À l’hôtel Ibis des Batignolles comme dans plusieurs autres établissements en France, de Marseille à la capitale, pour la dignité, les salaires et tout simplement le respect de la loi, des femmes de chambre sont en lutte, en grève, avec le soutien de la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques). C’est devant l’hôtel Ibis des Batignolles que Claude Levy de la CGT-HPE a accordé une interview à une délégation de militants du PRCF Île de France venus soutenir les femmes de chambre en grève pour Initiative Communiste. Une interview difficile à mener en raison des pressions et tentatives d’intimidation de la part de la direction des Hôtels Ibis envoyant ses gros bras pour empêcher la CGT d’expliquer ce qui se passe derrière les murs des hôtels Ibis. Rappelons que la CGT dénonce des faits particulièrement graves, avec une procédure judiciaire ouverte visant un directeur de l’hôtel ibis pour une affaire de viol d’une femme de chambre (lire ci-après).
Une vidéo à faire circuler, pour faire grandir le soutien aux femmes de chambre, et à tous les travailleurs précaires exploités.
Un directeur d’hôtel Ibis accusé d’agression sexuelle par une employée
Beby, femme de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles, où elle travaillait il y a encore quelques années, ne participe pas à la grève. Elle est en arrêt pour accident de travail. Elle qui a été femme de chambre pendant plus de 15 ans pour la société STN, sous-traitante du groupe Accor, a vu sa vie basculer en mars 2017 lorsqu’elle a été agressée sexuellement alors qu’elle faisait le ménage dans une chambre.
Au journal Le Monde, l’avocat de Beby décrit ce qui s’est passé: « La vidéosurveillance de l’hôtel montre « le directeur rôder dans le couloir et rentrer dans la chambre ». Après les faits, elle sort en hurlant de la chambre mais ne pense qu’à une chose : « Rentrer chez elle pour s’occuper de son fils. » Ses collègues appellent immédiatement la police qui la conduit à l’Hôtel-Dieu où les médecins constatent les blessures, « hématomes, déchirure vaginale et traces de contrainte ». Beby porte plainte dans la foulée. »
Depuis, le directeur de l’hôtel a été licencié. Il est mis en examen pour agression sexuelle et nie les faits. « Il a dit qu’elle l’avait attaqué », s’insurge Me Durrieu-Diebolt ( « Mon client proclame son innocence face aux faits dont on l’accuse et espère un non-lieu », précise Me Doumic, qui représente l’ex- directeur de l’hôtel ). L’homme présentait des traces de griffures qui correspondaient davantage « à des traces de défense ».