Les travailleurs grecs organisaient ce 18 février 2020 une grève nationale de 24 heures pour la lutte contre une nouvelle réforme des retraites frappant la Grèce. Mêmes causes, mêmes effets, à Athènes comme à Paris, la classe capitaliste pour gonfler ses profits veut exploiter toujours plus les travailleurs en commençant par réduire leurs droits à la retraite, appliquant pour cela les ordonnances prescrites par l’Union Européenne.
Avec d’énormes rassemblements à Athènes, Thessalonique et un total de 61 villes grecques, à la suite de l’appel des fédérations sectorielles et des syndicats, les travailleurs ont défilé contre la nouvelle loi du gouvernement ND, qui poursuit cruellement la loi précédente de SYRIZA en approfondissant davantage la privatisation de la sécurité sociale.
Cette grève massive s’opposait au syndicalisme dirigé par les employeurs et dirigé par le gouvernement, encadré par la direction de la Confédération générale des syndicats (GSEE), qui soutient activement la stratégie du grand Capital, adoptant les critères de compétitivité et les super profits du capital, conformément à ce que l’on appelle la «résilience» de l’économie.
ND conserve le cadre de la loi SYRIZA correspondante, mais fait de nouveaux ajouts aux assurances anti-travail et anti-sociales afin de se prémunir contre toutes les failles qui ont permis à des dizaines de milliers de retraités de faire valoir leurs droits en justice dans de très nombreux procès.
En vertu de la nouvelle loi, la pension est divisée en deux parties, une pension nationale et une pension contributive, qui dépendront des risques et de la spéculation en bourse, jouant l’argent des retraites à la loterie. L’employé paiera ses cotisations d’assurance, mais il ne saura pas le montant de la pension totale qu’il recevra finalement. L’État ne garantira que la pension minimale nationale qui reste à un niveau extrêmement bas.
Plus de 80 milliards d’euros qui ont été volés aux fonds de pension publics par les employeurs et l’État ne seront pas restitués.
Les énormes réductions des retraites en vigueur depuis 2010 restent en vigueur.
L’âge de la retraite a été relevé à 67 ans, pour les hommes comme pour les femmes, avec une perspective d’augmentation en fonction de «l’espérance de vie»…. Cela ne vous rappelle rien ? c’est exactement la même réforme qui est menée en France par le régime Macron, lui aussi appliquant les ordres de l’Union Européenne du Capital.
Il pousse de vastes catégories de jeunes travailleurs dans les griffes des compagnies d’assurance privées, ouvrant en général la voie à la privatisation de la Sécurité sociale publique aux compagnies d’assurance privées.
Les travailleurs de tout le pays exigent la même chose:
L’abolition de toutes les lois contre le peuple prises par ND – SYRIZA qui attaquent la sécurité sociale.
La Sécurité sociale obligatoire, publique et universelle.
Le retour de toutes les réserves de retraites de l’État volées.
Une augmentation du budget de l’État pour la santé – le bien-être, des soins de santé de qualité et gratuits pour tous.
La suppression de l’augmentation de l’âge de la retraite à 67 ans. et l’âge de la retraite à 60 ans pour les hommes, 55 ans pour les femmes, 5 ans de moins pour les catégories de travaux pénibles et dangereux.
Retour du 13è et 14è mois.
La pension minimale doit être de 80% de son salaire. Pas de pension à moins de 600 euros.
Garantie complète de l’État de toutes les pensions.
Les syndicats de classe, qui se rallient au Front militant ouvrier (PAME) et qui ont ouvert la voie à l’organisation de la grève, déclarent que la lutte contre ce nouveau cycle d’attaques se poursuivra. La «bannière» de cette lutte est le droit de la classe ouvrière de travailler et de vivre en fonction des capacités contemporaines de production et de science, pour récolter les fruits de la richesse qu’elle produit. Une lutte liée à la perspective d’un autre type d’organisation sociale, économique et politique, sans capitalistes, qui aura en son centre les besoins contemporains des travailleurs en matière d’éducation, de travail et d’une vie avec des droits.
Dimitris Koutsoumpas: Les gens n’oublient pas, ils organisent, ils gagnent
Dans sa déclaration à la presse lors de la manifestation des grévistes à Athènes, le secrétaire général du Comité central du KKE, Dimitris Koutsoumpas a déclaré :
« Le gouvernement ND paiera très cher la poursuite de la démolition du système de sécurité sociale, comme PASOK et SYRIZA l’ont déjà payé. Le peuple grec n’oublie pas, il organise, il gagne. »
D’après les informations communiquées à la commission internationale du PRCF par les camarades grecs du parti communiste grec (KKE) et de la principale centrale syndicale le PAME