Faire les poches des plus pauvres pour faire gonfler les cadeaux fiscaux aux plus riches (suppression de l’ISF, CICE etc…), c’est le mot d’ordre de la politique fiscale du régime Macron. Dans la torpeur de l’été, le régime Macron s’apprête à une nouvelle baisse des APL. Le but ? Économiser plus de 100 millions d’euros par mois sur les aides au logement versées auprès de 6,5 millions de bénéficiaires de l’APL. Des bénéficiaires qui sont des jeunes travailleurs, des étudiants, des familles monoparentales ou encore des retraités. Pas vraiment des privilégiés, contrairement aux millionnaires qui ont dès le début du quinquennat Macron encaissé près de 4 milliards d’euros avec la suppression de l’Impôt sur la Fortune (ISF). Dès 2017, Macron s’en était d’ailleurs pris aux APL (lire ici). Il avait continué en 2018 en gelant les allocations aboutissant à une nouvelle baisse de fait des APL.
Le but de la nouvelle réforme ? Prendre en compte les revenus des 12 derniers mois au lieu de ceux de l’année N-2 (année fiscale de référence jusqu’à présent). Le résultat ? 1,2 million d’allocataires sur les 6,5 millions de bénéficiaires des APL vont voir leur APL baisser voire être supprimée. Selon la CNAF (caisse nationale des allocations familiales), la baisse serait en moyenne de 1000 € par an.
D’après le Canard Enchaîné, la réforme devrait entrer en vigueur le 5 septembre 2019. Pour le moment le gouvernement a démenti, mais confirmé que la baisse pourrait frapper… dès janvier 2020…
Dans tout les cas, d’après les chiffres ayant fuité dans la presse, un bénéficiaire des APL peut s’attendre en moyenne à une baisse de son aide au logement de près de 200 € sur l’année.