Comme on sait, le PRCF est très critique envers les processus dits « indépendantistes » qui, portés par les forces de marée dés-intégratrices de la « construction » euro-atlantique, tendent à balkaniser les Etats européens membres de l’UE (euro-indépendantismes bourgeois de Flandre, de « Padanie » italienne, etc., sans parler des euro-régionalismes réactionnaires corse, breton, alsacien, « savoisien », etc. s’agissant de l’Hexagone à l’heure du « pacte girondin » de Macron).
Comment croire qu’une Catalogne, qu’une Corse, qu’une Lombardie détachées de la future République espagnole socialiste et confédérale, d’une future Italie progressiste ou d’une France indépendante en marche vers le socialisme donneraient plus de souveraineté à leurs peuples respectifs alors que le problème n° Un en Europe est la mainmise étouffante du capital financier sur tout le continent via l’UE, l’euro et l’OTAN… Une mainmise que ne remettent en cause, bien au contraire, ni les dirigeants catalans, ni les « nazios » corses, ni les autonomistes alsaciens, etc.
Il n’en reste pas moins que le PRCF ne sera jamais complice des gouvernements néo-franquistes, voire social-franquistes, qui, méprisant la volonté exprimée par des millions de Catalans, ont condamné à de lourdes peines de prison les dirigeants élus de la Generalitat de Barcelone. Ce n’est pas à la Guardia civil et à la « justice » aux ordres d’un Etat espagnol de plus en plus policier et otage de l’ultra-droite qu’il s’agit de régler le problème POLITIQUE des nationalités basque, catalane, etc. d’Espagne. C’est dans cet esprit démocratique, celui de la brochure de Lénine « Du droit des nations à disposer d’elles-mêmes », et plus généralement, celui de l’internationalisme prolétarien, que nous publions la déclaration unitaire de nos camarades espagnols.
Pour le PRCF,
- Georges Gastaud secrétaire national du PRCF
- Pierre Pranchère, résistant FTPF, vice président du PRCF, commission internationale du PRCF
- Annette Mateu Casado – PRCF 66
Je partage votre position : le droit de tout peuple à l’autodétermination est une condition fondamentale à la progression de la cause des peuples travailleurs.
Cela dit, ne rien écrire quant à la nature sociale et politique des leaders indépendantistes catalans, c’est se mettre à leur remorque et leurrer les travailleurs de Catalogne.
Car ces politiciens ne sont rien d’autre que des concurrents de ceux du reste de l’Espagne, pas des adversaires de classe ! Ils se tapaient sur le dos et votaient les mêmes lois, il n’y a pas si longtemps.
En ces temps de crise économique et financière, leur but n’est rien d’autre que de permettre à la bourgeoisie catalane de préserver ses intérêts propres et de conserver encore plus de profits sur le dos des travailleurs et contribuables de Catalogne.
Relisez bien Lénine, camarades.