Confrontés à une casse sans précédent de l’Éducation nationale, du bac national, du lycée à la française, des contenus disciplinaires enseignés, des statuts nationaux et des conditions de gestion des personnels, les enseignants réagissent avec une vigueur croissante. Après les mobilisations nombreuses de ces derniers mois, puis le coup de semonce retentissant qu’a constitué la grève du 1er jour du bac à l’appel du SNES-FSU et d’une large intersyndicale, de plus en plus de collègues attachés à leur métier, à leur discipline, à l’avenir des jeunes, au service public et à l’intérêt national entrent dans l’action avec de courageuses décisions de rétention des notes souvent entreprises de manière interdisciplinaire à l’issue d’A.G. de correcteurs.
Les commissions « Luttes » et « Éducation » du PRCF, ainsi que la commission JRCF (jeunesse) appuient chaleureusement ces actions car ceux qui « menacent le bac » et « prennent en otage les élèves » ne sont pas les professeurs en lutte mais bien le sinistre Blanquer, despotique organisateur de la casse scolaire généralisée, Dussopt, démolisseur en chef de la Fonction publique, et derrière eux, Macron et Philippe qui, en tous domaines, industriel (euro-fusions capitalistes frappant Renault, Alsthom, Cap Gemini, etc.), économique (privatisation d’ADP, de la SNCF, d’EDF…), social (casse du code du Travail et des conventions collectives de branche, austérité salariale, baisse des indemnités chômage, destruction des retraites par répartition et des pensions, etc.), institutionnel (communes et départements absorbés par les euro-régions et les « métropoles », déstabilisation du CNRS, gestion à l’américaine des Universités, éviction du français au profit du tout-anglais), exécutent les basses œuvres du MEDEF et de l’Union européenne.
Le PRCF et ses jeunes militants des JRCF appellent les lycéens, les étudiants, les parents d’élèves, les syndicats ouvriers, les amis de l’école laïque, à soutenir les enseignants en lutte. Ensemble, faisons grandir l’exigence d’une rentrée sociale combative permettant de mettre un coup d’arrêt à l’ensemble des contre-réformes dictées par l’intégration européenne. Cette contre-attaque indispensable ne viendra pas du pseudo-« dialogue social » cher aux jaunes sans gilet de la C.E.S. et de la direction CFDT, ni de l’attente absurde d’une « Europe sociale » qu’interdisent les traités européens, mais de la multiplication des luttes, de leur convergence interprofessionnelle, de la renaissance du syndicalisme de classe, de la mise en débat dans le mouvement social de la question stratégique décisive : celle de la sortie par la gauche, par la voie progressiste, antifasciste et internationaliste, de l’euro, ce carcan austéritaire continental, de l’UE, cette dictature supranationale du grand capital, de l’OTAN, cette pourvoyeuse de course aux armements au service de l’impérialisme étasunien, et du capitalisme, ce système prédateur au service d’une oligarchie irresponsable qui sabote l’avenir de notre pays, de la planète et de l’humanité.
Le 1er juillet, tous ensemble en grève et en manif pour l’école, pour la jeunesse et pour l’avenir du pays !
Commission Luttes – Commission Education – Commission Jeunesse et JRCF
25 juin 2019
Partout en France les actions et appels à la grève des professeurs se multiplient. Piquets de grève devant les centres de correction des épreuves de BAC pro, vote de la rétention des notes avec un appel à la grève reconductible le 1er juillet.
À Paris une première AG interdisciplinaire réunissant plusieurs centaines de correcteurs de toute l’Île de France et de nombreuses disciplines s’est tenue le 24 juin. Elle a voté à une écrasante majorité pour la rétention des notes du BAC.
« L’AG interdisciplinaire des correcteurs et correctrices d’Île-de-France appelle à la grève dès la fermeture du serveur de remise des notes le 2 juillet, jusqu’aux jurys de délibération le 4 juillet inclus. »
Par ailleurs, un appel intersyndical national à la grève pendant les surveillances du Brevet est lancé. Une manifestation à Paris aura lieu le 2 juillet.