Par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
« Le monde de la finance est intraitable avec les ouvriers », déclare, avec amertume et détermination, Juan, un des ouvrier de MOLEX, près de Toulouse, qui se battent depuis début juillet pour sauver leur production et leur emploi face au projet de délocalisation de leurs patrons américains. Pour casser cette lutte exemplaire (les ouvriers bloquent l’usine pour empêcher le départ des machines), la direction, soutenue par l’Etat « français », multiplie les provocations alors qu’elle a toujours rejeté la perspective de vraies négociations avec les salariés.
Ainsi, des salariés sont-ils assignés devant les tribunaux pour « violence », comme s’ils n’étaient pas en légitime défense face à un patronat particulièrement rapace qui détruit l’emploi et les conditions de vie de centaines d’honnêtes travailleurs. Répétons-le, la « violence », ce n’est pas de retenir un représentant patronal arrogant qui monte son plan de carrière en faisant de la lèche aux actionnaires, la violence, c’est de jeter des gens à la rue, de nier leur apport aux richesses créees et leur savoir-faire industriel, c’est d’appliquer aveuglément le credo des « managers » capitalistes: « ne pas s’attacher aux hommes, ne pas s’attacher aux produits, ne pas s’attacher aux pays ».
Nouveaux résistants de notre temps, les salariés défendent la France et l’avenir des jeunes en défendant le « produire en France ». Les autorités « françaises », Estrosi et Sarko en tête, qui font donner la justice et la police contre les salariés en lutte contre les rapaces des multinationales, montrent non seulement leur hostilité à la classe ouvrière mais leur profonde indifférence à l’égard du devenir de la nation. Quant aux états-majors confédéraux syndicaux, aux abonnés absents cet été alors que le trio infernal UMP/UE/MEDEF dépèce l’emploi et les acquis (travail du dimanche, retraite à 67 ans, augmentation des tarifs EDF, suppressions massives d’emplois à la poste, dans l’Education nationale, privatisation du statut de la poste), les salariés en lutte doivent apprendre à s’en méfier et à les dénoncer publiquement comme l’ont fait les ouvriers CGT de Good Year. Tant que la classe ouvrière continuera de tolérer à sa direction nationale des Chérèque est des Thibault, dont le seul rôle est d’accompagner « socialement » (?) la casse Sarko-euro-capitaliste, la classe ouvrière sera réduite à la défensive.
Pour reprendre l’offensive, il faut reconstruire les outils défaillants:
–un vrai parti communiste, marxiste-léniniste et de classe, en lieu et place de l’ectoplasmique direction « mutante » du PCF-Buffet;
–un Front syndical de classe aidant les luttes à se coordonner;
-un Front de résistance et d’alternative républicain, patriotique et progressiste, en lieu et place de l’Union de la gauche en faillite et du NPA à genoux devant la funeste « construction européenne »;
-et plus directement, comme l’ont fait les ouvriers CGT de Wagon-Douai, il faut se battre clairement pour la mise en place d’équipementier automobile national et public, quitte à dire m…. à l’UE et à son libre-échangisme maudit qui mène la classe ouvrière de France à la « solution finale ».
Oui il faut produire en France pour coopérer avec le monde entier!
C’est à quoi travaille le PRCF. Ouvriers en lutte, aidez-nous à reconstruire VOS outils!