Dans la censure des médias détenus par les milliardaires en France, et malgré la timide dénonciation des syndicats de journalistes d’une « atteinte à la liberté de la presse », Julian Assange croupit en prison, sa vie est menacée et la Grande Bretagne aux ordres s’apprête à le livrer aux Etats Unis d’Amérique qui planifient sa liquidation.
Le crime de cet homme ? celui d’avoir publié des informations exactes, preuves à l’appuis sur les crimes de l’impérialisme américain.
Face à cette embastillement politique, à ce procès politique, à cette exécution dans les faits de ce journaliste, c’est la mobilisation de tous qui doit être lancée maintenant. Car le ballonnement et l’étranglement d’Assange ne vise qu’une chose, terroriser l’humanité toute entière pour faire taire ceux qui voudraient témoigner des crimes de l’impérialisme, faire taire ceux qui oseraient faire leur travail d’éditeur et de journalistes, les publier et les faire entendre, et ce faisant à faire taire l’Humanité toute entière...
L’urgence est aussi de garantir à Julian Assange une défense efficace, performante. Une défense qui par l’investissement de l’opinion publique obtienne la protection de sa santé immédiatement, sa libération le plus vite possible.
Affaire Assange : «Tout est illégal dans ce procès, y compris son incarcération»
Aymeric Monville explique l’illégalité du procès politique et de l’embastillement qui frappe Julian Assange, invité sur le plateau de RT France
Faire la promotion de l’Union Européenne du Capital contre la libérté pour Julian Assange
Les réseaux Soros prétendent défendre Assange au Bundestag
Mercredi 27 novembre, une délégation de défenseurs de Julian Assange, dont son père John Shipton, était invitée au Bundestag par les députés de Die Linke, visiblement peu au courant du profil de leurs invités.
La stratégie de la défense fut en effet dévoilée à cette occasion en grande pompe par Mme Renata Avila, conseillère de Julian Assange.
Visiblement peu au courant de la composante fortement est-allemande de Die Linke, Mme Avila a d’abord félicité les Allemands d’avoir abattu le mur de Berlin (qui a signifié la destruction de la RDA et le pillage de l’économie socialiste) et ajouté, en guise de viatique, que pour mieux défendre le journaliste australien, il fallait… on vous le donne en mille… suspense… plus d’Europe! Il semblerait d’ailleurs que Mme Avila se soit emmêlée les pinceaux quant au statut de la Cour européenne des droits de l’homme, laquelle dépend du Conseil de l’Europe (où siège la Russie par exemple) et non de l’Union européenne. Pour faire pression sur la CEDH donc, Mme Avila pensait en effet qu’il faudrait un Parlement européen plus fort. Plus fort, alors que ce dernier, aligné sur les intérêts US, a soutenu le putsh de Juan Guaido et, depuis le 19 septembre dernier, la persécution des communistes?Pour trouver une explication à tant d’inconséquences, il faut comprendre que ce mantra du « il faut plus d’Europe » fait partie de l’idéologie des réseaux de l’Open Society dirigée par George Soros, ce Monsieur Soros si « europhile » qu’il avait reconnu lui-même, sur CNN en 2014, avoir joué un rôle clef dans ladite « révolution orange » en Ukraine.Et Mme Avila, comme notre camarade l’a révélé à RT France jeudi 28 au matin (voir video ci-dessus), n’est pas seulement impliquée dans la défense d’Assange. Elle dirige depuis 2018 la Fundacion Ciudadania Inteligente (Fondation citoyenneté intelligente), fondation si intelligente qu’elle a jugé indispensable d’être financée majoritairement par, précisément, l’Open Society de M. Soros.
Tout est affiché publiquement sur leur site, y compris les montants et les dates de financement. On y lit également que la National Endowment for Democracy, fondée sous le grand pacifiste Ronald Reagan, abonde depuis 2016 à cette même ONG des citoyens intelligents (plus intelligents que leurs autres concitoyens?). Ce qu’avait révélé notre camarade Aymeric Monville dans son livre « Julian Assange en danger de mort » dès septembre dernier.Rappelons-le : Julian Assange avait courageusement dénoncé les manoeuvres de Soros notamment dans ses liens avec l’équipe Clinton au moment de la présidentielle. Lui ne mangeait pas de ce pain-là, de ce pain de la fausse gauche, la gauche de l’Empire.
Ce qui lui vaudra, de la part des anti-impérialistes conséquents, une reconnaissance éternelle.
Dans ces conditions, Mme Avila est-elle la mieux placée pour parader au Bundestag et expliquer la stratégie de défense d’Assange?
Y compris en centrant toute sa démonstration sur des vidéos d’invectives et de menaces contre Assange venues du seul camp républicain de Trump, comme si le camp démocrate de Mme Clinton avait davantage de sympathie ou d’indulgence pour le journaliste australien.
Après le conflit d’intérêt que nous évoquions dans un article précédent au sujet des cabinets d’avocats impliqués à la fois dans la défense d’Assange et dans ceux du gouvernement US dans l’Affaire Browder-Magnitsky, nouvelle opération de guerre froide des USA, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.Visiblement, la défense a choisi de négocier. Il n’y a peut-être pas d’autre choix. Mais dans ce cas, la première chose à mettre sur la table des négociations c’est la préservation de l’intégrité physique et mentale du client. Or le rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, présent à cette même réunion au Bundestag, a rappelé, si besoin était, que Julian Assange était torturé sous nos yeux.S’ils négocient, ils n’ont rien obtenu.
Est-ce ce « plus d’Europe » qui mettra fin au souffrances du plus grand journaliste de tous les temps?
Ou bien la mobilisation, consciente et lucide, du peuple souverain?
Préoccupations des médecins au sujet de la situation critique de M. Julian Assange – Lettre ouverte au ministre britannique de l’Intérieur (Consortium News)
Doctors For Assange
Nous écrivons cette lettre ouverte, en tant que médecins, pour exprimer nos graves préoccupations concernant la santé physique et mentale de Julian Assange. Nos préoccupations professionnelles font suite à la publication récente des témoignages poignants de Craig Murray et John Pilger lors de l’audience sur la gestion de l’affaire le lundi 21 octobre 2019 au tribunal de première instance de Westminster. L’audition concernait l’audition à venir, en février 2020, de la demande d’extradition de M. Assange vers les États-Unis présentée par le gouvernement américain au sujet de son travail en tant qu’éditeur d’informations, y compris des informations sur des crimes présumés du gouvernement américain.
Nos préoccupations ont encore été renforcées par la publication, le 1er novembre 2019, d’un nouveau rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Nils Melzer, dans lequel il déclare : « A moins que le Royaume-Uni ne change d’urgence de cap et n’améliore sa situation inhumaine, l’exposition continue de M. Assange à l’arbitraire et aux abus pourrait bientôt lui coûter la vie. »
Entré à l’ambassade d’Équateur à Londres le 19 juin 2012, M. Assange a demandé et obtenu l’asile politique du gouvernement équatorien. Le 11 avril 2019, il a été renvoyé de l’ambassade et arrêté par la police métropolitaine. Il a ensuite été détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans ce que M. Melzer a qualifié de « conditions oppressantes d’isolement et de surveillance ».
Au cours des sept années passées à l’ambassade dans des conditions de vie confinées, M. Assange a reçu la visite et l’examen d’un certain nombre d’experts dont chacun a exprimé son inquiétude quant à son état de santé et a demandé qu’il soit admis dans un hôpital. Cet accès n’a pas été autorisé. M. Assange n’a pas été en mesure d’exercer son droit à une évaluation et à un traitement médicaux d’experts gratuits et nécessaires pendant toute la période de sept ans.
Voici une chronologie, fondée sur l’information mise à la disposition du public, des visites, des événements et des rapports pertinents d’un point de vue médical :
– Le 31 juillet 2015, un dentiste a rapporté que la première prémolaire supérieure droite (UR4) de M. Assange s’était fracturée ainsi que l’obturation qui s’y trouvait et que la pulpe dentaire de la dent avait été exposée et que le fait de ne pas la traiter rapidement entraînerait une infection de la racine entraînant un abcès dentaire et une douleur ’. Selon ce dentiste, ’ sauver cette dent nécessiterait un traitement de canal ’, mais ’ en raison de l’équipement spécialisé et des exigences radiographiques, ce traitement n’a pas pu être effectué dans le cadre du domicile ’. « L’extraction de la dent » a été identifiée comme « une autre option mais (…) elle peut nécessiter une extraction chirurgicale ». Ceci n’était « pas recommandé dans un contexte domiciliaire, d’autant plus que nous aurions besoin de radiographies préopératoires pour évaluer la forme de la racine et la proximité de la racine avec le plancher du sinus maxillaire. Les extractions dans cette zone comportent un risque de création d’une communication entre la bouche et le sinus qui pourrait nécessiter une fermeture chirurgicale, d’où l’importance des radiographies pour évaluer ce risque ». Le dentiste « a conseillé à M. Assange de se faire soigner en milieu clinique afin de prévenir la progression de ses symptômes le plus tôt possible » [1].
– Le 4 décembre 2015, un avis du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (UNWGAD) a été officiellement adopté et publié le 5 février 2016. Elle a conclu que M. Assange était détenu arbitrairement par les gouvernements du Royaume-Uni et de la Suède. Il a été clairement établi à l’époque que toute détention arbitraire de M. Assange constituerait une torture. Le groupe a conclu que « l’ambassade de l’Équateur à Londres est loin d’être une maison ou un centre de détention équipé pour une détention provisoire prolongée et manque d’équipement ou d’installations médicales appropriées et nécessaires – on peut supposer, après cinq ans de privation de liberté, que la santé de M. Assange aurait pu se détériorer à un tel niveau que toute maladie, autre que superficielle, ferait courir à sa santé un grave risque et on lui aurait interdit de se faire examiner correctement, notamment de passer un examen par résonance magnétique » [2].
– Le 8 décembre 2015, un médecin qui a examiné M. Assange a écrit : « inflammation progressive et raideur de l’épaule droite. Cela nécessite une IRM pour déterminer le diagnostic exact afin d’informer un physiothérapeute dûment qualifié de la meilleure façon de le traiter dans un établissement médical bien équipé. Sa situation actuelle compromet considérablement la capacité d’examiner et de traiter de manière satisfaisante » [3] M. Assange s’est vu refuser l’accès à un hôpital par le Foreign and Commonwealth Office [4].
– Le 11 décembre 2015, un autre médecin, spécialiste des traumatismes et des questions psychosociales, a fait un rapport : « M. Assange a obtenu 15 points sur 20 au questionnaire sur la santé des patients [Patient Health Questionnaire] (…), un instrument polyvalent pour le dépistage, le diagnostic, la surveillance et la mesure de la gravité de la dépression. Une note de 15 indique que M. Assange souffre de dépression majeure (modérément grave) » ; « Au minimum, il est recommandé que ses plaintes médicales urgentes concernant la douleur à l’épaule soient examinées avec le matériel approprié » ; « L’ambassade n’est pas un établissement médical. Le seul moyen pour M. Assange d’avoir accès à des soins médicaux ou examens urgents serait de se livrer aux autorités britanniques. M. Assange se trouve dans une position ingrate de devoir choisir entre sa santé physique et le risque d’être extradé vers les États-Unis. Son incapacité à accéder à des soins médicaux et à une évaluation appropriés – sans se livrer aux autorités – transforme chaque plainte physique, aussi simple soit-elle, en quelque chose qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour sa santé ou sa liberté. Il vit dans un état d’insécurité sanitaire chronique » ; et « Les circonstances inhabituelles placent M. Assange dans une situation précaire. Les effets de la situation sur la santé et le bien-être de M. Assange sont graves et les risques vont très certainement s’aggraver au le risque de mettre sa vie en danger si les conditions actuelles persistent » [5].
– En octobre 2017, les docteurs Sondra S. Crosby, Brock Chisholm et Sean Love ont rendu visite à M. Assange [6] Le groupe l’a examiné pendant 20 heures sur trois jours. Dans un article pour le Guardian publié le 24 janvier 2018, ils écrivent : « Nous avons examiné Julian Assange, et il a grand besoin de soins – mais il n’en a pas les moyens » ; « Nous demandons à la British Medical Association et à ses collègues britanniques d’exiger un accès sûr aux soins médicaux pour M. Assange et de s’opposer ouvertement aux violations continues de son droit humain aux soins » [8].
– Le 19 juin 2018, Dinah PoKempner, avocate générale de Human Rights Watch, a déclaré : « Nous sommes de plus en plus préoccupés par son accès aux soins médicaux. Son asile devient de plus en plus difficile à distinguer d’une détention. Le Royaume-Uni a le pouvoir de résoudre les problèmes d’isolement, de santé et d’enfermement de l’intéressé en supprimant la menace d’extradition pour publication de fuites dignes d’intérêt » [9].
– Le 22 juin 2018, le Dr Sean Love, qui, au cours de l’année précédente, avait rendu visite à M. Assange à plusieurs reprises à l’ambassade, a réitéré ses préoccupations concernant la santé de M. Assange et a réitéré son appel dans le British Medical Journal pour lui accorder un accès aux soins. Le Dr Love a écrit que « la détention d’Assange continue de causer une détérioration précipitée de son état général » et que « En raison de ses problèmes de santé, en 2015, les autorités équatoriennes ont demandé qu’il soit autorisé à se rendre en toute sécurité dans un hôpital à Londres, ce que le Royaume-Uni a toutefois refusé » [10]. Le Dr Love a déclaré : « Jusqu’à ce jour, Assange n’a toujours pas accès aux tests de diagnostic et aux traitements en milieu hospitalier, même en cas d’urgence médicale. En fait, il n’a pas eu accès à des soins appropriés pendant ses six années d’enfermement. »
– Le 21 décembre 2018, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (UNWGAD) a publié une autre déclaration s’opposant au maintien en détention illégale de M. Assange : « Les États qui se fondent sur la primauté du droit et en font la promotion n’aiment pas être confrontés à leurs propres violations du droit, ce qui est compréhensible. Mais lorsqu’ils admettent honnêtement ces violations, ils honorent l’esprit même de l’État de droit, gagnent un plus grand respect pour ce qu’ils font et donnent des exemples louables dans le monde entier ». Il a ajouté : « Le Groupe de travail craint en outre que les modalités de la poursuite de la privation arbitraire de liberté de M. Assange ne compromettent sa santé et ne risquent de mettre sa vie en danger étant donné le niveau disproportionné d’anxiété et de stress qu’entraîne une telle privation prolongée de liberté » [11].
– Le 5 avril 2019, Nils Melzer, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, a fait une déclaration à la suite d’informations selon lesquelles M. Assange pourrait bientôt être expulsé de l’ambassade de l’Équateur. Il a déclaré : « D’après les informations que j’ai reçues, M. Assange est exposé à un risque extrême de vulnérabilité et sa santé est en grave déclin. J’en appelle donc aux autorités équatoriennes pour qu’elles continuent de lui fournir, dans toute la mesure du possible dans les circonstances, des conditions de vie adéquates et un accès à des soins médicaux appropriés »[12] Le 11 avril 2019, M. Assange a été expulsé de l’ambassade et arrêté par la police métropolitaine.
– Le 1er mai 2019, M. Assange a été décrit comme souffrant de « dépression modérée à sévère » lors d’une audience devant le tribunal de Southwark, au cours de laquelle il a été condamné à 50 semaines d’emprisonnement pour une violation de liberté surveillée remontant à 2012 [13].
– Le 3 mai 2019, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a publié une déclaration dans laquelle il se déclarait « profondément préoccupé » par les 50 semaines d’emprisonnement d’Assange. « Le Groupe de travail regrette que le Gouvernement ne se soit pas conformé à son avis et qu’il ait maintenant encouragé la privation arbitraire de liberté de M. Assange » [14].
– Le 9 mai 2019, M. Melzer, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, s’est rendu à la prison de Belmarsh en compagnie de deux experts médicaux spécialisés dans l’évaluation des victimes de torture. Il s’agissait d’une conversation de 60 minutes avec M. Assange, d’un examen physique d’une heure et d’un examen psychiatrique de deux heures.
– Le 23 mai 2019, le gouvernement américain a porté plainte en vertu de la loi sur l’espionnage de 1917 contre M. Assange pour ses activités de publication au nom de WikiLeaks. Le 29 mai 2019, M. Assange a été transféré dans l’aile hospitalière de la prison de Belmarsh à la suite d’une détérioration significative de son état de santé. Le 30 mai 2019, M. Assange était trop malade pour comparaître devant le tribunal, même par liaison vidéo, pour une audience préliminaire d’extradition [15] Il convient de noter que les installations médicales et le personnel de « l’aile hospitalière » de la prison de Belmarsh n’ont jamais été rendus publics.
– Le 31 mai 2019, M. Melzer, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, a rendu compte de sa visite du 9 mai 2019 à M. Assange, « nous sommes tous arrivés à la conclusion qu’il présentait tous les symptômes typiques d’une personne qui a été exposée à la torture psychologique pendant une longue période » [16].
– Le 22 octobre 2019, Craig Murray, ancien ambassadeur britannique, a publié un témoignage détaillé et choquant de l’audition de M. Assange la veille, déclarant qu’il ’ présentait exactement les symptômes d’une victime de torture ’[17] Son rapport a été corroboré par le témoignage de John Pilger, le célèbre journaliste et cinéaste d’investigation [18].
– Le 1er novembre 2019, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer, a réitéré son inquiétude face à la détérioration continue de la santé de Julian Assange depuis son arrestation et sa détention plus tôt cette année, affirmant que sa vie était désormais en danger. M. Melzer a déclaré : « Ce que nous avons vu de la part du gouvernement britannique est un mépris total des droits et de l’intégrité de M. Assange » et « Malgré l’urgence médicale de mon appel et la gravité des violations alléguées, le Royaume-Uni n’a pris aucune mesure d’enquête, de prévention et de réparation requise en droit international ». M. Melzer conclut : « A moins que le Royaume-Uni ne change d’urgence de cap et n’améliore sa situation inhumaine, l’exposition continue de M. Assange à l’arbitraire et aux abus pourrait bientôt lui coûter la vie » [19].
Les médecins ont l’obligation professionnelle de signaler les cas présumés de torture dont ils ont connaissance, où qu’ils se produisent. Ce devoir professionnel est absolu et doit être exercé sans égard au risque pour les médecins déclarants. En tant que médecins, nous souhaitons faire part de nos graves préoccupations collectives et attirer l’attention du public et du monde entier sur cette grave situation.
La Constitution de l’Organisation mondiale de la santé de 1946 prévoit que « le meilleur état de santé susceptible d’être atteint est un droit fondamental de tout être humain » [20] Nous avons une dette envers ceux qui ont cherché à faire respecter ce droit dans le cas de M. Assange.
D’un point de vue médical, sur la base des preuves actuellement disponibles, nous avons de sérieuses inquiétudes quant à l’aptitude de M. Assange à être jugé en février 2020.
Nous sommes d’avis que M. Assange a besoin d’urgence d’une évaluation médicale experte de son état de santé physique et psychologique. Tout traitement médical indiqué doit être administré dans un hôpital universitaire d’enseignement universitaire (soins tertiaires) bien équipé et doté d’un personnel qualifié. En l’absence d’une telle évaluation et d’un tel traitement d’urgence, nous craignons réellement, sur la base des preuves actuellement disponibles, que M. Assange ne meure en prison. La situation médicale est donc urgente. Il n’y a pas de temps à perdre.
ANNEXE
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Nils Melzer, a rendu visite à M. Assange à la prison de Belmarsh le 9 mai 2019, il y a six mois. M. Melzer était accompagné de deux experts médicaux spécialisés dans l’examen des victimes de torture et autres mauvais traitements. L’équipe a pu s’entretenir en toute confiance avec M. Assange et procéder à une évaluation médicale approfondie.
Le rapport de M. Melzer a été publié le 31 mai 2019 :
« Il était évident que la santé de M. Assange a été gravement affectée par l’environnement extrêmement hostile et arbitraire auquel il a été exposé pendant de nombreuses années » , a déclaré l’expert. « Plus important encore, en plus des affections physiques, M. Assange présentait tous les symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique, y compris le stress extrême, l’anxiété chronique et le traumatisme psychologique intense. »
« Les preuves sont accablantes et claires » , a déclaré l’expert. « M. Assange a été délibérément exposé, pendant plusieurs années, à des formes de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dont les effets cumulatifs ne peuvent être qualifiés que de torture psychologique. »
« En 20 ans de travail avec les victimes de la guerre, de la violence et de la persécution politique, je n’ai jamais vu un groupe d’États démocratiques s’unir pour isoler, diaboliser et maltraiter délibérément un seul individu depuis si longtemps et avec si peu de respect pour la dignité humaine et l’État de droit, » a déclaré M. Melzer. « La persécution collective de Julian Assange doit cesser ici et maintenant ! »
Rapport de Nils Melzer, daté du 31 mai 2019 : https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24665
Dans son rapport annuel du 14 octobre 2019 à la soixante-quatorzième session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, M. Melzer a déclaré : « En outre, je voudrais remercier le Gouvernement du Royaume-Uni d’avoir facilité ma visite à M. Julian Assange à la prison de Belmarsh à Londres en mai 2019, y compris son examen par deux experts médicaux expérimentés. Bien que M. Assange présentait des symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique, j’ai le regret de signaler qu’aucun des États concernés n’a accepté d’enquêter sur leur implication présumée dans les abus dont il a été victime ou d’y remédier, comme l’exige le droit des droits humains. »
Rapport de Nils Melzer à la soixante-quatorzième session de l’Assemblée générale des Nations Unies le 14 octobre 2019 : https://peds-ansichten.de/wp-content/uploads/2019/11/FinalSRTStatement…
Témoignage de Craig Murray (ancien ambassadeur britannique) sur les événements qui se sont déroulés à Westminster Magistrates Court le lundi 21 octobre 2019 : https://www.craigmurray.org.uk/archives/2019/10/assange-in-court/ (version française https://www.legrandsoir.info/assange-au-tribunal-21-octobre-2019.html)
Témoignage de John Pilger (journaliste d’investigation) sur les événements qui se sont déroulés au tribunal de première instance de Westminster le lundi 21 octobre 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=GLXzudMCyM4
Rapport de Nils Melzer, daté du 5 avril 2019 : https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=2445…;;LangID=E
Rapport de Nils Melzer, daté du 1er novembre 2019 : https://ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=25249& ;LangID=E
ADDENDUM
Il convient de noter que trois des médecins dont nous avons tiré les rapports ne sont pas identifiés, leurs noms ayant été censurés. Dans ce contexte, un passage révélateur du rapport de 26 pages de l’expert en psychologie du 11 décembre 2015 donne un aperçu du climat de peur et d’intimidation qui entoure la fourniture de soins médicaux à M. Assange. À la page 20 du rapport, sous la rubrique ’Préoccupations des médecins concernant l’examen et le traitement de M. Assange à l’ambassade’, l’expert psychologique anonyme a noté :
« L’un des collègues de M. Assange a déclaré qu’il avait eu beaucoup de difficultés à trouver des médecins disposés à examiner M. Assange à l’ambassade. Les raisons invoquées étaient l’incertitude quant à savoir si l’assurance médicale couvrirait l’ambassade (une juridiction étrangère), si l’association avec M. Assange pouvait nuire à leurs moyens de subsistance ou attirer l’attention non désirée sur eux et leurs familles, et l’inconfort concernant l’exposition de cette association en entrant à l’ambassade. Un médecin a fait part de son inquiétude à l’une des personnes interrogées après que la police eut pris note de son nom et du fait qu’il rendait visite à M. Assange. Un médecin a écrit qu’il acceptait de ne produire un rapport médical qu’à la condition que son nom ne soit pas divulgué au grand public, craignant des répercussions » [21].
Il est probable que le climat de peur et d’intimidation susmentionné a gravement compromis les soins médicaux dont disposait M. Assange, même au sein de l’ambassade, et compte tenu de toutes les autres préoccupations entourant le traitement extraordinaire de M. Assange, il est difficile de conclure que la création de ce climat de peur et d’intimidation n’était pas volontaire. Si c’était délibéré, nous, les médecins, condamnons un comportement aussi imprudent, dangereux et cruel. Le fait que tout cela se déroule au cœur de Londres depuis de nombreuses années est une source de grande tristesse et de honte pour beaucoup d’entre nous.
SIGNÉ :
Pour ajouter votre nom à cette lettre ouverte : doctors4assange@gmail.com
Veuillez inclure votre titre de poste, vos qualifications médicales et votre expertise.
Dr Mariagiulia Agnoletto MD Specialist in Psychiatry ASST Monza San Gerardo Hospital, Monza (Italy)
Dr Vittorio Agnoletto MD Università degli Studi di Milano Statale, Milano (Italy)
Dr Sonia Allam MBChB FRCA Consultant in Anaesthesia and Pre-operative Assessment, Forth Valley Royal Hospital, Scotland (UK)
Dr Norbert Andersch MD MRCPsych Consultant Neurologist and Psychiatrist, South London and Maudsley NHS Foundation Trust (retired) ; Lecturer in Psychopathology at Sigmund Freud Private University, Vienna-Berlin-Paris (Germany and UK)
Dr Marianne Beaucamp MD Fachärztin (Specialist) in Neurology & Psychiatry Psychoanalyst and Psychotherapist (retired), Munich (Germany)
Dr Thed Beaucamp MD Fachärztin (Specialist) in Neurology, Psychiatry & Psychosomatic Medicine Psychoanalyst and Psychotherapist (retired), Munich (Germany)
Dr Margaret Beavis MBBS FRACGP MPH General Medical Practitioner (Australia)
Dr David Bell Consultant Psychiatrist and Psychoanalyst, London (UK)
Mr Patrick John Ramsay Boyd (signed John Boyd) MRCS LRCP MBBS FRCS FEBU Consultant Urologist (retired) (UK)
Dr Hannah Caller MBBS DCH Paediatrician, Homerton University Hospital, London (UK)
Dr Franco Camandona MD Specialist in Obstetrics & Gynaecology E.O. Ospedali Galliera, Genova (Italy)
Dr Sylvia Chandler MBChB MRCGP BA MA General Medical Practitioner (retired) (UK)
Dr Marco Chiesa MD FRCPsych Consultant Psychiatrist and Visiting Professor, University College London (UK)
Dr Carla Eleonora Ciccone MD Specialist in Obstetrics & Gynaecology AORN MOSCATI, Avellino (Italy)
Dr Owen Dempsey MBBS BSc MSc PhD General Medical Practitioner (retired) (UK)
Dr H R Dhammika MBBS Medical Officer, Dehiattakandiya Base Hospital, Dehiattakandiya (Sri Lanka)
Dr Tim Dowson MBChB MRCGP MSc MPhil Specialised General Medical Practitioner in Substance Misuse, Leeds (UK)
Miss Kamilia El-Farra MBChB FRCOG MPhil (Medical Law and Ethics) Consultant Gynaecologist, Essex (UK)
Dr Beata Farmanbar MD General Medical Practitioner (Sweden)
Dr Tomasz Fortuna MD RCPsych (affiliated) Forensic Child and Adolescent Psychiatrist, Adult Psychotherapist and Psychoanalyst, British Psychoanalytical Society and Tavistock and Portman NHS Foundation Trust, London (UK)
Dr C Stephen Frost BSc MBChB Specialist in Diagnostic Radiology (Stockholm, Sweden) (UK and Sweden)
Dr Peter Garrett MA MD FRCP Independent writer and humanitarian physician ; Visiting Lecturer in Nephrology at the University of Ulster (UK)
Dr Rachel Gibbons MBBS BSc MRCPsych. M.Inst.Psychoanal. Mem.Inst.G.A Consultant Psychiatrist (UK)
Dr Bob Gill MBChB MRCGP General Medical Practitioner (UK)
Elizabeth Gordon MS FRCS Consultant Surgeon (retired) ; Co-founder of Freedom from Torture (UK)
Professor Derek A. Gould MBChB MRCP DMRD FRCR Consultant Interventional Radiologist (retired) : BSIR Gold Medal, 2010 ; over 110 peer-reviewed publications in journals and chapters (UK)
Dr Jenny Grounds MD General Medical Practitioner, Riddells Creek, Victoria ; Treasurer, Medical Association for Prevention of War, Australia (Australia)
Dr Paul Hobday MBBS FRCGP DRCOG DFSRH DPM General Medical Practitioner (retired) (UK)
Mr David Jameson-Evans MBBS FRCS Consultant Orthopaedic and Trauma Surgeon (retired) (UK)
Dr Bob Johnson MRCPsych MRCGP Diploma in Psychotherapy Neurology & Psychiatry (Psychiatric Institute New York) MA (Psychol) PhD (Med Computing) MBCS DPM MRCS Consultant Psychiatrist (retired) ; Formerly Head of Therapy, Ashworth Maximum Security Hospital, Liverpool ; Formally Consultant Psychiatrist, Special Unit, C-Wing, Parkhurst Prison, Isle of Wight (UK)
Dr Lissa Johnson BA BSc(Hons, Psych) MPsych(Clin) PhD Clinical Psychologist (Australia)
Dr Anna Kacperek MRCPsych Consultant Child and Adolescent Psychiatrist, London (UK)
Dr Jessica Kirker MBChB DipPsychiat MRCPsych FRANZCP MemberBPAS Psychoanalyst and Consultant Medical Psychotherapist (retired) (UK)
Dr Willi Mast MD Facharzt für Allgemeinmedizin, Gelsenkirchen (Germany)
Dr Janet Menage MA MBChB General Medical Practitioner (retired) ; qualified Psychological Counsellor ; author of published research into Post-Traumatic Stress Disorder (UK)
Professor Alan Meyers MD MPH Emeritus Professor of Paediatrics, Boston University School of Medicine, Boston, Massachusetts (USA)
Dr Salique Miah BSc MBChB FRCEM DTM&H ARCS Consultant in Emergency Medicine, Manchester (UK)
Dr David Morgan DClinPsych MSc Fellow of British Psychoanalytic Society Psychoanalyst, Consultant Clinical Psychologist and Consultant Psychotherapist (UK)
Dr Helen Murrell MBChB MRCGP General Medical Practitioner, Gateshead (UK)
Dr Alison Anne Noonan MBBS (Sydney) MD (Rome) MA (Sydney) ANZSJA IAAP AAGP IAP Psychiatrist, Psychoanalyst, Specialist Outreach Northern Territory, Executive Medical Association for Prevention of War (NSW) (Australia)
Dr Alison Payne BSc MBChB DRCOG MRCGP prev FRNZGP General Medical Practitioner, Coventry ; special interest in mental health/trauma and refugee health (UK)
Dr Peter Pech MD Specialist in Diagnostic Radiology (sub-specialty Paediatric Radiology), Akademiska Sjukhuset (Uppsala University Hospital), Uppsala (Sweden)
Dr Tomasz Pierscionek MRes MBBS MRCPsych PGDip (UK)
Professor Allyson M Pollock MBChB MSc FFPH FRCGP FRCP (Ed) Professor of Public Health, Newcastle University (UK)
Dr Abdulsatar Ravalia FRCA Consultant Anaesthetist (UK)
Dr. med. Ullrich Raupp MD Specialist in Psychotherapy, Child Psychiatry and Child Neurology ; Psychodynamic Supervisor (DGSv) Wesel, Germany (Germany)
Professor Andrew Samuels Professor of Analytical Psychology, University of Essex (recently retired) ; Honorary/Visiting Professor at Goldsmiths and Roehampton (both London), New York and Macau City Universities ; Former Chair, UK Council for Psychotherapy (2009–2012) ; Founder Board Member of the International Association for Relational Psychoanalysis and Psychotherapy ; Founder of Psychotherapists and Counsellors for Social Responsibility (UK)
Mr John H Scurr BSc MBBS FRCS Consultant General and Vascular Surgeon, University College Hospital, London (UK)
Dr Peter Shannon MBBS (UWA) DPM (Melb) FRANZCP Adult Psychiatrist (retired) (Australia)
Dr Gustaw Sikora MD PhD F Inst Psychoanalysis Fellow of British Psychoanalytic Society Specialist Psychiatrist (diploids obtained in Poland and registered in the UK) ; Psychoanalyst ; currently in private practice (UK and Poland)
Dr Wilhelm Skogstad MRCPsych BPAS IPA Psychiatrist & Psychoanalyst, London, United Kingdom (UK and Germany)
Dr John Stace MBBS (UNSW) FRACGP FACRRM FRACMA MHA (UNSW) Country Doctor (retired), Perth (Australia)
Dr Derek Summerfield BSc (Hons) MBBS MRCPsych Honorary Senior Clinical Lecturer, Institute of Psychiatry, Psychology & Neuroscience, King’s College London (UK)
Dr Rob Tandy MBBS MRCPsych Consultant Psychiatrist in Psychotherapy & Psychoanalyst ; Unit Head, Psychoanalytic Treatment Unit, Tavistock and Portman, London ; City & Hackney Primary Care Psychotherapy Consultation Service, St Leonard’s Hospital, London (UK)
Dr Noel Thomas MA MBChB DCH DobsRCOG DTM&H MFHom General Medical Practitioner ; homeopath ; has assisted on health/education projects in six developing countries Maesteg, Wales (UK)
Dr Philip Thomas MBChB DPM MPhil MD Formerly Professor of Philosophy Diversity & Mental Health, University of Central Lancashire ; Formally Consultant Psychiatrist (UK)
Dr Gianni Tognoni MD Istituto Mario Negri, Milano (Italy)
Dr Sebastião Viola Lic Med MRCPsych Consultant Psychiatrist, Cardiff (UK)
Dr Peter Walger MD Consultant, Infectious Disease Specialist, Bonn-Duesseldorf-Berlin (Germany)
Dr Sue Wareham OAM MBBS General Medical Practitioner (retired) (Australia)
Dr Elizabeth Waterston MD General Medical Practitioner (retired), Newcastle upon Tyne (UK)
Dr Eric Windgassen MRCPsych PGDipMBA Consultant Psychiatrist (retired) (UK)
Dr Pam Wortley MBBS MRCGP General Medical Practitioner (retired), Sunderland (UK)
Dr Matthew Yakimoff BOralH (DSc) GDipDent General Dental Practitioner (Australia)
Dr Rosemary Yuille BSc (Hons Anatomy) MBBS (Hons) General Medical Practitioner (retired), Canberra (Australia)
Dr Felicity de Zulueta Emeritus Consultant Psychiatrist in Psychotherapy, South London and Maudsley NHS Foundation Trust ; Honorary Senior Clinical Lecturer in Traumatic Studies, King’s College London (UK)
Dr Paquita de Zulueta MBBChir MA (Cantab) MA (Medical Law & Ethics) MRCP FRCGP PGDipCBT CBT Therapist and Coach ; Senior Tutor Medical Ethics ; Honorary Senior Clinical Lecturer, Dept of Primary Care & Population Health, Imperial College London (UK)
Traduction « merci à eux » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles»» https://consortiumnews.com/2019/11/23/doctors-petition-uk-home-secreta…
[1] Dr [Redacted], BChD MFGDP(UK) MSc, Dental Surgeon, carried out an emergency dental appointment at the Embassy on 8 May 2015 : https://file.wikileaks.org/file/cms/Dentist%20report%20310715.pdf
[2] Opinions adopted by the Working Group on Arbitrary Detention at its seventy-fourth session, 30 November-4 December 2015, Opinion №54/2015 concerning Julian Assange (Sweden and the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland) : http://www.ohchr.org/Documents/Issues/Detention/A.HRC.WGAD.2015.docx https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=1701…;;LangID=E
[3] Dr [Redacted] MA MB BChir DCH MRCGP assessed Mr Assange on 12 August 2015 and 2 December 2015 : https://file.wikileaks.org/file/cms/Medical.pdf
[4] https://www.theguardian.com/media/2015/oct/15/ecuador-asks-britain-to-…;; https://www.theguardian.com/uk-news/2015/oct/15/julian-assange-shoulde…;; https://www.telegraph.co.uk/news/wikileaks-files/11932732/Wikileaks-Ju…
[5] Dr [Redacted], Trauma and Psychosocial Expert, interviewed Mr Assange on five occasions between June 2014 and June 2015, and interviewed Mr Assange on two further occasions to validate previous findings : https://file.wikileaks.org/file/cms/Psychosocial%20Medical%20Report%20…
[6] Dr Sean Love is a Resident Physician in Anaesthesiology and an Adult Critical Care Medicine Fellow at the Johns Hopkins University School of Medicine. Dr Sondra S Crosby is a medical doctor and Professor of Medicine at Boston University, specialising in internal medicine. She is also a faculty member of the Health Law, Bioethics and Human Rights department at the Boston University School of Public Health. Dr Brock Chisholm is a Consultant Clinical Psychologist with a degree in Psychology, a Masters in Psychological Research Methods and a Doctorate in Clinical Psychology and extensive experience in working with victims of trauma.
[7] https://www.theguardian.com/media/2018/jan/24/julian-assanges-health-i…;; https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/jan/24/julian-assange-c…;; https://blogs.bmj.com/bmj/2018/06/22/sean-love-access-medical-care-mus…
[8] https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/jan/24/julian-assange-c…
[9] https://www.hrw.org/news/2018/06/19/uk-should-reject-extraditing-julia…
[10] https://blogs.bmj.com/bmj/2018/06/22/sean-love-access-medical-care-mus…
[11] https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24042
[12] https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=2445…;;LangID=E
[13] https://www.express.co.uk/life-style/health/1121387/julian-assange-dep…
[14] https://www.ohchr.org/en/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=2455…;;LangID=E
[15] https://metro.co.uk/2019/05/30/wikileaks-grave-concerns-julian-assange…;; https://www.theguardian.com/media/2019/may/30/julian-assange-too-ill-a…;; https://news.sky.com/story/julian-assange-moved-to-medical-wing-in-bel…
[16] https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24665
[17] https://www.craigmurray.org.uk/archives/2019/10/assange-in-court/
[18] https://youtu.be/GLXzudMCyM4
[19] https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=2524…;;LangID=E
[20] https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/human-rights-and-health
[21]
Dr [Redacted], Trauma and Psychosocial Expert, interviewed Mr Assange
on five occasions between June 2014 and June 2015, and interviewed
Mr Assange on two further occasions to validate previous findings : https://file.wikileaks.org/file/cms/Psychosocial%20Medical%20Report%20December%202015.pdf.
URL de cet article 35482
https://www.legrandsoir.info/preoccupations-des-medecins-au-sujet-de-la-situation-critique-de-m-julian-assange-lettre-ouverte-au-ministre-britannique-de-l.html