Partout en France, le service public de La Poste est menacé, mais il est tout particulièrement attaqué dans les départements ruraux. À l’image de la Corrèze. Les militants communistes, avec le PRCF 19, apportent leur soutien à la grève des postiers – plus de 25 jours de grève à Tulle – après que les dirigeants de La Poste ont décidé de supprimer 8 tournées sur 45 ! Une mobilisation exemplaire qui a d’ors et déjà obligé la direction de la Poste en Corrèze à entamer une marche arrière.
Communiqué du PRCF 19
L’association corrézienne du Pôle de Renaissance Communiste en France exprime son soutien aux postiers corréziens en lutte, avec leurs syndicats CGT et SUD, contre la dégradation toujours plus poussée de leurs conditions de travail, consécutive à la privatisation de la Poste et à son corollaire la casse de leur statut.
Les quelques rappels suivants permettent de comprendre la situation :
- En 1991, la Poste est encore une entreprise publique autonome ;
- Le 12 mai 2005 l’Assemblée Nationale française entérine une directive « postale » de l’Union européenne qui impose comme principe qu’un certain nombre d’informations et d’instruments détenus par le prestataire national de service, en France, la Poste, doivent être rendus accessibles à ses concurrents (accès aux boîtes postales, réexpédition des envois, référentiel de codes postaux) ;
- La Banque postale est créée au 1er janvier 2006 ;
- En 2010, la Poste cesse d’être une entreprise publique pour devenir une société anonyme à capitaux publics, en application d’une nouvelle directive européenne imposant l’ouverture du marché du courrier en 2011.
- L’actuel président du conseil d’administration et PDG de la Poste, Philippe Wahl, nommé par décret en 2013 par François Hollande, alors Président de la République, avait lors de sa nomination des états de services éloquents qui ne pouvaient laisser de doutes quant à son action.
En 2005, il est directeur général de Havas ; en 2006, vice-président du groupe Bolloré ; en 2007, directeur général pour la France de la Royale Bank Of Scotland. En 2011, il rentre exercer ses « talents » en France comme président du Directoire de la Banque Postale et directeur général adjoint du groupe « La Poste ». Il a donc été nommé en 2013 en toute connaissance de cause par le Président de la République pour mettre en œuvre « la stratégie 2020 » de la Poste c’est-à-dire la diversification tous azimuts des activités au-delà et au détriment du service public du courrier. Elle s’est déjà traduite en 2015 par le développement des objets connectés ; en 2016, l’ouverture au permis de conduire ; en 2016 et 2017 par la spécialisation des services à la personne plus le suivi des maladies chroniques.
Le démantèlement de la Poste est le résultat de l’application des directives successives prises dans le cadre des différents traités de l’Union européenne. Le dernier traité en date, celui de
Lisbonne, qui a accentué la soumission des services publics nationaux à la concurrence « libre et non faussée », a été rejeté par la majorité des Français lors du référendum de 2005.
À l’époque, François Hollande avait appelé à voter OUI à ce référendum. Trois ans plus tard, en 2008, il a trahi le NON des Français, en faisant voter, comme premier secrétaire du Parti
socialiste et député, la ratification du traité de Lisbonne proposée et souhaitée par Nicolas Sarkozy alors président de la République.
C’est ce partisan de l’intégration européenne qui, devenu président de la République en 2012 a procédé, l’année suivante, à la nomination de Philippe Wahl.
Pleine solidarité avec les postiers grévistes !
Seule la généralisation des luttes du public et du privé menée par un syndicalisme de classe et de combat permettra de triompher de la politique mortelle menée par le gouvernement Macron, digne héritier de son prédécesseur qui lui a pavé la voie vers la présidence de la République, et des diktats de l’Union européenne !
ARC 19 du PRCF
Un soutien dont la presse quotidienne régionale se fait l’écho
Une pétition a été lancée :