Le 31 mars 2019 se déroulaient les élections locales en Turquie. Il s’agissait de renouveler les maires, conseils municipaux, conseils départementaux, délégués de quartiers et de villages du pays, moins d’un an après les élections législative et présidentielle de juin 2018. Ce scrutin a été un camouflet pour le président Erdogan et son parti l’AKP.
Istanbul, Ankara, Adana, Antalya et Mersin ont voté contre Erdogan. Au final, l’AKP ne conserve que 4 des 10 plus grandes villes dont seulement 1 des 5 plus grandes villes du pays. L’ AKP ne dirige plus aucune préfecture sur le pourtour méditerranéen et égéen.
Compte tenu de la répression violente contre les partis progressistes, de gauche, démocrates kurdes…c’est le CHP (parti républicain du peuple, social-démocrate kémaliste) qui a récolté les voix des démocrates turcs et kurdes qui n’avaient plus de candidats frappés par la répression.
CHP qui ne mérite qu’une confiance très limitée mais qui a permis d’exprimer le rejet de plus en plus profond du régime fascisant d’Erdogan.
Comptons davantage sur les mobilisations populaires pour défendre les droits démocratiques des peuples turc et kurde. Mobilisations qui seront encouragées par les résultats de ces élections.
Saluons nos camarades du TKP (parti communiste de Turquie) qui, dans des conditions dont on imagine sans peine les difficultés, fait entendre chaque jour, avec plus de force, une voix alternative, une voix communiste. Et saluons particulièrement la belle victoire de Fatih Mehmet Maçoğlu, militant du Parti communiste de Turquie, élu en 2019 maire de la ville de Tunceli.
Commission internationale du PRCF.