Né d’un père cheminot, proche de l’anarcho-syndicalisme, et d’une mère ouvrière textile, il devient ouvrier de la SNCF à la gare de Saint-Aubin-lès-Elbeuf en Seine-Maritime, alors qu’il n’a que 16 ans. En 1942, Roland Leroy adhère aux jeunesses communistes clandestines, au moment de l’Occupation nazie. Il s’illustrera comme Résistant, engagé à 15 ans. « Pour moi, il n’y avait pas d’autres voies que de combattre les hitlériens. Je suis venu tout naturellement au communisme. » En 1945, Roland Leroy deviendra cheminot avant de devenir une figure du PCF.
Dans les années 1960, Roland Leroy est élu responsable de la culture et des intellectuels pour le PCF. En 1966, il participe au comité central d’Argenteuil, organisé par le PCF et destiné à en finir avec la pratique d’instrumentalisation des intellectuels et reconnaître le principe de liberté de création. Il devient un ami proche de nombreux artistes, parmi lesquels le poète Louis Aragon. En 1974, il est nommé directeur du journal L’Humanité, principal organe de presse communiste qu’il dirige pendant 20 ans.
Même s’il se montrait parfois sceptique sur l’Union de la gauche, ce qui lui vaudra une exclusion du secrétariat du CC du Parti par G. Marchais à la fin des années 70, il assume et participe à la dérive opportuniste du PCF.
Il se prétendait « marxiste-léniniste« . Hélas la confrontation entre les propos de Roland Leroy et son action politique confirme sa participation à la liquidation de ce que fut le parti communiste et dont il ne reste que des cendres.