14 policiers inculpés pour acte de torture, 23 morts, 1659 manifestants blessés, 7000 manifestants embastillés. C’est les chiffres officiels qui arrivent de Santiago alors que le régime Pinera réprime dans le sang le peuple chilien. Sans réussir à écraser les manifestations. Le peuple debout, refuse la dictature et veut obtenir la démission du milliardaire (2.7 milliards de dollars)
Assassinats, tortures, arrestations de masse
Mardi, deux lycéennes ont été blessées par des tirs au fusil à pompe effectués par des policiers, tandis que le parquet chilien a annoncé mercredi l’inculpation de 14 policiers pour des actes de torture commis contre deux personnes dont un mineur. « Dans les deux cas, nous avons des vidéos qui confirment les versions des victimes et des constatations des lésions respectives », a déclaré le procureur régional Manuel Guerra. L’Institut national des droits de l’Homme (INDH), un organisme public indépendant, a entrepris 181 actions judiciaires pour homicide, tortures, violences sexuelles commises par des membres des forces de l’ordre.
Plus de 800 affaires font l’objet d’enquête par la justice. Incluant des cas de tortures,de viols, de tabassages par les policiers et militaires de Pinera
Par ailleurs, la 7e cours de Santiago a validé la plainte déposée par plusieurs associations contre Pinera pour crime contre l’Humanité, « en raison des violations graves des droits de l’Homme, avec des attaques systématiques et à grandes échelles des civils durant les deux dernières semaines ». Le ministre de l’intérieur, le directeur général de la police et le général d’armée Javier Iturriaga sont également poursuivis.
Une équipe de l’ONU en charge des droits de l’Homme, est en route pour le Chili.
Observons le silence assourdissant de la presse Française, habituellement si prompt à éructer contre le Venezuela. Pourtant au Chili, les assassinats, les tortures, les arrestations politiques par milliers sont la réalité quotidienne. Rappelons que le régime Macron soutient très officiellement le régime Pinera
Des manifestations vers les beaux quartiers, bloquage des routes
Malgré la violente répression, fasciste, de la dictature Pinera, des dizaines de milliers de chiliens manifestent tous les jours place d’Italie, épicentre de la mobilisation dans la rue.
mais ce n’est pas tout.
Des centaines de personnes, essentiellement desjeunes, se sont donnés rendez-vous aux abords du centre commercial Costanera Center, le plus grand du sous-continent.
Bloqués par les forces de l’ordre, ils se sont dispersés en divers endroits du quartier aisé de Providencia. Les riches tremblent.
Le Parti Communiste Chilien, le parti progressiste, la fédération verte social appelle à l’union pour le changement
Les parties qui intègrent « l’Unité pour le changement » expriment leur soutien sans réserve aux revendications du peuple chilien lors de manifestations et de mobilisations de masse. Ce sont des revendications qui remettent en cause le cadre institutionnel, le modèle économique, les profondes inégalités et les injustices sociales.
Ces revendications expriment clairement le rejet des politiques gouvernementales de Sebastian Pinera et des projets de son exécutif, en particulier de ceux qui restreignent les droits des travailleurs. Ainsi que plus de 30 ans de politiques néolibérales mises en œuvre par différents gouvernements.
Ils condamnent clairement les violations graves et généralisées des droits de l’homme, commises en application de l’état d’urgence, dont le principal responsable est le président de la République et le ministre de l’Intérieur de l’époque.
La perception majoritaire est que nous sommes confrontés à un gouvernement affaibli, profondément remis en question et sans aucune crédibilité, qui n’a pas eu la volonté d’écouter et n’a pas daigné établir un dialogue avec les organisations sociales les plus représentatives du pays.
Ce que les citoyens exigent, c’est une solution qui permette des changements profonds et structurels.
Face à cette situation, Unis pour le changement considère comme essentielle la convergence sociale et politique, qui place au centre de l’enjeu fondamental une nouvelle Constitution, le plébiscite l’Assemblée constituante, réclamée par la grande majorité des citoyens pour un processus immédiat de participation. du souverain, le peuple du Chili, ce qui est fondamental. Ils rejettent en même temps les manœuvres du gouvernement et des partis de droite tendant à fausser cette demande citoyenne.
Parallèlement à cela, Unis pour le Changement soulève la nécessité immédiate d’augmenter substantiellement le salaire minimum au-dessus du seuil de pauvreté ainsi que les pensions minimales, qui doivent être égales au salaire minimum, car elles sont le facteur déterminant de l’inégalité, de l’injustice et de la qualité de vie des personnes.
Les partis qui composent l’Unité pour le changement, ses parlementaires, soutiennent les revendications qui leur ont été présentées par le Conseil de l’unité sociale et s’efforceront de contribuer à leur concrétisation, reconnaissant qu’aujourd’hui le principal facteur pour atteindre ces objectifs est la manifestation sociale dans ses diverses expressions pacifiques.
De même, Unis pour le changement propose que cette manifestation et cette proposition couvrent l’ensemble du territoire chilien et sa diversité et répercutent les besoins des différents territoires qui exigent une loi sur le revenu régional, la renationalisation de l’eau, que les ressources minières soient exploitées de manière optimale par l’Etat, la plurinationalité des peuples d’origine, l’abrogation de la loi sur la pêche, l’autonomie régionale, entre autres.
En ce qui concerne les violations généralisées des droits de l’homme, Unis pour le changement exige quela vérité soit connue, de sorte que justice soit rendue et que le ministère public, les tribunaux, les organisations internationales des droits de l’homme, la Commission d’enquête du Chambre des représentants des commissions des droits de l’homme du Sénat et de la Chambre des députés, indiquent qu’elles seront toujours opposées à l’impunité, ainsi que d’autres initiatives juridiques ayant le même objectif.
Hey!!! C’est pas vrai que le Parti communiste a demandé une nouvelle constitution. En fait les partis qu’on a demandé le changer c’est le front large (frente amplio), c’est pas une initiative communiste!!! (Je suis chilien). En fait le mécontentement de la citoyenneté c’est contre tout la classe politique (caste politique en fait).
Désolé mais c’est bien ce que revendique le PCC, comme le montre le communiqué dont nous publions la traduction.