« Je vois dans notre pays les facteurs de division, les doutes, toutes celles et ceux qui voudraient fracturer le pays » : ainsi s’est exprimé Emmanuel Macron ce mercredi 25 mars 2020, pour appeler à se battre contre le coronavirus, qui ne doit être que la « seule obsession ». D’un ton (faussement) martial, le Tartuffe de la République s’est vanté de son « organisation » mise en place pour lutter contre l’effroyable coronavirus qui a déjà causé la mort d’au moins 1330 morts, sans compter le nombre de victimes inconnu dans les EHPAD et les habitations des personnes isolées.
Dans la continuité de son attitude depuis son arrivée au pouvoir en mai 2017, Macron continue sa mise en scène théâtrale, ne pouvant sans cesse s’empêcher de provoquer et en même temps jouant (sans talent) sur la fibre émotionnelle pour essayer d’attirer à lui les citoyen(ne)s. Mais il ne peut s’opposer à la montée (légitime et méritée) d’une colère assourdissante contre celui qui, avec le gouvernement Philippe, les députés-godillots LREM, le MEDEF qui appelle à « travailler coûte que coûte » et la prétendue « Union européenne » appliquant de manière dogmatique ses « recommandations » et directives euro-austéritaires imbéciles et assassines, détruit l’ensemble des conquêtes sociales et démocratiques et démantèle tous les services publics, fruit de l’application du programme « Les Jours heureux » adopté par le Conseil national de la Résistance (CNR) le 15 mars 1944.
Totalement dépassé par les évènements, Macron, qui voulait
que « la vie continue » le 6 mars 2020, avant de s’exclamer fier-à-bras
le 11 mars qu’il
faut « renoncer à rien, surtout pas à rire, à chanter, à penser, à
aimer, surtout pas aux terrasses, aux salles de concert, aux fêtes de
soir d’été, surtout pas à la liberté » et d’exhorter les citoyens à
se rendre aux urnes le 15 mars 2020 au nom du
« devoir civique », annonce de belles promesses… non chiffrées. Après
la massive manifestation des personnels hospitaliers le 14 novembre
2019, le gouvernement Philippe avait proposé un « plan massif
d’investissement », pour le résultat que l’on connaît…
En réalité, les responsables de la fracturation du pays, ceux
qui ne cessent de diviser en stigmatisant en permanence les
fonctionnaires, les enseignants qui ne
travaillent pas (à l’image de Sibeth Ndiaye, qui assumait fièrement
mentir pour protéger Macron), les cheminots, les syndicalistes de
combat, les « extrêmes » (surtout de gauche), les « cyniques », les
« gens qui ne sont rien », les travailleurs qui ne comprennent
pas qu’il suffit de « traverser la rue pour trouver un emploi », les
gilets jaunes, ce sont Macron, le gouvernement Philippe
et leurs godillots de députés.
Fanatiques zélés de l’eurocapitalisme néolibéral, ceux-ci détruisent le
code du travail, le statut de la fonction publique, l’Education
nationale, les structures hospitalières, la SNCF, les retraites par
répartition, les Aéroports de Paris… et tout simplement
la République une et indivisible, fracturée par le « droit à la différenciation » adopté par les godillots députés de LREM le 12 juillet 2018.
Les responsables des fractures, de la fascisation croissante déroulant un véritable tapis brun au prétendu « Rassemblement national », ce sont les macronistes, incapables d’avoir une once d’humanité en faveur des parents endeuillés par la mort d’un enfant – avant de rétropédaler pitoyablement. C’est cette macronie qui, en pleine crise du coronavirus, offre les pleins pouvoirs au patronat désormais libre de rogner sur le repos hebdomadaire, le repos dominical, les congés payés, et de faire « travailler » (comprenez : exploiter) jusqu’à 60 heures par semaine : extraordinaire retour au XIXe siècle !
Les responsables, ce sont aussi le MEDEF,
exclusivement guidé par le sauvetage de ses profits mirobolants et
pouvant compter sur l’appui des criminels Bruno Lemaire et Muriel
Pénicaut appelant à braver le confinement pour… « travailler coûte que
coûte », et l’UE,
dont l’impuissance et l’inanité face à cette crise démontrent une fois
de plus son caractère hautement néfaste pour la santé et la vie des
citoyens français, espagnols, italiens, etc.
Oui, le PRCF et son mouvement de jeunesse les JRCF appellent à mener la guerre et à l’union nationale contre le coronavirus,
mais sans Macron/Philippe et LREM, le MEDEF, l’UE, le jaune Berger et
son « syndicalisme d’accompagnement », les bruns du prétendu
« Rassemblement national » ainsi que leurs affidés
et tous les euro-gouvernements successifs, responsables des
fractures croissantes dans le pays. Le PRCF renouvelle donc son appel à
appliquer scrupuleusement et strictement les gestes barrière, faire
preuve d’une discipline collective rigoureuse pour
soulager tous les personnels hospitaliers saturés, contaminés et
endeuillés, mais aussi témoigner de la solidarité envers toutes les
personnes exposées (caissiers, pompiers, ambulanciers, policiers, etc.).
Oui, le PRCF appelle à une solidarité internationale, à la fois avec les pays frappés et en remerciant les pays qui contribuent à lutter contre le coronavirus en France, la Chine populaire, Cuba socialiste et le Venezuela bolivarien, moqués, insultés et caricaturés en affreux « régimes totalitaires » qui, contrairement aux merveilleuses « démocraties libérales », montrent leur efficacité dans la lutte pour éradiquer la pandémie.
Et oui, le PRCF appelle à la LUTTE CONTRE MACRON/PHILIPPE, LE MEDEF ET L’UE, tous ces facteurs de division passant leur temps à démanteler les services publics, détruire les conquêtes sociales et démocratiques, araser les libertés publiques, criminaliser le communisme considéré comme équivalent au nazisme, favoriser la fascisation du continent et satisfaire les seuls profits des forces capitalistes. Ces chantres de la « mondialisation heureuse » portent sur leur dos les morts victimes de l’insuffisance de matériel médical, de lits d’hôpitaux, de gel hydroalcoolique et de masques, de personnels hospitaliers.
Plus que jamais, pour s’en sortir, il est VITAL de sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme exterministe, qui détruit l’environnement, les conquêtes sociales et démocratiques, la santé, et tout simplement la vie sur terre. Quant aux responsables de ce désastre sanitaire, qu’ils sachent quequand la Reconstruction viendra, l’heure des comptes sonnera.
Déclaration du Secrétariat national du PRCF, mercredi 25 mars 2020
La guerre de Macron frappe d’abord les travailleuses et travailleurs, et ne se contente pas de menace contre ce et ceux qu’il appelle, les facteurs de division, les doutes, toutes celles et tous ceux qui voudraient fracturer le pays: cela ressemble de très près à la « drôle de guerre » de 1939-1940 mais avec un perfectionnement: Macron n’a besoin ni de front, ni d’ennemi pour faire la guerre aux travailleurs parmi lesquels les communistes que nous sommes seront logiquement frappés directement!…