Partout en France, la mobilisation est lancée pour impulser avec le démarrage le 5 décembre prochain d’une grève générale la résistance contre la destruction des retraites et avec elles de la sécurité sociale. Ce 3 novembre à Paris, le PRCF réunissait son comité central en région parisienne.
Un comité central dynamique, uni et fraternel qui a lancé, dans une motion adoptée à l’unanimité des présents, un appel à l’action, un appel à la mobilisation, un appel à faire gagner les travailleurs.
Au même moment, l’assemblée des assemblées des Gilets Jaunes qui se tenaient à Montpellier lançait un appel sans équivoque pour rejoindre massivement la mobilisation du 5 décembre.
Novembre-décembre 2019 : SE MOBILISER SANS ATTENDRE POUR GAGNER LE BRAS DE FER !
Déclaration du Comité Central du P.R.C.F., 3 novembre 2019
Voulant tout à la fois rassurer ses donneurs d’ordres de l’UE et du MEDEF et mobiliser autour de lui l’ensemble des forces capitalistes et réactionnaires, Macron proclame que « quitte à devenir impopulaire », il ne « fera montre d’aucune forme de faiblesse » face au mouvement social que peut lancer l’appel à la grève du 5 décembre prochain. Refusant la collaboration de classes éhontée de la CFDT et de tous ceux qui persistent à la courtiser, nombre de travailleurs sont en effet déterminés à balayer la terrible contre-réforme des retraites, dite « retraite par points », commanditée par Bruxelles et par le grand patronat. De son côté, le pouvoir antisocial, liberticide et antinational que personnifie Macron se met en ordre de bataille pour affronter, et n’en doutons pas, pour réprimer s’il le peut, le mouvement populaire car une défaite du gouvernement Macron-Philippe sur la question cruciale des retraites ouvrirait la voie à une contre-offensive populaire sur tous les terrains, protection sociale, emploi, services publics, salaires, logement, pensions, etc.
De son côté les secteurs les plus combatifs du monde du travail multiplient les actions dures : droit de retrait et grèves sans préavis à la SNCF, grèves à répétition chez les sapeurs-pompiers et les urgentistes, fronde des correcteurs du bac, grèves prolongées dans certaines entreprises privées (IBIS…). Plus généralement émerge une immense colère sociale dont témoignent diversement la persistance du mouvement des Gilets jaunes, le rejet par nombre de bases CGT et FSU du « syndicalisme rassemblé » d’accompagnement, et plus généralement le ras-le-bol populaire face aux plans de licenciements, aux délocalisations, aux destructives fusions capitalistes transnationales (Alsthom, PSA, Renault, Chantiers navals de St-Nazaire…), aux euro-privatisations (SNCF, EDF, Poste, FDJ…), sans oublier l’euro-casse barbare de l’hôpital public, de la Sécu, de l’Education nationale, du ministère de l’Environnement (gestion des routes, des ponts, etc.), de l’Office National des Forêts, etc.
Dans ces conditions, le CC du PRCF appelle chaque organisation et chaque militant du PRCF à utiliser à plein le mois de novembre pour aller sur le terrain (marchés, quartiers populaires, lycées, facs, et surtout, entrées et sorties des entreprises et des grands magasins…) avec Initiative communiste, le tract national et l’affiche sur les retraites ; planifions soigneusement notre présence militante d’avant-garde au sein du grand mouvement qui se dessine à l’approche du mois de décembre 2019. Outre le soutien au mouvement, en particulier aux camarades du Front syndical de classe et aux syndicalistes de classe qui refusent le dialogue social mensonger du pouvoir, il s’agit de porter nos propositions combatives :
- Construire le « tous ensemble en même temps », expliquer la nécessité d’une ou plusieurs grandes manifestations nationales de combat à Paris pour appeler à la grève générale reconductible : ils cassent nos conquis, ils défont notre pays, bloquons leurs profits !
- dénoncer ses méthodes fascisantes de Macron, exiger la démission de ce président minoritaire honni du monde du travail et des couches populaires
- fustiger la fausse alternative mortifère, diviseuse, xénophobe et euro-compatible du prétendu Rassemblement national et de tous ceux qui, notamment aux LR, mais aussi à la direction de LAREM ne cessent de stigmatiser les travailleurs musulmans ou les sans-papiers
- ouvrir en grand le débat sur le Frexit progressiste en l’articulant à la perspective du socialisme pour la France
- interpeller les travailleurs et la jeunesse en lutte à propos de la nécessaire reconstruction du parti communiste de combat dans notre pays.
Cette mobilisation sur le front social est complémentaire du fort engagement du PRCF contre l’euro-maccarthysme encouragé par le Parlement européen ; à l’approche du 30ème anniversaire de la chute de la RDA, la récente et scandaleuse motion votée par les euro-députés de l’extrême droite, des LR, de LAREM, des Verts et du PS prétend mettre sur le même plan le nazisme et le communisme, le Troisième Reich exterminateur et son principal vainqueur, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Le but de cette résolution scélérate est de criminaliser officiellement la première expérience socialiste de l’histoire, de continentaliser la chasse aux communistes déjà en cours en Ukraine, en Pologne, dans les Etats baltes, en Hongrie, etc. ; il s’agit aussi de diaboliser à jamais l’idée de révolution socialiste tout en réhabilitant insidieusement le néo-nazisme et l’extrême droite qui gangrènent l’Europe avec la complicité de l’UE-OTAN. Cet acharnement anticommuniste de l’UE prouve sa nature incurablement fascisante et impérialiste. Cette montée de l’euro-maccarthysme n’est pas un signe de force de la part des eurocrates : confrontés à la crise profonde du système capitaliste, de son UE antipopulaire et de son OTAN belliciste, les eurocrates sont conscients que seuls de vrais partis communistes peuvent porter une alternative révolutionnaire conséquente en articulant la défense du progrès social, de la souveraineté des peuples, des libertés démocratiques, de la paix mondiale et de l’environnement à la réaffirmation que le socialisme-communisme est la seule vraie perspective d’avenir pour la France, pour les peuples d’Europe et pour l’humanité.