Le PRCF met en débat la proposition d’une grande manif de convergence jaune et rouge sur les Champs-Élysées sous l’égide des syndicats, des GJ et des militants progressistes pour appeler ensemble à bloquer le profit capitaliste.
Combien de samedis de manifestations et de répression avec des blessés par centaines sous les ordres de Macron/Castaner faudra-t-il pour une convergence globale des syndicats afin d’aboutir à une grève générale?
Alors que la colère des Gilets Jaunes dure depuis 19 semaines, on se demande pourquoi ce silence assourdissant de la part des syndicats. En effet, les Gilets Jaunes sont pour bon nombre des gens qui galèrent dans leur vie de tous les jours. Ils se sont politisés très vite, en remettant d’abord en cause le prix prohibitif du carburant pour ensuite déboucher sur la demande du RIC et sur des revendications syndicales à savoir : l’augmentation des salaires, du SMIC, revalorisation des retraites et justice fiscale.
Macron veut faire passer les manifestants pacifiques gilets jaunes pour des extrémistes de droite, des antisémites, des casseurs, des fainéants et des alcooliques. Il envoie les forces de répression contre des femmes et des hommes qui ne réclament que de vivre décemment. De leur côté, les médias inféodés au pouvoir ont comparé, pour mieux diviser, les manifestations gilets jaunes et celles pour le climat, en arguant que ces dernières étaient pacifiques donc dignes d’exemple. Ils veulent faire croire que ce sont les gilets jaunes qui cassent et alors qu’ils savent pertinemment que les casseurs font le jeu du pouvoir et ne cassent pas lors des manifestations organisées par la droite ou les « apolitiques ». Les médias sont uniquement là pour dénaturer le mouvement auprès de la population.
Ce que les Gilets Jaunes les plus combatifs veulent, comme d’ailleurs beaucoup de syndicalistes de classe, c’est la remise en cause totale du système , de l’Union européenne et du MEDEF, ayant à leur tête un Président illégitime qui au 1er tour des élections présidentielles n’a obtenu que 18% des voix et a été élu au second en mettant en avant le danger Le Pen.
Aujourd’hui, Macron n’est en rien un rempart à Le Pen puisqu’il applique une politique grossièrement liberticide et fascisante. Cela en se débarrassant des biens publics, en vendant les bijoux de famille ( Aéroports, SNCF, EDF, Alstom, STX, FDJ, etc.) et en gouvernant uniquement pour les riches.
Dans le même temps, il met en œuvre un big bang néo-libéral et euro-formaté dans l’Éducation nationale et la Fonction Publique et s’apprête à en faire de même avec nos retraites, cherchant à mettre un point final au système social français.
Alors, dirigeants confédéraux, pendant que les luttes sectorielles se développent dans l’éducation par exemple, à quand une campagne pour expliquer que nous ne pourrons gagner que par un rassemblement général des colères et des luttes qui ne se décrète pas mais qui doit se préparer au moins en insistant sur la nécessité de la convergence des luttes et de la grève générale avec blocage de l’économie pour montrer à Macron et tous ceux qui le soutiennent que les travailleurs de notre pays veulent jouir des fruits de leur travail qui est créateur des richesses empochées par une minorité.
C’est bien beau de répéter qu’en 1936-1968 nos aînés se sont battus pour obtenir les congés payés, la sécurité sociale, la reconnaissance du syndicat dans les entreprises, des hausses de salaires, la réduction du temps de travail etc. Mais tout cela, ils l’ont obtenu en bloquant les profits capitalistes dans tout le pays et en mettant des millions de travailleurs dans la rue !
Quant au PRCF, il prend ses responsabilités et met en débat la proposition d’une grande manifestation de lutte à Paris, sur les Champs Élysées, sous la responsabilité conjointe des Gilets jaunes, des syndicalistes de terrain et des militants politiques progressistes pour appeler d’une seule voix à la grève interprofessionnelle reconductible pour le retrait des contre-réformes présentes et prochaines, pour les salaires et pensions, pour l’emploi, les services publics et la souveraineté du peuple. Débattons de cette proposition sur les ronds-points, dans les AG de Gilets jaunes et dans les entreprises.
Commission luttes du PRCF.
Revue de presse :
Des luttes gagnantes :
A – L’EHPAD (à but non lucratif) ’’ La Miséricorde ’’ de Saint-Affrique (12)
Source : CGT – 24/03/2019
Après 4 jours de grève massive (70%), avec le soutien de toute la CGT (UD, UL et USD), les salariés mobilisés de l’Établissement de l’EHPAD « La Miséricorde » ont signé un protocole d’accord avec l’association gestionnaire.
Parmi les 13 revendications portées sur la table des négociations, les représentants du personnel ont obtenu de la part du président du CA qui gère l’Ehpad :
§ Un changement de direction dès lundi ;
§ La réintégration de l’infirmière coordinatrice ;
§ Une formation pour deux aides médico-psychologiques ;
§ Le paiement de la prime Macron ;
§ Une ouverture 6 jours sur 7 de la lingerie,
§ De la climatisation dans divers locaux, ;
§ La mise en place d’un groupe de travail…
§ L’élection du délégué du personnel et de son suppléant ;
§ Le paiement des jours de grève.
25 salarié-e-s viennent d’adhérer à la CGT Santé et Action Sociale.
Des grèves et manifestations :
1 – Sept syndicats appellent à la grève le 9 mai contre la réforme de la fonction publique
Source : Ouest France – 20/03/2019
Suite à la clôture du processus de consultation sur le projet de loi, visant à réformer la fonction publique, 7 syndicats de fonctionnaires ont appelé à de nouveaux mouvements de contestation. Premièrement le mercredi 27 mars, aux abords de l’Élysée, puis un appel à la grève le 9 mai prochain, « pour dénoncer » ce projet de réforme.
Sept syndicats de fonctionnaires ont appelé mercredi à une journée de grève et d’actions le 9 mai pour protester contre le projet de réforme de la fonction publique, qui selon eux « tourne le dos aux principes de la fonction publique ».
Cet appel, lancé lors d’une conférence de presse commune par les syndicats CGT, Unsa, FSU, Solidaires, FA-FP, CFE-CGC et CFTC, intervient après la clôture, lundi, du processus de consultation sur ce projet de loi, qui fait l’objet de profonds désaccords entre syndicats et gouvernement.
Le texte prévoit notamment une refonte, comme dans le privé, des instances de dialogue social, un recours accru aux contractuels, une plus grande individualisation de la rémunération, ainsi que des mesures pour « favoriser la mobilité » des agents, qui s’inscrivent dans l’objectif gouvernemental de réduction des effectifs de 120 000 postes d’ici à 2022.
Le texte « tourne le dos aux principes de la fonction publique »
« Compte tenu de la volonté » du gouvernement « de présenter le projet de loi le 27 mars en conseil des ministres et ensuite au Parlement », « nous considérons nécessaire d’en appeler aux agents » pour une journée d’actions et de grève « pour dénoncer » ce projet, a déclaré Bernadette Groison (FSU) lors de cette conférence de presse.
« Nous continuons de dire » que ce texte « tourne le dos aux principes de la fonction publique » et qu’il va « encore dégrader les services publics et les conditions de travail des agents », a-t-elle ajouté.
Les syndicats, qui dénoncent un « passage en force » du gouvernement, appellent par ailleurs à des rassemblements devant les préfectures, ainsi qu’à Paris, le 27 mars.
2 – 256 suppressions d’emplois de plus chez Sanofric
Source : Rapport de force – 11/03/2019
Avec plusieurs milliards d’euros de bénéfices en 2018, le géant français du médicament se porte bien et ses actionnaires aussi. Pour les employés, c’est une tout autre histoire. Le groupe pharmaceutique a annoncé vendredi 8 mars réduire de 232 le nombre de postes dans ses activités commerciales. En décembre dernier, la fonction support dégraissait déjà 750 emplois. Dans un communiqué de presse, la CGT Sanofi avance le chiffre de 256 suppressions d’emplois supplémentaires et rappelle qu’outre les 750 déjà décidés en décembre dernier, un millier dans la production avaient été supprimés en 2017.
« Nous assistons à un désengagement massif de Sanofi en France avec le silence complice du gouvernement, alors que dans le même temps Sanofi perçoit 150 millions de crédit d’impôt chaque année », s’offusque la CGT pour qui aucun autre argument que celui de faire des économies n’est avancé par la direction. Le syndicat dénonce l’objectif de la direction « d’assurer le maximum de remontées financières aux actionnaires », et fustige « un coût du capital qui pille notre entreprise ». Le groupe Sanofi compte 25 000 salariés en France et 110 000 dans le monde.
3 – Droit de grève à la SNCF : Les Républicains mènent une attaque discrète au Sénat
Source : rapport de force – 15/03/2019
C’est par un amendement, adopté le 5 mars en commission des lois du projet de loi d’orientation des mobilités, que seize sénateurs Les Républicains ont poussé l’avantage des employeurs du secteur des transports un peu plus loin. Ainsi, ils ont fixé à 72 h, au lieu de 48 h, le délai de prévenance pour les salariés soumis, comme à la SNCF, à l’obligation de déclaration individuelle d’intention (DII) avant toute grève. Inacceptable pour la fédération des transports CGT et celle des cheminots qui se sont fendues d’un communiqué de presse commun le 11 mars.
« Cette mesure des 48 heures sert de délai pour les directions d’entreprises pour faire pression, toujours de manière officieuse, mais néanmoins réelle, sur les salariés souhaitant avoir recours collectivement à leur droit constitutionnel de faire grève », s’insurge la CGT. Elle conteste catégoriquement l’argumentaire de Roger Karoutchi, à l’origine de l’amendement, qui consiste à trouver le délai trop court pour permettre aux entreprises la mise en place d’une organisation optimum. Un argument prétexte ? En tout cas, une façon discrète avec cet amendement de limiter un peu plus l’impact des grèves dans ce secteur.
Les deux fédérations de la CGT affirment qu’elles mettrons « tout en œuvre pour empêcher de nouvelles restrictions à l’exercice du droit de grève, dans un contexte où les libertés publiques sont de plus en plus remises en cause ». Mardi 12 mars, le Sénat a adopté définitivement la loi sur le maintien de l’ordre dans les manifestations. Un texte décrié par les associations, les avocats et plusieurs centrales syndicales, dont la CGT.
4 – Belfort – Amiante chez Alstom : nouvelle action de la CGT
Source : L’Est républicain – 24 mars 2019
Le syndicat qui n’a pas réussi à faire reconnaître le préjudice d’anxiété en raison d’un problème juridique de prescription, change de tactique. La CGT prépare des poursuites contre l’État, « qui aurait dû protéger », devant le tribunal administratif de Besançon.
L a CGT a organisé, samedi matin à la Maison du Peuple de Belfort, une réunion destinée à initier une nouvelle action dans le cadre du dossier amiante chez Alstom.
Depuis plusieurs années, les ex-Alstom de Belfort saisissent les tribunaux au sujet de l’exposition à l’amiante qu’ils ont subie sur le site belfortain.Photo d’archives ER/Xavier GORAU
En février dernier, d’anciens salariés Alstom soutenus par le syndicat avaient perdu devant la Cour de cassation : ils réclamaient des dom- mages et intérêts au titre d’un préjudice d’anxiété pour avoir été exposé pendant plusieurs années à l’amiante. La Cour de cassation a validé la décision de la cour d’appel de Besançon, constatant que l’action était prescrite.
Samedi, devant plus d’une centaine de personnes, Jacques Rambur (CGT) a présenté en compagnie de l’avocat de la CGT, Me André Chamy, le projet d’une nouvelle action, mais devant le tribunal administratif cette fois.
« Faute de l’État »
Me Chamy soutient qu’existe un « préjudice moral » lié à une faute de l’État, qui aurait dû protéger et ne l’a pas fait. L’action sera ouverte à tous ceux qui ont travaillé sur le site Alstom de Belfort, classé « amiante ».
L’avocat explique qu’il compte poursuivre des situations antérieures à 1977, date des premières réglementations en argumentant que le risque était connu mais que l’État n’a pas réagi. Il veut aussi poursuivre des faits d’exposition à l’amiante sur le
site de Belfort qui se sont déroulés jusqu’au 31 décembre 1996, en argumentant qu’il existait une réglementation sanitaire mais que l’État est resté inactif alors qu’il aurait dû les faire appliquer pour protéger les salariés d’Alstom. Certaines personnes qui ont été exposées avant 1997 sont toujours en activité.
Me Chamy estime à environ deux ans la durée prévisible de la procédure une fois qu’elle sera engagée. La CGT va organiser à partir du 1eravril une permanence tous les lundis après- midi à la Maison du Peuple de Belfort afin de monter les dossiers.
Dans l’affaire amiante précédente, 1 200 anciens salariés d’Alstom s’étaient engagés dans une action juridique, dont 600 accompagnés par la CGT. ■
5 – Guerbet : préavis de grève de la CGT
Source : Ouest France – 23 mars 2019
Le syndicat majoritaire s’inquiète de la baisse des effectifs. La section syndicale a déposé un pré- avis de grève illimitée.
Le groupe Guerbet, spécialisé dans la fabrication de produits de contraste pour l’imagerie médicale, emploie actuellement 200 personnes sur le site de Lanester (Ouest-France du 21 mars). « Bien que l’arrivée d’un nouveau produit, le Gadopiclénol, réjouisse les salariés lanestériens, ceux-ci ressentent une inquiétude quant aux effectifs en nette baisse depuis les cinq dernières années, indique la CGT(syndicat majoritaire sur le site de Guerbet Lanester, au Comité social économique) dans un communiqué. Nous sommes passés de 225 environ à 200. » Le syndicat craint que la baisse ne s’accentue avec les 40 départs à la retraite pré- vus dans les cinq prochaines années.
La direction ouvre actuellement les négociations annuelles obligatoires (NAO) au siège, à Villepinte. « Mais lors des deux premières sessions, elle n’a montré aucun souhait de prendre en compte les revendications de la CGT. Devant le peu de considération, les représentants CGT ont préféré quitter la table des négociations. » La section syndicale CGT Guerbet Lanester appelle les salariés à se mobiliser après le dépôt d’un préavis de grève illimitée à compter de ce vendredi 22 mars et ce, jusqu’à l’obtention d’un « vrai dia- logue et la réponse positive à leurs revendications ». Pas de grève néanmoins ce vendredi, ni de date précise de débrayage annoncée.
Aux Prud’hommes
Par ailleurs, la CGT a saisi les Prud’hommes en septembre pour un jour chômé imposé, en l’occurrence le 14 juillet : « On nous l’a posé d’office, alors que l’entreprise était fermée du fait de l’employeur, explique François Quentin, délégué syndical CGT. Il n’y a que trois jours fériés où on ne doit pas travailler le Premier de l’An, Noël et le 1er Mai. »
Les salariés postés ont un accord de travail spécifique, avec 19 jours de congés payés par an : « On travaille 28 h par semaine, les jours fériés, le dimanche et la nuit. »
Une tentative de conciliation a eu lieu le 29 janvier : « Notre avocate et le leur n’ont pas la même interprétation. »
Prochaine audience le 30 avril. ■
6 – Quimper – hôpital Laënnec – Les syndicats dénoncent le plan de redressement de l’hôpital
Source : Ouest France -23 mars 2019
La direction de l’hôpital a présenté un plan de retour à l’équilibre, pour enrayer un déficit de l’ordre de 4,5 millions d’euros. L’intersyndicale CFDT-CGT-Sud réclame l’ouverture de négociations.
Les représentants de la CFDT, de la CGT et de Sud réunis dans la même salle pour faire front commun, hier : cela fait des années que la scène ne s’était pas présentée à l’hôpital Laënnec de Quimper. C’est dire si pour eux, l’heure est grave.
Cette union des forces est la conséquence du plan de redressement sur trois années (2019-2021) présenté par la direction, lundi. Un plan pour faire face à un déficit de 4,5 millions d’euros de source syndicale (pour un budget d’environ 300 millions). Après en avoir pris connaissance, l’intersyndicale a demandé l’ouverture de négociations avant de quitter la réunion.
« L’effort n’est pas partagé par tous »
« Côté recettes, la direction fait un pari sur l’augmentation de l’activité. Mais les premières mesures
mises en place concerneront celles sur le personnel, expose Françoise Guiriec, de la CGT. On nous pré- sente des mesures générales, qui ne sont pas détaillées mais avec des gains bien chiffrés. »
Certaines mesures, pourtant très concrètes, font bondir les représentants du personnel. Parmi elles, la suppression de deux jours de RTT (sur dix-sept jours) pour les agents (hors personnel de l’encadrement, de direction, médecins) et la suppression de la « prime de diplôme » pour les futurs contractuels : « Cela peut représenter jusqu’à 165 € de perte mensuelle », note Loïc Le Houarner (CGT). On est très loin du « à travail égal, salaire égal ». Des mesures jugées « injustes. L’effort n’est pas partagé par tous ».
Les risques ? La diminution de l’attractivité de l’hôpital, « qui a déjà du mal à recruter », des conditions de travail et de prise en charge des patients dégradées.
Contactée, la direction a indiqué qu’elle acceptait d’ouvrir des négociations dans les prochains jours, une fois leur périmètre défini. Elle avance pour l’heure un déficit qui s’élève à 4,8 millions (hors aides à venir). Le plan de redressement est calibré pour « 5,475 millions d’euros, répartis entre quelque 2,5 millions de recettes et mies. » 3 millions d’économies.
7 – Réforme Blanquer – Le 28 mars, on démarre la grève reconductible !
Source : Démosphère
Depuis plusieurs mois, un mouvement contre ces réformes se diffuse à l’échelle du territoire. De la maternelle à l’Université, des enseignant-es se mettent en grève, parfois reconductible, refusent de faire passer les évaluations, de rentrer les notes sur les livrets, mettent 20 sur 20 sur les bulletins, démissionnent de leur fonction de professeur-e principal-e et organisent des happenings où sont tournés en ridicule les oukazes ministériels.
Depuis le 19 mars, les enseignant-es grévistes parisiennes du premier degré réunies en AG appellent à la grève reconductible à partir du 28 mars exigeant l’abandon des réformes Blanquer.
La motion adoptée se termine ainsi : « Nous appelons l’ensemble des collègues à se mobiliser dès demain et à entrer en grève à partir du jeudi 28 mars. Nous appelons dès maintenant à faire remonter des intentions de grève. »
L’AG éducation IDF, réunissant des représentant-es de 77 établissements et écoles, a également adopté un appel à la grève interdegrés dès le 28 mars.
Dans d’autres académies, des AG de personnels ont lancé des mots d’ordre de grève reconductible : à Rennes, Angers, Aubervilliers, Niort, Clermont-Ferrand, Gennevilliers, Nanterre, Lyon… À Nantes plusieurs centaines de collègues sont en grève reconductible depuis deux semaines. Une journée « écoles mortes » est appelée nationalement pour le 29 mars. Une manifestation samedi 30 mars permettra d’impliquer les parents dans la mobilisation.
Toutes ces dates sont des points d’appui pour construire un mouvement d’ampleur.
Pour Sud éducation Paris, seule la grève reconductible auto-organisée par les personnels en lutte peut permettre de gagner !
8 – Miramas Grève et rassemblement chez ID logistics
Source : La Marseillaise – 26/03/2019
Rien ne roule plus chez le spécialiste de la logistique contractuelle. Ce matin dès 6 heures les salariés de ID Logistics à Miramas sont en grève à l’appel de la CGT et ils seront rassemblés dès 8 heures devant l’entrepôt pour dénoncer de fortes discriminations syndicales à l’encontre de 4 salariés, dont le secrétaire du syndicat. Tous ont été mis à pied à titre conservatoire et sont convoqués pour des entretiens préalables à un licenciement. Yem Chantly, le secrétaire syndical ID logistics concerné, explique : « Il y a une volonté patronale de ne pas laisser la CGT s’implanter dans les établissements du secteur sud. Ces sanctions arrivent juste pendant les élections syndicales ». Les trois autres salariés étaient inscrits sur la liste CGT qui devait être rendue officielle deux jours plus tard. Le 22 mars, lors d’un CE extraordinaire, le syndicat majoritaire, la CFDT a consenti au licenciement de Yem Chantly. En 2012, le cas s’était déjà présenté mais le licenciement avait été invalidé par l’Inspection du Travail. Le 7 janvier 2018, la CGT avait déjà procédé à un rassemblement à Orgon où se situe le siège international du groupe, sur les mêmes motifs.
Des actions démarrent ce matin, soutenues par l’UD CGT. « On ne laisse pas un camarade seul face au patronat de la zone, assure Jérémy Zucchelli, secrétaire de l’union locale CGT de Miramas, ce n’est à pas au patronat d’expliquer aux salariés de quels syndicats ils ont besoin ». Le secteur de la logistique est en plein développement avec l’entrée en jeu de l’e-commerce. C’est à Patrick Daher, président du groupe éponyme et à Eric Hémar, le directeur d’ID Logistics que le gouvernement a confié le soin d’une feuille de route sur la compétitivité de la chaîne française. De quoi craindre pour les conditions de travail des salariés déjà très dégradées dans ces entrepôts