Alors que le 52e congrès de la CGT vient de s’ouvrir c’est la panique dans les états majors patronaux et de la macronie. Les tenants d’un syndicalisme mou et rassemblé sont secoués par les syndicalistes de classe et de masse, remettant en cause les orientations et stratégies perdantes de ces dernières années.
Les tenants de la CES et du syndicalisme rassemblée avec la CES contestés : le rapport de Martinez approuvé à une petite majorité
Cela n’était pas arrivé depuis des congrès, le rapport de P Martinez n’a été approuvé que par 60% des votants au 52e congrès de la CGT. 147 138 syndicalistes CGT se sont prononcés contre tandis que 91 797 l’ont sanctionné d’une abstention, le rapport ne recueillant que 359 492 voix de soutien. C’est 8,7 point de moins que le vote de 2016 intervenu pourtant au lendemain de l’affaire Lepaon.
A la veille du congrès les initiatives des syndicats de la CGT c’étaient multipliées, d’abord pour la convergence des luttes avec les gilets jaunes avec l’appel pour un front populaire et la manifestation nationale du 27 avril, dont le PRCF est partie prenante. Mais également avec l’initiative prise par le leader de la CGT cheminot le 6 mai pour réunir neuf fédérations en vue de la construction d’une riposte coordonnée aux réformes du gouvernement, sans prévenir au demeurant Martinez. Ou encore l’appel lancé par des syndicalistes et syndicats autour du front social.
Les prises de positions pour sortir la CGT du carcan de la CES se sont multipliées également. Elles sont d’autant plus écoutées au moment où c’est la CFDT et Berger qui devrait être placé à la tête de cette organisation largement financée par l’Union Européenne : il n’y a plus aucun argument pour défendre l’appartenance du premier syndicat de France à la CES, une organisation qui n’a aidé aucune des luttes des travailleurs de France ces dernières années.
Surpris par cette remontée du syndicalisme de lutte, les médias des patrons cherchent des explications
L’hommage du vice à la vertu : le Capital a identifié qui défend les travailleurs
Pour savoir qui porte le fer avec les travailleurs pour faire reculer l’exploitation capitaliste, un boussole qui ne ment pas est d’écouter qui les médias des patrons désignent comme les ennemis à abattre. En la matière l’article du très patronal journal le Point paniqué par ce qui se passe à la CGT est un brevet d’honneur décerné à l’action menée tant par le PRCF sur le plan politique que par le Front Syndical de Classe sur le plan syndical.
Une démonstration au demeurant que les actions menées ces dernières années, malgré la censure médiatique complète ne passent pas inaperçues et qu’elles ont des résultats très concrets, citant pêle-mêle le front populaire et la manifestation du 27 mai avec le soutien de la FI et du PRCF, la montée du FREXIT et de la revendication de la sortie de la CES pour rejoindre la FSM, la convergence des luttes avec les gilets jaunes
Le journaliste du Point constate :
« une nouvelle frange s’impose progressivement dans une opposition résolue au secrétaire général : celle du Front syndical de classe, qui rassemble critiques de Martinez et partisans de la lutte des classes » «
« Dans le viseur des radicaux : l’adhésion de la CGT à la Confédération européenne des syndicats (CES), jugée pas assez combative. Que Laurent Berger, de la CFDT, en prenne bientôt la tête finit de convaincre ces eurosceptiques, partisans d’un « Frexit doux », de la nécessité de quitter la CES. Face à la polémique, Bernard Thibault est sorti de son silence pour dénoncer, dans un courrier interne, « une rupture stratégique et historique ». »
« L’extrême gauche cherche à cristalliser le débat sur l’Europe car elle permet d’aborder la lutte syndicale dans son ensemble », analyse Stéphane Sirot, spécialiste du syndicalisme. Selon ces « ultras », influencés par Jean-Pierre Page, ancien « Monsieur International » de la confédération, la CGT devrait rejoindre la Fédération syndicale mondiale (FSM), l’internationale communiste que la centrale a quittée en 1995
La désignation du PRCF et du FSC comme les ennemis de classe de la classe capitaliste coupable d’après eux de cette réémergance d’un mouvement syndical de combat qui les inquiète est aussi une désignation pour les travailleurs, les syndicalistes des propositions et des organisations qu’il faut rejoindre pour faire gagner les travailleurs.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Ce n’est pas « le Point » mais le JDD et je ne vois pas en quoi l’article agressé le PRCF ou le FSC, au contraire il les désigne comme des forces montantes…