Au nom du PRCF, la Commission Luttes se déclare solidaire du combat courageux et déterminé des correcteurs du bac qui, constatant le mépris total et l’absence absolue d’écoute du ministre Blanquer à l’égard du monde enseignant, ont engagé une action forte de rétention provisoire des copies.
Ce ne sont pas ces enseignants courageux, qui ont tous corrigé leurs copies et qui, bien entendu, les restitueront toutes le moment venu, qui sabotent l’examen, mais le ministre dont les contre-réformes détruisent le bac national, les statuts nationaux, l’Éducation nationale, et à travers eux les diplômes nationaux et les qualifications qui conditionnent les conventions collectives nationales (donc les grilles de salaires), le but de Blanquer étant, dans le cadre de l’actuelle euro-dissolution généralisée de notre pays (cadre institutionnel et territorial, ordre public social, secteur et services publics, retraites, protection sociale, attaques en préparation contre la loi laïque de 1905, euro-austérité salariale, accords transcontinentaux de libre-échange, tout-anglais obsédant, etc.), d’aligner l’école publique française sur les pires normes néolibérales du monde anglo-saxon.
Le PRCF s’indigne de la campagne de haine contre ces professeurs lancée à l’unisson par les grands médias aux ordres du gouvernement et/ou de l’oligarchie capitaliste. Ces professeurs ne sont pas une « minorité irresponsable » mais l’avant-garde, largement soutenue par un nombre grandissant de professeurs, de lycéens et de parents, du grand mouvement « tous ensemble et en même temps » qui germe dans notre pays, non seulement dans l’Éducation nationale et dans les services publics où les luttes se multiplient (Urgences, SNCF, EDF), mais dans l’ensemble du monde du travail, comme l’ont successivement montré le mouvement des Gilets jaunes et le réveil des bases syndicales de classe au sein de la CGT ou de la FSU.
Le PRCF appelle les visiteurs du site du PRCF à faire la lumière autour d’eux sur la signification de la lutte des professeurs, à refuser avec indignation la répression fascisante qui menace les grévistes, à condamner l’attitude de plus en plus scandaleuse, voire fascisante, des médiacrates pro-Macron, pro-MEDEF et pro-UE qui empoisonnent le débat public.
Commission Luttes du PRCF
À laquelle se joint Georges Gastaud, professeur de philosophie retraité, ancien correcteur au bac et militant syndical.