Saisi par la CGT Renault, le tribunal du Havre a ordonné jeudi 7 mai 2020 la fermeture provisoire du site Renault Sandouville pour une semaine minimum. C’est une «mauvaise» décision pour le site et pour Renault, a affirmé aujourd’hui le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. «Je regrette la décision de la CGT» car cette fermeture «est une décision qui est mauvaise pour Sandouville» mais aussi pour Renault alors que l’industrie automobile est «en grande difficulté», a-t-il indiqué sur BFM Business.
Fabien Gâche, délégué syndical central de la CGT Renault, explique la réalité de la situation.
Rappelons que ce n’est pas la CGT qui a fait fermer l’usine, mais la justice qui a fait appliquer la loi, condamnant Renault à se mettre en conformité avec les règles de protection de la santé des travailleurs. La constitution fait au demeurant obligation au gouvernement de faire respecter la loi, mais ce régime Macron pour permettre d’exploiter les travailleurs n’a que faire de l’État de droit.
Communiqué : Soutien total du PRCF à la CGT Renault Sandouville et à tous les travailleurs en lutte
Le PRCF apporte son soutien total aux syndicalistes de la CGT Renault Sandouville.
Ces derniers sont au cœur d’une tempête médiatique et politique faite de haine et de calomnies après avoir courageusement et légitimement obtenus de la justice le report de la reprise d’activité à l’usine Renault Sandouville, les conditions de sécurité sanitaire n’étant pas réunies.
Ils ont ouvert la voie des lendemains de lutte dans un moment d’attaque généralisée contre le monde du travail (60 heures par semaine, suppression de jours de congé…).
L’heure n’est donc sûrement pas à l’union sacrée derrière les exploiteurs, mais à l’union à la base de l’ensemble des travailleurs pour stopper la régression en cours et il est plus que temps de lancer la grande contre-offensive du monde du travail pour obtenir de nouveaux droits.
D’autant que suite à une gestion catastrophique de la crise sanitaire par le gouvernement et ses scandales d’État à répétition (masques, tests, déconfinement…), d’un patronat délégitimé par une reprise d’activité à tout prix et sans garantie sanitaire pour les salariés, ainsi que d’une Union Européenne totalement remise en cause par les peuples pour son incapacité chronique à gérer la crise et à montrer un tant soit peu de solidarité, le trio infernal Macron/MEDEF/UE apparaît affaibli plus que jamais.
Il y a donc urgence à créer les conditions d’un intense rapport des forces par la construction du tous ensembles et en même temps, seul à même de stopper l’euro-casse du pays.
Dans ce contexte, le PRCF réaffirme son soutien plein et entier au syndicat CGT de Renault Sandouville, à tous les syndicats déposant des préavis de grève (Fédération CGT du commerce, Fédération CGT des services publics; syndicat national des finances publiques), ainsi qu’à tous les syndicalistes de classe et tous les travailleurs en lutte.
La commission lutte du PRCF
Communiqué de l’UD CGT 76
Fermeture de Renault Sandouville
Publié le par ud76
Vous trouverez ci-joint l’ordonnance de référé qui impose sous astreinte l’arrêt de la reprise d’activité sur le site de RENAULT SANDOUVILLE. Cette décision du tribunal judiciaire du Havre, saisi par la CGT, va bien plus loin que l’ordonnance concernant AMAZON qui se limitait à la question de la mise à jour de l’évaluation des risques en y associant les représentants du personnel. L’ordonnance concernant le site Renault Sandouville, réaffirme que le projet de redémarrage de l’activité sur le site constitue un projet important nécessitant une consultation du CSE et non une simple information, que les représentants du personnel doivent avoir communication de l’ensemble des éléments nécessaires ce qui n’a pas été le cas en l’espèce, raison pour laquelle le juge des référés a annulé la réunion du CSE et suspendu le projet de reprise d’activité. Le juge des référés impose aussi la consultation préalable du CSE sur les équipements de protection individuelle, la formation des salariés. Par ailleurs, l’ordonnance impose concernant les interventions des sous-traitants sur le site de modifier tous les plans de prévention après la réalisation d’inspection préalable commune en présence des représentants du personnel. Cette décision doit constituer un point d’appui important pour toutes les équipes syndicales CGT de milliers d’usines ou d’entreprises où l’activité reprend sans consulter correctement les représentants du personnel et sans prendre toutes les mesures de prévention nécessaire. Elle démontre une nouvelle fois l’utilité de saisir directement les juges des référés dans une période où l’inspection du travail reste muselée par Mme PENICAUD et où le protocole nationale de déconfinement du Ministère du travail est complètement muet sur les obligations de l’employeur de consulter les représentants du personnel.