La transition politique anime le Mali après que, suite aux mobilisations populaires et après une intervention de l’armée malienne, Keita le locataire du palais présidentiel malien installé par Paris a dû démissionner. Pour autant les pressions, conduites par le régime Macron et ses féaux au sein de la CEDAO, étrangle le Mali et les maliens sous un embargo scandaleux. C’est dans ce contexte que l’une des figures du mouvement populaire à l’origine de la chute du M5 RFP, Oumar Mariko, président du parti SADI et ex-député, lance un appel vigoureux au respect de l’indépendance du Mali et de la souveraineté populaire. Le point sur la situation.
Message du Dr Oumar Mariko à l’endroit du Président Français Emmanuel Macron de revenir à la raison. Remerciements à certains Présidents des pays membres de la CEDEAO comme Muhammadu Buhari du Nigeria et Roch Marc Christian Kaborè du Burkina Faso.
Oumar Mariko, président du Parti Sadi membre du M5-RFP, à Emmanuel Macron : « Le Mali appartient aux Maliens, la France appartient aux Français ! Le Mali a besoin de coopération, le Mali n’a pas besoin des néo-colonialisations »…
DR OUMAR MARIKO : «IL N’Y A PAS EU DE COUP D’ÉTAT AU MALI »
Par bamada.net 25/08/2020
Le président du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance, Dr Oumar Mariko a attaqué le président de la République française, Emmanuel Macron. C’était lors du rassemblement du M5-RFP tenu le vendredi 21 août.
Présent au meeting de la victoire du M5-RFP, le socialiste Mariko n’a pas manqué de mots pour attaquer le président français, Emmanuel Macron.
« Emmanuel Macron, président de la République française : Je m’en vais vous dire que vous avez fait cas de l’indépendance et de la souveraineté de notre pays. Nous vous demandons de continuer à comprendre que le Mali appartient aux Maliens et que la France appartient aux Français », explique Oumar Mariko. Pour tout dire, le socialiste ajoute ceci : « Le Mali a besoin de la coopération, il n’a pas besoin de néocolonialisation. Comme Macron a mis un peu d’eau dans son vin, je continuerai à lui dire de continuer sur cette voie parce qu’il n’y a pas eu de coup d’État au Mali depuis de longue date » .
Selon le président du parti SADI, le Mali n’a pas connu de coup d’État en 1991, tout comme en 2012 et cette année 2020. Loin de parler dans le vide, l’ex-député a argumenté ses mots :
« Tout ce qu’il y a eu comme soulèvement en République du Mali après 1968 a été des soulèvements d’une partie de la population opprimée et réprimée qui s’est mise débout et qui a été accompagnée par une partie du peuple en arme ».
Par la même occasion, l’opposant politique a salué et remercié le président ghanéen, celui du Nigeria et du Burkina Faso pour leur soutien au peuple malien. À eux, l’ex-député disait :
« Sortez même des condamnations formelles et reconnaissez au peuple malien son droit à l’expression démocratique et à l’exercice de la souveraineté ».
Quant à Alpha Condé, président de la Guinée Conakry, Oumar Mariko a été clair :
« Le Mali et la Guinée sont deux poumons du même corps. Cela a été dit au stade Modibo Keita par Sékou Touré, premier président de la Guinée ». Lorsqu’un poumon est malade, poursuit-il, l’autre en pâtit. Tu n’as aucun droit d’applaudir ou d’inciter la CEDEAO à prendre des sanctions contre le Mali, dit-il, s’adressant à Alpha Condé.
D’ailleurs, l’opposant politique rappelle que la CEDEAO est l’enfant du Mali, puisqu’elle a été créée au Mali.
« Comment un créateur peut-il être au-dessous de sa créature. La CEDEAO a été créée ici et respectera le Mali. Que les présidents de la CEDEAO le veuillent ou pas ils sont obligés de respecter le Mali. Parce que le Mali n’est pas obligé de rester dans la CEDEAO », a-t-il confié.
L ’homme fort de SADI souligne que le Mali « sans la CEDEAO n’est pas forcément un Mali de misère ».
Mamadou Diarra
Source : Journal le Pays-Mali
Oumar Mariko : Comment faire pour que le Mali recouvre sa souveraineté ?
COLLECTIF AFRIQUE/France
NON À L’EMBARGO CONTRE LE PEUPLE DU MALI !
Après des mois de manifestations pour dénoncer la duplicité et l’inefficacité contre les séparatistes djihado-terroristes de la présence militaire française et contre la corruption et l’élection truquée du pouvoir présidentiel, l’armée malienne vient de parachever les mobilisations populaires de rues par l’arrestation du président IBK et d’obtenir sa démission réclamée par la rue.
Aussitôt la France officielle, l’UE, les États-Unis, suivis par les présidents laquais de la CEDEAO, ont condamné et exigé le retour au pouvoir de leur homologue malien avant d’annoncer l’embargo contre le Mali.
Surpris par la détermination du peuple malien, les chefs d’État de la dite « communauté internationale » autoproclamée et leurs valets de la CEDEAO ont été mis en échec par la Russie et la Chine au Conseil de Sécurité de l’ONU. Chine et Russie exigent le respect de la souveraineté nationale et populaire du peuple du Mali.
Le Mali est un pays enclavé dont les approvisionnements se font des ports de Dakar au Sénégal, pays avec lequel il partage la ligne de chemin de fer Dakar – Bamako, d’Abidjan et de Conakry par la route.
L’embargo est une punition liberticide du peuple malien pour avoir osé chasser du pouvoir un président à la solde de la Françafrique, l’Eurafrique et l’Usafrique et membre du « syndicat » des présidents néo-coloniaux.
Déjà en 2012, lors du renversement du président ATT, l’embargo sur les armes achetées par l’État malien mais bloquées dans les ports de Dakar, Abidjan et Conakry pour combattre les séparatistes djihado-terroristes avaient contraint à capituler le capitaine Sanogo et à la mise en place conformément au diktat du club des présidents de la CEDEAO du gouvernement de transition dirigé par Dioncounda Traoré.
Rien n’a été réglé, la situation a même empiré avec une classe politique spécialisée dans le festin des brigands, du vol des deniers publics et la soumission apatride aux intérêts de l’étranger impérialiste.
En fait l’embargo a pour objectif d’empêcher l’armée malienne d’avoir les moyens militaires de libérer et préserver l’intégrité territoriale du Mali. C’est le plan français soutenu par la CEDEAO, non des peuples mais des chefs d’État néo-coloniaux !
Le Collectif Afrique appelle tous les peuples africains, les diasporas africaines, les patriotes panafricanistes, les démocrates et internationalistes à exiger :
- la suppression de l’embargo sur tout ce qu’achète le Mali et les Maliens, notamment sur les armes indispensables à la libération du pays de l’occupation séparatiste djihado-terroriste ;
- le respect de la souveraineté nationale et populaire du Mali ; aucune ingérence de l’armée d’occupation française dans les affaires internes du Mali ;
- le respect des constitutions nationales, notamment la limitation des mandats par les présidents du pré-carré néocolonial français en Afrique.
Fait le 21/08/2020
Selon notre journaliste Thomas Dietrich, le lent pourrissement de la situation sécuritaire au Sahel signe la fin de l’Empire français.
En effet, quand on regarde la carte des zones d’insécurité au Sahel confectionnée par le Quai d’Orsay, on se rend compte que la moitié des pays de la zone franc sont, en tout ou partie, en zone rouge. Cette catastrophe sécuritaire est une humiliation géostratégique pour la France. Thomas Dietrich est justement au Mali, pays qui se trouve de nouveau au cœur de l’agenda international ces derniers jours. Et pour cause : des militaires ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Ce que Thomas Dietrich nous explique, c’est que ce coup de force s’inscrit dans le cadre d’une longue insurrection civique contre un pouvoir, certes allié de la France et de la “communauté internationale”, mais complètement discrédité en interne.