Macron persiste et signe, il ne change pas de cap. Son grand débat national bidon a servi en fait de campagne électorale, avec pour but de convaincre ses partisans et prêcher une politique nationale obéissant aux injonctions de l’Union Européenne. La synthèse vient d’être dévoilée par les médias et les mesures sont loin de répondre aux attentes des travailleurs et à ceux qui souffrent dans notre pays.
Il persiste à faire le sourd aux doléances et revendications légitimes des gilets jaunes et des organisations syndicales. Par contre, il continue de satisfaire celles du MEDEF et répondre aux exigences de l’union européenne.
De graves mesures contre les travailleurs du privé comme du public sont à l’ordre du jour.
- Le recul de l’âge de départ en retraite,
- l’application de la retraite à points,
- la durée légale du temps de travail hebdomadaire (qui pourrait passer de 35 à 39 heures, voire payées 35 ?),
- la suppression d’un jour férié…
Pour essayer de contrebalancer la casse des services publics et les 120 000 SUPPRESSIONS D’EMPLOIS, une petite baisse d’impôts pour les deux premières tranches a été annoncée. L’indexation des petites retraites sur l’inflation a été évoquée, ce qui n’est pas un cadeau puisque cela existait et avait été supprimé …Plus quelques autres petites mesurettes qui ne coûtent rien à l’Etat, alors que concrètement aucune taxe ne baissera.
Pour les 500 MILLIARDAIRES, pas de souci, ils peuvent dormir tranquille, pas de rétablissement de l’ISF prévu.
Quant au MEDEF, les grosses entreprises, le capital, ils sont totalement épargnés et continueront à percevoir leurs 40 MILLIARDS d’euros de cadeaux !
Ils ont les moyens d’être généreux et de contribuer à la reconstruction de Notre Dame avec les milliards de profits qu’ils font sur le dos des travailleurs et les réductions d’impôts dont ils bénéficient !…. cela ne leur coûte rien, c’est même moins cher qu’une bonne campagne de pub!
Tout ceci est bien une preuve que de l’argent il y en a et que Macron ferait mieux d’aller le chercher là où il est.
Le PRCF et sa commission lutte appelle les syndicats à rompre avec le « le dialogue social » bidon et à engager toutes leurs forces en faveur de la grève générale interprofessionnelle reconductible en France.
Le PRCF met aussi en débat la proposition d’une grande MANIF de convergence, de luttes à Paris sur les Champs Elysées, sous l’égide des syndicats, des JG, des militants progressistes pour, ensemble, bloquer les profits capitalistes, pour le retrait des contre-réformes présentes et prochaines, les salaires, les pensions, l’emploi, les services publics et la souveraineté du peuple.
José Minard responsable adjoint de la commission luttes du PRCF
Les prochaines grèves :
– Le syndicat SNPNC-FO appelle les salariés de la compagnie aérienne Air Corsica, qui assurent des vols en provenance et vers la Corse, à commencer une grève illimitée dès le vendredi 19 avril 2019 à minuit. Les revendications concernent principalement les salaires.
– La fédération commerce et services du syndicat CGT appelle les salariés du secteur de la grande distribution à faire grève au niveau national le vendredi 19 avril et le samedi 20 avril 2019 (weekend de pâques).Ils dénoncent des suppressions d’emplois.
– Sept syndicats (CFE-CGC, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et Unsa) appellent les agents de la Fonction Publique (fonctionnaires) à se mettre en grève au niveau national le jeudi 9 mai 2019. l’organisation syndicale CFDT rejoint le mouvement. La grève sera unitaire. Ils dénoncent le projet de réforme de la fonction publique et ses conséquences sur les conditions de travail
Revue de presse :
Des luttes gagnantes :
A – chez FRALSEN (25)
Source : CGT – 15/04/2019
Après 3 jours de grève à l’appel de la CGT, les salariés de FRALSEN ont obtenu.
- Une augmentation des salaires de 2%
- Une prime de 200 € 3 jours de congés par an pour enfant malade
- Participation à 60% de l’employeur sur la mutuelle d’entreprise.
- 2/3 des jours de grève payés
B – VICTOIRE à la casa !
Source : CGT – 15/04/2019
Les agents de la Collecte des ordures ménagères de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, en grève avec la CGT depuis trois jours, viennent d’obtenir de leur direction des avancées significatives en termes de salaires :
- 50 € nets par mois d’augmentation du régime indemnitaire pour tous les agents,
- la prime de salubrité, de 2,56 € par jour, est intégrée de manière fixe dans le régime indemnitaire.
- Par ailleurs, le prélèvement des jours de grève sera étalé sur plusieurs mois.
La CSD des Alpes Maritimes a salué cette victoire que les agents concernés ont su mener dans l’unité, y compris avec les responsables d’équipe et qui doit inspirer tous les collègues du secteur des ordures ménagères et au-delà, tous les collègues de la Fonction Publique.
C – Lavaur – Tarn – Les demandes de la GRAVETTE (enfin) entendus !
Source : UD Cgt Tarn 16/04/2019
Suite au préavis de grève illimité déposé par la CGT concernant le service de psychiatrie adulte La Gravette, suite à 4 jours de grève, suite à la forte mobilisation de l’équipe et de très nombreux collègues des secteurs 4 et 5 (Lavaur, Castres) et suite à 2 réunions de négociations, l’équipe de la Gravette obtient des avancées très significatives.
Les revendications de la Gravette, qualifiées de légitimes à plusieurs reprises par le Directeur pendant les négociations, ont été entendues. Enfin !
Plus de 70 personnes étaient présentes le 9 avril à 10 heures sous la tente des « asphyxiés » pour les prises de paroles devant les médias. Nous remercions chaleureusement tous ceux qui ont participé à ce mouvement. MERCI pour cette mobilisation et cet élan de solidarité !
Ce mouvement social a été fortement médiatisé : France 3, la Dépêche du Midi, France bleue, le Tarn libre, le journal d’ici, radio 100%, etc..
Il a aussi a été très suivi par l’équipe et soutenu par de très nombreux collègues des diverses équipes de Lavaur, Fiac, Castres et Mazamet, psychiatrie adulte et pédopsychiatrie, toutes catégories confondues : soignants, techniques et administratifs.
Le vendredi 5 avril lors d’une 1ère réunion de négociation nous avions obtenu quelques avancées. Mais le compte n’y était pas. Il nous manquait également des précisions et quelques garanties.
Le 9 avril à midi, après les prises de paroles, nous étions très nombreux pour interrompre le Directoire et interpeller le Directeur, le Président de la CME et tous les chefs de pôles dont celui de la psychiatrie.
Après avoir à nouveau exposé nos revendications nous avons demandé une 2èmeréunion de négociation, acceptée par le Directeur. Elle s’est tenue le 10 avril.
A partir des revendications de l’équipe, portées par la CGT pendant ces 2 réunions de négociations nous obtenons :
- Remplacement pérenne du poste infirmier supprimé depuis 3 ans
- Remplacement d’une infirmière pendant la totalité de son congé mater et de son congé parental.
- Equipe de nuit affectée sur la Gravette : Le Directeur va demander des précisions sur les écarts d’ETP (il manque 0.50 ETP) et consulter le trio de pôle et l’encadrement sur le niveau des effectifs de nuit affectés sur la Gravette afin d’apporter une solution.
- Remplacement absence IDE équipe de nuit : Un recrutement sera effectué en juin. En attendant ce recrutement le Directeur s’engage à procéder à des remplacements avec un intérimaire. Ce qui évitera à l’équipe de nuit de galérer encore trois mois.
- Plan d’humanisation de la Gravette : Le Directeur donne son accord pour un embellissement du service. Il nous a demandé une liste des travaux et des achats à réaliser. Cette liste lui a été remise en séance. Il va la croiser dans des délais courts avec celle de l’encadrement et déterminer un calendrier. Il a dors et déjà transmis nos demandes aux services économiques et techniques.
- Budget activités thérapeutiques : Nous avons demandé une augmentation générale ainsi qu’une augmentation pour le service. Le Directeur annonce que la répartition sera retravaillée. Il trouve légitime les demandes de la Gravette qui propose de nombreuses médiations et séjour à visées thérapeutiques. Il annonce une augmentation possible du budget général via la mise en place de l’intéressement collectif pour un montant de 10.000 euros au regard de critères (activité et qualité). Nous nous interrogeons sur sa définition du critère qualité en psychiatrie…
- Temps médical : Le temps de présence médicale sur la Gravette est particulièrement faible pour 30 patients hospitalisés (2 jours/semaine). Le Directeur en convient et doit faire un point avec le Chef de Pôle.
Toutes ces avancées sont consignées et co/signées dans un protocole écrit de sortie de grève. Nous adressons nos remerciements à :
Tous les participants à ce mouvement social étaient déterminés à faire entendre l’aspect inacceptable des conditions de soins mais aussi les conditions indignes d’accueil et de vie des patients.
Nous étions tous déterminée enfin à faire en sorte que ça change ! C’est chose faite en partie. Il reste beaucoup à faire. Le collectif a des effets positifs, que l’on soit dans une dynamique soignante ou dans celle d’un mouvement social. Merci à tous !
De façon générale, la CGT continue d’alerter sur l’appauvrissement de toute la psychiatrie des secteurs 4 et 5. C’est ce que nous avons encore fait à l’occasion du Conseil de Surveillance du 12 avril 2019 en déposant une déclaration pour dénoncer l’état de cette discipline.
D – Des salariés de Verescence (80)
Dans la somme, après la grève victorieuse de Novares, c’est au tour des salariés de Verescence d’obtenir une victoire ! Suite au débrayage des salariés avec leur syndicat CGT et après plus de 5h de négociation,
- 2,7% d’augmentation salariale en tout !
Des grèves et manifestations :
1 – Haute-Garonne – Finances en colère
Source : CGT – avril 2019
Entamé fin janvier, le mouvement de grève aux finances publiques se poursuit toujours. Sept sites, dont la cité administrative étaient bloqués. Soutenus par l’inter syndicale CGT-Solidaire-FO, les agents dénoncent leurs conditions de travail, les budgets à la baisse, les fermetures de trésoreries de proximité. Les agents des finances publiques se sont en outre mobilisés partout en France le 14 mars dernier.
2 – Malaise hospitalier : quatre services d’urgence parisiens en grève illimitée dès le 14 avril
Source : RT France – 14/04/2019
Les personnels soignants de plusieurs services d’urgence de la capitale seront en grève illimitée dès le 14 avril au soir. Ils réclament entre autres de meilleures conditions de travail et des revalorisations salariales.
Les infirmiers et les aides-soignants de quatre services d’urgence de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (Lariboisière, Pitié-Salpêtrière, Saint-Louis, Tenon) devraient, sauf retournement de dernière minute, entrer en grève illimitée dès la soirée du 14 avril. SUD-Santé avait annoncé le 9 avril le dépôt des préavis de grève avant d’être suivi par la CGT.
Ils rejoindront ainsi leurs collègues de l’hôpital Saint-Antoine, en grève continue depuis le 18 mars à l’appel de trois organisation syndicales : CGT, FO et Sud Santé. Ce premier mouvement de grève est né après les multiples agressions survenues dans l’enceinte de l’établissement hospitalier.
Au-delà d’une meilleure sécurisation de leurs lieux de travail, les protestataires réclament, entre autres, une meilleure revalorisation de leur salaire mais également un renforcement des effectifs. Bien qu’en grève illimitée, ils continueront d’accueillir les patients et leur prodiguer les soins nécessaires.
Confrontée à une forte dégradation de ses comptes depuis 2017, l’AP-HP a été contrainte de geler ses dépenses de personnel jusqu’en 2023. Une mesure qui s’est traduite par la suppression de 405 équivalents temps plein (ETP) l’année précédente et une nouvelle diminution prévue de 779 ETP cette année.
Le mouvement de grève fait tache d’huile puisque, dans la foulée, huit syndicats (CGT, SUD, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa, SMPS) de l’AP-HP ont déposé le 12 avril un préavis de grève entre le 18 et le 20 avril. Ils exigent «l’arrêt des fermetures de services […], des plans d’économies et des suppressions d’emplois » et revendiquent «la titularisation des contractuels», une «revalorisation» salariale et un budget «à la hauteur des besoins de la population».
Contactée par l’AFP, la direction de l’AP-HP a affirmé qu’elle proposerait «en début de semaine prochaine une rencontre avec [ces] organisations», tout en assurant demeurer «très attentive au dialogue social et à ce titre [à leurs] revendications».
3 – Grèves et boycott des examens : les Stylos rouges défient le gouvernement
Source : RT France – 14/04/019
Les Stylos rouges haussent le ton. Le mouvement, qui rassemblerait près de 70 000 membres, demande à Jean-Michel Blanquer de revoir sa copie sur l’école de la confiance et les différentes réformes du lycée. La fin d’année scolaire s’annonce tendue.
Les enseignants et personnels de l’Education nationale sont vent debout contre les nouvelles réformes du lycée général, technologique et professionnel, et la mise en place de la loi pour une école de la confiance. Dans une lettre aux airs d’ultimatum adressée au ministre le 8 avril, les professeurs menacent de grèves, ou de «boycott» des examens nationaux (en envisageant notamment d’accorder «la note maximale à toutes les copies»).
«On a la possibilité de gagner des choses concrètes à la condition qu’on tente, qu’on essaye de se mettre en mouvement. Et cela passera effectivement par des mobilisations, des grèves et des rassemblements», confirme Benoît Radek, assistant d’éducation à Lille et Stylo rouge.
Réunis dans un groupe Facebook, officiellement détachés de toute appartenance syndicale – à l’image des Gilets jaunes, ces Stylos rouges attendent que Jean-Michel Blanquer les écoute et revoie sa copie. Leur groupe fermé Facebook, majoritairement composé d’enseignants, rassemble près de 70 000 membres. Un nombre qui n’a cessé de croître depuis sa création en décembre.
Les griefs sont nombreux et ne semblent pas nouveaux. Les témoignages recueillis traduisent d’ailleurs une crispation latente depuis plusieurs années. «Mais l’attaque contre l’Education nationale n’a jamais été aussi forte qu’avec Jean-Michel Blanquer», assure Aurélien Petitfils, professeur d’histoire-géographie en collège et Stylo rouge.
Conditions de travail, salaires, classes surchargées…
La liste des critiques adressées au gouvernement est difficilement exhaustive. Celles-ci dépassent bien souvent le seul cadre des réformes entreprises par Jean-Michel Blanquer et s’inscrivent plutôt dans une continuité dénoncée par les Stylos rouges. Aurélien Petitfils pointe notamment du doigt une volonté supposée de faire fermer les filières professionnelles à terme, en arguant que la réforme du lycée professionnel conduira à une baisse des investissements. Une «tendance forte» qui était déjà observable selon lui sous le quinquennat de François Hollande.
Les lycées professionnels mis à la marge, Aurélien Petitfils constate que des élèves se retrouvent de fait en seconde générale contre leur volonté. «J’ai commencé devant une classe de seconde générale à 35, 10 à 15 d’entre eux ne voulaient pas être là mais ils ne pouvaient pas avoir d’autres orientations. Et faire cours à 35… ce n’est pas simple», déplore-t-il. A l’image du lycée professionnel, les enseignants observent une austérité économique dans l’ensemble du secteur scolaire.
La crainte est par conséquent identique envers la réforme du baccalauréat général avec la disparition, entre autres, des filières S, ES et L. «Cette histoire de tronc commun, on voit bien qu’il y a derrière une volonté cachée de faire des économies de postes et d’heures, puisque tout le monde va être groupé», appuie Claire Denis, professeur de mathématiques depuis cinq ans dans un lycée de l’Essonne et Stylo rouge de la première heure. Elle confirme que ses classes de seconde passeront l’année prochaine à 35 élèves, du fait de la réforme.
Les Stylos rouges veulent ainsi tenter d’enrayer la spirale de la suppression des postes (1 800 seront supprimés pour la rentrée 2019), de la rentabilisation les classes surchargées et de la contractualisation, c’est à dire le recours massif à des contrats courts plus précaires, comme le préconise la réforme de la fonction publique.
Comme nombre de Stylos rouges, Benoît Radek part d’un constat simple : celui de sa propre expérience. «Cela fait quatre ans que je suis dans une école, il y a six postes qui ont été supprimés depuis que je suis arrivé», explique-t-il. «Des postes de professeurs, dans l’administration, chez les AVS (auxiliaires de vie scolaire) ou les ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles), qui permettaient à l’école de fonctionner : on doit donc faire des heures supplémentaires et prendre en charge toutes ces tâches, comme celles confiées à ce personnel», se désole-t-il.
Plusieurs Stylos rouges confient le désarroi de leurs collègues, qu’ils retrouvent chaque semaine en larmes en salle des professeurs et des maîtres. Des professeurs titulaires, à qui d’aucuns envient leur supposée sécurité de l’emploi, finissent par démissionner. D’autant que certains professeurs ont à faire à des classes difficiles : Aurélien Petitfils compte dans l’une de ses classes près de trente élèves dont un grand nombre viennent de familles très précaires de l’ancien bassin minier lensois. «Une situation usante psychologiquement», s’exaspère-t-il.
Il signale en outre que les Stylos rouges sont étroitement liés au mouvement #pasdevague d’octobre 2018. Après un fait divers dans un établissement scolaire, les professeurs dénonçaient en masse sur les réseaux sociaux le manque de soutien de leur hiérarchie face aux violences et à certaines situations subies en classe.
Une situation plus que critique
Le niveau des salaires ne contribue évidemment pas à remotiver les troupes. L’OCDE, dans une récente étude, notait que le salaire mensuel des enseignants français était inférieur d’environ 200 euros à la moyenne des pays développés. Les professeurs allemands, par exemple, sont payés pratiquement le double. Est-ce dû au fait que les professeurs français travailleraient moins ? L’Insee rappelle pourtant que la moyenne horaire par semaine pour un professeur en second degré est de 41 heures, en comptabilisant les temps de préparation des cours, de correction des copies et de réunions pédagogiques.
Or, les enseignants voient leur point d’indice gelé depuis 2010 (malgré un léger dégel entre 2016 et 2017). Pour calmer ces tensions, Jean-Michel Blanquer avait annoncé quelques revalorisations sous forme de primes, concernant principalement les professeurs des écoles débutants ou ceux exerçant en REP+. Le ministre pensait également trouver une solution en annonçant une augmentation de la rémunération des professeurs… par l’encouragement des heures supplémentaires. Tous les professeurs ne pourront toutefois pas obtenir des heures supplémentaires, cela dépendant de leurs établissements et de la matière enseignée.
Dans d’autres établissements, au contraire, les professeurs seront contraints et forcés d’accepter jusqu’à deux heures supplémentaires pour éviter le recrutement de professeurs.
«C’est un peu se moquer de nous, à nous forcer, ce n’est même pas un choix», soupire Claire Denis, qui devra faire face à cette situation. Elle confie que l’ensemble de ses collègues étaient déjà «débordés» : «On a déjà vraiment beaucoup de travail. Ce qu’on voudrait, tout simplement, c’est d’être augmenté et que l’on reconnaisse notre travail actuel.»
En outre, des heures de cours en plus entraîneront mécaniquement une augmentation du temps de préparation et de correction – un temps de travail qui, lui, n’est pas rémunéré.Les Gilets jaunes nous montrent l’exemple
Pour les Stylos rouges, on est donc loin du compte. Benoît Radek rappelle qu’un enseignant, pour obtenir une titularisation, doit avoir un bac+5, réussir un concours avec deux épreuves écrites et deux orales, et être contrôlé une nouvelle fois après une année de formation. «A la fin, tout cela pour un salaire légèrement supérieur au SMIC», regrette-t-il.
Les Stylos rouges comptent bien faire reculer le gouvernement et réussir à obtenir une augmentation réelle des salaires. Parmi eux, nombreux sont ceux qui se disent également Gilets jaunes. Aurélien Petitfils les prend au demeurant pour modèle : «Pour moi, les Gilets jaunes nous montrent l’exemple. On peut obtenir des choses par le rapport de force, des manifestations, en bloquant, en embêtant.» S’il confesse aimer son métier, il assure faire toutes ces actions pour le bien des élèves, et pour éviter que l’école de la République ne se délite.
En attendant, les Stylos rouges espèrent parvenir à se faire entendre. Un enterrement de l’école de la République est prévu le 14 Avril devant la mairie des Ulis, pour contester la politique de Jean-Michel Blanquer. Claire Denis y sera. «C’est la première année où je me mobilise à ce point», assume-t-elle d’ailleurs. les Stylos rouges veulent croire qu’Emmanuel Macron ne peut se permettre un nouveau conflit social avant les élections européennes et misent donc sur une prompte réaction de Jean-Michel Blanquer.
4 – Portuaires et dockers pour un agenda réaliste
Source : L’humanité du 15/04/2019
Les salariés des ports veulent faire entendre leurs propositions sur la transition d’après-charbon.
Hier, dans les ports français, les conteneurs sont restés à quai, le charbon et le blé dans les cales et les cavaliers au garage. De 11 heures à 15 heures, la puissante Fédération nationale CGT des ports et docks ap- pelait à un arrêt de travail dans l’ensemble des places portuaires pour protester contre l’annonce de la fer- meture des centrales thermiques prévue pour 2022. L’organisation syndicale souligne l’incohérence du gou- vernement, qui affiche sa volonté de développer les ports français tout en décidant d’arrêter les importations et le transport de charbon. Pour le secrétaire général du syndicat, Tony Hautbois, le délai est trop court et les risques pour les emplois des portuaires et dockers est trop important. « Sur les ports du Havre, de Nantes- Saint-Nazaire et de Fos-sur-Mer, ce sont plusieurs milliers d’emplois qui sont menacés », alerte-t-il.
Depuis plusieurs mois, le syndicat, associé à la CGT mines-énergie, a écrit au ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy pour lui proposer de repousser à 2025 la fermeture des centrales à charbon, conformément à la décision de la Commission européenne. « Cela, afin de pérenniser les sites industriels et les activités portuaires par des solutions alternatives viables », explique la CGT ports et docks. Une proposition qui est restée sans réponse, alors même que la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) es- time qu’il faut plusieurs années pour développer de nouveaux projets industriels. L’organisation syndicale devrait cependant rencontrer le premier ministre le 6 mai et annonce d’ores et déjà qu’elle appellera les travailleurs des ports à un arrêt de travail le 3 juin.
Une mobilisation que soutient Jean-Paul Lecoq, député communiste havrais. Celui-ci rappelle notamment l’importance de la centrale normande « pour garantir durablement l’indépendance énergétique du pays et la continuité de nos approvisionnements lors des pics de consommation ». L’élu souligne également que l’analyse ministérielle pour se passer de cette production d’énergie repose sur « la réussite (plus que risquée) de l’EPR de Flamanville et de la nouvelle centrale à gaz naturel (très controversée) à Landivisiau ». Alors que la conversion de la centrale est possible à travers l’écocombust (combustion de biomasse), le député PCF estime que le seul verdissement qui semble intéresser le gouvernement est davantage celui de la liste aux européennes de LaREM, pour faire oublier le passé plus que douteux de la Macronie sur l’écologie
5 – Michelin – Avenir : orientations et incertitudes
Source : Tract Michelin – 19/04/2019
L’examen des orientations stratégiques présentées au CCE du 13 février par le Cabinet SECAFI n’est pas très rassurant. Dans un contexte économique assez favorable, les ambitions de Michelin vont vers une stratégie de marge au détriment des parts de marché et donc dumaintien des capacités de production.
Le plus inquiétant pour les établissements de Clermont-Ferrand réside dans le fait que l’accent soit mis sur la réduction des frais de structure, et tout particulièrement ceux de la Recherche et du Développement ainsi que du Fonctionnement. La majeure partie de ces activités étant basée sur Clermont, on peut craindre, une fois de plus, une baisse conséquente des effectifs clermontois !
PRÉSENTATION DES ORIENTATIONS AU CCE
Pour rappel, voici quelques-unes des orientations qui ont été prises ces dernières années :
§ – Externalisation du service PAYE de Cataroux, de CAP 90 à la Combaude vers la Roumanie et du service des Douanes.
§- Arrêt de l’activité rechapage sur le site de la Combaude.
§ – Baisse significative des activités du service de mélangeage sur Cataroux avec un transfert de ces fabrications sur les sites de Montceau (calandre, mélangeur).
Délocalisation vers l’Inde d’activités Recherche et Développement, affectés jusqu’alors sur le site de Ladoux, qui ne sont qu’un début annoncé du transfert v•ers l’Asie et la Chine dans les années futures.
Mise en place d’une nouvelle organisation qui a conduit à réduire les effectifs clermontois de 970 personnes.
BAISSE D’EFFECTIFS EN VUE
SUD n’a pas pour habitude de sombrer dans le catastrophisme mais, au vu des éléments cités, qui hélas ne sont pas exhaustifs, nous sommes en droit d’alerter les salariés sur des orientations qui conduisent à la baisse permanente de nos effectifs. Ce ne sont pas les chiffres annoncés dans la GEPP (Gestion des Emplois et Parcours Professionnels) pour le site de Clermont-Ferrand qui viendront infirmer nos inquiétudes. Celle-ci fixe un effectif moyen à l’horizon 2021 en baisse de 450 personnes. Même si les départs naturels, essentiellement des départs en retraite, couvre l’objectif maxi de 9 600 personnes fixé par la Direction, il n’en n’est pas de même pour l’objectif mini de 9000. Celui-ci ne pourrait être atteint qu’avec la mise en place de procédures collectives de type RCC (Ruptures Conventionnelles Collectives) ou d’un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) comme son nom ne l’indique pas ! C’est pourquoi SUD a demandé à l’Entreprise d’être informé bien en amont des décisions qui seront prises vis- à-vis de ces orientations stratégiques et des impacts que cela aurait sur les effectifs clermontois.
SUD DÉFEND L’EMPLOI EN REFUSANT D’ACCOMPAGNER UNE POLITIQUE QUI LE DÉTRUIT La nouvelle organisation a déjà mis des salariés en difficulté, par des surcharges de travail pour certains ou inversement des postes placardisés pour d’autres. Cette situation, même si elle est transitoire pour la Direction, n’en n’est pas moins inacceptable pour nous Élus SUD ! Nous avons été élus pour défendre l’em- ploi des salariés, améliorer leurs conditions de travail et non pour accompagner une politique dans laquelle ceux- ci ne soient pas au cœur des décisions prises. Le financier ne doit pas prendre le pas sur l’humain !
SUD ne nie pas que dans un monde en permanente évolution, il est nécessaire d’être en mouvement et avoir des orientations stratégiques pour garantir l’avenir de l’Entreprise, cependant, la seule variable d’ajustement ne doit pas être ses salariés !
6 – Grève à l’AP-HP et manifestation devant le siège à Paris
Source : AFP- 19/04/2019
Une centaine de professionnels des services d’urgences de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris manifestaient vendredi matin à Paris, alors que la totalité des personnels de l’AP-HP étaient appelés à une grève de 24h, a constaté une journaliste de l’AFP.
Selon la direction, 505 personnes étaient en grève vendredi matin, soit 1,26% de mobilisation, d’après un comptage sur la quasi totalité des sites (42 sites sur 46).
Une délégation de représentants des services d’urgence était reçue vendredi matin, tandis que leurs collègues manifestaient devant le siège parisien de l’AP-HP.
« Sauvons l’hôpital public » proclamait une banderole. Un docteur Diafoirus, le médecin du « Malade imaginaire » de Molière affublé d’un masque, rebaptisé « Macronfoirus » se démenait devant un cercueil figurant l’hôpital public.
« Vous voulez moins d’impôts? Vous aurez moins d’hôpital », beuglait le médecin au faux nez au milieu d’urgentistes en blouses blanches et bleues de plusieurs hôpitaux parisiens.
Les personnels de l’AP-HP étaient appelés vendredi à une grève générale de 24h, alors que depuis lundi, une dizaine d’établissements ont rejoint le mouvement entamé mi-mars aux urgences de l’hôpital Saint-Antoine, à la suite d’une série d’agressions, sans pour autant perturber la continuité des soins, les personnels pouvant être assignés.
« On veut une reconnaissance de la spécificité du travail des urgences », a indiqué à l’AFP Bruno, infirmier à Saint-Antoine. « L’AP-HP nous promet 61 emplois, on est loin du compte. »
Les syndicats réclament 700 postes de plus et une prime de 300 euros pour les services d’urgences.
Conditions d’exercice dégradées, impossibilité de faire « son travail correctement », patients qui attendent des heures sur des brancards… Les soignants dénoncent depuis des mois leurs conditions de travail. « On fait un week-end sur deux, et souvent un week-end en plus lorsque les collègues sont en vacances », explique Delphine, de Necker.
« Même chez nous, le ton monte, des parents s’en prennent aux soignants », abonde Laure, également en poste aux urgences pédiatriques de Necker.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn, interrogée sur Public Sénat vendredi matin a évoqué « une grève (des urgences) qui a lieu dans quelques hôpitaux, liée à des problèmes de sécurité, (consécutive) à quelques agressions ».
« Je ne nie pas les problèmes de conditions de travail mais ce n’est pas ce qui a déclenché » le mouvement, a-t-elle dit, précisant que « les négociations sont en cours avec la direction de l’AP-HP ».