Reconstruction du Parti communiste de combat, syndicalisme de classe, Front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste, Frexit progressiste, socialisme, Mouvement communiste international, renforcement du centralisme démocratique… le riche bilan de la 5e conférence nationale du PRCF tenue à Paris les 1er et 2 juin 2019
Délégués par leur structure locale et départementale à l’issue d’un intense débat politique de sept mois, les 110 délégués élus par les ARC (organes départementaux du PRCF] et participants à la plus haute instance du PRCF, la conférence nationale, ont travaillé durant deux jours, fixé son orientation et élu leur direction.
Le congrès a été ouvert par une émouvante introduction de Léon Landini, président du PRCF, ancien officier des FTP-MOI, Médaille de la Résistance, décoré également par l’Union soviétique. Au nom des jeunes pour la renaissance communiste en France, Gilliatt de Staërck a rendu hommage aux camarades du PRCF décédés depuis la précédente conférence.
Secrétaire national sortant, Georges Gastaud a présenté le rapport politique introductif. Après avoir dressé le bilan politique des européennes, ce rapport a réfuté point par point la circulaire attaquant le PRCF que venait de diffuser l’ex-secrétaire démissionnaire du PRCF aux relations internationales. Diffusée à quelques jours de la conférence, et alors même que le secrétariat national proposait à ce militant d’être reconduit au Comité central aux mêmes conditions que tout autre dirigeant, cette circulaire qui se voulait clairement déstabilisante (dénigrement général du Pôle alors que l’auteur de ce texte est resté jusqu’au bout membre de l’exécutif !) a été désavouée par une très large majorité des délégués qui ont très largement soutenu le rapport présenté par G. Gastaud.
Largement adoptée, la résolution politique confirme l’orientation politique du PRCF
Intégrant de nombreux enrichissements issus du travail d’amendement mené par les différentes ARC et mis en cohérence par le rapporteur mandaté à cette fin, la résolution d’orientation politique a elle aussi été votée à une très forte majorité. Elle confirme et précise l’orientation générale du PRCF : pour briser l’étau politique antipopulaire constitué par Macron et par le RN, pour sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, pour combattre le capitalisme-impérialisme et rouvrir la voie du socialisme-communisme à notre peuple, pour aider à la consolidation du Mouvement communiste international sur la base du marxisme-léninisme, il faut reconstruire en France le parti communiste de combat, le syndicalisme de classe et de masse, l’union de lutte des forces patriotiques et antifascistes. Ce qui nécessite de renforcer quantitativement et qualitativement l’outil PRCF, de le tourner davantage vers les entreprises, de renforcer décisivement le centralisme démocratique dans l’organisation. Dans cet esprit, l’idée, cultivée par l’ex-dirigeant démissionnaire, de construire on ne sait quel nouveau modèle de Parti renvoyant dos à dos l’eurocommunisme (c’est-à-dire la mutation social-démocrate) et le léninisme (caricaturé sous la forme de « conception soviétique du Parti ») a été catégoriquement rejetée, le PRCF restant clairement attaché au marxisme-léninisme et s’efforçant même de le développer sur différents terrains. De même qu’ont été rejetées à une très large majorité les conceptions objectivement menchéviques visant à introduire le pluralisme idéologique dans le parti (« que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent » à l’intérieur même de l’organisation communiste !). Que cela plaise ou pas, l’analyse marxiste-léniniste éprouvée des réalités contemporaines restera la boussole de notre organisation.
Des statuts modernisés, des bases financières saines
La discussion sur les statuts a elle aussi été conclue à une très large majorité, même si l’on peut déplorer que quelques éléments incapables de se soumettre à la décision ultra-majoritaire aient alors quitté la conférence à l’issue du vote.
Les statuts du PRCF sont et resteront inspirés du centralisme démocratique, et tout le CC élu par la conférence veillera à ce que notre organisation en croissance soit ferme sur l’application par tous des décisions prises. C’est la garantie pour que les communistes et les travailleurs de France qui s’intéressent à lui soient certains que le PRCF, qui n’est en rien un club de discussion petit-bourgeois et qui ne porte nullement sa finalité politique en lui-même, fasse toujours tout ce qu’il dit et dise toujours tout ce qu’il fait ; ce qui nécessite de s’unir sur la base d’une seule ligne politique transparente pour le peuple et fédérant tous les adhérents et sympathisants du Pôle.
Le bilan financier présenté par Annette Mateu Casado, trésorière sortante, a été approuvé à l’unanimité. Bernard Guillaumin, ancien trésorier national du PRCF et président de la Commission de Contrôle financier, a donné quitus à la trésorière sortante et à son adjoint, Alain Rondeau.
Un comité central renouvelé
Le nouveau CC, enrichi de nouveaux membres – des femmes, des travailleurs, des jeunes, des syndicalistes, mais aussi l’historienne Annie Lacroix-Riz et l’économiste marxiste Michel Cohen – a été élu à l’unanimité moins quelques abstentions.
À la présidence du PRCF, on trouve encore Léon Landini, Pierre Pranchère, ancien Franc-Tireur et Partisan de France, ancien député, et Jean-Pierre Hemmen, réprimé pour avoir refusé de porter l’uniforme sous les ordres d’un chef d’état-major de l’OTAN qui fut ancien officier de la Wehrmacht. Georges Gastaud, réélu secrétaire national, sera assisté sur sa proposition par Fadi Kassem, 35 ans, qui n’a plus à faire ses preuves en matière d’organisation et de capacités politiques. Assistée par Alain Rondeau, Anna Persichini, syndicaliste niçoise de la Métallurgie, devient la nouvelle trésorière nationale, la trésorière sortante que le PRCF remercie pour son excellente gestion, Annette Mateu-Casado, assurant la coordination de la direction du PRCF.
Des moments forts de solidarité internationaliste
Lors de la séance de clôture présidée par Pierre Pranchère, président de la commission internationale, et par Aymeric Monville, secrétaire par intérim de cette commission (il sera aidé dans cette tâche par Daniel Antonini, l’ancien secrétaire international du PRCF que connaissent bien les militants du Mouvement communiste international), ont été lus de nombreux messages de salutation adressés au PRCF par les Partis-frères suivants : P.C. portugais, Nouveau Parti communiste de Yougoslavie, P.C. de la Fédération de Russie (KPRF), Nouveau P.C. de Grande-Bretagne, P.C. des peuples d’Espagne, P.C. des travailleurs d’Espagne, P.C. de Grèce (KKE), P.C. de Suède, P.C. danois, Parti des travailleurs hongrois, Workers World Party (USA), P.C. libanais, Ligue ouvrière pour la reconstruction du KPD (Allemagne), P.C. de Turquie, P.C. brésilien, Mouvement pour l’autonomie populaire (Sénégal), Reconstruction communiste (Canada), P.C. de Suisse, P.C. et jeunesse communiste de Pologne, sans oublier les messages personnel de Zbigniew Wiktor, universitaire polonais, et de Joe Kaye, militant anti-impérialiste new-yorkais.
Interventions chaleureusement applaudies d’Alessio Arena, dirigeant du Fronte popolare italien,
de Balla Diarra, représentant du Parti SADI (MALI) en France
et de Yurielkis Sarduy Martinez, secrétaire politique de l’ambassade de Cuba, qui a lu un message chaleureux du PC de Cuba.
Fadi Kassem, secrétaire national adjoint du PRCF
Fadi Kassem, nouveau secrétaire national adjoint, tout en félicitant le travail méritoire et salutaire de toutes et tous les camarades, aussi bien les nouveaux adhérents que les plus anciens à l’origine de l’existence du PRCF, a conclu la conférence en traçant de nombreuses perspectives d’action.
Comme il se doit, le congrès du PRCF s’est conclu aux accents de la Marseillaise et de l’Internationale.
Il faut tout particulièrement remercier les camarades qui, à la propagande (édition des différents matériels nécessaires au travail des délégués), à l’organisation matérielle (accueil, hébergement, restauration), à la décoration de la salle ou à l’animation des repas conviviaux, ont assuré l’organisation impeccable de cette conférence.
Je me souviens que dans les années 70, certains camarades disaient qu’un membre de la CIA avait réussit à pénétrer l’entourage de Marchais (je pense que ce sont les services de l’URSS qui ont informé le CC).
Je pense que cet agent de la CIA était Wurtz secrétaire de Marchais.
Et depuis il a fait des petits : Hue, Buffet, Braouezec, Martelli, Le Hyaric, etc….. (Ils tiennent l’Humanité qui perd chaque jour des lecteurs dégoutés de la ligne droitière.
T ne pas oublier que la CEE comme FO ont été créé de toute pièce par la CIA dans le cadre du plan Marshall.
ça délire dur!!