LE P.R.C.F. n’a jamais confondu la COVID 19, dont la gravité et l’extension pandémique sont hélas hors de doute (notamment dans les espaces très urbanisés), avec l’utilisation perverse qu’en font les gouvernements capitalistes, le pouvoir macronien en tête, pour effrayer les populations et leur interdire de lutter. Nous renvoyons à la récente motion du P.R.C.F. passée sur ce site qui, tout en rappelant l’utilité des mesures-barrières, s’insurge contre la volonté du gouvernement d’en profiter pour interdire les manifs, les tractages et les prises de parole. Comme si l’on ne pouvait pas faire confiance au mouvement populaire et à ses acteurs pour tout à la fois, combattre la contagion et porter l’engagement civique et militant !
Simple suggestion à M. Castex : si vous êtes de bonne foi et que vous considérez qu’il faut suspendre la vie politique pour stopper la possible « deuxième vague », pourquoi venez-vous de dire que vous mettriez coûte que coûte en place la contre-réforme des retraites massivement rejetée par les Français, et cela « avant la fin du quinquennat »?
M. Castex, comment s’appelle quelqu’un qui crie « pouce! » et qui en profite pour marquer un but ?
Georges Gastaud, secrétaire national, et Gabriel Casadesus, secrétaire de la commission santé du P.R.C.F.
Covid-19: nous ne voulons plus être gouvernés par la peur !
par le Front Syndical de Classe – 12-09-2020
Langage de guerre, Conseil de défense s’agissant du collectif ayant à décider des mesures sanitaires, la stratégie de la peur mise en œuvre par le pouvoir macronien se confirme.
Idem pour le message en direction des plus de 65 ans appelés en quelque sorte à s’auto-confiner faute de pouvoir décider de les confiner autoritairement.
Tentation d’interdire toute manifestation sociale à la veille du samedi des Gilets jaunes et de l’action CGT du 17 septembre et campagnes pour désigner la résistance à la politique de casse industrielle et celle des services publics comme illégitime en quelque sorte !
Toutes raisons de notre côté de refuser de céder à la peur et engager résolument l’action pour contrer ces tentatives et exiger un plan de rupture radicale avec les mesures et les contre-réformes du macronisme !
Tribune de chercheurs et de médecins publiée par « Le Parisien »
«La société française est en tension, beaucoup de citoyens s’affolent (…) Il est urgent de changer de cap», insistent ces chercheurs et médecins. Illustration Reuters/Eric Gaillard
Dans une tribune pour Le Parisien, 35 chercheurs, universitaires et médecins, dont Jean-François Toussaint et Laurent Mucchielli, critiquent la communication du gouvernement sur la crise du Covid, qu’ils jugent trop anxiogène. Selon eux, elles relèvent davantage d’un affichage d’une « posture protectrice » que d’une stratégie sanitaire précise.
« Nous, scientifiques et universitaires de toutes disciplines, et professionnels de santé, exerçant notre libre arbitre et notre liberté d’expression, disons que nous ne voulons plus être gouvernés par et dans la peur. La société française est actuellement en tension, beaucoup de citoyens s’affolent ou au contraire se moquent des consignes, et nombre de décideurs paniquent. Il est urgent de changer de cap.
Nous ne sommes pas en guerre mais confrontés à une épidémie qui a causé 30 décès le 9 septembre, contre 1438 le 14 avril. La situation n’est donc plus du tout la même qu’il y a 5 mois. Par ailleurs, si la guerre peut parfois justifier un état d’urgence et des restrictions exceptionnelles de l’Etat de droit et des libertés publiques qui fondent la démocratie et la République, ce n’est pas le cas d’une épidémie. Aujourd’hui comme hier, cette crise doit nous unir et nous responsabiliser, pas nous diviser ni nous soumettre.
C’est pourquoi nous appelons les autorités politiques et sanitaires françaises à cesser d’insuffler la peur à travers une communication anxiogène qui exagère systématiquement les dangers sans en expliquer les causes et les mécanismes. Il ne faut pas confondre la responsabilisation éclairée avec la culpabilisation moralisatrice, ni l’éducation citoyenne avec l’infantilisation.
Nous appelons également l’ensemble des journalistes à ne plus relayer sans distance une communication qui est devenue contre-productive : la majorité de nos concitoyens ne fait plus confiance aux discours officiels, les complotismes en tous genres foisonnent sur les réseaux sociaux et les extrémismes en profitent.
Le confinement général, mesure inédite dans notre histoire, a eu des conséquences individuelles, économiques et sociales parfois terribles qui sont loin de s’être encore toutes manifestées et d’avoir été toutes évaluées. Laisser planer la menace de son renouvellement n’est pas responsable.
Il faut évidemment protéger les plus faibles. Mais de même que l’imposition du port du masque dans la rue, y compris dans les régions où le virus ne circule pas, l’efficacité du confinement n’est pas démontrée scientifiquement. Ces mesures générales et uniformes, imposées sous surveillance policière, relèvent davantage d’une volonté d’afficher une posture protectrice que d’une stratégie sanitaire précise. D’où leur grande volatilité depuis six mois. Beaucoup d’autres pays agissent avec plus de cohérence. Une coordination européenne serait nécessaire.
Nous appelons également le gouvernement à ne pas instrumentaliser la science. La science a pour condition sine qua non la transparence, le pluralisme, le débat contradictoire, la connaissance précise des données et l’absence de conflits d’intérêts. Le Conseil scientifique du Covid-19 ne respectant pas l’ensemble de ces critères, il devrait être refondé ou supprimé.
Nous rappelons par ailleurs que les premiers à soigner les malades sont les médecins généralistes. Les écarter de la lutte contre le Covid, en ne leur fournissant ni tests ni masques et en suspendant leur liberté de prescrire les médicaments autorisés de leur choix a constitué une erreur qui ne doit pas se reproduire. L’ensemble des soignants doit au contraire être mobilisé, équipé et solidarisé afin d’améliorer nos capacités de réaction et non les restreindre.