Après « Le Capital au XXIe siècle » (Seuil, 2013), Thomas PIketty revient avec « Capital et Idéologie » (Seuil, 2019), lequel n’a pas convaincu notre correspondant en économie. Voici pourquoi.
Morelly, Mably, Piketty … le facteur n’est pas passé.
par Antoine Vatan, docteur en science économique et agrégé de SES
« Cacher la production, cacher la production, cacher la production », voilà ce qui pourrait être écrit au fronton des universités de sciences sociales. Le dernier magnum opus du professeur Piketty ne déroge pas à la règle mais s’y prend si maladroitement que la lecture en est pénible, risible ou utile selon l’humeur.
L’immense mérite de ce pavé réside en son objectif fièrement affiché et à sa faillite cuisante d’y parvenir. Faillite qui vient, et il faut le reconnaître, du fait que le professeur Piketty, contrairement à la plupart de ses confrères, n’est ni un parfait inculte ni complètement malhonnête intellectuellement. Car si on lit in extenso le livre, et qu’on fait l’effort de ne pas s’arrêter aux interviews promotionnelles qui l’entourent, il se trouve que l’on peut affirmer que Piketty finit par se retourner contre Piketty.
L’objectif affiché est double. Il est d’abord politique et annoncé dès la page 15 :
« dresser les contours d’un nouveau socialisme participatif pour le XXIe siècle ; c’est à dire un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l’égalité, de la propriété sociale, de l’éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs, plus optimiste en la nature humaine, et aussi plus précise et convaincante que les récits précédents, car mieux ancrée dans les leçons de l’histoire globale ».
Il est notamment reformulé à la page 155 (puis à de nombreuses reprises), dans une version la plus synthétique possible: « s’appuyer sur les leçons de l’histoire pour définir une norme de justice et d’égalité plus exigeante ». Cette phrase contient la contradiction dont le professeur Piketty ne parviendra jamais à se défaire.
« Définir une norme de justice et d’égalité plus exigeante », s’inscrit dans la lignée de ceux qu’Engels nommait les « socialistes utopiques ». Utopistes qui n’étaient pas sans mérite, notamment d’avoir fait remarquer avec Fourier que « la pauvreté naît en civilisation de la surabondance même » et Engels de reconnaître que « chez Fourier nous trouvons une critique des conditions sociales existantes qui, pour être faite avec une verve toute gauloise, n’en est pas moins profonde ». On sait néanmoins que ces héritiers de Thomas More ou Campanella, se basant sur une rationalité abstraite, ne furent jamais en mesure de produire des avancées concrètes. Il s’en est suivi toute une tradition « gauchiste » dont les ouvrages ne manquent pas de ceux qui prétendent dépasser le mouvement ouvrier par sa gauche (et qui finissent le plus souvent à la droite de l’OTAN) en rédigeant dans leur chambre d’adolescent une « théorie de la justice » la plus parfaite possible répondant à la seule logique (formelle) du raisonnement. Tout un pan universitaire, entre science économique et philosophie analytique, s’est d’ailleurs développé dans les pas de John Rawls jusqu’au (sérieusement !) « marxisme analytique » (autoproclamé « non-bullshit marxism ») dont la lecture, si elle n’était pas fastidieuse, serait comique.
Le professeur Piketty n’échappe pas à cette tradition. Le chapitre 17 « éléments pour un socialisme participatif au XXIe siècle » ressemble à une version tiédasse du célèbre « modèle de législation conforme aux intentions de la Nature » de Morelly qui, par ordre d’importance, classait juste après les « lois fondamentales et sacrées » les « lois distributives ou économiques ». Mais c’est que Morelly n’avait pas à sa disposition les œuvres de Marx et d’Engels qui nous enseignent que « demander à la production capitaliste une autre répartition des produits, ce serait demander aux électrodes d’une batterie de ne plus décomposer l’eau ». Ce faisant, le professeur Piketty retombe dans l’idéalisme le plus naïf, allant jusqu’à affirmer que « c’est la rencontre d’évolutions intellectuelles et de logiques événementielles qui produit le changement historique ». C’est là le second volet de son objectif, disons épistémologique. Celui de prouver que les idées (ce qu’il appelle le « régime politico-idéologique ») mènent le monde. Prouver, comme le critiquait Engels, que « le socialisme est l’expression de la vérité, de la raison et de la justice absolues, et il suffit qu’on le découvre pour qu’il conquière le monde par la vertu de sa propre force ; comme la vérité absolue est indépendante du temps, de l’espace et du développement de l’histoire humaine, la date et le lieu de sa découverte sont un pur hasard ». Voici la contradiction dans laquelle s’enferre le professeur Piketty. Car si son objectif est de trouver « la nature du régime idéal » (p. 26) dont il avoue savoir peu de chose (et pour cause), la démarche, pour ce faire, de tenter de s’appuyer sur l’histoire pour la trouver est en elle-même contradictoire. Et il finit par cracher le morceau… malgré lui !
Le professeur Piketty dresse effectivement un tableau historique des changements économiques à travers le monde dont on pourrait dire beaucoup. On y voit par exemple une révolution française où ni les idées de Rousseau (qui, contrairement aux utopistes, se proposait de « prendre les hommes tels qu’ils sont, et les lois telles qu’elles peuvent être » et qui constatait que prévenir « l’extrême inégalité des fortune [devait se faire], non en enlevant les trésors à leurs possesseurs, mais en ôtant à tous les moyens d’en accumuler »), ni Robespierre ne jouent un rôle. On y voit une révolution d’octobre puis l’avènement de l’URSS qui ne tient qu’un compte minime de ladite « guerre civile » – les « huns » de Churchill étant largement passés sous silence. On pourrait multiplier les exemples, la présentation historique du professeur Piketty paraît, pour le moins, lacunaire. Cependant, ce n’est pas l’angle d’attaque qui paraît le plus instructif.
Ce qui l’est davantage c’est de constater que de preuve du rôle de l’idéologie comme « moteur de l’histoire », il n’y a pas (même sous l’égide de la logique formelle qui reste la méthode dans laquelle s’inscrit le professeur Piketty, puisque le problème fondamental des « sciences sociales » est leur rapport à cette logique formelle dont Henri Lefebvre, fidèle à Engels, disait qu’elle est celle « du sens commun » et que « le sens commun isole et immobilise des qualités, des propriétés, des aspects, des choses », c’est à dire procède de l’abstraction). Les exemples ne manquent pas à travers le livre d’une exposition des faits historiques qui, bien que l’on puisse, encore une fois, en dire beaucoup, n’omet pas de mentionner les luttes objectives du prolétariat contre la bourgeoisie. Jusque là, on pourrait contresigner l’ouvrage… d’une main critique. Là où cela devient problématique c’est qu’une fois ces faits exposés, le professeur Piketty nous indique, sans autre forme de preuve, que cela tombe du ciel (des idées) et qu’il vient de démontrer la centralité du « régime politico-idéologique » dans les changements historiques. Comme souvent, notre désaccord ne tient pas tellement dans l’exposition des faits (quoique !), mais dans leur compréhension et donc dans leur résultat (et son devenir). Prenons l’exemple de la partie « Expropriations, nationalisations-sanctions et « économie mixte » » qui commence à la page 508. Cette partie vaudrait d’être citée in extenso tant elle est symptomatique. Le sieur Piketty nous rappelle la répudiation par les bolcheviks des dettes que l’État tsariste avait contractées auprès des nations impérialistes ; évoque (et c’est la seule occurrence, mais on en a tellement vu et lu qui l’omettait strictement !), « une expédition militaire menée par le Royaume-Uni, la France et les États-Unis » venue « étouffer la révolution, sans succès » et enfin rappelle la nationalisation du canal de Suez (à la ligne d’après… l’histoire va vite !), l’expropriation des actionnaires britanniques et le rôle des luttes armées dans ces expropriations. Mais on est surpris quand une ligne plus loin (et pas une de plus), il nous dit tirer de cela que « les expropriations d’actifs étrangers illustrent à la perfection le basculement politico-idéologique du monde au cours de la première moitié du XXe siècle ». On en reste coi! Mais on l’est moins quand il affirme, encore une fois à la ligne suivante, que « c’est toute la conception de la propriété qui a changé, sous l’effet1 des luttes sociales et politiques et des événements militaires ». Certes il serait cavalier de pointer une contradiction fondamentale du livre sur une seule citation. Mais elle est emblématique. L’ensemble de l’ouvrage est de cet acabit. Quant à la chute du l’URSS, le professeur Piketty l’attribue à « leurs plans d’action […] loin d’être aussi « scientifiques » qu’ils ne le prétendent »( P . 674). L’équilibre de la terreur devient un « âge d’or de la social-démocratie » (p. 568). La « dérive kleptocratique » (sic !) de la Russie des années 1990 est fort dommage puisque l’on « peut raisonnablement penser que l’adoption en Russie d’institutions sociales-démocrates de type nordique […] aurait permis de préserver une certaine égalité, tout en favorisant un niveau élevé de productivité et de conditions de vie » (p. 702). Nous sommes ici en plein enfantillage idéaliste. Nous citerons une dernière occurrence puis nous arrêterons là, le clou étant suffisamment enfoncé. La partie intitulée « du rôle des luttes sociales et idéologiques dans la chute du propriétarisme » (pages 545 à 548) est un modèle du genre. On y apprend « l’impact majeur de la révolution bolchevique de 1917, qui conduisit les élites capitalistes à revoir radicalement leurs positions sur les questions de redistribution , on y trouve un rôle central de « la peur de la révolution », « des grèves générales », « de la majorité des militants socialistes [prête] à se rallier à l’Union soviétique », « des grèves quasi insurrectionnelles » qui poussent les « élites capitalistes » à considérer que «le renforcement de la progressivité fiscale et la mise en place de la sécurité sociale paraissent de moindre maux ». La lecture pertinente des conquêtes sociales du XXème siècle serait donc celle d’une bourgeoisie qui, plus d’un siècle plus tard, s’en serait remise à Lamartine plutôt qu’à Sauzet, lequel Lamartine prévint la bourgeoisie, quand il brigua en vain la présidence de la Chambre en décembre 1841, que la « compression » mène inéluctablement à « l’explosion ». Bien que l’on puisse être critique sur l’interprétation d’une bourgeoisie qui concède plutôt qu’un prolétariat qui conquiert, on peut néanmoins remarquer que l’on est assez loin d’une idée pure qui dirige le monde si l’on suit le professeur Piketty pas à pas. En Suède, c’est « une exceptionnelle mobilisation populaire entre 1890 et 1930, qui conduit à la transformation du régime propriétariste exacerbé ». Tout ceci, nous sommes prêts à le contresigner à quelques codicilles prêts. Il s’agit là d’une vision assez simpliste (et un brin réactionnaire) de la lutte des classes, mais enfin rien que l’on peut balayer d’un revers de main. Là où le professeur Piketty devient franchement grossier c’est quand il conclut de tout cela, quelques lignes plus loin « Pour résumer : la fin des sociétés de propriétaires est avant tout la conséquence d’une transformation politico-idéologique ». L’interprétation idéaliste de ce qu’il vient d’exposer est pour le moins déroutante. Si l’on se cantonne à son exposition des faits, on est tenté de conclure l’inverse. C’est pourquoi ce livre peut être, à quelques égards, assez instructif. Voulant prouver Berkeley, le professeur Piketty se fait (à son corps défendant) le héraut de Feuerbach. L’idéalisme bourgeois vient se poser là comme une mouche dans le lait, mais il ne peut plus avoir l’outrecuidance de cacher purement et simplement les rapports sociaux de production (sauf à être d’une malhonnêteté intellectuelle qui est monnaie courante dans les couloirs de science économique). L’interprétation idéaliste du professeur Piketty vient davantage se poser en fin de paragraphe comme un argument d’autorité. Mais s’il nous laissait la liberté de conclure nous-mêmes, nous serions matérialistes (et même matérialistes bêtes, mécanistes…. Ceux dont Lénine disait qu’ils sont plus éloignés du matérialisme intelligent que les idéalistes intelligents).
Globalement, on ressort de cette lecture avec une vague impression de roublardise. Noyer le poisson dans 1200 pages illisibles, voilà qui semble être la stratégie du professeur Piketty. On navigue entre l’envie de lui reconnaître une certaine honnêteté intellectuelle dans sa fresque historique (ne mentant que par omission… mais à de trop fréquentes occasions) et celle de le trouver vulgaire dans son « analyse ». On se demande si les 1200 pages ne sont pas faites uniquement pour décourager le lecteur qui ne finira par retenir que le discours promotionnel qu’il pourra appuyer par quelques citations (qui deviendront des maximes des étudiants de Science Po) qui tombent comme un cheveu sur la soupe dans l’ouvrage et qui attribuent un « rôle central au contexte politico-idéologique » alors que le livre ne fait que démontrer malgré lui (donc maladroitement) la centralité de la lutte des classes. Tout se passe comme si le professeur Piketty avait honte de ce qu’il « découvrait » et jetait dessus un voile pudique afin de participer, comme l’ensemble des sciences dites sociales, à une réfutation grossière du marxisme et même simplement du matérialisme. Il participe surtout d’une bourgeoisie à la fois perdue face à ses propres contradictions et qui, en même temps, veut se donner le beau rôle (par exemple redéfinir les conquêtes de la libération en « âge d’or de la social-démocratie » ! Il fallait oser). Il s’agirait simplement de penser un « socialisme participatif » entre gens de bonne compagnie qui emporterait les foules et réaliserait la justice. À ce titre, l’ouvrage du professeur Piketty vient s’ajouter à la pile déjà haute des ouvrages du socialisme utopique qui prétendent dépasser le marxisme en s’en remettant à un idéalisme abstrait d’un autre âge. Le professeur Piketty ne marche pas sur la tête… il lévite ! À un titre plus concret, l’ouvrage du professeur Piketty vient s’ajouter à la pile non moins haute d’une lecture réactionnaire de l’histoire menée par des philistins de diverses obédiences où seule l’idéologie des « élites » est en mesure d’apporter le progrès sur le bas peuple.
Malgré lui l’ouvrage nous est néanmoins utile en ce qu’il démontre de lui-même l’inconsistance de sa thèse clamée sur les plateaux TV. Si on le lit attentivement, on y trouvera finalement la preuve que le moteur de l’histoire reste la lutte des classes et que les changements historiques majeurs en faveur du progrès ont été obtenus à force de luttes économiques, par la grève lato sensu, dont l’efficacité reste la meilleure preuve de la théorie marxiste (puisque s’il n’y a pas exploitation du travail par la bourgeoisie, comme l’affirme l’économie vulgaire, d’où viendrait que la bourgeoisie craigne la grève?) donc du rôle du prolétariat dans l’histoire à venir.
En conclusion, rappelons que le marxisme n’est pas un déterminisme, mais un causalisme dans lequel les « idées » (qui doivent, dans une perspective révolutionnaire, aboutir à la « classe pour soi ») ont toute leur place. Puisque le sieur Piketty se plaît à résumer le marxisme à ses aphorismes les plus célèbres pour en conclure à un mécanisme économiciste, peut-être pourrions-nous lui rappeler que « la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu’elle pénètre les masses». Ici «les masses » c’est le prolétariat bien défini (l’ensemble des être humains qui produisent et subsistent par la vente de leur force de travail). L’idée seule ne suffit pas. Pour qu’elle s’empare des masses il faut qu’elle s’ancre dans le concret, c’est-à-dire dans le réel de la production. Ce n’est pas une idée de justice, si cristalline soit-elle au regard de la logique formelle, formée par le plus subtil des cerveaux bourgeois qui est à même de produire le moindre pas progressiste. Le prétendre est bien davantage le reflet d’un mépris de classe inavoué. Le professeur Piketty en fait d’ailleurs à demi-mot état, dans une tirade toute lamartinienne, puisqu’avant de se lancer dans les 1200 pages de prétendue démonstration de la force du contexte « idéologico-politique » comme moteur de l’histoire, il avoue le but ultime de sa démarche pp. 14 et 15 : «Si l’on ne transforme pas profondément le système économique actuel pour le rendre moins inégalitaire, plus équitable et plus durable, aussi bien entre pays qu’à l’intérieur des pays, alors le « populisme » xénophobe et ses possibles succès électoraux pourraient très vite amorcer le mouvement de destruction de la mondialisation hypercapitaliste et digitale des années 1990-2020 ». On croyait que c’était l’inverse ! Que les idées n’émanaient pas des conditions de vie mais que les idées présidaient aux conditions de vie. Cette phrase relève de l’économicisme le plus épais auquel on puisse penser. Mais ce mécanisme est réservé aux masses ! Ceci traduit probablement l’idée la plus réactionnaire qui soit. C’est à la bourgeoisie qu’il revient de « changer de paradigme » pour sauver le monde. Ce n’est pas l’idéologie en elle-même qui change le monde, mais l’idéologie de la bourgeoisie. L’idéologie du prolétariat (ici le « populisme xénophobe ») n’est que la réponse immédiate, instinctive, face aux inégalités. Si l’idéologie est le moteur de l’histoire mais que la crainte du professeur Piketty est que le contexte « inégalitaire » fasse réagir les masses en faveur d’une idéologie « populiste », alors ce n’est pas l’idéologie de ces masses qui est le moteur de l’histoire. On se demande bien qui est chargé de coucher sur papier l’idéologie qui mènera le monde. Pour notre part, nous restons fidèles à ce résultat très éloigné d’un quelconque spontanéisme naïf si l’on prend la peine de le considérer bien comme un résultat et non comme une déclaration d’intention: « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».
1 C’est moi qui souligne.
Super article très intéressent!
On rajoutera également que l’idéologie dominante est toujours l’idéologie de la classe dominante (Comme l’explique Marx et Engels dans l’idéologie allemande) et que par conséquent, si le prolétariat se jette pour une part dans les thèses fascisantes et xénophobes, c’est bien parce que l’idéologie dominante – et donc la classe dominante – l’y pousse à l’exemple de Sarkozy et son « la France tu l’aimes ou tu l’as quitte »; Hollande, son Valls et son « les Roms ont vocation à rentrer en Roumanie » ou notre actuel Macron et son « immigration problème numéro 1 » courant derrière Marine Lepen pour s’assurer – croit-il – sa place de président en 2022… Autrement dit, de façon à garder son hégémonie, les capitalistes n’hésitent pas à se tourner vers les idées les plus réactionnaires pour continuer à faire prospérer un système qu’ils les gavent… croire, aujourd’hui, après que le capital est historiquement démontrer qu’il était prêt à s’acoquiner avec n’importe qu’elle régime du moment qu’il ne remette pas en cause le capitalisme (et les exemples ne manquent Chili, Bolivie… et surtout Allemagne nazi!), que ces mêmes capitalistes puissent avoir peur du fascisme et donc que d’eux mêmes ils fassent marche arrière, n’est même plus de l’utopie à la Dühring (qui sévit essentiellement au 19eme siècle), mais bien une trahison et un grand détournement du combat de classe qui ne servira à la fin que les interêts bourgeois… et part la même, contribuera à amener au pouvoir les fachos, qu’ils prétendent, pourtant, combattre…