Que c’est triste un pays qui meurt
Sans même une sourde clameur
Rappelant le son de sa langue
Quand va le monde à la dérive
Qui de ses lumières se prive
Tel un marin ivre qui tangue
La classe ouvrière se fige
Le capital pris du vertige
De son illusoire victoire
Anéantit tout dans sa course
Son fétichisme de la bourse
Sa démence prémonitoire
De l’humanité qui vacille
Ploie coite face à qui la pille
La chute est-elle irréversible
Ne renonce pas camarade
Nous trouverons bien la parade
Contre les nantis qui nous ciblent
La bête immonde resurgit
Si ton voisin ne réagit
Pour deux pour dix tu dois lutter
Ne reste-t-il qu’une étincelle
Tout n’est pas perdu sic’est celle
Qui restitue la liberté
Demain avant le crépuscule
Et lorsque le temps nous bouscule
Aux pessimistes je proclame
Que je signe et que je persiste
Pour un avenir communiste
Souffle la Braise et vient la flamme
Aurélien D. 7 septembre 2019