À l’approche du 11 mai, dernière date annoncée de fin du confinement, Macron, Philippe, Castaner, Blanquer et leur équipe proclament qu’« il va falloir vivre avec le virus ! »
Cette déclaration nous donne tout lieu d’être inquiets au sujet de l’après-11-mai, d’autant plus que ces ministres tiennent des propos variables, sujets à caution, sur la fin des contraintes qu’ils nous ont imposées et surtout sur le virus lui-même, sur sa propagation, sur sa durée…
Il apparaît à présent qu’ils ne vont pas annuler les contraintes que nous subissons, mais les faire durer le diable sait combien de temps en les modulant selon des critères dont ils ne nous permettent pas de connaître le rapport à la réalité du virus…
Le fait, c’est qu’en nous confinant au nom de la nouveauté (réelle) du virus, le gouvernement a brutalement arrêté notre vie sociale ; notre vie sociale sur tous les plans : économique, syndicale, politique, culturelle ; nous n’avons pu sauvegarder que notre vie individuelle.
Les contraintes que nous subissons au nom du virus sont tellement intolérables qu’elles ont causé une augmentation considérable des violences familiales, des violences faites aux femmes, de l’alcoolisme, des dépressions et d’autres troubles de la personnalité, etc…
Bien plus, le gouvernement, toujours au nom du virus, a bloqué l’accomplissement du renouvellement d’une proportion de nos conseils municipaux loin d’être négligeable : gageons qu’il va se trouver des voix pour dire : « ça n’a gêné personne : vous voyez bien qu’ils sont inutiles !… »
Et que dire de cette Assemblée nationale réunie sans que les députés puissent discuter ?
Lorsque Macron, Philippe, Castaner, Blanquer et les autres préparent la fin de l’épidémie, ils tentent d’organiser la levée du confinement de manière à en maintenir les contraintes, en les institutionnalisant autant que possible selon l’intérêt qu’ils y auront trouvé de leur point de vue, qui est le point de vue des propriétaires des plus gros capitaux !
Autant dire que la fin de l’épidémie leur indiffère totalement ! Faire durer la peur qu’elle a inspirée de telle manière que désormais, nous soyons obligés de déclarer à l’administration tout acte de notre vie sociale, déplacement, entreprise, vente, réunion de quelque sorte que ce soit,…
Plus ça va, plus cela ressemble à l’Ordre Moral, cette politique au moyen de laquelle nos royaumes restaurés (Charles 10, Louis 18, Louis-Philippe) s’étaient dispensés de respecter les principes les plus démocratiques de notre Révolution !…
Parmi les revendications actuelles les plus populaires que ces messieurs s’efforcent de bâillonner, je citerai celle de l’accès le plus largement ouvert dans le délai le plus bref possible aux tests médicaux qui signifient quelque chose, et qui sont les tests sérologiques.
Les déclarations de notre président, de nos ministres et de leurs conseillers selon lesquelles ces tests ne seraient pas disponibles sont extrêmement suspectes : les membres de notre gouvernement, président compris, et leurs conseillers ont tellement menti depuis qu’ils sont ministres ou président que nous ne pouvons plus les croire (pensez à l’exemple des masques…)
Décidément, il faut que notre peuple reprenne la voie de la revendication matérielle, celle que les travailleuses et les travailleurs de tous statuts activent en se formant localement en comités populaires territoriaux (de communes, de quartiers, d’entreprises, d’ateliers, de villages, …) pour définir ce dont ils ont besoin et que l’organisation économique, administrative et politique de notre pays leur refuse, pour penser et organiser l’action concrète qui tendra à satisfaire ce besoin, et pour laquelle nous pourrons laisser nos fusils (bien rouillés il faut le reconnaître) dans leurs râteliers…
Jean Pierre Combe pour www.initiative-communiste.fr