Tous ensemble en même temps dans les luttes !
Alors que la fête de l’Huma s’achevait sur un grand succès populaire, les médias aux ordres choisissaient, dès dimanche soir, de la passer sous silence pour scénariser le duel/duo de Macron et de Le Pen sur la thématique « identitaire » de l’immigration.
Au moment où notre peuple subit une offensive antisociale globale de Macron-MEDEF et de l’UE (retraites, services publics, statuts…), où des joyaux industriels comme Alsthom, la SNCF ou l’EDF sont vendus à la découpe, où l’Education nationale, l’hôpital public, etc. s’enfoncent dans la crise, où les Gilets jaunes redescendent dans les rues, où de grandes luttes sociales se dessinent sur les retraites et sur d’autres sujets brûlants, au moment où notre langue s’efface au profit du tout-anglais cher à l’oligarchie, où le chef de l’Etat, garant de l’indépendance nationale, signe le CETA et envoie siéger à Bruxelles une Sylvie Goulard hostile au principe même d’une « défense nationale », les rivaux-complices de la Macronie (ralliée par Sarkozy…) et du prétendu Rassemblement national choisissent sans pudeur de diviser le peuple en stigmatisant « l’immigration »… et les travailleurs, étrangers ou français, qui en sont issus.
Le PRCF n’a jamais rallié les thématiques irresponsables du « sans-frontiérisme » néolibéral ; qu’il soit clair que dans une France construisant le socialisme, les flux de main-d’œuvre seraient dûment planifiés (comme ils l’étaient dans les pays socialistes) à l’instar de la politique économique et industrielle en général ; non pas dans l’intérêt de l’impérialisme « français » et des surprofits des transnationales, comme c’est aujourd’hui le cas, mais à l’avantage du monde du travail, de la nation, de la coopération entre tous les peuples et du développement souverain des pays africains frères. De même, une France socialiste et pleinement laïque combattrait TOUS les intégrismes religieux et tous les communautarismes antirépublicains alors que Macron, après Hollande et Sarkozy, substitue de fait le « dialogue institutionnel avec les religions » cher à l’UE à la séparation laïque de l’Etat et des Eglises stipulée par la loi de 1905.
Le PRCF n’en condamne que plus durement la diversion anti-immigrés tentée par les duettistes du second tour de la présidentielle 2017 : ne nous laissons pas diviser à partir de problématiques nauséeuses imposées de concert par Macron . Construisons le « tous ensemble » pour les retraites, l’emploi, les services publics, le progrès social et les libertés syndicales ! Communistes, progressistes et patriotes véritables, mettons au cœur des luttes la question du Frexit progressiste dans la perspective d’une société socialiste dirigée par les travailleurs. Faisons vivre une alternative franchement antifasciste, antiraciste, patriotique ET internationaliste qui remettra le « monde du travail au cœur de la vie nationale » (programme du CNR). La contradiction capital/travail, qui est objectivement au centre de la vie sociale, et l’antagonisme entre les peuples et l’impérialisme, qui structure en profondeur la vie internationale, doivent redevenir les moteurs d’une problématique progressiste et révolutionnaire !
Travailleurs, français et immigrés, étudiants et retraités, actifs et privés d’emploi, salariés du public et du privé, à l’action tous ensemble en même temps pour chasser Macron-MEDEF, balayer la xénophobie lepéniste du RN et la xénophobie néo-lepéniste de Macron-Sarkozy, briser les chaînes de l’Union européenne et réorienter notre pays vers les idéaux révolutionnaires de liberté, d’égalité et de fraternité POUR TOUTES et pour TOUS !
Déclaration de G. Gastaud et de F. Kassem, secrétaires nationaux du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), de Jo Hernandez (commission Luttes du PRCF) et de Gilliatt de Staërck, responsable de la commission Jeunes pour la Renaissance Communiste en France (JRCF).
Avec le plein soutien de Léon Landini, président du PRCF, ancien officier des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’œuvre Immigrée, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur.