En ce dimanche 26 mai 2019, près de 1 Français sur 2 a encore refusé de participer à la mascarade des élections européennes. Ce rejet massif est toutefois en baisse puisque le taux d’abstention serait le plus bas depuis 1994. Déjà, les médias, qui ont mené une propagande digne de la période vichyste en mettant en avant « Jupiter » Macron, se gargarisent d’une « forte » participation – alors que à peine plus de 1 Français sur 2 a participé à ces élections – qui va, pour un temps, donner l’illusion que l’Union européenne dispose encore d’un fort soutien populaire. Déjà, les macronistes et l’extrême droite fascisante se gargarisent du « sursaut démocratique », bénéficiant de la baisse de l’abstention qui, rappelons-le, constitue encore la première force politique du pays et de très loin ! Déjà, les Verts, ayant profité de toute évidence des problématiques environnementales, lance des initiatives eurobéates terriblement dangereuses et illusoires pour les forces populaires comme pour la nécessaire politique écologique à mener incompatible avec l’Union Européenne du Capital.
Sanction et colère populaire, illusions et désillusions
Cette grande illusion, également perceptible dans les autres pays européens, ne saurait cacher les réalités électorales fortement défavorables aux classes populaires. En arrivant en tête du scrutin, le « Rassemblement national » gagne malheureusement en légitimité comme la principale force d’opposition à la « République en marche ». Observons cependant que malgré la hausse de la participation, il ne progresse pas et recule même de 4%.
Dans le même temps, les forces de gauche s’effondrent : la France Insoumise, en remisant au placard le plan B (sortie de l’UE) et en tenant un discours à trop forte tendance social-démocrate, a réussi le double exploit de retrouver au niveau du moribond et euro-traître Parti « socialiste » qui divise son nombre d’électeurs par deux (environ 6%), tandis que le Parti « communiste » français subit une énième gifle électorale, réussissant l’exploit de moins mobiliser que Robert Hue en 2002 (environ 2.5%) ! Ainsi se confirment l’euro-illusion et l’euro-mutation du PCF, qui aurait pu faire un usage tellement plus utile de son argent et de son temps pour proposer aux classes populaires une véritable alternative crédible et franchement communiste, à savoir LA SORTIE DE L’UE, DE L’EURO, DE L’OTAN ET DU CAPITALISME ! Observons toutefois que alors que le bloc allant du NPA au PS se maintenant à un étiage de 34%, les scores cumulés du PCF et de LFI sont les seuls en progression (9.1% contre 6.61% soit une progression de 37%, et ce même par rapport au premier tour des législatives) EELV n’arrivant d’ailleurs pas à capitaliser les ex-électeurs du PS.
Quant
à la stratégie d’Asselineau, malgré la progression du score de l’UPR,
elle démontre une nouvelle fois que la voie solitaire pour affronter
l’Union européenne,
sa fausse opposition « progressistes »-« nationalistes », ses laquais impérialistes et ses maîtres capitalistes, se révèle une impasse totale
Le PRCF avait alerté sur le fait que transformer une fausse élection pour un faux Parlement en un référendum anti-Macron ne pouvait que servir la principale force d’opposition en mesure d’arriver en tête, à savoir le faux et mensonger RN, de surcroît parfaitement euro-compatible. Le PRCF avait alerté sur le fait que Macron cherchait à tout prix à régler la question des Gilets jaunes en appelant les citoyennes et citoyens aux urnes : le PCF et LFI, et plus généralement les forces de gauche ayant accepté de participer à cette forte mascarade sont tombés dans ce piège. Cela ne doit nullement remettre en cause la dynamique suscitée par la candidature Mélenchon créée lors de l’élection présidentielle de 2017, ni les forts mouvements d’opposition des syndicats et des Gilets jaunes depuis l’arrivée au pouvoir de Macron. Mais la reconstruction et la dynamique ne pourront exister que dans la levée de toute ambiguïté vis-à-vis des classes populaires concernant les ambitions et la ligne des forces de gauche désireuses de défendre une France franchement insoumise pour de nouveaux « Jours heureux », à savoir la constitution d’un grand Front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste en mesure de porter les quatre sorties, l’alliance des deux drapeaux, de la Marseillaise et de l’Internationale, avec en son cœur le camp des travailleurs. L’écart entre les 19% de Mélenchon à la présidentielle 2017 et les 9% de Aubry/Brossat aux européennes le démontre.
La vie du pays ne dépend pas (seulement) des élections mais bien des luttes populaires
La vie du pays ne dépend pas (seulement) des élections mais dans le contexte actuel dans les luttes populaires convergentes dont les GJ jaunes ont donné l’exemple avec le soutien de 75 % de la population, permettant au peuple de se constituer en sujet historique collectif et pas en individus isolées dans… l’isoloir… L’euro-politique antisociale et antidémocratique va se poursuivre, les résistances aussi, à nous de construire un front de luttes en le portant par la perspective du frexit progressistes…
Plus que jamais, une seule solution s’impose : FREXIT PROGRESSISTE !
Fier d’avoir porté la voix majoritaire des travailleurs de France, celle de l’abstention citoyenne, honteusement censurée par tous les médias et d’avoir mené campagne grâce à la mobilisation entière et enthousiaste de toutes et tous ses militants, le PRCF continuera de porter les idées et les propositions communistes dans un esprit d’ouverture, mais aussi de fermeté idéologique, face aux terrifiantes euro-illusions portées par les ennemis de classe. Plus que jamais, une seule solution s’impose : FREXIT PROGRESSISTE !
Les résultats d’après les estimations d’IPSOS Steria à 20h
L’abstention un vote de classe !
L’abstention aux élections européennes, de un électeurs sur deux est avant tout un vote de classe, comme le montre l’enquête d’opinion menée par Ipsos steria à la sortie des urnes.
Le choix de l’abstention est massif dans le monde du travail :
- ouvrier : 55%
- employé : 59%
- profession intermédiaire : 57%
- Salariés : 55%
- Chômeurs : 53%
Tandis que ceux qui ont fait le choix de voter sont principalement les retraités (65%) et les cadres (51%)
Si l’on regarde l’abstention selon le niveau de revenu il est indéniable que l’abstention est le choix de la classe ouvrière
On observera que parmi les électeurs se sentant proche d’un parti politique ce sont les électeurs de la France Insoumise qui se sont les plus abstenus, ce qui doit sans contexte interroger le virage pris par ce mouvement depuis la campagne présidentielle, notamment sur la question européenne
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Les résultats partiels à 23h publié par le ministère de l’intérieur
Résultats incomplets calculés sur la base de 72% des inscrits reçus
Résultats
Nombre | % Inscrits | % Votants | |
---|---|---|---|
Inscrits | 35 759 374 | ||
Abstentions | 17 552 924 | 49,09 | |
Votants | 18 206 450 | 50,91 | |
Blancs | 471 488 | 1,32 | 2,59 |
Nuls | 456 005 | 1,28 | 2,50 |
Exprimés | 17 278 957 | 48,32 | 94,91 |
En raison des arrondis à la deuxième décimale, la somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100%
Une très claire et complète « analyse quantitative » des résultats des élections européennes, rapportés à ceux de 2014. Elle est « incontournable » si l’on veut parvenir à l’interprétation correcte des résultats de 2019.
Merci pour cet énorme et indispensable travail.
ne pas oublier dans les tableaux statistiques des résultats les 12% de non inscrits ce qui est bien montré dans le 1° graphique de ce site :
https://www.les-crises.fr/resultats-des-europeennes-2019/
Je me souviens que Brossat au soir du premier samedi des Gilets Jaunes avec plus de 300 000 manifestants en France se réjouissait de la forte et bonne coopération de la cellule de crise de la Ville de Paris avec les « forces de l’ordre », donc les flics RN qui tirent des LBD sur les Gilets Jaunes et la CGT le premier mai.
C’est ce même Brossat qui avec son compère maire actuelle de Montreuil, Bessac, quand ils étaient tous les 2 sur la fédération de paris avaient sur ordre de Hue et Buffet et Laurent combattus les rouges vifs de la capitale.
2% dans ces conditions aux européennes est un score logique.