Vous n’en entendrez jamais parler en France mais la principale force d’opposition à Poutine en Russie c’est le parti communiste, et non les ultralibéraux au service des impérialismes occidentaux ,à l’image de Navalny . Ce dernier n’existe d’ailleurs essentiellement que par le soutien médiatique occidental.
Cet état de fait est confirmé par les résultats des élections locales qui viennent de se tenir en Russie, non seulement à Moscou mais dans la plupart des oblasts de la fédération de Russie.
le Parti communiste, principale force d’opposition à Moscou
D’après les projections publiées par l’agence d’information russe Itar Tass, le Parti Communiste s’impose comme la principale force d’opposition à Moscou. Il multiplie par plus de deux son nombre de sièges au parlement local avec 13 sièges contre 26 pour les candidats s’inscrivant dans la ligne de Russie Unie le parti de Poutine. Rappelons cependant que ces derniers, comme la majorité des candidats du pouvoir n’ont pas osé afficher le nom du parti présidentiel, au regard de l’impopularité de sa politique.
A Saint Petersbourg (ex Leningrad), deuxième ville du pays, le candidat du parti communiste annoncé comme principal candidat d’opposition a , sous la pression et par crainte de fraude électorale retiré sa candidature à une semaine du scrutin, une décision condamnée par la direction du KPRF.
Novossibirsk : Le parti communiste conserve la principale ville de Sibérie et troisième ville de Russie
La 3ème ville du pays et capitale de la Sibérie, reste dirigée par les communistes. Novossibirsk est la capitale scientifique, culturelle et industrielle de la Sibérie.
Le maire communiste sortant de Novossibirsk, Anatoly Lokot, sort en tête de l’élection municipale.
Selon ces résultats, le candidat du Parti communiste remporte 50,62% des voix. Un score en net progression par rapport à 2014 où il s’était imposé avec 43,75% des suffrages (candidature unique de l’opposition).
Son rival Sergei Boyko (indépendant) arrive loin derrière avec 18,24% des voix, le troisième est Yevgeny Lebedev (LDPR) qui remporte 9,64% des voix, la quatrième est Natalya Pinus (Union publique russe) avec 8,06%, le cinquième est Daniyar Safiullin (Rodina) avec 7,34 % des suffrages.
En Bourriatie, le candidat communiste Markhaev arrive second avec 35,7% des élections municipales de la ville d’Oulan Oude, remportée par le partie de Poutine (53.53% des voix). Dans le district autonome de Tchoukotka, là aussi c’est un communiste qui arrive second, Galtsov avec 25.57% des voix.
Dans le Caucase, un des bastions de Russie Unie, le KPRF s’impose également comme la principale force d’opposition, remportant 15.72% des voix, contre seulmenet 4.61% pour la plateforme civique.
Même chose dans l’Altaï ou le KPRF remporte 28.54% des voix, juste derrière Russie Uni (36.14%). Dans les iles Sakhaline, le KPRF arrive également second avec 23.21% des voix, sans compter les 8% des voix qui se sont portés sur deux autres candidats communistes.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Excellent! J’espère que PC russe va virer son pseudo candidat à Saint-Petersbourg.
Il serait temps de remettre les camarades russes au goût du jour !
Les Russes savent de quoi ils parlent quand il s’agit d’URSS et de socialisme et … du « traître » Gorbatchev : traître au socialisme et à son peuple.
Si ça bouge en Russie, ça bougera chez nous, mais encore faut-il que ça se sache !
Le peuple Russe se réveillerait-il? Il faut dire qu’au contraire de notre région, ils ont un passé glorieux. Tous les vieux SAVENT !!!
En Bouriatie, il y a une manifestation massive et une occupation de la place centrale de la capitale, pour contester le résultat officiel du scrutin, qui a été truqué : en fait, le candidat communiste a gagné : il faut se rappeler qu’en 1996 le KPRF avait en fait gagné les élections, mais qu’on ne l’a su que 10 plus tard…trop tard : sauf que c’est après cet épisode qu’a émergé la figure de Poutine…pas impossible qu’on l’ait mis là pour sauver le capitalisme…
La réforme des retraite, lancée juste après les 75% de Poutine à la présidentielle, a beaucoup mobilisé les Russes (pétitions à 3 millions de signatures, manifestations), et la popularité de Poutine a chuté. Il a prétendu être contre, mais ce sont bien les députés de Russie Unie qui l’ont imposée. Ils ont été pris à partie dans leur circonscription, tandis que les députés communistes, eux, étaient dans les manifs et les occupations de place, avec la population.
De toute façon, la comparaison avec l’URSS est permanente, pour tout : victoire contre le nazisme, avancées sociales permanentes, conquête spatiales et avancées scientifiques, accès à l’emploi ( et droit du travail), au logement, à la santé, aux vacances,à l’éducation et qualité de l’éducation ( les Russes reprennent les manuels des années 70, et en Crimée, ce sont les manuels à nouveau officiels)…et même le cinéma : les nouvelles productions sont décriées ( et le style s’occidentalise, le jeu des acteurs n’est pas du niveau de leurs ancêtres Soviétiques, et la qualité de la mise en scène non plus…
Mais cette comparaison se fait beaucoup sur le plan des valeurs humaines et philosophiques : fraternité, humanité, relations entre les gens, bonne éducation, vue optimiste, valeurs promues dans la société.
Et encore tous les Russes qui regrettent l’URSS ne votent-ils pas, tout en contestant la politique antisociale actuelle, très dure : imaginez un bureau de la principale banque nationale semi-privatisée ( la Sberbank) où vos horaires s’étalent de 6h du matin à 23h, où l’on a divisé par 2 le nombre de personnels, au nom de … difficultés financières : et vous n’avez pas votre mot à dire : sinon, la porte !). Si vous êtes une femme avec enfant, vous n’avez pas les moyens de de l’éduquer et vous devez dépendre d’un mari… de bon gré ou de mauvais gré. Les congés maladies ? mais vous risquez de perdre votre place,
Mais beaucoup sont persuadés qu’on ne peut rien changer, mais aussi que le KPRF a trahi, sous Gorbatchev, de sa responsabilité : et ce qui plombe le KPRF est la trahison de certains de ses dirigeants, qui ont détruit l’URSS.
Ce n’est pas le socialisme qui ne fonctionnait pas : bien sûr il y avait des erreurs, et les Russes le disent. Mais c’est un sabotage du socialisme, par des dirigeants qui ne visaient qu’à le détruire, tout en prétendant vouloir l’améliorer. Ce n’était justement pas un bloc…à l’inverse d’ici où la classe politique, en bloc, ne vise qu’à sauver le capitalisme.