L’escalade militaire, alimentée par les livraisons d’armes et le soutien en hommes aussi bien qu’en appui aérien du régime Erdogan, se poursuit dans l’indifférence dans le Caucase, dans ce qu’il faut désormais bien appeler une guerre ouverte au Haut-Karabakh.
C’est pourquoi la mobilisation pour la paix, pour obtenir rapidement un cessez-le-feu est primordiale. C’est le sens de plusieurs manifestations auxquelles les militants du PRCF ont pu participer. Et notamment lors d’un rassemblement pour la paix devant l’Hôtel de Ville de Tarbes le 6 octobre dernier à 14h dont le mot d’ordre était la paix immédiate dans le Caucase entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et l’exigence faite à la Turquie de cesser d’orchestrer l’agression du régime du dictateur Aliev contre l’Arménie à propos du Haut-Karabakh
Présents hier à 14 h sur la place de l’Hôtel de Ville de Tarbes dans un rassemblement pour exiger la paix dans le caucase entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et demande à la Turquie de cesser d’orchestrer l’agression de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie à propos du Haut-Karabakh. pic.twitter.com/C5q0PN4qr2
— PRCF_31 (@ARC316) October 7, 2020
Silence complice de l’Union Européenne et de l’OTAN
Les diplomaties françaises et américaines confirment les informations russes : la Turquie a transféré par avion des milliers de mercenaires issues des milices djihadistes qu’elles organisent et soutient en Syrie et a expédié également en Libye. Ankara livre également des armes, notamment des drones et bombes-drones, à Bakou et a déployé des F16 en Azerbaïdjan. Entre deux molles condamnations, Paris et Washington n’ont, après plusieurs jours de guerre et alors que le sang coule, pris aucune décision face à Ankara. Faut-il pourtant rappeler que la Turquie d’Erdogan est membre de l’OTAN – un drôle d’allié qui menace ouvertement un autre membre de l’alliance, la Grèce – et un partenaire ultra privilégié de l’Union Européenne. Qui lui verse plusieurs milliards d’euro de subventions, lui a sous traité la déstabilisation de la Syrie, sans oublier les livraisons massives d’armes par l’Allemagne. Observons une nouvelle fois le deux poids deux mesures : l’Union Européenne vient de se précipiter pour imposer de lourdes sanctions financières et commerciales à la Biélorussie dont le seule crime est de prétendre décider de ses dirigeants elle-même mais qui n’agresse aucun autre État. Des sanctions similaires frappent le Venezuela, qui lui aussi ne menace aucun État. Mais s’agissant de la Turquie du régime islamiste fascisant d’Erdogan, c’est le silence. Un silence complice.
La guerre s’intensifie, l’escalade se poursuit
Pendant que rien n’est fait pour faire taire les armes, le Haut-Karabakh est vidé de ses habitants ; femmes et enfants, par dizaines de milliers sont jetés sur les routes pour échapper aux bombes. Les bombardements d’Aliev et Erdogan ravagent Stepanakert. Et sous la pression des offensives azéries, Erevan a commencé à répondre par des bombardements sur différentes villes azéries. Des tirs de précision près d’infrastructures stratégiques sont venus rappeler à la communauté internationale l’ampleur tragique que pourrait prendre cette guerre si elle n’est pas stoppée tout de suite.
La guerre du gaz
Derrière les proclamations nationalistes, Erdogan pousse sa visée impérialiste néo-ottomane, pour mettre sous contrôle les hydrocarbures de Bakou : s’emparer du Haut-Karabakh c’est s’assurer le contrôle géopolitique permettant de faire aboutir un gazoduc reliant Caspienne et Méditerranée.
JBC pour www.initiative-communiste.fr