malgré une répression sanglante, dictatoriale, le régime Pinera tremble sur ses bases face à la contestation du peuple chilien. Présent massivement dans la rue, c’est des millions de chiliens qui font entendre la colère populaire face aux fusils et aux blindés. Pour exiger des changements immédiats. Le Chili de 2019 étant bien la continuité de la dictature capitaliste de Pinochet. Il n’aura fallu que quelques heures de manifestation pour en avoir la preuve violente.
Initiative Communiste vous propose la traduction d’une récente déclaration de nos camarades du Parti Communiste Chilien, traduite par nos camarades des JRCF et de la commission internationale du PRCF.
« Le Chili exige et réclame des changements immédiats » – parti communiste chilien
Déclaration publique
Parti Communiste Chilien
Parti Communiste
23 octobre 2019 Actualité nationale
Ce 23 octobre, au cours de manifestations et de protestations massives, des centaines de milliers de Chiliens et de Chiliennes au sein du pays et à l’étranger, ont exprimé leur mécontentement légitime et leur refus de la répression et des mesures insignifiantes que le gouvernement de Piñera a annoncées il y a quelques heures.
Ces manifestations sont exceptionnelles dans le contexte des dernières décennies et, peut-être, sans précédent dans l’histoire récente du Chili.
Des millions de personnes se mobilisent de façon pacifique depuis plusieurs jours et tout indique que les protestations et le mécontentement ne s’essoufflent pas. Ils grandissent.
Le Chili exige et réclame des changements immédiats. Et non des mesures cosmétiques.
Nous saluons et appuyons l’appel a une grève générale, lancé par la Mesa de la Unidad Social (plateforme citoyenne et démocratique unitaire), qui continuera demain jeudi. La journée d’aujourd’hui a été marquée par la réponse massive à l’ensemble des mesures annoncées par Piñera, qui ne sont pas approuvées par les citoyens.
Nous croyons que les partis politiques prêts à véritablement écouter le peuple doivent soutenir cet ensemble large, démocratique et pluriel de mouvements et d’organisations sociales.
L’unique espace de dialogue légitime et démocratique est celui qui prend en considération, à conditions égales, la Mesa de la Unidad Social. Le gouvernement doit en finir avec l’exclusion qu’il essaie d’imposer.
Jusqu’à maintenant, le gouvernement a exclu et marginalisé la composante sociale et populaire. L’heure est venue d’écouter vraiment les majorités nationales.
Le Chili refuse les tentatives d’imposition d’accords réalisés entre les dirigeants, ces accords étant exclusifs, sectaires. Ils imposent des mesures cosmétiques et antipopulaires.
Pour notre part, nous croyons que les exigences concrètes et urgentes à considérer son les suivantes :
• un nouveau système de retraites qui garantisse la dignité réelle. En finir avec les fonds de pensions ;
• des salaires dignes, au-dessus du seuil de pauvreté, pour une durée hebdomadaire de quarante heures travaillées. Et non une durée de quarante-cinq heures, comme essaie de l’imposer le gouvernement ;
• une nouvelle constitution, grâce à une assemblée constituante ;
• le gel de projets de loi qui bénéficient uniquement aux plus riches, comme la réforme fiscale, des retraites et du travail ;
• un nouveau système parlementaire, monocaméral afin d’augmenter la pluralité et la représentation citoyenne, ainsi que des salaires définis en fonction des salaires de la fonction publique ;
• mettre fin immédiatement a l’état d’urgence. Fin de la répression criminelle. Il faut faire toute la lumière sur les plaintes de violation des droits de l’Homme. Enquête sévère des actions répressives. Demande de présence au Chili, en extrême urgence, d’organismes et d’observateurs internationaux de défense des droits de l’Homme définis par l’ONU.
Piñera doit répondre. Lui et son gouvernement sont les responsables de cette crise. Nous impulsons une accusation constitutionnelle pour abandon avéré de l’état de droit, aux conséquences graves pour la société et la démocratie.
Declaración pública Partido Comunista
Octubre 23, 2019 Actualidad del País, Destacados, Noticias y Actualidad
Este 23 de octubre, en manifestaciones y protestas multitudinarias, centenares y centenares de miles de chilenas y chilenos en todo el país, y en el extranjero, han expresado su legítimo descontento y han rechazado la represión y las migajas que el gobierno de Piñera anunció hace algunas horas.
Se trata de manifestaciones inéditas en las últimas décadas, y tal vez, sin precedentes en el último ciclo histórico de Chile.
Millones, de forma pacifica, se movilizan desde hace varios días y todo indica que las protestas y el descontento no se detienen. Crecen.
Chile exige y clama cambios ahora. Y no medidas cosméticas.
Saludamos y apoyamos la convocatoria que ha realizado la MESA DE LA UNIDAD SOCIAL a una huelga general que continúa mañana jueves. La jornada de hoy ha sido la multitudinaria respuesta al paquete de medidas anunciada por Piñera y que no tiene eco en la ciudadanía.
Creemos que los partidos políticos que están verdaderamente por escuchar al pueblo, deben apoyar a este espacio amplio, democrático y plural de movimientos y organizaciones sociales.
El único espacio de diálogo legítimo y democrático, es el que considere, en igualdad de condiciones, a la MESA DE LA UNIDAD SOCIAL. El gobierno debe terminar con la exclusión que trata de imponer.
Hasta hoy, el gobierno ha excluído y ha marginado al mundo social y popular. Llegó la hora que, de verdad, escuche a las mayorías nacionales.
Chile rechaza los intentos por imponer acuerdos cupulares; excluyentes; sectarios; que buscan imponer medidas cosméticas y antipopulares.
Por nuestra parte, creemos que las demandas concretas y urgentes que deben ser consideradas, son las siguientes:
Nuevo sistema de pensiones que garantice dignidad plena. No más AFP.
Salarios dignos, que superen la línea de la pobreza, y que sea en el marco de las 40 horas semanales.No 45 como trata de imponer el gobierno.
Nueva constitución política, vía asamblea constituyente.
Congelamiento de proyectos de ley que sólo favorecen a los más ricos, como la reforma tributaria; de pensiones; y de leyes laborales.
Nuevo sistema parlamentario, unicameral, mejorando la pluralidad y representación ciudadana, con sueldos a escala del sistema de funcionarios públicos.
Fin ahora al estado de emergencia. Fin a la represión criminal, deben esclarecerse las denuncias sobre violaciones a los derechos humanos. Severa investigación de las acciones represivas, y presencia en Chile, con extrema urgencia, de organismos y observadores internacionales de defensa de los derechos humanos de la ONU.
Piñera debe responder. El y su gobierno son los responsables de esta crisis. Impulsamos una acusación constitucional por severo abandono del estado derecho, con consecuencias graves para la sociedad y la democracia.