Déclaration du Comité central du PRCF
C’est le 1er octobre 1949 que la République populaire de Chine fut proclamée par Mao Zedong au nom du Parti communiste chinois victorieux. A l’issue d’un combat pluri-décennal mené par le PCC avec une grande habileté tactique sur les plans politique, économique et militaire, les classes réactionnaires chinoises et leurs parrains impérialistes, tantôt japonais, tantôt occidentaux, étaient forcées de céder le pouvoir d’Etat à l’alliance, soutenue par l’URSS, des prolétaires, des paysans et de la fraction patriotique des intellectuels d’origine bourgeoise. Après deux siècles de divisions territoriales, de colonisation impérialiste et de misère de masse endurée par la majorité des Chinois, notamment par la paysannerie, les communistes victorieux entreprirent de restaurer l’unité territoriale et la souveraineté de la Chine, de nationaliser la terre et les usines, de développer les forces productives et de liquider les famines qui ravageaient périodiquement le pays. Énorme pas en avant pour l’humanité travailleuse qui voyait alors le capitalisme-impérialisme prédateur perdre pied dans le pays le plus peuplé du monde…
Certes, les années 1960 et 1970 virent se déployer sous l’égide de Mao une effarante politique gauchiste et antisoviétique, doublée d’un culte du Grand Timonier totalement contraire à l’esprit rationnel du marxisme. Ce fut là la mauvaise réponse aux déviations droitières et révisionnistes qui commençaient à affecter l’URSS et le Mouvement communiste international. Non seulement la prétendue Révolution culturelle n’était qu’une caricature primitive de ce que Lénine entendait à l’origine par cette expression, mais les exactions, le vandalisme et les agissements anti-PCC des ainsi-dits Gardes rouges auront au final favorisé la victoire d’une aile proto-thermidorienne du PCC ; laquelle, depuis lors, a choisi de développer la Chine au prix d’un compromis de classe acrobatique avec les tenants de la mondialisation capitaliste. La Chine est en train de devenir la première puissance économique du monde, mais l’environnement et plusieurs secteurs de la classe ouvrière et de la paysannerie pauvre ont payé le prix fort de ce développement porteur de lourdes inégalités sociales et territoriales.
Pour autant la messe contre-révolutionnaire n’est pas dite en Chine et D. Trump, qui ne s’y trompe pas, considère désormais la Chine comme le principal « ennemi stratégique » de l’impérialisme étasunien. En outre, le congrès du PCC a souligné la nécessité de développer puissamment le marché intérieur chinois, de faire davantage référence à Marx, d’échapper autant que possible aux mécanismes financiers et monétaires de la mondialisation capitaliste, d’augmenter les salaires et de considérer désormais comme une priorité absolue la lutte anti-corruption et la défense de l’environnement, un objectif intermédiaire étant d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici 2020.
Sans idéaliser la situation en Chine ni minimiser les fortes tensions sociales que ne pouvaient manquer de susciter la ligne personnifiée par feu Deng Xiaoping, les militants franchement communistes du PRCF refusent catégoriquement de hurler avec les loups et de donner des leçons aux communistes et au grand peuple chinois. Aucun soutien politique aux séparatistes tibétains ou ouigours dont l’entreprise néo-féodale vise à renvoyer la Chine, et avec elle toute l’Asie, vers de terribles soubresauts ! Aucun soutien non plus aux dirigeants de la dissidence pro-impérialiste de Hongkong, lesquels rêvent d’enclencher une fronde bourgeoise dont le peuple travailleur chinois n’a que faire ! Ce n’est pas de moins, mais de plus de socialisme, de démocratie populaire, d’internationalisme prolétarien, de marxisme-léninisme, de soutien aux luttes de la classe ouvrière et de la paysannerie que les peuples, et parmi eux, le grand peuple chinois ont besoin pour triompher de l’impérialisme et de la mondialisation capitaliste, ces ennemis principaux de la paix mondiale et d’un avenir plus humain et plus fraternel pour tous.
Comme le 1789 et le 1793 français, comme la proclamation de la Commune de Paris, comme le 1er janvier 1959 cubain, comme la victoire du peuple vietnamien, le 1er octobre 1949 reste une date-clef de l’histoire progressiste moderne; et les campagnes haineuses et bellicistes des médias impérialistes pour dénigrer la révolution socialiste opérée par le pays le plus peuplé de la Terre ne prouvent rien d’autre que l’incapacité absolue du capitalisme-impérialisme à assumer le devenir de l’humanité.
un résumé en musique de la ligne chinoise actuelle :
https://www.youtube.com/watch?v=ognMPZByOiE&list=RDognMPZByOiE&start_radio=1
https://www.youtube.com/watch?v=N_3fy8_0EM0&t=62s