Trois mois de soulèvement contre le Parti de l’Ordre
Trois mois se sont écoulés depuis ce qui allait devenir « l’acte I » d’un vaste mouvement populaire dont les revendications, fondamentalement tournées vers la justice fiscale et sociale, n’ont cessé de bousculer la macronie arrogante, désemparée face au peuple – au sens fort du terme –, à ces travailleuses et travailleurs de France se soulevant comme le firent par le passé les Sans-culottes pendant la Révolution, les ouvriers en 1848, les Communards en 1871 ou encore la classe ouvrière en 1936 – et bientôt rejointe par des paysans et une partie des classes moyennes. Et pendant que les directions syndicales appelaient honteusement au calme ou se montraient réticentes à l’idée d’une convergence (près de trois mois après, Philippe Martinez a enfin « accepté » cette nécessité majeure !), que les tentatives de discrédit médiatique sont allées en se multipliant – « casseurs », « voyous », « pillards », « poujadistes », « misogynes », « racistes » et pour finir « antisémites » – au point d’évoquer un mouvement menaçant la « République » et la « démocratie », que le gouvernement lance un pseudo « grand débat » afin de reprendre la situation en main et de faire campagne pour se relancer aux élections européennes – autant de tentatives d’enfumage contre lesquelles nous devons mener l’ABSTENTION CITOYENNE ! –, que Macron continue d’insulter allègrement les manifestants, et enfin qu’une partie de la « gauche » passe son temps à disserter pour savoir s’il faut soutenir ou non ce mouvement, le PRCF et les JRCF continuent d’appuyer et de s’impliquer massivement dans ce grand mouvement de colère et de révolte.
Du premier tract édité avant le 17 novembre (dont on verra le contenu ci-dessous) à la manifestation des camarades rouges en gilets jaunes à Paris le 17 février, de l’implication au sein des assemblées générales aux discussions avec les différents gilets jaunes, les camarades du PRCF et des JRCF se sont pleinement investis à la hauteur de leurs moyens, toujours avec leurs mots d’ordres et dans la discussion, ne craignant pas la contradiction ni la violente répression policière ordonnée par une macronie dont les accents fascistes s’accroissent un peu plus chaque jour.
Une Réaction effrayée et désemparée
Ne soyons d’ailleurs pas surpris d’une telle Réaction : au sein des gilets jaunes, de plus en plus d’appels au Frexit, à la nationalisation des banques, au combat contre le capital (voire le capitalisme), etc., se multiplient, pour défendre nos droits et nos conquêtes démocratiques et sociales, chaque jour davantage détruits par un gouvernement dont l’idéologie capitaliste, impérialiste et atlantiste se manifeste avec toujours autant de mépris et de violence de classe envers les manifestants. La fascisation est en marche, comme le proclament depuis plusieurs années le PRCF et les JRCF. Mais face à cette grande colère et ce vent de révolte qui a suscité une Grande Peur chez la bourgeoisie (et notamment début décembre dernier) – comme la Grande Peur qui secoua les campagnes françaises à l’été 1789, contraignant l’aristocratie et la bourgeoisie à « accepter » l’abolition des privilèges (de fait, jamais abolis), voici que la tête de liste PCF aux élections européennes, Ian Brossat, considère que face aux « violences » des manifestants (et quid des violences policières, des mutilé(e)s et gilets jaunes emprisonné(e)s de manière dictatoriale ?!), il faut « augmenter le nombre de policiers sur le terrain » : on imagine Lénine appeler à renforcer le maintien de l’ordre à partir de mars 1917 ! …
Pendant qu’un « communiste » parle de maintien de l’ordre plutôt que d’appui au mouvement insurrectionnel, le PRCF et les JRCF seront toujours aux côtés des gilets jaunes et de leurs combats pour la justice sociale et fiscale, la remise en cause de la dictature de fait exercée par celui présenté comme un « rempart antifasciste » lors de l’élection présidentielle de 2017 – et qui constitue en réalité son meilleur carburant –, la volonté de nationaliser les banques ou encore le Frexit.
Pas d’enfumage pseudo-démocratique : INSURRECTION ET ABSTENTION !
Gilets jaunes ET franchement communistes, le PRCF et les JRCF appellent à poursuivre la lutte, à la coupler au maximum avec les combats syndicaux – et pour cela, à dépasser des directions franchement jaunes et si peu rouges – et à ne pas tomber dans les pièges tendus par un gouvernement aux abois, détruisant chaque jour la République et basculant désormais dans le grand enfumage avec son pseudo « débat national » et sa volonté de rabattre avec les illégitimes « élections européennes », véritable blanc-seing aux anticommunistes et capitalistes euro-atlantiques pour accélérer la fascisation du continent. ABSTENTION CITOYENNE ET LUTTE DES CLASSES, voilà la voie franchement communiste portée par les JRCF et le PRCF ; mouvement des gilets jaunes et Tour de France du Frexit progressiste, voici les solutions !
Travailleurs, quelle que soit la couleurs du gilet :
Tous Ensemble
En même temps !