Vraiment juste « la fin de la guerre » ?
Qui dans le monde, en cette 75e année de commémoration de la « Grande Guerre patriotique » et des héros de l’Union soviétique, vient de rayer d’un trait de plume la « libération » et de la remplacer par la « fin de la guerre », terme qui n’a aucun sens ? Quelle institution a la légitimité pour ce changement de concept?
Ni dans les informations publiques, ni dans la presse bourgeoise, on n’a pu entendre parler de libération du fascisme hitlérien. Même le président fédéral a évité dans son discours de parler de l’Armée rouge, qui a pourtant fait le sacrifice du plus grand nombre de victimes dans cette guerre brutale, instiguée par les fascistes hitlériens.
Seule la conquête de Berlin par l’armée soviétique, symbolisée par le déploiement du drapeau rouge sur le Reichstag, a finalement mis un terme aux atrocités de la guerre. Les fascistes avaient refusé de se rendre jusqu’à la fin et tenté de s’entendre avec les puissances occidentales victorieuses. Ce n’est qu’avec la signature du document de capitulation, le 9 mai à Karlshorst, que la guerre a officiellement pris fin.
Les 8 et 9 mai 2020, des dizaines de milliers de personnes ont commémoré, aux monuments soviétiques de Tiergarten et de Treptower Park, la libération non seulement de l’Allemagne nazie mais aussi de la barbarie de la guerre fasciste sur l’Europe.
Ceux qui ne parlent aujourd’hui que de la « fin de la guerre » veulent faire oublier le courage et la force presque inhumaine qu’il a fallu à tous les soldats des forces alliées pour libérer non seulement leur propre pays mais aussi celui de leurs opposants à la guerre fasciste meurtrière.
Cette date doit rester à jamais dans notre histoire non seulement comme la « fin de la guerre » mais surtout comme le « jour de la libération ».
Et ce jour, comme le demande Esther Bejarano, devrait être un jour férié non seulement à Berlin, mais dans toute la République fédérale.
Le fait qu’apparemment une majorité d’Allemands voit les choses de cette façon est démontré par le haut niveau de participation aux cérémonies d’honneur sur les sites commémoratifs de Berlin. Cette année, les réglementations officielles et policières strictes en raison de la crise de Coronavirus n’ont pas pu y changer grand-chose . Près de tous ces monuments, il y avait une mer de fleurs, et pas seulement du côté officiel, mais aussi déposées par des citoyens russes et allemands.
Ayant vécu les horreurs de la guerre fasciste meurtrière dans mon enfance, j’associerai, aussi longtemps que je vivrai, la journée du 8/9 mai à un sentiment de grande gratitude envers les libérateurs.
L’ancien président allemand Richard von Weizsäcker a parlé de « libération » pour la première fois en 1986. C’est en tant que telle, que cette libération doit maintenant et à l’avenir être célébrée en Allemagne.
Eva Ruppert, Bad Homburg
Wirklich nur « Kriegsende »?
Wer in aller Welt hat gerade in diesem 75. Jahr des Gedenkens an den »
Großen Vaterländischen Krieg » und die Helden der Sowjetunion die
« Befreiung » gesstrichen und durch das allgemeine nichtssagende « Kriegsende » ersetzt? Durch welche Instituton erhielt diese Begriffsänderung Allgemeingültigkeit?
Weder in den öffentlich-rechtlichen Barlich Rundfunknachrichten noch in der bürgerlichen Presse war von Befreiung » vom Hitlerfaschismus die Rede. Selbst der Bundespräsident hat es in seiner Rede vermieden,
von der Roten Armee zu sprechen, die doch den höchsten Blutzoll in
diesem brutalen, von Hitlerfaschisten angezettelten Kriegerbracht hat..
Erst die Eroberung Berlins durch die Sowjetarmee, symbolisch durch das Hissen der Roten Fahne auf dem Reichstag, setzte endgültig den Kriegsgräuelen ein Ende. Hatten doch die Faschisten bis zuletzt die Kapitulation abgelehnt und eine Verständigung mit den westlichen Siegermächten angestrebt. Erst mit der Unterschrift unter die Kapitulationsurkunde am 9. Mai in Karlshorst war der Krieg auch formal beendet.
Zehntausende gedachten am 8. und 9. Mai 2020 an den sowjetischen
Gedenkorten Tiergarten und Treptower Park der Befreiung nicht nur
Nazi-Deutschlands, sondern ganz Europas von der Barbarei des
faschistischen Krieges.
Wer heute nur von « Kriegsende » spricht, will nicht nur vergessen machen,
welchen Mut und welche fast unmenschliche Kraft es alle Soldaten der
Alliierten Streitkräfte es gekostet hat, nicht nur das eigene Land, sondern auch das der Gegner von dem mörderischen fascistischen Kriegsgeschehen zu befreien.
Dieses Datum muss in unsere Geschichte für alle Zeiten nicht nur als
« Kriegsende », sondern an erster Stelle als « Tag der Befreiung » eingehen.
Und dieser Tag sollte, wie Esther Bejarano fordert, nicht nur in Berlin ein gesetzlicher Feiertag sein, sondern in der ganzen Bundesrepublik.
Dass offenbar eine Mehrheit der Deutschen es so sieht, zeigt die hohe
Beteiligung an den Ehrungen in den Berliner Gedenkstätten. Daran konnten
in diesem Jahr auch weder strenge behördliche noch polizeiliche Auflagen durch die Corona-Krise etwas ändern. Im Bereich aller Denkmäler gab es ein Blumenmeer, nicht nur von offizieller Seite,sondern von russischen und deutchen Bürgern.
Da ich als Kind die Schrecken des mörderischen faschistischen Krieges
erlebt habe, werde ich, solange ich lebe, mit dem Tag des 8./9. Mai das
Gefühl großer Dankbarkeit und Ehrerbietung gegenüber den Befreiern verbinden.
Der ehemalige Bundespräsident Richard von Weizsäcker hat 1986 zum ersten Mal an diesem Datum von « Befreiung » gesprochen. Als ein solcher muss er jetzt und in Zukunft in Deutschland gefeiert werden.
Eva Ruppert, Bad Homburg