Le 2 mai est une date tragique qui doit rappeler à chacun comment s’est installé et qui est le régime porté au pouvoir à Kiev par l’Union Européenne et les Etats Unis d’Amériques. Car le 2 mai 2014, il y a 5 ans, des dizaines de syndicalistes et de militants antifascistes périssaient lors de l’attaque de la maison des syndicats d’Odessa, incendiée. N’oublions pas, n’oubliez pas ces 48 morts dont vous n’aurez jamais entendus dans les médias “libres” occidentaux. Cinq ans plus tard, il n’y a pas eu d’enquête. Seuls les militants progressistes ont été inquiétés par les forces de répression du régime. Cinq ans plus tard, le président oligarque milliardaire de la junte putschiste installé par l’UE vient de se faire éliminer dans les urnes après un scrutin où le parti communiste était interdit, au profit d’un acteur comique imposé par un oligarque concurrent dans l’opinion grace à sa chaine de télévision. Cinq ans plus tard, l’Ukraine est toujours sous la botte. Le premier acte de ce « président » Zelensky aurait été d’en appeler au soutien de l’OTAN pour amplifier la guerre et son parlement de voter une loi pour discriminer les russophones et interdire de fait de parler cette langue (celle de 40% de la population) en Ukraine. L’Union Européenne continue de déverser des milliards pour financer le conflit, dans un pays où les milices ouvertement néo nazies défilent librement et où les syndicalistes , les communistes sont attaqués et réprimés.
La commission des droits de l’homme de l’ONU a conclu dans un rapport officiel de 2016 que “les poursuites criminelles apparaissent avoir été conduites de façon partiales. Seuls les militants du camps des pro fédéralistes ont été poursuivis, alors que la majorité des victimes appartenaient au mouvement pro fédéralisme… Les investigations sur les violences ont été affectées par des défaillances institutionnelles systématiques et se caractérisent pr des irrégularités de procédures, qui sont révélatrice d’une absence de volonté de réellement découvrir et poursuivre les coupables”.
Ce 2 mai, les jeunes communistes des JRCF mènent une action d’information, pour faire que personne ne puisse oublier ce qui s’est passé ce 2 mai ni ce qui se passe en Ukraine.
Retrouvez le dossier spécial d’Initiative communiste :
L’appel de JRCF : << En ce jour, nous nous devons en tant que jeunes communistes de rappeler la mémoire de ces disparus, écrasés sous la botte du fascisme renaissant en Europe avec le soutien de l’UE. >>
Peu après le coup d’Etat « d’euro-Maidan » à Kiev, des militants syndicalistes, pacifistes, travailleurs, communistes et progressistes d’Odessa manifestèrent contre le changement de politique qui menait l’Ukraine vers une tyrannie pro-UE, russophobe et réalisée par des nostalgiques du fasciste et antisémite Bandera.
Le 2 mai 2014, les milices de Pravy Sektor, l’un des groupes fascistes participant à Maidan, sous les ordres du nouveau gouvernement ukrainien, déferlèrent sur Odessa. Les manifestants pacifiques anti-Maidan, souvent âgés et pour beaucoup syndicalistes et communistes, avaient leur campement près de la maison des syndicats d’Odessa. Pravy Sektor et ses troupes arrivant sur place, les militants progressistes ukrainiens eurent le temps de se réfugier dans la Maison. C’est là que le pire arriva…
Les milices fascistes firent brûler la Maison, tuant plusieurs personnes à l’intérieur, mais cela ne s’arrêta pas là. Certains anti-Maidan sautant pour s’en sortir finirent battu à mort par la milice alors qu’elles étaient à terre. On passera aussi sur d’autres actes du même genre, notons juste des faits troublants : les troupes de Pravy Sektor ont fini par rentrer dans la maison des syndicats pour terminer le travail, et le gouvernement a beau dire que les morts sont dû à l’asphyxie à cause des fumées de l’incendie, certaines photos montrent très clairement que les victimes ont des ecchymoses partout sur le visage ou qu’une balle leur a traversé la tête.
Le nombre exact des morts varie, mais il s’agit d’environ 48 militants qui ont perdu la vie.
5 ans après les faits, il n’y a pas eu de véritables enquêtes, pas de coupables désignés, pas même d’explication sur la lenteur de la police à intervenir ce 2 mai 2014… L’UE n’a jamais eu un mot pour ce drame, préférant assurer la stabilité sur sa frontière avec la « dictatoriale » Russie, quitte à mettre en place et soutenir des gouvernements ouvertement fascistes.
Pendant ce temps, les bombardements sur le Donbass se sont accentués, des groupes radicaux d’extrême-droite sont devenu encore plus puissants (à l’image du bataillon Azov).
En ce jour, nous nous devons en tant que jeunes communistes de rappeler la mémoire de ces disparus, écrasés sous la botte du fascisme renaissant en Europe avec le soutien de l’UE.
A bas le fascisme et ses soutiens capitalistes européens !
A bas l’UE qui ne créée que la misère et les conditions d’émergence du fascisme !
Vive l’internationalisme prolétarien !
Vive la solidarité internationale entre les peuples !