Face à la détermination des travailleurs du rail, des raffineries, d’EDF, à l’engagement des enseignants et au retour des gilets jaunes, Macron-Thatcher durcit son Etat policier. Tombant le masque du « dialogue social » bidon, il n’a qu’un souci : exécuter à marche forcée la feuille de route fixée à la France par l’UE pour 2020 (*), infliger une défaite décisive au mouvement populaire de manière à araser les conquêtes de 1945 : retraites solidaires, statuts, Sécu, services publics… Ami des fonds de pension US, Macron veut passer en force avec l’aide des LR en jouant des institutions antidémocratiques de la 5ème « République ». Il veut aussi parachever l’euro-dissolution de la France et construire l’ « armée européenne » sous l’égide de Berlin et Washington pour mettre à genoux notre peuple frondeur et rendre ainsi irréversible la méga-casse sociale…
Il y a donc urgence à entrer massivement en résistance maintenant.
Que propose le PRCF, où militent de nombreux syndicalistes de lutte, pour stopper Macron et lancer la contre-offensive générale des travailleurs ?
1°) Pour le succès des luttes
Confiance zéro dans le pseudo-syndicaliste Berger, président de la Confédération Européenne des Syndicats financée par l’UE : retrait ou non par Macron de l’« âge-pivot », la retraite par points est programmée pour reporter sans fin l’âge de la retraite tout en en diminuant les pensions : en effet, le nouveau système cogéré par les « partenaires sociaux » (les complices du MEDEF et de la CFDT ont déjà repoussé ensemble à 63 ans la retraite aux caisses AGIRC !) est plafonné à 14% du PIB ; sachant qu’il doit être à l’équilibre constant pour « tenir les critères de Maastricht » (autrement dit, pour financer l’euro) et que le nombre de retraités augmentera plus vite que le PIB, la retraite par points dégradera mécaniquement la situation des futurs retraités. Retrait total de l’ensemble du projet « systémique » et « paramétrique », c’est indissociable !
Syndicalistes de lutte, Gilets jaunes, militants politiques progressistes, organisons ensemble dès que possible une manif nationale de combat à Paris sur les Champs-Élysées pour appeler tous les travailleurs à la grève générale reconductible pour le retrait de la contre-réforme et pour promouvoir l’ensemble des revendications populaires : services publics, produire en France, salaires, Sécu, indemnités chômage, logement…
2°) Pour une perspective politique indispensable à la contre-offensive sociale
Assez d’omertà sur l’UE : comme la casse du code du travail et des statuts, la contre-réforme est commanditée par Bruxelles. Ça suffit que les états-majors des confédérations affiliées à la C.E.S. TAISENT la responsabilité écrasante de l’UE dans la casse des retraites et que la fausse gauche continue à prétendre que l’UE, conçue de A à Z pour détruire les acquis et la souveraineté des peuples, peut magiquement se muer en « Europe sociale » ! Débattons dans nos AG de la nécessité du Frexit progressiste, c’est-à-dire de la sortie de l’euro, de l’UE et de l’OTAN par la voie progressiste (nationalisations, démocra-ie, coopérations internationales) et dans la voie
3°) S’organiser !
Aidons le syndicalisme de classe à triompher du pseudo-syndicalisme d’accompagnement ! « On n’est pas des moutons, on n’a pas b’soin d’ « berger » ! Aidons aussi le PRCF à rebâtir un parti communiste de combat associant le drapeau rouge au drapeau tricolore, comme faisaient les Résistants FTP ; militons pour un socialisme-communisme de nouvelle génération parachevant au présent les combats de la Révolution française, de la Commune, de la Révolution d’Octobre, du Front populaire et des ministres franchement communistes de 1945, Marcel Paul, Maurice Thorez et Ambroise Croizat !
* la commission européenne « RECOMMANDE que la France s’attache, en 2019 et 2020: 1. à veiller à ce que le taux de croissance nominale des dépenses primaires nettes ne dépasse pas 1,2 % en 2020, ce qui correspondrait à un ajustement structurel annuel de 0,6 % du PIB; à utiliser les recettes exceptionnelles pour accélérer la réduction du ratio de la dette publique; à réduire les dépenses et à réaliser des gains d’efficacité dans tous les sous-secteurs des administrations publiques, notamment en précisant pleinement les mesures concrètes nécessaires dans le contexte du programme Action publique 2022 et en surveillant étroitement la mise en œuvre de ces mesures; à réformer le système de retraite pour uniformiser progressivement les règles des différents régimes de retraite, en vue de renforcer l’équité et la soutenabilité de ces régimes; » (source : https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/file_import/2019-european-semester-country-specific-recommendation-commission-recommendation-france_fr.pdf)