Le blocus de Cuba est un crime. Un crime condamné de façon unanime chaque année par l’Assemblée Générale de l’ONU à la quasi unanimité (moins les USA, et l’État d’Israël ).
Le blocus, c’est le siège complet de l’île de la Caraïbe pour le seul fait d’avoir refusé la colonisation par Washington et d’avoir pris son indépendance et sa liberté, en construisant, par la Révolution, une société de justice et d’égalité, Cuba Socialiste. Santé, progrès social, éducation, protection de l’environnement, les progrès sont innombrable au point que l’ONU reconnait que Cuba est le premier État à pratiquer le développement durable. Inacceptable pour l’impérialisme américain qui tente par tous les moyens d’étrangler économiquement l’île. Avec un blocus qui vise à interdire au monde entier d’avoir des relations commerciales avec la Havane. Frappant avec cruauté le développement économique de l’île et attaquant les Cubains dans leur vie quotidienne.
Ce blocus, en vigueur depuis des décennies, Obama en avait annoncé quelques assouplissements, jamais mis réellement en œuvre. Mais Trump les a stoppés et désormais, il promulgue une section ultra-violente de la loi Helms-Burton qui organise ce siège criminel. Une section qui vise toutes les entreprises étrangères qui investiraient dans le pays.
Ce n’est pas seulement Cuba qui est visée. Mais l’ensemble des peuples de la planète qui aspirent à la liberté et à la souveraineté. La France a déjà eu à subir les conséquences directes du blocus de Cuba, plusieurs sociétés françaises étant rançonnées de plusieurs milliards d’euros par Washington pour avoir fait payer leurs services à Cuba. Au moment où la France profite du développement timide de ses relations commerciales avec Cuba, notamment dans le domaine du tourisme, il ne faut pas s’y tromper: si Cuba est la principale victime des actions de Trump, la France, comme les pays européens et tous les partenaires commerciaux de Cuba, sont également visés. Seuls bénéficiaires de cette action criminelle, illégale et condamnée par l’ONU et la communauté internationale, l’impérialisme américain.
Il est temps d’interpeller le gouvernement français, pour qu’il condamne les exactions du régime Trump et qu’il fasse cesser cette agression visant Cuba socialiste, ainsi que les intérêts de la France.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Déclaration révolutionnaire du gouvernement de Cuba (5 juin 2019)
Le Gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba rejette dans les termes les plus énergiques les mesures que l’administration étasunienne a annoncées le 4 juin dernier en vue de durcir le blocus économique imposé par ce pays à Cuba depuis plus de soixante ans, ce qui a causé à notre pays des préjudices se chiffrant jusqu’en 2018 à plus de 134 milliards de dollars à prix courants et à 933 milliards si l’on tient compte de la dépréciation du dollar face à l’or sur le marché international.
D’après les informations reçues, cette nouvelle escalade – qui prend effet aujourd’hui même, 5 juin – renforce encore plus les restrictions déjà dures auxquelles sont en butte les Étatsuniens pour pouvoir voyager à Cuba, y ajoutant une prohibition absolue à n’importe quel bateau en provenance des Etats-Unis et interdisant dès aujourd’hui même l’arrivée de navires de croisière.
L’administration Trump vise par là à arracher des concessions politiques à la nation cubaine en prétendant asphyxier son économie et en frappant sa population. Ces mesures visent aussi en l’occurrence à empêcher le peuple étasunien de connaître la réalité cubaine et de constater ainsi que la propagande fabriquée contre notre pays est purement et simplement mensongère.
Ces mesures font fi de l’opinion de la majorité des Étatsuniens dont on peut constater l’intérêt de connaître Cuba et d’exercer leur droit de voyager librement dans le fait que 650 000 nous ont rendu visite en 2018, en même temps que 500 000 Cubains vivant aux USA.
John Bolton, conseiller à la sécurité nationale des USA, avait organisé, le 17 avril dernier, un show contre Cuba – devant un parterre composé de mercenaires vaincus à Playa Girón et de familles de sbires de la tyrannie de Batista – pour avertir que l’administration étasunienne restreindrait les voyages à Cuba de personnes n’y ayant pas de familles. Il faut savoir que la mainmise de cet individu sur la politique extérieure des USA vis-à-vis du continent américain constitue la principale menace à la paix et à la stabilité de notre région.
L’administration étasunienne brandit sans scrupule la Doctrine Monroe, prétendant par là nier l’égalité souveraine et le droit à l’autodétermination de chacune des nations du continent américain.
Elle prétend justifier ses récents coups de boutoir contre Cuba par de nouveaux prétextes, dont le plus notoire est la calomnie selon laquelle Cuba intervient militairement au Venezuela, ce que le gouvernement cubain a démenti publiquement à maintes reprises.
Son cynisme est tel qu’elle propose à la Révolution cubaine de trahir ses convictions et les principes qui sous-tendent sa politique extérieure en échange de promesses de négociations ou d’atténuation des mesures draconiennes et criminelles qui composent le blocus économique.
La solidarité de Cuba avec le président constitutionnel du Venezuela, Nicolás Maduro Moros, avec la Révolution bolivarienne et chaviste et avec l’union civico-militaire de son peuple n’est pas négociable. Les plus de 20 000 coopérants cubains qui, de manière volontaire, prêtent avec abnégation des services sociaux dans ce pays, la majorité dans le domaine de la santé, continueront de le faire tant que le peuple vénézuélien les accueillera.
Pour les Cubains, la trahison n’est pas une option. Nous ne sommes pas naïfs : cela fait maintenant cent cinquante ans que nous nous battons sans relâche pour notre indépendance, contrecarrant dès le premier jour les visées hégémoniques de l’impérialisme étasunien !
Cuba ne se laissera pas intimider ni détourner de ses tâches essentielles et urgentes : le développement économique et la construction du socialisme. Étroitement unis, nous serons capables de faire face aux plus dures épreuves et de relever tous les défis. Vous ne pourrez pas nous étouffer, vous ne pourrez pas nous stopper.
La Havane, 5 juin 2019
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