Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire, c’est la fin de la suspension des délais pour les procédures d’expulsion qui est prévue le 11 juillet. Et ce, alors que la crise sanitaire n’est pas finie, et que la crise sociale frappe chaque jour plus fort. C’est dans ce contexte que de Toulouse à Rennes, les militants communistes s’investissent pour défendre un droit fondamental, inscrit dans la constitution : le droit au logement.
Toulouse : les communistes du PRCF 31 mobilisés au coté du DAL contre les expulsions
Ce 4 juillet 2020 dans les rues de la ville rose, le PRCF 31 a naturellement rejoint l’action organisée par le DAL (droit au logement) et « un toit pour apprendre » contre la fin de la trêve hivernale, les expulsions ainsi que les loyers chers de Toulouse. avant de rejoindre le cortège des Gilets jaunes, illustration en pratique de la convergence des luttes et du tous ensemble.
Aujourd’hui, le PRCF 31 a participé à l’action organisée par l’association DAL (droit au #logement) et « Un Toit pour Apprendre » contre la fin de la trêve hivernale, les #expulsions ainsi que les #loyers chers de #Toulouse.#justice #manifestation #droits pic.twitter.com/ULW32Wonwj
— PRCF_31 (@ARC316) July 4, 2020
Par ailleurs, nous vous invitons à rejoindre les Brigades Anti-Expulsions, chose que nos militants feront, afin de lutter contre elles à Toulouse. Les infos pour les rejoindre sont dans la photo ci-dessous👇👇#justice #logement #droits #toulouse #lutte pic.twitter.com/T6vWm745Cp
— PRCF_31 (@ARC316) July 4, 2020
Rennes : plus de 300 jeunes Sans Domicile Fixe !
Édito de la semaine – PRCF 35 – TA
Le monde d’après est-il sponsorisé par Décathlon ou Quechua ? C’est sans ironie que nous posons la question et ce n’est pas parce que les beaux jours revenus nous invitent à prendre l’air que nous avons de telles interrogations. Le constat est simple : la crise sanitaire en a révélé une autre, antérieure, dénoncée depuis longtemps par les personnels soignants, syndicalistes de lutte, et militants franchement progressistes et communistes. L’hôpital public manque de moyens, les fermetures de chambres se multiplient et les conditions de travail et de soin se dégradent. Mais ce n’est pas la seule crise du « monde d’avant » à voir le jour après celle du covid-19. Celle qui nous préoccupe aujourd’hui, au même titre que toutes les crises sociales engendrées par le néo-libéralisme, la mondialisation capitaliste, son UE de malheur et sa bourgeoisie toujours plus violente, c’est une crise du logement sans précédent qui touche nos concitoyens les plus démunis et notamment dans notre ville de Rennes.
Ce dimanche était organisé à Rennes, entre autres par le DAL et « Un Toit C’est un Droit » que nous saluons, un rassemblement devant la mairie. Le 10 juillet signera la fin de l’état d’urgence sanitaire et, selon les associations, ce sont près de 350 personnes qui rejoindront la centaine de ces damnés de la Terre déjà à la rue. Ces gens, pour la plupart exilés de leur pays d’origine, pays ravagés par les politiques et agressions impérialistes, pillés par les porcs néo-colonialistes, sont dans une précarité alarmante ; privés de terre d’origine, privés de travail, privés de ressources, privés de logement, mais la propriété privée, elle, est sauve, surtout celle des moyens de production et de subsistance. Le Télégramme lui aussi nous alertait il y a une semaine sur le nombre croissant de jeunes sans abri. Dans la capitale bretonne, ce sont plus de 300 jeunes qui seraient sans domicile fixe. Par ailleurs, il y a quelques semaines nous alertions nous-mêmes, aux côtés de la Fédération Syndicale Étudiante, sur la précarité étudiante en réclamant l’exonération des loyers en Cité Universitaire pour l’été. En effet, les mesures sanitaires ont perturbé les secteurs de l’économie qui emploient en majeure partie les étudiants, les privant de stage (trop peu rémunéré) et de travail saisonnier.
Nous constatons également que, comme toujours, les réponses des autorités sont en deçà de nos attentes, sans commune mesure avec les cadeaux faits à la haute bourgeoisie tels que le CICE ou la suppression de l’ISF. En effet, 200 euros seront accordés aux étudiants boursiers pouvant attester de la privation d’un stage ou d’un travail due à la crise, ainsi qu’aux étudiants d’outre-mer qui n’ont pu rentrer dans leur département. Aussi, les salariés en difficulté (avec des ressources inférieures à 1,5 SMIC) se verront offrir une aide EXCEPTIONNELLE de 150 €. Ne nous laissons pas avoir par ces miettes « gracieusement » accordées par les col blancs, sous réserve de correspondre aux critères de précarité qu’ils ont eux-mêmes décrétés. Les Gilets jaunes avaient eux-mêmes très justement dénoncé les « 100 balles et un mars » de Macron. Soyons clairs sur nos revendications, nous ne voulons pas seulement de leurs 150 euros, nous voulons le droit de vivre décemment, nous voulons la République sociale, souveraine, démocratique, fraternelle et écologique.
Ce même dimanche les élections municipales ont eu lieu, le monde du travail semble encore une fois avoir été mis de côté puisque c’est Nathalie Appéré (PS), avec à ses côtés EELV et le P « C » F, qui a remporté la municipalité. Cependant, si la « gauche » européiste locale, plus adepte de Maastricht que du progrès pour toutes et tous, tient encore les murs de la mairie de Rennes, les syndicats de lutte prenaient la rue ce mardi, aux côtés des soignants. Malheureusement le cortège n’aura jamais rejoint les beaux quartiers