Les plus optimistes le diront comme cela : les ordonnances Macron-UE- MEDEF, contrairement à celles du professeur Raoult, continuent chaque jour à faire des ravages. En application de ces ordonnances lois ravageant le code du travail, ce sont les professions techniques dans les bureaux d’études qui voient le principe même du CDI menacé, avec la velléité de créer un contrat d’opération. Voilà comment transformer experts, ingénieurs, techniciens spécialisés en précaires, sans plus aucune sécurité de l’emploi. Corvéables et jetables. Est-il utile de rappeler que ces professions techniques, même si elles apparaissent souvent en col blanc, sont, révolution numérique et technologique en cours obligent, de plus en plus insérées au cœur de la production. Elle subissent donc elles aussi l’exploitation capitaliste qui frappe en priorité et le plus fort la classe ouvrière.
Pétition contre le contrat d’opérations dans la branche des bureaux d’études
C’est une vieille lubie du patronat. Déjà en octobre 2003, il avait rêvé d’étendre le « contrat de chantier » à l’ensemble de la branche. Nous y avons fait échec grâce à une pétition signée par des dizaines de milliers de salarié-e-s. En 2008, il tente de remettre le couvert via le contrat à durée déterminée à objet défini. Même punition pour le patronat.
C’est dans un nouveau contexte que SYNTEC et CINOV nous proposent une autre version de ce contrat via le « contrat d’opération ». Ainsi les ordonnances Macron du 22 septembre 2017 permettent à une branche d’y recourir par un accord de branche étendu.
C’est un contrat à durée indéterminée pour le temps d’une mission. Ensuite c’est la porte ! Un CDI flexible où le patronat pourra remplacer des salarié-e-s en CDI par des salarié-e-s en CDI de chantier avec des salaires au rabais.