Les salariés, emmenés par les grèves reconductibles à la SNCF, à la RATP, dans l’Éducation Nationale, dans la Santé, mais aussi à EDF dans les Ports Autonomes, les raffineries, sont massivement dans la grève, dans la rue et dans l’action pour faire échec au programme de Casse du Contrat Social issue de la lutte héroïque des Résistants contre l’occupant Nazi et des élites françaises massivement collabo.
La mobilisation est massive et durable. Elle est majoritaire dans l’opinion et vient après une année de mobilisation des Gilets Jaunes contre la misère sociale et là pour une redistribution plus juste des richesses produites par le monde du Travail.
Cette mobilisation doit être soutenue et renforcée.
Il importe pour qu’elle puisse permettre un réel changement de rapport de force, que cette mobilisation puisse permettre de construire et d’ancrer une réelle alternative politique face à la tenaille néo-libérale.
- La première mâchoire mortifère de cette tenaille est la fascisation: recul de l’État de droit et répression policière s’abattent sur le Peuple qui revendique.
- La seconde mâchoire, c’est la dissolution de notre République sociale et du contrat social issue du programme des Jours Heureux, mis en place en quelques semaines à la Libération par les ministres Communistes, au premier rang desquels Ambroise Croizat et Marcel Paul, dans l’hydre antidémocratique de l’Union Européenne.
Rappelons que déjà en 1995, ce sont les critères de convergence de Maastricht pour dissoudre le Franc dans l’Euro et la volonté de faire payer cette dissolution par les travailleurs, qui conduisirent Juppé à violenter NOTRE Sécu et à vouloir (déjà) s’en prendre au salaire différé qu’est la retraite par répartition.
En 2019, ce sont les Grandes Orientations de Politique Economique fixées par la Commission européenne pour appliquer les Traités Supranationaux qui sont le déclencheur du Plan Macron contre la retraite.
Elle traduisent dans le cadre juridique des Institutions européennes la violence de classe que la classe dominante exerce à l’encontre de la classe ouvrière en lui faisant les poches, sur les salaires, sur l’assurance chômage, et maintenant sur la retraite.
Cela illustre la nécessaire lutte pour sortir notre pays de l’U.E pour permettre une réelle alternative de progrès. C’est une nécessité que les militants franchement communistes du PRCF présents dans les AGs et dans les manifs doivent porter dans les luttes. Tout comme il est nécéssaire pour le monde du travail de reconstruire une Avant-Garde de lutte efficace et d’œuvrer pour la Renaissance Communiste en France.
Revue de presse :
Les brèves :
§ – Carburant. Grève à la raffinerie de Donges et au dépôt de Vern-sur-Seiche du 17 au 19 décembre
Du mardi 17 au jeudi 19 décembre, dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites, « aucune goutte de carburant ne sortira » de la raffinerie de Donges, mais aussi du dépôt de Vern-sur-Seiche, indique la CGT.
§ – AESH – Piqûre de rappel
A l’appel de l’intersyndicale enseignante, des milliers d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) se sont rassemblés un peu partout en France lors d’une action unitaire le 20 novembre. Ils fustigeaient les salaires non versés, des conditions de travail dégradées et temps partiels subis, ainsi que l’obligation de formation lors des vacances scolaires.
§ – Air France – Maintenance en grève
La CGT et Sud Aérien appelaient les 200 contrôleurs de maintenance du transporteur aérien à faire grève le 15 novembre contre le projet de la direction visant à supprimer le service contrôle, historiquement rattaché à la branche maintenance du groupe Air France Industrie. Le préavis de grève, suivi à 90% par le personnel, pourrait être prolongé jusqu’au début de l’année 2020.
§ – Radio France en lutte !
Quatre syndicat de radio france (CGT,CFDT,SNJ,SUD) invitaient à une grève reconductible dès le 25 novembre pour protester contre un plan d’économie assis sur la suppression de 300 postes au sein du groupe audiovisuel public. Les organisations syndicales estiment qu’il s’agit d’un plan « dangereux pour chacun des salariés et pour la pérennité de radio France »
Les luttes gagnantes :
A – Plateforme De Courriers de Châtelet
Suite à la mobilisation des personnels, il est obtenu :
§ La mise en conformité du local du Châtelet
§ 1 position de travail supplémentaire au Châtelet et une augmentation de la DHT de 40h à 42h avec 2 jours de repos hebdomadaires,
§ Le remisage à domicile des voitures de service pour les agents du Châtelet,
§ 3 CDI.
B – Violences sexistes et sexuelles, la CGT gagne des négociations au conseil régional.
Le 2 décembre, la CGT de Bourgogne Franche Comté a rencontré la présidente de la région suite aux propos tenus par un élu à l’encontre d’une représentante syndicale.
La CGT a obtenu :
– L’ouverture des négociations intersyndicales sur les violences sexistes et sexuelles au travail au sein de la région.
– Le renforcement du dispositif de prévention des risques psycho-sociaux sera étendu aux agents des lycées.
– Un volet violences sexistes et sexuelles sera consacré dans les ateliers du plan RPS.
– Un état des lieux va être fait dans l’ensemble de la collectivité.
La CGT a également alerté sur le comportement d’un élu masculin de la collectivité et a rappelé les lois pénales et les obligations de la présidente en tant qu’employeur.
La CGT se félicite du lancement d’une négociation sur les violences faites aux femmes dans le travail et va mener une campagne d’affichage de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles dans les relations de travail, elle se met à disposition des personnels féminins de la région afin de recueillir leurs paroles concernant le comportement de collègues ou d’encadrants.
Les grèves et manifestations :
1 – Grève du personnel de collecte et déchetterie de la Communauté de communes Quercy vert–Aveyron
Source : correspondant PRCF 10/12/2019
Depuis lundi 9 décembre, les « éboueurs » – puisque c’est ainsi qu’ils se dénomment sur leurs gilets, sont en grève reconductible sur le site de la déchetterie de Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne), jusqu’à satisfaction de leurs revendications !
« La déchetterie occupe une vingtaine de personnes. Nous avons décidé la grève au vu des conditions de travail, qui sont épouvantables : les camions des tournées sont mal entretenus, les tournées de collecte des déchets dans les conteneurs répartis dans toute la campagne sont beaucoup trop longues, pénibles. Par exemple, il n’y a souvent qu’un « rippeur » – l’ouvrier qui « rippe » les conteneurs pour les vider dans le camion – par camion au lieu de deux.
C’est un travail extrêmement dur, à faire par tous les temps, qui commence à 5h du matin. La Communauté de communes nous fournit des EPI (équipements de protection individuelle), c’est-à-dire des gants, des chaussures, des tenues de mauvaise qualité.
Quant à la permanence à la déchetterie, ouverte au public 6 jours sur 7, dont le samedi, elle n’est assurée que par une personne, qui n’arrive pas à faire face à la quantité de travail, surtout le samedi. La direction a refusé jusqu’ici d’engager un ouvrier supplémentaire. Et pourtant, il y a des gens qui seraient intéressés à travailler à la déchetterie !
Et comme on nous a fusionné avec la déchetterie de Montclar-de-Quercy, quand il leur manque du personnel, c’est un de nous qui doit y aller, parfois même sur ses RTT, et surtout avec son propre véhicule !
Les revendications :
- Embauche avec titularisation sur la déchetterie et entretien pour faire face aux besoins
- Titularisation des contractuels
- Embauche de 3 saisonniers sur toutes les vacances scolaires
- 3 agents par camion dès 5h du matin
- Réorganisation des tournées
- Primes pour les agents (pour tenir compte des contraintes climatiques)
- 2 personnes sur le site de la déchetterie
2 – Un géant américain de la finance à l’assaut des retraites des Français
Source : l’Humanité du 11/12/2019
Le gigantesque gestionnaire d’actifs BlackRock lorgne l’épargne hexagonale, qu’il voudrait transformer en retraite par capitalisation. Il attend que la loi Pacte votée au printemps et la réforme Delevoye lui ouvrent les portes de ce marché.
Pas la peine de chercher le nom de BlackRock dans l’agenda des concertations ministérielles sur les re- traites : il ne figure nulle part. Cela n’empêche pas ce mastodonte de la Bourse américaine, présent dans le capital des plus grandes entreprises françaises et gérant l’épargne de millions de salariés à travers le monde, de s’intéresser de très près à la réforme des retraites, en dispensant ses « recommandations »au gouver- nement et au président de la République. En juin 2019, soit quelques jours avant la remise du rapport de Jean-Paul Delevoye sur le projet de« régime universel », le fonds d’investissement a détaillé, dans un do- cument d’une quinzaine de pages, tout le profit qu’il espère tirer d’une réforme des retraites qui fasse une large place à la capitalisation, en s’appuyant notamment sur la loi Pacte votée au printemps sous l’im- pulsion de Bruno Le Maire.
Cette loi trop peu connue du grand public a préparé le terrain, en créant les conditions d’une montée en puis- sance des produits d’épargne retraite dans les années qui viennent. La réforme Delevoye vient en quelque sorte en complément de celle-ci, les recommandations de BlackRock éclairant de manière saisissante le contexte d’offensives tous azimuts de l’univers de l’assurance privée dans lequel elle s’inscrit. Une opéra- tion facilitée par l’accession à l’Élysée d’Emmanuel Macron, qui cultive ses relations avec le PDG de Bla- ckRock, Larry Fink.
Pour le fonds américain, l’Hexagone représente un marché essentiel :« Les Français se distinguent au niveau mondial par un taux d’épargne élevé, 14 % de leur revenu disponible chaque année », relève BlackRock. Cela représente un pactole accumulé, tous patrimoines confondus, de 13 125 milliards d’euros en 2016, dont 5 400 milliards d’actifs financiers. En Europe, seuls les Allemands épargnent davantage. BlackRock voudrait mettre la main sur cette montagne d’actifs, mais il doit pour cela éliminer un obstacle de taille : la méfiance historique des Français pour les produits financiers, et en particulier pour les retraites par fonds de pension, jugées peu sûres. 63 % d’entre eux estiment les placements en actions trop risqués, selon le baromètre de l’Autorité des marchés financiers.« Les différentes crises financières ont ancré dans les esprits que les marchés financiers sont d’abord des sources de risque avant d’être des sources de performance », se désole BlackRock. Et les 15 ans de réformes précédentes des retraites ont échoué à ouvrir le marché tant espéré.
Le « pilier » de la capitalisation est déjà au cœur de la réforme
Le fonds attend donc du gouvernement qu’il l’aide à vaincre cette aversion en réformant profondément les mécanismes d’épargne retraite. Ce qu’a commencé à faire la loi Pacte,« en permettant à l’épargnant de bénéficier d’un allègement fiscal » et d’une « gestion pilotée » de son plan d’épargne retraite, un outil pro- grammé pour augmenter la part des investissements à risque, type actions en Bourse, pour les épargnants les plus jeunes. Pour BlackRock, au moment où les autorités s’apprêtent à réformer les« piliers 1 et 2 »de la re- traite (les régimes de base et complémentaires), il est urgent d’« intégrer le pilier 3 dans leur périmètre de réflexion » (la capitalisation) en « unifiant les différents volets de la réforme des retraites ».
De fait, le « pilier » de la capitalisation est déjà au cœur de la réforme, même si le haut-commissaire aux retraites – dont les liens avec le monde de l’assurance viennent d’être mis au jour – s’en défend. Son projet de régime universel est un « système de répartition par cotisation couvrant un maximum d’actifs », plaide-t-il, puisqu’ils cotiseront pour leur retraite sur une assiette de salaire allant jusqu’à 10 000 euros par mois. Soit quasiment l’intégralité des actifs… mais pas tous. C’est toute la subtilité. Pour rappel, jusqu’alors, les retraites complémentaires par répartition Agirc-Arrco permettaient de cotiser jusqu’à 30 000 euros de salaire mensuel. C’est donc un espace supplémentaire pour la capitalisation qui vient de s’ouvrir pour les plus aisés, au bénéfice des assureurs. Cela est d’ailleurs écrit en toutes lettres dans le rapport de Jean-Paul Delevoye :« Les employeurs et les salariés qui le souhaiteront pourront compléter le niveau de retraite par la mise en place de dispositifs collectifs d’épargne retraite. »
C’est cet avantage que veut pousser BlackRock, en dispensant une quinzaine de recommandations au gou vernement. Le but, vendre des produits d’épargne aux plus riches, mais, au-delà, le document propose par exemple une «contribution automatique » de 5 % des salaires à des plans d’épargne d’entreprise, complétée d’un «dispositif d’augmentation automatique » en cas de hausse des rémunérations… Il va jusqu’à envisager un« crédit d’impôt » de 1 000 euros par an « accessible aux ménages non imposables », ce qui « constituerait une forme d’abondement public » pour « démocratiser largement le modèle au-delà des seuls ménages ayant un intérêt fiscal à se constituer une épargne retraite ». Ou comment financer sur fonds publics le chiffre d’affaires des assureurs en fourguant des produits d’épargne aux plus pauvres.