A Marseille, c’est une vieille dame qui est tuée chez elle au 4e étage par un tir de grenade lacrymogène par la police attaquant une manifestation de gilet jaune.
A Nice c’est une vielle dame, militante d’Attac, qui a le crane fracassé après avoir été jeté par terre par un policier alors qu’elle ne faisait que brandir un drapeau pour la paix dans une manifestation contre les interdictions de manifester.
A Besançon c’est un gilet jaune, le crane ouvert à coup de matraque par un policier alors qu’il ne faisait rien. Le préfet tente de faire croire qu’il résistait à une interpellation avant que les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ne démontent son mensonge grossier.
A Paris c’est Jérome Rodriguez figure des gilets jaunes qui est eborgné par un tir de balle en caoutchouc alors qu’il ne faisait que filmer une manifestation de gilet jaune. A Bordeaux c’est un gilet jaune qui est plongé dans le coma attaqué de dos par un tir de grenade de la police alors qu’il tentait de quitter une manifestation. A Bordeaux c’est un député LFI qui est matraqué par la police aux ordres d’un préfet dont la seule sanction sera d’être promu préfet de police de Paris.
A Strasbourg c’est un lycéen faisant ses courses qui est défiguré par un tir de LBD 40. A Grenoble une lycéenne également défiguré pour avoir osé manifester contre la réforme du lycée… Et l’on pourrait en écrire des pages de ces 20 semaines de répressions de la mobilisation populaire contre le régime Macron UE MEDEF…
C’est tous les français, l’ensemble des travailleurs, gilets jaunes ou non, présents dans les manifestations ou non qui sont visés par ces violences policières. Par cette fascisation en marche qui ne vise qu’à imposer par la force l’intensification de la brutalité de la politique d’exploitation voulue par les milliardaires capitalistes et imposée à coups de directives européennes par leur Union Européenne.
En ce 23 acte de mobilisation des gilets jaunes, il est plus que jamais temps de dresser un front uni, un front populaire pour
stopper les violences du régime Macron UE MEDEF, toutes les violences. Les violences policières bien sûr, mais également les violences économiques, écologiques et sociales !
JBC pour www.initiative-communiste.fr
LREM : les riches exploitent et matraquent !
« Arretons de parler des violences policières » c’est par cette déclaration violente que Castaner le 19 mars sur la radio d’Etat France Inter prétendait interdire aux journalistes d’informer sur les très nombreuses violences policières, résultats des ordres donnés par Castaner et le régime Macron
Fera t il également taire l’ONU la voix de la Haut Commissaire aux droits de l’homme dénonce les violences policières et la répression anti démocratique déchainée par le régime Macron contre le mouvement social ?
Tout ceux qui ont internet et accès aux milliers de vidéos montrant les violences policières constatent que la règle demeure l’impunité total. Le régime dans les faits couvre les violences policières. Seulement 200 enquêtes ont été ouverte, et confiées non pas à des autorités judicaires indépendante, mais aux policiers et gendarmes eux même. A Nice, le procureur, sous les ordres du gouvernement, a confié l’enquête sur les graves violences commises contre Geneviève Legay à la policière compagne du policier qui a reconnu l’avoir violenté.
A ce jour, il n’y a tout simplement eu aucune condamnation ni sanction d’aucun policier ou gendarme. Pas même lorsque ceux ci sont clairement identifié, comme cela a été le cas à Toulon par exemple.
Dans les rues de France, alors que l’affaire Benalla a montré la nature violente du régime Macron, infiltrant des hommes de main issu du parti présidentiel ou de son cabinet dans les forces de police, les policiers et même des gendarmes opèrent masqués, sans matricules, pour empêcher leur identification par la justice. Au mépris de la loi.
Interrogé par le journal le Monde, le commissaire David Le bars reconnait l’impunité dont bénéficie les policiers » La réalité, c’est qu’on a manqué de décisions administratives courageuses : il y a des images et des actions qui nous mettent en difficulté. Sans préjuger des suites judiciaires, il aurait pu y avoir des sanctions administratives plus fermes.
Si le régime Macron soutient autant sa police, c’est que la force, les coups de matraques, les tirs de LBD40, les grenades, les gazages, les nassages, les passages à tabacs et arrestations arbitraires, sont désormais le seul rapport de force que ce gouvernement aux ordres de la minorité de la classe capitaliste peut opposer à la puissante colère populaire. Il ne cesse de s’efondrer dans l’opinion. Ultra minoritaire, illégitime dès mai 2017, le régime est dans la fuite en avant totalitaire. Dans l’escalade dans la fascisation.
10 000 arrestations, 2000 condamnations, des centaines de blessés graves et 1 morts !
Entre le 17 novembre et le 24 Mars, selon le décompte officiel du ministère de la justice, 8700 manifestants ont été placés en garde à vue en raison de la répression du mouvment des gilets jaunes. 2000 manifestants ont été condamnés, au moins 390 étant emprisonnés directement, et 1800 sont en attente de jugement.
De nombreuses condamnations relèvent directement de procès politique, les peines étant prononcées sur la base de la participation à des attroupements. Et avec le vote de la loi restreignant le droit de manifestation, les condamnations vont augmenter : visant les manifestants qui pour pouvoir exercer leur droit alors qu’ils sont copieusement asperger de gaz lacrymogène classé armes chimique osent utiliser des masques de chantier. Rien que pour l’acte 22 sur la seule ville de Toulouse c’est 45 arrestations et 15 condamations pour ce motif.
Ce que révèle l’affaire Legay
A Nice c’est une des figures du mouvement pour la paix, militante d’Attac qui est très grièvement blessée ; Geneviève Legay, agée de 70 ans est poussée par terre par un policier. Le préfet affiche immédiatement son soutien aux violences policières, de même que le procureur qui diffuse une fausse nouvelle prétendant que Geneviève n’a pas été touchée par aucun policier, information qu’il reprend des déclarations violente et cynique de Macron lui même. Devant les vidéos diffusées par la presse, le procureur est obligé de faire machine arrière, le policier qui a grièvement blessé Geneviève est obligé de corriger son témoignage. Mais l’enquête est au point mort. Le crane brisé, la militante doit par ailleurs subir des pressions policières sur son lit d’hôpital tandis que sur on ne sait qu’elles instructions des vigiles empêche ses amis militants et la presse de pouvoir lui rendre visite. Une façon de lui interdire de s’exprimer.
Deux semaines après les faits, il n’y a eu aucune sanction contre les policiers incriminés, aucune sanction contre le procureur. C’est en réalité l’impunité la plus totale. La preuve que le régime Macron est violent et anti démocratique.
Violente agression policière à Besançon.
Les images sont éloquentes : on voit un robot-flic asséner un violent coup de matraque à un Gilet-Jaune tout à fait pacifique. On entend la voix d’une femme courageuse qui interpelle le matraqueur et lui demandant pourquoi son geste.
Le GJ la tête en sang aura 10 points de sutures et dix jours d’arrêt de travail.
Comme après l’agression contre la militante d’ ATTAC de Nice, une justice de classe a tenté de camoufler avant de reculer face à l’accumulation de preuves des violences policières.
Ces violences devenant systématiques, elles sont de plus en plus largement dénoncées. La LDH et des dizaines d’associations soucieuses des libertés démocratiques s’expriment de plus en plus fortement pour dénoncer « la dérive autoritaire » du régime macronien.
Pour nous cette dérive s’inscrit dans un processus que l’on peut constater dans l’immense majorité des pays capitalistes et que nous appelons fascisation. Rappelons-le la fascisation n’est pas le fascisme mais les chemin qui y mène. La société se militarise, la police, encouragée dans ce sens par le gouvernement et par toute la réaction, devient systématiquement violente, le discours idéologique se droitise, le mode de gouvernement rompt avec les règles de la démocratie parlementaire, un vote censitaire est subrepticement rétabli en dégoûtant les classes populaires de la vie politique, une politique unique est appliquée par ce qui est devenu le parti unique des riches (LREM, PS, LR et leurs satellites respectifs), le flicage généralisé s’étend, le courant de pensée marxiste est systématiquement censuré et criminalisé de même que les mouvements sociaux, les syndicalistes de classe, les militants ouvriers.
La crise du capitalisme implique une politique anti-sociale sauvage qui brise le consentement des classes populaires. Face aux réactions populaires, comme la lutte des cheminots ou les Gilets Jaunes, les classes dirigeantes, le grand capital, rognent les libertés en même temps que les conquêtes sociales et se tournent vers la recette fasciste qu’elles ont souvent utilisée dans l’histoire. Les formalistes nous opposent parfois qu’il n’y a pas de chemises brunes dans les rues. Mais le fascisme » la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier. » prend bien des formes différentes. Pinochet n’est pas Franco qui n’est pas Soeharto qui n’est pas Hitler qui n’est pas Papadopoulos. Les formes du fascisme varient mais sa nature de classe et sa forme anti-démocratique restent. « Le fascisme, c’est le pouvoir du capital financier lui-même » voilà le fond des choses avec la liquidation des libertés démocratiques pour désarmer la classe ouvrière et ses alliés de la petite-bourgeoisie. Et la fascisation de la démocratie bourgeoise est toujours, comme le notait Dimitrov et le 7ème Congrès de l’Internationale communiste, la phase préparatoire du fascisme proprement dit.
Cela dit rien n’est inéluctable dans la victoire d’ Arturo Ui.
Le Front Populaire lui coupa la route du pouvoir en France et il ne put vaincre qu’à l’ombre des baïonnettes hitlériennes mais aussi parce que le grand capital avait fait le choix du fascisme « plutôt Hitler que le Front populaire » et que ses fondés de pouvoir tels Daladier, Sérol, Bonnet, Sarrault ont, justement comme Macron ici et maintenant, engagé le processus de fascisation.
Aujourd’hui seul un nouveau Front Antifasciste, Populaire,Patriotique et Écologiste pourra éviter que le fascisme ne passe. Pour cela il faut dénoncer l’escroquerie politique macronienne qui fait semblant de s’opposer à Salvini et Le Pen, alors que, justement, c’est le clone de Macron, Matteo Renzi, qui a permis la victoire des fascistes en Italie. Il faut dénoncer la fausse gauche qui se dit européiste ou alter-européiste, alors que l’UE est le bouillon de culture antidémocratique et antisocial qui fabrique la peste brune 2.0
Par Antoine Manessis,