Depuis des années, le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) ne cesse d’alerter sur le caractère mortifère de l’« Union européenne », véritable prison des peuples dont les politiques dogmatiques et imbéciles de « concurrence libre et non faussée », d’« ouverture à la concurrence » (qui ont touché France Telecom, La Poste, la SNCF, et visent les Aéroports de Paris, les barrages hydro-électriques et même la Française des Jeux !) et de « totale liberté de circulation » (qui profite avant tout à l’oligarchie bourgeoisie planquant ses capitaux dans les paradis fiscaux, exploitant une main d’œuvre à bas coûts souvent originaire d’Europe de l’Est – avec des salaires de misère et des conditions de travail indécentes –, délocalisant les industries et faisant pression sur les salaires et droits sociaux).
Loin de constituer un havre de « paix », de « prospérité » et de « progrès » pour les peuples, et spécifiquement les travailleurs, l’UE accélère l’euro-dissolution de la France et de la République, organise l’euro-démantèlement des services publics, met en œuvre l’euro-destruction des conquêtes sociales et démocratiques et amplifie l’euro-fascisation arasant nos libertés publiques et assimilant, perfidement et honteusement, le communisme au nazisme au nom d’un révisionnisme prétendument « historique ».
La terrible crise sanitaire du coronavirus révèle encore plus l’ampleur de cette immense mascarade qu’est la prétendue « Union européenne », organisée par les pseudo « Pères fondateurs » et perpétuée par l’ensemble des gouvernements euro-maastrichtiens, aussi bien à l’étranger qu’en France : de Giscard/Chirac-Barre à Macron/Philippe, en passant par Mitterrand et l’ensemble des gouvernements socialistes, les gouvernements Chirac, Balladur et Juppé, le gouvernement de « gauche plurielle » parfaitement euro-compatible, Chirac/Raffarin-de Villepin, Sarkozy/Fillon, Hollande/Ayrault-Valls-Cazeneuve, TOUS ont capitulé et appliqué, parfois avec un zèle avéré, les « recommandations » et directives émanant d’un « Parlement » dominé par le poids du Capital (multinationales, banques, « critères de stabilité et de convergence » récités religieusement par la Banque centrale européenne, etc.).
On lira avec à-propos cette analyse démontrant que l’européisme, loin de constituer une solution aux problèmes, est LE problème (pas le seul, mais un problème MAJEUR), cette idéologie au service du Capital ayant colonisé les cerveaux de l’oligarchie politique, économique et médiatique, et même devenue le « nouvel horizon » en lieu et place de l’avènement du socialisme-communisme, au nom d’utopiques fables nommées « États-Unis d’Europe », « Une autre Europe », « Europe sociale » voire « Europe socialiste » ! Plus que jamais, la dramatique crise sanitaire que traversent la France, l’Italie, l’Espagne, etc., montrent que pour s’en sortir, il est VITAL de sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN (bras armé du capitalisme euro-atlantique) ET du capitalisme, dont l’essence mortifère se traduit jour après jour par la destruction de l’environnement, de la santé, des conquêtes sociales et démocratiques… et tout simplement de toute trace de vie sur terre.
Coronavirus : le salut ne viendra pas de l’Union européenne
Publié le 24/03/2020 à 12:13
Adlene Mohammedi
Adlene Mohammedi estime que se remettre à l’Union européenne pour gérer la crise du coronavirus, comme le font certains, relève de l’incantation religieuse.
Les réflexes religieux face à une crise sanitaire n’ont, certes, rien d’étonnant. La peur de la catastrophe pousse certains à préférer les fétiches à la raison. En l’occurrence, c’est la rhétorique européenne qui tient lieu d’amulette. Mais aujourd’hui, peut-être plus que jamais, l’agacement et la colère devant les réflexes bigots sont difficiles à contenir.
Depuis les années 1970 – même si le phénomène s’est accentué dans les décennies suivantes –, l’Europe est la religion officielle des élites dirigeantes et de la bourgeoisie françaises. Comme pour les autres religions, chacun y trouve à peu près son compte : très à droite, on veut y voir un ensemble civilisationnel relativement homogène ; à droite, on l’imagine comme une échelle économique intéressante ; au centre, on a appris à aimer l’Europe pour l’Europe (ce sont les plus dévots) ; à gauche, on fait semblant d’y voir du « progressisme » et de la solidarité ; très à gauche, on s’en sert pour bousculer l’échelle nationale tant décriée.
La bonne échelle est tout simplement l’échelle de la faisabilité et quand l’échelle est excessivement audacieuse, rien n’est faisable.
La crise sanitaire et surtout sociale que nous vivons aujourd’hui doit nous inviter à un inventaire rationnel. Recourir à l’idéologie européenne est aussi utile que les exercices de prières et de transes collectives, fortement déconseillées à l’heure de la distanciation sociale.
Le mythe de la bonne échelle
Beaucoup de politiciens et de commentateurs – qui se caractérisent par leur inconséquence – répètent à l’envi que si un problème est transnational, la solution doit l’être aussi. L’injustice sociale est un phénomène mondial ? La solution doit être mondiale. Le réchauffement climatique est un phénomène planétaire ? La solution doit être planétaire. Le virus ne connaît pas les frontières ? La lutte contre le virus doit ignorer les frontières.
Ce raisonnement – qui n’en est pas un – est, au même titre que la télé-réalité et les chaînes d’information en continu, l’une des illustrations d’une forme de bêtise collective. Penser que plus l’échelle du problème est grande, plus celle de la solution doit l’être aussi, c’est être ni plus ni moins qu’un demi-habile, selon la formule de Pascal. La bonne échelle est tout simplement l’échelle de la faisabilité et quand l’échelle est excessivement audacieuse, rien n’est faisable.
Quand l’Italie, l’Espagne, la France et d’autres pays encore se retrouvent dans une situation sanitaire catastrophique (hôpitaux saturés, soignants à bout de souffle, centaines de décès …), comment expliquer sérieusement l’énergie dépensée pour coordonner la fermeture des frontières européennes ? La réponse du Premier ministre trouve son explication dans le concept freudien de narcissisme des petites différences : parce que l’espace européen dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus serait relativement homogène (sic), tandis que des pays extérieurs à l’Union européenne tarderaient à s’aligner sur les décisions européennes, notamment en matière de confinement.
L’échelle nationale n’est pas honteuse
C’est évidemment le Royaume-Uni post-Brexit qui est montré du doigt davantage au nom de l’idéologie européenne qu’à partir d’une observation rigoureuse de la réalité. Dans la réalité, ce raisonnement (qui n’en est toujours pas un) se heurte à deux objections majeures : d’abord, les dirigeants européens ont vite décidé de rétablir leurs frontières nationales (la question des frontières européennes apparaît comme une grossière diversion) et la France ne pouvait que s’y résoudre (une frontière est rarement fermée d’un seul côté seulement) ; ensuite, parce que l’espace européen n’a strictement rien d’homogène.
L’échelle nationale n’est pas honteuse. On peut en faire et y faire des choses honteuses, bien sûr, mais elle demeure l’échelle de la conscience collective et de la solidarité concrète. Elle est aussi l’échelle de la vie démocratique (là où l’Union européenne dédaigne la démocratie et lui préfère des traités inhumains). Elle est enfin l’échelle des conquêtes sociales (là où l’Union européenne les a méthodiquement malmenées). Qu’il s’agisse de l’immense Chine ou de la petite Corée du Sud, les réponses efficaces face à l’épidémie ont été apportées à l’échelle nationale.
Le mythe de la solidarité européenne
La crise que nous vivons est la crise de la mondialisation et l’Union européenne aura été son accélérateur le plus zélé. Mais on aurait pu s’attendre à un élan de solidarité régionale. Il n’en a évidemment rien été, bien au contraire. L’Union européenne, qui a encouragé la concurrence entre pays européens et affaibli les services publics (par l’austérité budgétaire, notamment) et les industries (par la monnaie unique) de la plupart des pays qui la composent, apparaît aujourd’hui comme un acteur grotesque. Les pays se débrouillent comme ils peuvent et la solidarité vient souvent d’ailleurs.
Tandis que des pays souvent raillés (la Chine, la Russie, Cuba …) manifestent leur solidarité à une Italie exsangue, celle-ci se fait voler ses masques par la République tchèque. On en est là ! Face au virus, non seulement une réponse « européenne » semble impossible (si tant est qu’elle soit souhaitable), mais les pays européens s’observent avec méfiance.
Bien sûr, cette méfiance est exacerbée par les inégalités entre les pays européens. Car si l’Union européenne a fait beaucoup de mal aux nations européennes, certaines s’en sortent beaucoup mieux que d’autres. Et si l’Allemagne s’en sort mieux que ses voisins (sans s’être alignée sur les règles de confinement strict appliquées en Italie, en France et en Espagne), ce n’est pas grâce à un « miracle allemand » (décidément, la religion est partout), mais parce qu’elle dispose d’un système de santé en meilleur état et parce qu’elle a les moyens de pratiquer des tests massifs qui demeurent le moyen le plus sérieux d’endiguer une épidémie. En somme, l’Union européenne a transformé des pays développés en pays moins développés, mais elle a épargné les plus forts.
Au-delà de la religion européenne, nous sommes noyés dans une époque bavarde où la communication a écrasé le réel
Avec cette crise, nous voyons bien dans quel camp se situe la France. Nous pouvons déduire l’ampleur de notre retard. Et c’est précisément ce retard (en termes de moyens et de stratégie et non pas en termes de niveau scientifique), et non la dangerosité du virus lui-même, qui explique la situation délicate dans laquelle nous sommes. Et si les dirigeants n’ont pas été à la hauteur (entre calculs politiciens et injonctions contradictoires), il serait malvenu d’accorder le moindre crédit au Rassemblement national de Marine Le Pen qui a renoncé, pour des raisons électoralistes, à faire de la critique de l’Union européenne une priorité (l’islam et l’immigration seraient plus vendeurs) et dont les alliés en Europe centrale et orientale ne donnent rien à voir de « l’Europe des nations ».
Au-delà de la religion européenne, nous sommes noyés dans une époque bavarde où la communication a écrasé le réel. Les hommes politiques ne prennent plus de risques que lorsqu’ils sont « communicationnels ». Dans ces conditions, il n’est plus question de sens des responsabilités. Pourquoi s’étonner alors d’un président – toujours très populaire mais on a du mal à comprendre pourquoi – qui se tourne vers les représentants religieux pour évoquer le deuil ? En attendant les druides …