Gilets rouges, Blouses blanches, Gilets jaunes, étudiants, tous dans l’action le 5 décembre!
La colère sociale ne retombe pas. En cette fin d’année, les travailleurs se mobilisent pour faire entendre leur mécontentement. Blouses blanches des hôpitaux publics, assistants maternels, réforme des retraites, service d’urgence, Éducation nationale, différentes actions sont prévues prochainement pour faire reculer et, pourquoi pas, chuter Macron et son gouvernement !
Le 5 décembre pourrait marquer le début d’une grève de grande ampleur avec la participation des Gilets jaunes et des étudiants mobilisés à la suite de la tentative de suicide d’un étudiant en L2 Sciences politiques à l’université Lumière Lyon 2. Dans un message, avant de passer à l’acte, Il a désigné les véritables responsables de cette situation intolérable dans laquelle notre jeunesse est plongée. « J’accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE de m’avoir tué en créant des incertitudes sur l’avenir de tou-te-s, j’accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d’avoir créé des peurs plus que secondaires », « Mon dernier souhait, c’est aussi que mes camarades continuent de lutter, pour en finir définitivement avec tout ça ». On ne saurait être plus clair.
Cette politique ultralibérale touche plus particulièrement les plus pauvres d’entre nous, alors que tout va décidément pour le mieux… pour les riches ! Comme l’a relevé le journal économique Bloomberg. Les 14 milliardaires français parmi les 500 plus fortunés de la planète se sont enrichis de 78 milliards de dollars – nets – au premier semestre 2019, avec un taux de croissance de 34,6 % : une vitesse d’enrichissement record parmi les pays comptant plus de deux milliardaires. Pendant ce temps, la pauvreté a gagné du terrain en France : en 2018, on comptabilisait 9,3 millions de personnes en situation de pauvreté, contre 8,8 millions en 2017. Les classes dites « moyennes » se retrouvant plus nombreuses chaque année en situation de paupérisation.
Les Gilets jaunes ont ouvert le chemin de la révolte populaire qui, malgré la répression féroce de la police politique (CRS) sous les ordres de Castaner, appellent à manifester le 5 décembre avec les Gilets rouges.
Minoritaires dans le pays, Macron et son gouvernement qui mènent une politique en faveur des patrons du CAC 40, des actionnaires et des milliardaires doivent dégager.
Les militantes et les militants du PRCF sont et seront de tous les combats. Ils sont également dans les luttes et auprès de ceux qui, de plus en plus nombreux, souffrent de la politique ultralibérale, qui s’est accélérée depuis l’élection de Macron.
Jo Hernandez, pour la commission luttes du PRCF
REVUE DE PRESSE :
DES BRÈVES :
§ – Grève des éboueurs de Rennes
Avec le soutien des syndicats CFDT et CGT, les éboueurs de l’agglomération de Rennes sont en grève illimitée depuis le vendredi 1er novembre 2019. Le mouvement concerne les heures supplémentaires..
§ – Grève des transports Citura à Reims
A l’initiative du syndicat CGT, les agents des bus et trams Citura de l’agglomération de Reims seront en grève le jeudi 5 décembre et le vendredi 6 décembre 2019. Les revendications concernent les conditions de travail et le régime de retraite.
§ – Grève nationale des assistantes maternelles
Un collectif ainsi que deux fédérations syndicales appellent les assistantes maternelles à faire grève dans toute la France le mardi 19 novembre 2019. Elles dénoncent une réforme les obligeant à se référencer sur le site de la CAF.
§ – Jeudi 14 novembre: les urgences toujours mobilisées
Sept mois de grève et plus de 250 services d’urgences mobilisés en France, soit près d’un service sur deux. «L’hôpital public traverse aujourd’hui une crise sans précédent», estime le collectif Inter Urgences, qui diligente la grève depuis ses débuts. Jeudi 14 novembre, le collectif prévoit une nouvelle manifestation à Paris qui inquiète l’exécutif. Les principales revendications ne changent pas: la réouverture de lits ainsi que l’augmentation des effectifs et des salaires. Le collectif estime qu’il faudrait augmenter de 300 euros net mensuels les plus bas salaires.
§ – Pourquoi la fréquentation des urgences a-t-elle doublé en vingt ans?
En sept mois, le mouvement a été rejoint par de nombreux autres services hospitaliers. Des infirmiers de bloc opératoire ou certains chefs de service hospitaliers, entre autres, qui pourraient se joindre aux prochaines manifestations des services d’urgences, à commencer par celle du 14 novembre.
§ – Samedi 16 novembre: l’anniversaire des «gilets jaunes»
Il y a un an, les «gilets jaunes» se réunissaient pour la première fois. Essoufflé depuis plusieurs mois, le mouvement pourrait reprendre à l’occasion de ce 53e samedi de mobilisation. Plusieurs rassemblements sont déjà prévus dans les grandes villes.
§ – Mardi 19 novembre: les assistants maternels dans la rue
La récente réforme qui oblige les «nounous» à se référencer sur le site de la Caisse d’allocations familiales n’a pas été bien accueillie. Pour cette raison, les assistants maternels (plus de 300.000 en France), sont invités à manifester le mardi 19 novembre prochain. «Le gouvernement a fait le choix d’une méthode coercitive qui, sous prétexte de faciliter la mise en relation avec des parents employeurs, consiste en réalité en un véritable flicage» de l’activité des assistants maternels, ont dénoncé dans un communiqué le collectif des Assistants maternels en Colère/«Gilets Roses» et les fédérations CGT et FO.
§ – Fermeture programmée de l’entreprise Dyrup à Albi : «Nous avons été tellement naïfs»
Les salariés de Dyrup sont en grève et vont continuer de se battre pour leur prime de licenciement. La société, elle, fermera ses portes en juin.
DES LUTTES GAGNANTES :
A – PPDC St Quentin victoire des personnels St Quentin, Ribemont et Basilique
Source : CGT – 15/11/2019
Le personnel s’est mobilisé à l’appel de la CGT et a obtenu :
* une embauche de volant,
* 8 CDI + 3 CDII,
* la prime facteur d’équipe au maxi pour toutes et tous (cabine, carré-pro, concentration y compris les cadres),
* la neutralisation de la sécabilité organisationnelle,
* l’ouverture de 3 chantiers d’amélioration des conditions de travail,
* l’ouverture d’un chantier sur les RPS,
* le paiement des heures supplémentaires,
* Un possible aménagement des modalités de préparation et de livraison du PAD de Basilique en particulier…B –LA POSTE Plateforme de Distribution du Courrier (PPDC de Dreux 28) la mobilisation paye !
Source : CGT – 15/11/2019
Suite à la mobilisation des personnels, il a été obtenu :
– la réouverture de négociations d’un accord collectif,
– le maintien des jours de repos programmés non glissants jusqu’au 4/01/2020,
– l’engagement de la poste à ne pas modifier les jours de repos sans l’accord préalable des collègues,
– la possibilité d’arrangement, selon les nécessités de service pour modifier les repos à la demande des agents,
– l’étalement d’un jour de grève par mois, la veille de la reprise, n’est pas décompté en grève, la neutralisation de l’IP la semaine prochaine,
– 4 renforts pour la fin de semaine….
MOUVEMENT SOCIAUX – GRÈVES ET MANIFESTATIONS
1 – Retraite : la CGT-Cheminots appelle à son tour à une grève reconductible à partir du 5 décembre.
Source : AFP – 09/11/2019
Après SUD-Rail et l’Unsa ferroviaire, la puissante CGT-Cheminots a mis vendredi son poids de premier syndicat de la SNCF dans la bataille contre la réforme des retraites en appelant à son tour à une « grève reconductible » à partir du 5 décembre.
Si le syndicat était déjà mobilisé pour cette journée, il devait encore décider si son action serait cantonnée à ce jeudi de grève nationale interprofessionnelle ou s’il allait se lancer dans un mouvement illimité, menace de pagaille dans les gares.
Réuni jeudi et vendredi, le conseil national du syndicat – son organe dirigeant – a « décidé le dépôt d’un préavis de grève reconductible par période de 24 heures », a-t-il annoncé sur Twitter. Il « appelle les cheminots à s’inscrire massivement dans la grève le 5 décembre et à participer aux assemblées générales pour décider des suites ».
« Le rapport de forces peut et doit être supérieur à celui de 2018 », écrit la CGT-Cheminots.
L’an dernier, une longue grève par épisode de deux jours sur cinq, lancée pendant trois mois par les quatre principaux syndicats de la SNCF, n’avait pas réussi à bloquer le vote de la réforme ferroviaire et l’arrêt en 2020 des embauches au statut de cheminot.
Selon le syndicat, « les contours de la future réforme des retraites sont rejetés massivement par les cheminots ». Il exige « l’amélioration du régime général » actuel de retraite et « la réouverture du régime spécial » des cheminots de la SNCF « par son extension » à toute « la branche ferroviaire ».Désormais, proclame-t-il, « la bataille commence » contre le projet du gouvernement de système universel de retraite par points, qui fera disparaître les régimes spéciaux, dont ceux de la SNCF et de la RATP.
Outre la CGT-Cheminots, l’Unsa ferroviaire (2e syndicat à la SNCF) et SUD-Rail (3e syndicat), FO-Cheminots (5e, non représentatif) a aussi appelé à une grève reconductible à partir du 5 décembre. Manque à l’appel la CFDT-Cheminots.–
« Tout est ouvert »
–Mais le quatrième syndicat représentatif de la SNCF, qui réclame « une réforme réellement juste », n’exclut pas de rejoindre le mouvement, avec en ligne de mire le 22 novembre. Le gouvernement doit en effet annoncer d’ici là des propositions sur le futur régime de retraite des cheminots.
« Tout est ouvert. On attend une réponse très claire et intelligible du gouvernement. En fonction de la réponse, tout sera possible, y compris une grève à une date à déterminer. La décision du gouvernement est primordiale », a déclaré à l’AFP Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots.
De son côté, l’Unsa ferroviaire pourrait lever son appel à une grève illimitée si elle juge satisfaisantes les propositions gouvernementales, avait indiqué la semaine dernière son secrétaire général, Didier Mathis. La règle du calcul de la retraite sur les six derniers mois de salaire est « la récompense du cheminot, qui a accepté des salaires très en dessous de ceux pratiqués ailleurs », avait-il souligné.Le débat sur les retraites accroît à la SNCF les tensions accumulées ces dernières années à cause d’une succession de réorganisations, empilées sur des vagues de suppressions d’emplois.
Dans son appel à la grève vendredi, la CGT-Cheminots juge que la situation dans le groupe ferroviaire est « explosive ». La « colère énorme » des cheminots « impose des changements d’orientation, le déblocage de moyens, des changements législatifs, l’inscription de garanties nouvelles dans une CCN (convention collective nationale de branche, NDLR) de haut niveau et une réponse aux revendications des cheminots actifs et des retraités », poursuit le syndicat en réclamant « des négociations sur l’ensemble des sujets ».
Accident de TER, droit de retrait exercé en cascade par conducteurs et contrôleurs dans toute la France, grève sauvage dans des centres de maintenance, grève de contrôleurs dans le Grand-Est… Plusieurs mouvements sociaux ont déjà agité la SNCF ces dernières semaines, perturbant fortement le trafic ferroviaire. A partir du 5 décembre, la RATP sera aussi en mode grève reconductible, à l’appel de ses trois syndicats représentatifs – Unsa, CGT et CFE-CGC -, suivis par trois autres organisations.
2 – Econocom : des techniciens du service desk se mettent en grève pour demander l’équité salariale
Source : Chanel News
Y a-t-il un problème de rupture du principe d’égalité de traitement chez Econocom ? C’est ce que pensent un certain nombre de techniciens service desk Econocom détachés sur le site de Thales Valence, qui se sont mis en grève ce jeudi 17 octobre. Ces techniciens grévistes entendent alerter leur client sur les discriminations de traitement dont ils s’estiment victimes.
« L’équipe de service desk de Thales Valence a constaté que depuis janvier 2019 au moins, la dizaine de techniciens débutants embauchés par Econocom pour remplacer les départs recevaient un salaire de 1752 € brut mensuel contre 1682 € brut mensuel pour les salariés embauchés avant, relate un délégué syndical CGT Econocom, qui soutient le mouvement. De jeunes recrues que leurs collègues plus expérimentés – certains ont jusqu’à dix ans d’ancienneté – mais moins payés sont de surcroît censés former.
Depuis des semaines, un collectif de salariés demandait un rattrapage pour la quarantaine de techniciens bloqués sous le seuil des 1752 € brut mensuel. Un rattrapage représentant 30 à 70 € d’augmentation mensuelle selon les personnes concernées. Après avoir vainement négocié avec la direction locale, et fort d’une pétition signée par l’ensemble des salariés d’Econocom Valence demandant l’équité de traitement pour tous, ce collectif était allé rencontrer la DRH du groupe à Puteaux le 7 octobre dernier. Celle-ci avait réservé sa réponse pour le 16 octobre mais avait semblé désireuse de trouver un accord, selon notre délégué syndical. La réponse est bien tombée le 16 octobre mais ce fut une fin de non-recevoir.
Devant cette situation de blocage, une partie des salariés concernés se sont mis en grève aujourd’hui. Une vingtaine est restée postée toute la journée à l’entrée des locaux et une majorité a exprimé son soutien en « levant les crayons » au moins une heure, selon la CGT. Une assemblée générale qui s’est tenue en fin de journée a décidé de reconduire la grève.
Une stratégie du rapport de force d’autant plus risquée pour Econocom qu’une contagion du mouvement à d’autres sites n’est pas à exclure. À l’origine d’une communication syndicale diffusée ce matin dans l’ensemble du groupe pour informer les salariés sur ce conflit, la CGT dit avoir reçu de multiples témoignages en provenance des deux grands centres de services du groupe en France : ceux de Tours, qui compte 200 collaborateurs, et de Grenoble (500 collaborateurs), où les mêmes problèmes d’inégalité de traitements se poseraient.
3 – 14 novembre a eu lieu une manifestation du secteur santé à Auch dans le cadre de appel national de l’ensemble des personnels médicaux et paramédicaux en France.
Source : Correspondant prcf du Gers
Urgentiste,sapeur pompiers,régulateurs,service de l’imagerie,de blocs opératoire mais aussi personnels de services étaient présent dans la rue. Le Centre hospitalier Spécialisé aussi était là pour défendre leurs collègues du C H d’Auch avec leurs propres revendications.
Le directeur départemental de l’ARS a été interpelé sur le délabrement de l’établissement auscitain (services inadaptés,fuites d’eau,climatisation fonctionnant pas..), déficie budgétaire, de personnel…danger fait courir aux patients.Le privé prendre de plus en plus de place dans le calendrier des RDV de l’IRM par exemple au
détriment de ceux du public.Le personnel réclame la construction d’un nouvel hôpital. Aux CHS ,il manque des psychiatres et des infirmiers pour faire face à la détresse des patients (6 médecins psychiatre
roumains et 1 hongrois ont remplacé des médecins partis à la retraite 17 infirmiers ont démissionné tellement la situation se dégrade.
LePRCF présent dans la manif a distribué le tract santé « Ma santé est en danger ».
4 – Dordogne : les agents des impôts aussi en grève ce jeudi
Source : France Bleu – 14/11/2019
Un appel à la grève à été lancé par l’intersyndicale Solidaires-CGT-CFDT-CFTC-FO. Il concerne la réforme du gouvernement et du ministre Gérald Darmanin. Parmi les revendications, la volonté de ne pas voir des trésoreries fermer en zone rurale. Une manifestation est prévue jeudi à 10h30 à Excideuil.
Leur mot d’ordre : faire « du 14 novembre une grève qui nous rende incontournable ». Les agents de la fonction publique seront dans la rue demain partout en France et en Dordogne. A côté de l’hôpital public, les personnels des Finances Publiques seront également mobilisés.
Ils dénoncent notamment les nouvelles cartes du NRP, Nouveau Réseau de Proximité. « Ce ne sont que des leurres n’assurent en rien, ni l’arrêt des fermetures de nos services de pleine compétence, ni l’arrêt des suppressions d’emploi »assurent les syndicats dans un communiqué. Parallèlement à la fermeture des trésoreries, le gouvernement prévoit de multiplier ce qu’il appelle des « points de contacts », qui ne seront plus des perceptions ou trésoreries mais des permanences périodiques. C’est justement cela qui bloque pour les manifestants. En Dordogne, ce sont les 18 trésoreries qui vont fermer, remplacées par 33 points d’accueil répartis sur le département.
5 – Radio France va supprimer 299 postes d’ici à 2022
Source : Le figaro – 14/11/2019
Le verdict est tombé. Jeudi matin lors du comité social et économique central prévu pour durer deux jours, a dévoilé Sibyle Veil, la PDG de radio France aux représentants des salariés la dernière mouture de son projet d’adaptation du groupe Radio France.
La première mouture avait été mise sur la table début juin. Elle prévoyait la suppression de 270 à 390 postes, le nombre étant conditionné à une refonte de l’organisation du travail et à la suppression de jours de vacances. Cela avait provoqué la colère des salariés qui avaient déclenché une grève très suivie le 18 juin 2019. Les négociations avaient été rompues et le dialogue avec les syndicats n’a repris qu’en septembre, mais sans réelles négociations. La direction a donc ouvert des consultations avec tous les responsables hiérarchiques pour définir les modalités du nouveau plan.
Sibyle Veil a dévoilé les nouvelles conditions. Le projet prévoit «la suppression de 299 postes d’ici à 2022, ainsi que la création de 76 postes pour intégrer à Radio France des profils indispensables pour garantir notre avenir». Toute notion de réorganisation du temps de travail ou de suppression de jours de congé a disparu du texte. Concrètement, le plan prévoit que «236 postes seront ouverts aux départs volontaires d’ici à 2022». Ces départs seront échelonnés de 2020 à 2022 afin de les accompagner d’une réorganisation des services. Le solde entre 299 et 236 postes tient compte des volontés de départ déjà exprimées, des départs à la retraite et des postes déjà vacants. Actuellement, Radio France compte 4403 salariés.
Immédiatement, les salariés se sont retrouvés lors d’une assemblée générale. L’inquiétude était palpable. La question centrale est de savoir comment continuer à faire des radios de qualité avec moins de moyens. Immédiatement, les syndicats ont réagi. Le SNJ de Radio France s’interroge: «Comment faire plus avec moins de personnels? C’est le véritable enjeu de ce plan, alors que l’État et la direction de Radio France nous demandent de renforcer encore notre présence sur le numérique, avec plus de vidéo, plus de publications web, de podcasts natifs. Ce plan est donc insoutenable.»
Toutes les catégories de personnels touchées
Car Sibyle Veil a réaffirmé que ce plan vise avant tout à préserver les sept stations de radio et les quatre formations musicales alors même que la part de la redevance affectée à Radio France doit baisser de 20 millions d’euros d’ici à 2022. Le montant que la Maison Ronde doit économiser est plus large encore. Aux 20 millions de redevance en moins, s’ajoutent 15 millions d’euros à investir dans le numérique, 5 millions d’euros dans le déploiement de la radio numérique terrestre, et une hausse de 20 millions d’euros des charges de personnels et de loyer. Au total, il faut trouver 60 millions d’euros. «Nous contestons toujours ces chiffres. Avec la suppression de 299 postes on n’atteint pas le compte. Il y aura donc des économies sur d’autres postes», évoque Lionel Thompson, secrétaire du SNJ-CGT de Radio France.
Toutes les catégories de personnels seront touchées. Le Chœur de Radio France paiera le tribut le plus élevé, avec 30 suppressions de postes sur 90 chanteurs. Environ 25 postes de techniciens seront aussi perdus. Dans la rédaction, 11 postes de journalistes sont concernés, dont ceux des bureaux d’information régionale à Marseille et Toulouse et des quatre journalistes de la rédaction de FIP. Une autre inquiétude taraude les salariés de la Maison Ronde. La date de 2022 marque la constitution du futur holding, France Médias, rassemblant les différentes entités de l’audiovisuel public, France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA. Beaucoup craignent une dissolution de Radio France et une remise en cause de son modèle d’organisation où tout est produit en interne.
Dans un tweet, le syndicat SUD-Radio France s’interroge: «La dégradation de la qualité du service public, la recherche de ressources propres, marque-t-elle le début de la dissolution des missions de Radio France.»
6 – La PDG de la RATP se défend après son augmentation de salaire de 50 000 euros
Source : Ouest France – 15/11/2019
Alors que l’Unsa, la CGT et la CFE-CGC ont déposé « un préavis de grève illimité » à la RATP pour le 5 décembre, l’augmentation du salaire de la PDG risque de mal passer.
Catherine Guillouard a été interpellée jeudi 14 novembre par un syndicaliste lors d’une visite d’un site de maintenance, rapporte Le Parisien. En cause, son salaire fixe annuel qui est passé de 300 000 euros à 350 000.
« Est-ce que vous trouvez normal que le président de la RATP (63 000 salariés, 5,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires), dont la rémunération n’avait pas été revue depuis 2010, gagne moins que le patron de Keolis (une filiale de transports en commun de la SNCF, NDLR) ? », s’est-elle alors défendue.
La PDG reconduite pour cinq ans à son poste
Catherine Guillouard a succédé à Elisabeth Borne à la tête de la RATP en 2017. Elle a été reconduite à son poste pour cinq ans, c’est là qu’a été décidée l’augmentation de son salaire. Aux 350 000 euros, il faut ajouter une « rémunération variable d’un montant de 100 000 € maximum, liée à la performance de l’entreprise », expliquent nos confrères. Soit un salaire annuel compris entre 400 000 et 450 000 euros.
« La rémunération de la PDG de la RATP est totalement publique et colle à ce qui se pratique dans les entreprises publiques d’une manière générale », a expliqué le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari
La Régie autonome des transports parisiens a souligné que le salaire de la PDG n’avait pas été revalorisé depuis 2010 et ne sera pas modifié au cours des cinq ans à venir. Cette hausse de salaire est « similaire voire inférieure à l’augmentation moyenne des salaires à la RATP », précise l’entreprise.
7 – « Le blocage des universités, c’est la seule manière de s’exprimer » Daniel, étudiant à Tolbiac, où, comme dans de nombreux campus, le ton se durcit.
Source : Aujourd’hui – 15/11/2019 Par Christel Brigaudeau
Sur la façade grise de Tolbiac, ce bâtiment de l’université Paris-I, les affiches appelant les étudiants à se ras- sembler n’ont pas bougé depuis mardi. On y lit des extraits du message d’adieu posté sur Facebook par Anas Kournif, cet étudiant lyonnais qui a tenté de se donner la mort, vendredi, en mettant le feu à ses vêtements devant le Crous de sa ville. « Vive le socialisme, vive l’autogestion, vive la Sécu », écrivait-il en guise d’adieu. Il est toujours hospitalisé dans un état critique.
« Ses revendications nous appartiennent. Il ne faut pas se limiter à un instant d’émotion partagée », veut convaincre Elie, étudiant en première année d’histoire et philosophie, qui, transi au pied de la tour de Tolbiac, vient de sortir une table et deux chaises. Une permanence de fortune pour « informer les étudiants » sur la mobilisation naissante contre la précarité étudiante.
A Rennes-II hier, un groupe d’étudiants a bloqué la caisse du resto U, pour permettre aux jeunes d’y déjeu- ner gratuitement. Mercredi, l’université Lyon-II a été bloquée une partie de l’après-midi. A Tolbiac, une as- semblée générale sur la précarité étudiante se prépare pour mercredi.
Les syndicats réclament une augmentation des bourses
Pour l’instant, « tout le monde regarde à gauche et à droite pour voir ce que font les autres, si ça vaut le coup de se donner la peine de manifester », constate Ali, 21 ans, étudiant en fin de licence de maths-in- formatique. « Les manifs et les blocages, ce n’est pas la meilleure méthode, soupèse son camarade. On a tous du mal à payer nos déjeuners le midi, mais est-ce qu’il y a des solutions à tout ça ? Je suis pessimiste. »
Daniel, dans le même groupe de copains, a prévu de manifester. Et si un blocage se dessine, il en sera, « parce que c’est la seule manière de s’exprimer », pense-t-il, écœuré de constater que de la fac à son petit boulot de manutentionnaire dans un super-marché, où il passe quinze heures par semaine, « l’ambiance est toujours la même : on est des numéros ».
D’ici à demain soir, les syndicats étudiants dans leur ensemble doivent être reçus par le secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse, Gabriel Attal, en attendant les arbitrages de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, actuellement en déplacement en Antarctique. La Fage et l’Unef, les deux principaux repré- sentants des étudiants, exigent une augmentation substantielle des bourses en guise de mesure d’urgence et, à plus long terme, une refonte et un élargissement des aides aux étudiants.
« Il faudrait pouvoir prendre davantage en compte les situations de chacun : si on ne rentre pas dans les cases du Crous, on n’a plus rien », souligne Camille, 21 ans, qui peine à joindre les deux bouts depuis le décès de sa mère, l’an dernier. « J’ai alerté le Crous mais sans résultat : le montant de ma bourse n’a pas bougé », explique la jeune femme. « Il faut aussi arrêter de retirer les bourses à ceux qui redoublent, c’est comme une punition et ça ne résout rien », plaide Sérine, en première année d’économie, dont la grande sœur vient de se voir couper les vivres à cause d’une année ratée.
Nina, 19 ans, ne touche plus d’aide depuis la rentrée, sans bien savoir pourquoi. Mais c’est pour une raison plus générale que cette étudiante en histoire de l’art sera dans la rue le 5 décembre, pour l’appel national lancé sur la réforme des retraites. « Il y a un climat général de discrimination envers les pauvres, et pas seule- ment les étudiants : la solidarité n’est plus une valeur dans ce pays », souffle-t-elle, avant de filer en cours. ■
8 – Grève des pompiers : reçus par l’Intérieur, les syndicats claquent la porte des négociations
Source : Le Figaro- 14/11/2019
La réunion entre l’intersyndicale et le ministre de l’Intérieur a tourné court. Réunis jeudi 14 novembre au matin, les représentants des sapeurs-pompiers ont quitté la réunion. En grève depuis quatre mois, les sapeurs-pompiers exigent une revalorisation de la «prime de feu» à 28% du salaire (contre 19% aujourd’hui). «La reconnaissance que la nation nous doit, par le biais du gouvernement et des employeurs n’est toujours pas là… », s’insurge le communiqué de l’intersyndicale publié à l’issu de la réunion. La proposition de Christophe Castaner conditionnait la revalorisation à des négociations avec les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) sur la base de 24% pour les fonctionnaires de catégorie C, 23% pour les fonctionnaires de catégorie B, 20% pour les fonctionnaires de catégorie A et toujours 19% pour les fonctionnaires de catégorie A+. Les syndicats ont fustigé cette différenciation locale et catégorielle, et on réaffirmé leur volonté de voir la «prime de feu» portée à 28% du salaire de base pour tous.