La santé comme l’éducation sont parmi les priorités des priorités pour Cuba socialiste. Malgré le très violent blocus américain contre Cuba, le socialisme à Cuba a réussi à développer un système de santé très performant et au service de tous, ainsi qu’une recherche médicale très avancée. C’est aussi pour cela que Cuba socialiste s’illustre dans la lutte contre le covid-19, avec des traitements qui font référence, et avec l’assistance à plusieurs dizaines de pays dont la France par l’envoi de médecins cubains.
En France, 6e puissance économique mondiale, chacun peut constater la terrible catastrophe qu’est le système capitaliste. En plusieurs mois de pandémie, le gouvernement a été incapable de mettre en marche une réelle fabrication de masques performants. Refusant les nationalisations et réquisitions qui s’imposent pourtant, en plaçant les profits capitalistes au dessus de nos vies, le régime Macron a également été incapable de lancer la fabrication de respirateurs. Si des machines ont bien été commandées à Air Liquide, il s’est avéré qu’elles sont inutilisables pour des soins médicaux. Dans le même temps et malgré l’embargo, ce sont plus de 500 respirateurs qui viennent d’être conçu et fabriqués entièrement à Cuba, palliant ainsi l’interdiction résultant du blocus de se voir livrer les appareils commandés et payés à la Suisse.
À la fin du mois de juillet, la presse française faisait mine de découvrir que les interférons pouvaient être des traitements efficaces contre le covid-19. « Oubliant » d’indiquer que l’interféron alpha 2B est recommandé depuis le début de l’épidémie par la Chine et qu’il fait parti du protocole de soin à Cuba qui a démontré son efficacité comme le démontre la publication des résultats de l’essai mené à Cuba que nous reproduisons sur cette page.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Le médicament cubain Itolizumab inclus dans le protocole de traitement de la COVID-19 en Inde
L’autorité indienne de réglementation des médicaments a approuvé l’utilisation exceptionnelle du médicament cubain Itolizumab pour traiter les patients atteints de COVID-19, a annoncé Eduardo Ojito Magaz, directeur général du Centre d’immunologie moléculaire (CIM), sur son compte Twitter.
L’Itolizumab avait reçu en 2014 l’un des prix nationaux de l’Académie des sciences de Cuba (ACC). Depuis avril, cet anticorps monoclonal humanisé fait partie du protocole de soins médicaux pour le traitement de la COVID-19 dans notre pays.
Ce médicament a également reçu la médaille d’or de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) en 2015. L’Itolizumab est une molécule qui a été mise au point au CIM pour le traitement des lymphomes et des leucémies. Cet anticorps est capable de bloquer la prolifération et l’activation des lymphocytes T, il se comporte donc comme un immunomodulateur.
Avec l’utilisation de ce médicament, 60 % des patients atteints de maladies graves et critiques récupèrent leur fonction respiratoire et survivent à ces stades de gravité, est-il précisé sur le site web de BioCubaFarma.
Grâce à l’esprit visionnaire de Fidel Castro, Cuba a développé une puissante industrie biotechnologique qui permis de sauver de nombreuses vies sur l’Île et dans le monde.
Parmi les résultats importants obtenus dans ce domaine également figure l’interféron humain recombinant Alpha 2b utilisé dans le traitement de la COVID-19.
Commercialisé à l’échelle internationale sous le nom d’Heberon, dans le scénario complexe actuel, plus de 80 pays ont fait part de leur intérêt pour l’acquisition de l’interféron humain recombinant Alpha 2b.
Interferon alpha 2B : Un médicament cubain efficace pour atténuer le coronavirus?
Un médicament cubain a été utilisé en Chine dans les programmes de traitement de patients infectés par le coronavirus. Qu’en est-il exactement ? Comment Cuba a-t-elle réussi à être une pionnière de l’innovation biotechnologique depuis des décennies ? Quelques éclaircissements…
De quel médicament s’agit-il ?
Parmi les 30 médicaments sélectionnés par la Commission nationale chinoise de la santé pour lutter contre le coronavirus, on retrouve un antiviral cubain : l’Interferon Alfa 2b. Ce médicament est produit en Chine depuis 2003 par l’entreprise cubano-chinoise ChangHeber.
Il s’agit d’un médicament servant à atténuer la gravité de la maladie.
L’Interferon Alfa 2b a démontré son efficacité contre les virus présentant des caractéristiques similaires à celles du Covid-19. Ce médicament permet d’éviter les complications et la multiplication des symptômes chez les patients. Il ne s’agit donc pas d’un vaccin, mais d’un médicament servant à atténuer la gravité de la maladie.
Chez plus de 1 500 Chinois, l’Interféron cubain a été inclus dans leur programme de traitement. Plus de 15 pays ont déjà demandé à Cuba le droit de recourir à ce médicament, déjà utilisé au Venezuela, au Panama et au Costa Rica.
Les premiers tests, effectués à Wuhan au plus fort de la crise, ont montré des résultats très encourageants sur l’efficacité de ce remède, en particulier auprès du personnel soignant.
Ainsi, sur les 2944 soignants ayant fait partie de la première étude et ayant reçu l’interféron Alpha 2b comme traitement préventif, aucun n’a contracté la maladie. À l’inverse, parmi les 3387 soignants n’ayant pas reçu le traitement, ils ont été 50% à contracter le coronavirus.À Cuba, pour confirmer l’utilité du traitement, il est utilisé depuis les premières contaminations en mars sur la quasi-totalité des patients testés positifs (93,4%). Le résultat est sans appel :
Alors que Cuba, du fait de l’embargo américain qui s’est encore accentué ces dernières semaines, manque de médicaments et de respirateurs dont on connait l’importance en cette période de crise du coronavirus, le taux de mortalité chez les patients non traités à l’interféron est de 2,7%. Pour ceux prenant le remède, il tombe à 0,9%. De même, alors que 15 à 20% des patients n’ayant pas reçu l’interféron évoluent vers un stade grave, ils ne sont que 5% chez ceux l’ayant reçu.L’ensemble de ces éléments montre bien que ce traitement est efficace dans la lutte contre le coronavirus. D’ailleurs, beaucoup de pays ne s’y trompent pas. Alors que ce traitement est déjà utilisé dans certains pays, qu’il s’agisse de la Chine comme on a pu le voir, mais également par exemple au Venezuela ou au Nicaragua, de très nombreux pays souhaitent faire l’acquisition de l’interféron Alpha 2b afin de soigner leur population grâce à ce remède. Ils sont ainsi plus de 80 à ce jour à avoir fait une demande d’acquisition du traitement auprès de Cuba.
https://www.temoignages.re/politique/sante/l-efficacite-de-l-interferon-cubain-contre-le-covid-19-est-prouvee,97978
Comment Cuba est-elle parvenue à mettre au point un tel médicament ?
Le médicament développé à Cuba montre l’avancement de l’industrie biotechnologique de l’île. C’est en 1981 que Cuba a développé et utilisé pour la première fois des interférons (protéines naturellement produites par les cellules de notre système immunitaire) pour stopper une épidémie mortelle de virus de la dengue. Suite à cette expérience positive, Cuba a mis en œuvre une industrie biotechnologique de pointe au niveau mondial.
Les interférons ont été identifiés pour la première fois dans un laboratoire de Londres à la fin des années 1950. Dans les années 1970, l’oncologue (spécialiste des cancers) américain Randolph Clark Lee a repris les recherches à ce sujet. Lorsque, sous le président américain Jimmy Carter, les relations entre les USA et Cuba se sont légèrement réchauffées, le Dr Clark Lee s’est rendu à Cuba, où il a rencontré Fidel Castro et l’a convaincu que l’interféron était un nouveau médicament prometteur. Les Cubains ont alors rapidement appris à en produire eux-mêmes, en grandes quantités.
Juste à temps… Car quelques semaines plus tard, Cuba était frappée par une épidémie de dengue, une maladie potentiellement mortelle transmise par les moustiques, jusqu’alors absente du continent américain. L’épidémie a touché 340 000 Cubains et coûté la vie à 180 personnes, dont 101 enfants. Le ministère cubain de la Santé a immédiatement utilisé l’interféron produit localement pour tenter d’endiguer l’épidémie de dengue, ce qui a fait chuter drastiquement le nombre de décès. Le pays a sur-le-champ lancé la plus vaste campagne antivirale à l’interféron au monde.
Pourquoi Cuba est-elle si efficace en biotechnologie ?
Dès le début de la révolution cubaine (1959), le gouvernement a investi massivement dans les soins de santé et l’éducation. Compte tenu du blocus américain contre Cuba, toujours plus dur, il était prioritaire de fournir à la population cubaine le plus de médicaments possible produits à Cuba. Dans les nouveaux laboratoires et centres de recherche, la priorité a été donnée aux projets visant à trouver des traitements pour les maladies affectant la population cubaine. C’est ainsi que le développement de l’industrie pharmaceutique et biotechnologique cubaine a pris son essor. Aujourd’hui, 569 des 857 produits figurant sur la liste cubaine des médicaments dont l’utilisation est approuvée dans le cadre du système national de santé sont fabriqués dans le pays même.
Les chercheurs cubains plus rapides (et efficaces) que GlaxoSmithKline (GSK)
Revenons à l’interféron cubain. Une fois l’épidémie de dengue maîtrisée, Cuba a organisé de nombreux congrès qui ont rapidement attiré l’attention au niveau international. Convaincu de sa capacité à contribuer à une santé publique forte et de l’importance stratégique de l’innovation scientifique sur le plan médical, le gouvernement cubain a créé le Frente biológico (« front biologique ») en 1981 pour développer ce secteur. Les scientifiques cubains sont partis à l’étranger pour étudier, principalement en Union soviétique, mais aussi dans des pays occidentaux. Dans leurs recherches, ils se sont tournés vers l’innovation en procédant à des expériences de clonage de l’interféron. À la fin des années 1980, les Cubains ont été les premiers à découvrir une méthode alternative de production de l’interféron, adaptable à une production de masse. L’interféron Alfa 2b était né. Au grand dam de la firme britannique GlaxoSmithKline (GSK), qui menait également des recherches sur la question.
Comment l’industrie biotechnologique cubaine est-elle organisée ?
En 1960, toutes les entreprises pharmaceutiques de Cuba, tant étrangères que nationales, ont été nationalisées. Le nouveau gouvernement a pris en main les propriétés, les terrains et les actifs de l’industrie pharmaceutique, qui a connu un certain nombre de transformations au fil des ans. En 2012, BioCubaFarma a été créée en tant qu’agence de coordination supervisant les 31 sites de production et de recherche et développement (R&D) des secteurs pharmaceutique et biotechnologique.
Le gouvernement cubain a ouvert le Centre de génie génétique et de biotechnologie (CIGB), de renommée internationale, dans les années 1980. Ce centre de recherche héberge l’ensemble du cycle scientifique, de la recherche initiale à la production et à la commercialisation des médicaments. Il vise en premier lieu à créer des médicaments abordables destinés au système de santé publique cubain. Néanmoins, certains produits sont commercialisés afin de permettre au centre de financer ses propres recherches. Cuba exporte actuellement des produits pharmaceutiques et biotechnologiques vers une cinquantaine de pays. L’industrie de la biotechnologie contribue à l’économie cubaine à hauteur de plus de 500 millions de dollars par an. La CIGB a gagné plus de 100 millions de dollars grâce à l’exportation de ses produits et de son savoir-faire.
La santé d’abord, pas le profit
En Occident, ce sont les intérêts commerciaux des multinationales qui décident du développement et de la production de médicaments. Ou de leur arrêt s’ils n’offrent pas de perspectives de profit direct. À Cuba, en revanche, les produits ne sont développés que s’ils répondent aux besoins sanitaires des Cubains.
Les bénéfices sont investis pour maintenir la gratuité et la qualité des soins de santé publique pour tous à Cuba
Cela présente un avantage supplémentaire : ce que les scientifiques cubains développent pour leur marché intérieur profite également aux plus de cinq milliards de personnes dans le monde qui ne peuvent tout simplement pas s’offrir la plupart des médicaments des sociétés pharmaceutiques classiques. Même pour les ventes commerciales de produits pharmaceutiques de haute qualité à l’étranger, Cuba applique des prix solidaires. Les bénéfices qui reviennent à Cuba ne finissent pas dans les poches des PDG et des actionnaires, mais sont investis pour maintenir la gratuité et la qualité des soins de santé publique pour tous à Cuba.
Le secteur cubain de la biotechnologie, de renommée mondiale, joue un rôle de plus en plus stratégique, tant pour la santé publique que dans le plan national de développement économique de Cuba. Et, comme nous le voyons avec la crise actuelle du coronavirus, il a également un rôle clé à jouer dans la lutte contre la pandémie (épidémie présente très largement sur un ou plusieurs continents) de coronavirus, en Chine comme ailleurs.L’Interféron alfa, une arme contre le coronavirus ? Le médicament antiviral cubain Interféron Alfa2b (nom commercial : Heberon® alfa R) est utilisé en Chine et ailleurs pour traiter les patients atteints du coronavirus. Voici quelques informations supplémentaires, en réponse aux nombreuses questions et réactions qu’a suscitées cet article. Le coronavirus est une petite bête fort maligne. En 2002 déjà, il est apparu qu’un petit frère du virus actuel empêchait notre corps de détecter sa présence, de sorte que le mécanisme de défense de notre organisme n’était pas activé. Un combat difficile donc, contre un ennemi caché au plus profond de notre corps. L’Interféron peut-il soulager le patient ? L’Interféron a un effet reconnu contre les infections virales pour lesquelles aucun traitement spécifique n’est disponible. Il renforce les défenses de notre organisme contre les virus, à la fois en stimulant nos mécanismes immunitaires, et en ralentissant la multiplication des virus. Cependant, les coronavirus peuvent considérablement affaiblir l’effet de l’Interféron. Ce blocage ralentit l’élimination du virus par ce médicament, accroît la réaction inflammatoire et réduit les défenses immunitaires. Néanmoins, lors de l’épidémie de 2012, il a été prouvé que l’Interféron offre une protection contre le MERS-CoV, le coronavirus responsable de cette épidémie à l’époque. Des articles scientifiques récents ont également montré que l’administration d’Interféron renforce les mécanismes immunitaires de notre organisme. Ces données – parmi d’autres études – confirment l’utilité potentielle de l’Interféron comme moyen préventif dans les premiers stades d’une infection par le coronavirus. Dans plusieurs pays, l’Interféron a été inclus dans les programmes de traitement de la pandémie actuelle. Par ailleurs, d’autres thérapies sont également testées, sans que leur efficacité ait été démontrée de manière convaincante, dans le cadre du traitement du SARS-CoV-2.
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