Après avoir adopté un ton martial, Macron a choisi de maquiller sa morgue habituelle pour rendre hommage à l’ensemble des travailleurs confrontés au Covid-19 ainsi qu’à l’ensemble des citoyens appliquant la discipline individuelle et collective (gestes barrière, confinement, etc.) – après les avoir méprisés avec arrogance. Et ce, après avoir tant de fois exprimé son mépris et sa haine de classe en réprimant, matraquant, gazant, les personnels hospitaliers, pompiers, enseignant(e)s, étudiant(e)s et lycéen(ne)s, cheminot(e)s, avocat(e)s, gilets jaunes, ouvrier(e)s etc. Une façon d’amadouer les Françaises et les Français et de s’auto-attribuer un bilan « positif », bilan enjolivé de manière mensongère.
Les mensonges, ils concernent d’abord l’immense insuffisance de matériel médical, de dépistage et de protection. Avouant des « failles » et des « insuffisances », Macron s’est, comme à son habitude, pitoyablement dédouané en invoquant un problème similaire dans tous les pays du monde – ce qui est faux : que l’on regarde la situation à Cuba et au Venezuela (malgré le blocus états-unien), au Nicaragua, au Portugal… ou plus simplement en Allemagne ! – pour expliquer l’insuffisance, de gel hydroalcoolique, de tests, de masques ou encore de respirateurs. Et d’expliquer dès lors l’impossibilité d’ouvrir les musées, cinémas, bars, restaurants, théâtres, etc. encore un moment.
Nous n’irons pas au boulot sans tests ni protections.
Mais l’enseignement de la soirée est double. D’abord, en annonçant que chaque Français disposera d’un « masque grand public » le 11 mai, le Tartuffe de la République a fixé un point de début de déconfinement, qui sera d’abord appliqué… aux enfants de la crèche jusqu’aux lycées. Voilà donc les enseignants qui ne travaillent pas – selon Sibeth Ndiaye, la porte-parole prête à mentir pour protéger son suzerain – et nos enfants sommés de retourner en classe le 11 mai… mais aussi les parents d’élèves pratiquant le télétravail ou confinés pour garde d’enfants également sommés de retourner au travail. Et qu’importe que les conditions sanitaires et techniques ne soient absolument pas réunies (le déconfinement interviendrait 20 jours plus tôt qu’en Chine, où des mesures bien plus sérieuses ont été prises) ni dans nombre de crèches et d’écoles – poussant même le sinistre Blanquer à indiquer que la reprise dans les écoles ne serait « pas obligatoire » et à admettre qu’il faut « imaginer » les conditions de ladite reprise (!) – , ni dans nombre d’entreprises ; et qu’importe de risquer une deuxième vague catastrophique alors qu’il n’y aura toujours pas d’immunité collective, qu’aucun traitement n’est mis en œuvre.
Une nouvelle fois, les contradictions sont béantes : ainsi, les rassemblements de plus de 100 personnes sont interdits avant mi-juillet, les facultés fermées ; a-t-on déjà vu un collège ou un lycée contenir moins de 100 personnes ou rassembler plus de monde qu’une Université ? Comment les effectifs appauvris des vies scolaires pourront-ils gérer une telle situation ? Comment faire respecter la malnommée « distanciation sociale » à des élèves dont le comportement quotidien est justement la proximité physique ? Des questions auxquelles le « roi thaumaturge » n’a certainement même pas jugé utile de réfléchir, lui qui est adepte d’une « pensée complexe » …
Macron, irresponsable, obnubilé de satisfaire les desiderata du MEDEF et directives imposées dictatorialement par la Commission européenne
Ensuite, et surtout, Macron confirme tout ce que le Pôle de Renaissance communiste en France ne cesse de dire depuis si longtemps, à savoir que cet inconséquent et irresponsable prétendu « Président de la République » est à la solde du MEDEF et de l’UE. Car en fixant le retour en classe au 11 mai, et d’autant plus alors que cela ne concerne pas les étudiants qui eux sont pour la plupart majeurs et loin de leurs parents, Macron répond au cri du cœur du patron du MEDEF Geoffroy Roux de Bézieux, qui, imitant François Hollande, déclare « La reprise, c’est maintenant ! » et appelle « tous les entrepreneurs qui le peuvent à reprendre dès maintenant leur activité, en respectant bien entendu les règles sanitaires de sécurité pour les salariés et en négociant des accords de reprise avec les représentants du personnel » On a craint de voir les vertus du prétendu « dialogue social » porté par le « syndicalisme d’accompagnement » (ou plutôt, la Collaboration) de Laurent Berger. Car quoi de mieux que de renvoyer les élèves en cours pour « libérer » les parents et leur permettre de « retourner au travail » (ou plutôt, sur le lieu d’exploitation croissante) et ainsi « produire coûte que coûte », comme le réclame le MEDEF depuis le début.
Au-delà, Macron assume sa soumission envers le Diktat de l’UE, notamment celui de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui déclarait la veille que « les enfants et les jeunes jouiront plus tôt de davantage de liberté de mouvement que les personnes âgées et celles avec des antécédents médicaux ». De nouvelles « recommandations » similaires à celles imposant la destruction des retraites par répartition servilement appliquées par le vice-chancelier de l’Élysée : rouvrons les écoles – et au passage, n’humilions pas trop le soldat Blanquer qui annonçait une invraisemblable reprise le 4 mai –, et renvoyons travailler, s’il le faut jusqu’à 60 heures par semaine, les adultes, tout en rognant sur les congés payés, le repos hebdomadaire et le repos dominical.
Une nouvelle fois, tout en refusant de rendre compte de ses immenses responsabilités dans la crise actuelle au point d’oser présenter comme une grande victoire l’augmentation provisoire du nombre de lits de réanimation– demandez aux personnels soignants ce qu’ils en pensent, eux qui manifestaient encore les 14 novembre 2019 et 14 février 2020 contre ce pouvoir euro-destructeur des services publics –, Macron est obnubilé par la volonté de satisfaire les desiderata du MEDEF et les directives et autres « recommandations » imposées dictatorialement par la Commission européenne. Et ce, comme toujours, au mépris de la vie humaine, poussant le vice jusqu’à justifier la nécessaire reprise des cours en invoquant les « inégalités » entre familles ; en la matière, en faisant adopter la loi scélérate dite de l’« École de la confiance » qui instaure un « baccalauréat européen » délivré par des « Établissements publics locaux d’enseignement international », Macron, Philippe et Blanquer ont pourtant démultiplié la ségrégation sociale, territoriale et scolaire. Le zèle à satisfaire aux ordres de l’Union européenne va jusqu’à vouloir imposer un confinement prolongé aux personnes âgées, suivant le diktat de la Commission européenne : alors qu’elles sont privées d’accès à des hôpitaux saturées, Macron veut les condamner à un isolement prolongé !
Particulièrement choquant restera cependant ce moment où, se prenant pour un héros de 1789, Macron cita l’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) du 26 août 1789, affirmant que « les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». Ou comment tenter de faire oublier que chaque jour, lui l’homme de main des capitalistes, viole la Constitution, à commencer par l’article 3 selon lequel « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation » ; nation que Macron, Philippe et leur laquais, le MEDEF et l’UE détruisent allègrement jour après jour, que ce soient les services publics, la République une et indivisible, la langue française, le produire en France industriel et agricole, les conquêtes sociales et démocratiques (dont les retraites par répartition)…
Macron capitule face au Diktat du MEDEF et de l’UE : les « nouveaux Jours heureux » se feront sans et contre eux !
Plus que jamais, l’heure n’est pas à « l’union nationale » mais au combat de classe et de masse ! Et tout en insistant sur l’indispensable nécessité de faire preuve de discipline individuelle et collective face à la pandémie – attitude indispensable au regard de la totale incurie d’un gouvernement qui a presque complètement détruit le service public de santé et livré les personnels de santé à eux-mêmes, laissant la population complètement démunie et contrainte de s’en remettre au seul confinement –, mais aussi en réaffirmant son soutien total et entier à tous les travailleurs directement exposés au Covid-19 – les personnels soignants en tête –, le PRCF et son mouvement de jeunesse les JRCF appellent à poursuivre et amplifier la lutte pour mener la République une et indivisible, souveraine et démocratique, sociale et laïque, fraternelle et pacifique, et l’ensemble des travailleurs et citoyens de France vers de « nouveaux Jours heureux », comme l’y invite le PRCF depuis sa création en 2004… et non comme cherche à le prétendre l’usurpateur de l’Elysée.Elysée.
Car ce n’est pas avec Macron, Philippe et leurs laquais, le MEDEF et la mortifère UE que seront atteints les « nouveaux Jours heureux », mais SANS et CONTRE eux. Et ce n’est pas davantage en faisant miroiter une utopique et mensongère « Europe sociale » et une « BCE au service du social » que l’on atteindra cet objectif : c’est en en finissant une bonne fois pour toute avec l’euro, l’UE, l’OTAN ET le Capitalisme exterministe, qui détruisent les conquêtes sociales et démocratiques, la souveraineté sanitaire et industrielle, les services publics, l’environnement… et tout simplement toute trace de vie sur terre.
Excellente analyse du discours de Macron !
La clique non communiste liquidatrice installée à la tête de l’Humanité depuis 20 ans par Braouezec&CO à Saint-denis continue à taper sur la Chine communiste qui est le seul grand pays à avoir vaincu le COVID grâce à la planification centralisée d’un vrai confinement, la production de masques et de test pour tous, et des dizaines d’hôpitaux de campagne en dur avec des dizaines de milliers de lits de réanimation avec respirateurs.
Mais cela vous ne le lirez jamais dans l’Humanité plus communiste ni même marxiste depuis 20 ans.
Dans un débat sur Cnews animé par le **** Praud , Tartignole l’un des dirigeants du PCF installé il y a plus de 20 ans par Hue&Co a laissé ce **** de Praud traité la Chine communiste d’ETat voyou et Tartignol a même rigolé.
Martinez à la tête de la CGT fait pareil, et tous les articles de l’Humanité traitant de la Chine sont tout aussi haineux contre la Chine communiste.
On en est là.
Et pendant cela Macron, après 3 ans d’ultralibéralisme échevelé dit qu’il faut revenir à la planification, abandonner la casse des retraites.
En fait le COVID est en train de tuer le capitalisme et la chine communiste sera le seul grand pays à survivre mais le PC comme la CGT et l’Humanité, plus communiste ni même marxistes sont incapables de le voir.
[MODERE]