La France fait face à une seconde montée épidémique du covid-19. Après la fin d’une première vague épidémique à l’issue d’un difficile confinement, la gestion catastrophique par le régime Macron appliquant les dogmes du système capitaliste a relancé l’épidémie dès le mois de juillet. Avec pour résultat dès la rentrée de septembre à nouveau des morts dus à une nouvelle vague d’infection au covid-19. C’est ce que montrent les données des certificats de décès recueillis par l’INSEE et publiées en direct par l’INSERM, données sous-évaluant les chiffres puisque ne prenant pas en compte l’ensemble des décès.
Cette « seconde vague », reprise de l’épidémie, met sous très forte tension le système hospitalier, essentiel pour soigner les millions de personnes qui en ont besoin en France, avec près de 13 millions d’hospitalisations chaque année. La crise épidémique souligne à l’évidence un très grave problème : la fermeture massive des lits d’hôpitaux en raison de décennies d’euro-austérité et de privatisation rampante de l’hôpital public rend le système hospitalier incapable de faire face dans des conditions satisfaisantes, pour les malades comme les soignants. Ce n’est pas faute d’avoir alerté et dénoncé. On se souvient de la morgue de Macron répondant à une infirmière réclamant des moyens indispensables et urgents « il n’y a pas d’argent magique ». On paye désormais au centuple le refus d’avoir conservé à nos hôpitaux publics leurs personnels et les lits vitaux pour nous soigner.
-30% de lits en 20 ans !
En un graphique comprendre pourquoi l’euro-austérité tue et détruit le pays.
En 1981 la France comptait 7,1 lits d’hôpital public pour 1000 habitants. Sous les effets de l’euro-austérité ce ne sont plus que 3,6 : soit une baisse de moitié.
Pour comparaison, l’Allemagne compte 8 lits pour 1000 habitants, la Corée du Sud 12,4, le Japon 13, et la moyenne en Union Européenne est de 5,3.
On comprend mieux pourquoi le #covid19 menace de faire exploser notre système de santé. En effet, avec deux fois plus de capacité d’accueil de malades, nul doute que la pression serait bien moindre sur l’hôpital. Ce qui signifierait tout à la fois:
- la capacité à soigner plus de malades du covid-19 dans de meilleures conditions,
- la capacité à accueillir plus longtemps tous les malades et blessés sans devoir faire un tri indigne du 6e pays le plus riche de la planète,
- la capacité à mener mieux et plus vite, de façon beaucoup plus sereine la recherche des traitements,
- la capacité à assurer aux personnels soignants et non soignants des hôpitaux des conditions de travail décentes.
L’UE-MEDEF commanditaire de la liquidation de nos hôpitaux.
L’Union Européenne a exigé ces dernières années à 63 reprises que les dépenses de santé soient diminuées. C’est elle qui a très directement imposée, au nom de la règle d’or budgétaire de l’Euro, et alors que la BCE délivrait des centaines de milliards aux banques des milliardaires, de fermer par centaines de milliers des lits d’hôpitaux en France.
Si l’Euro et l’Union Européenne sont responsables des délocalisations – provoquant un chômage de masse pour les ouvriers – de nos usines et donc la destruction de la capacité à produire les équipements et produits indispensables à la réponse sanitaire (médicaments, respirateurs, masques, tests de dépistage etc…), elle est aussi la cause de la destruction de nos services publics essentiels. Les hôpitaux avec moitié moins de lits, les écoles et universités surchargées, voilà qui explique l’ampleur de la crise et la difficulté à s’en sortir. Et ce alors que des pays socialistes comme Cuba ou la Chine mettant l’humain et non le profit au cœur de leur priorité s’en sortent avec 500 fois moins de morts pour un virus qui est pourtant bien le même. Oui l’euro-austérité tue, oui l’Union Européenne tue, oui le Capitalisme tue !
Quelle serait la situation si l’Union Européenne du Capital n’avait pas massacré nos hôpitaux ?
Si la France avait pu conserver ses 7 lits pour 1000 habitants dont elle disposait en 1981, nous aurions aujourd’hui 475 000 lits. C’est à dire 231 000 lits disponibles de plus que les 243 000 lits de nos hôpitaux publics. Sans aucun doute que nous aurions également bien plus de lits de soins intensifs. Actuellement il y aurait 5000 lits de réanimation en tout en France et 11.6 lits de soins intensifs pour 100 000 habitants, soit environ 7500 lits en France. C’est plus de trois fois moins que ce dont dispose l’Allemagne (38.7 /100000 habitants). C‘est ce qui explique la saturation très rapide des capacités de soins hospitaliers avec la montée épidémique du covid-19. Observons que ces dernières années les syndicalistes de l’hôpital publique dénonçaient ces fermetures de lits qui ne leur permettraient plus de prendre en charge une épidémie de grippe sévère… Durant plusieurs jours en avril, les unités de soins intensifs en France ont été totalement dépassées par l’afflux de malades covid-19. Une saturation à 93,4% indiquant que de très nombreux malades n’y ont sans doute pas pu avoir accès. Au 31 octobre 2020, la saturation est à 45,9%.
Si la France disposait d’autant de lits de soins intensifs par habitant que l’Allemagne, elle aurait a contrario 26000 de ces places d’hospitalisation. Le taux d’occupation actuel serait alors de 13.2%, loin de la saturation.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
La Chine communiste a triomphé du COVID 19 parce qu’elle est communiste, et donc qu’elle a un pilote dans l’avion, à savoir l’Etat communiste qui pilote 80% de l’économie avec succès via une planification à long terme et une politique industrielle forte dans tous les domaines : santé, Telecom (l’Etat communiste Chinois finance massivement les 3 opérateurs publics sur un seul réseau, et ne leur a jamais fait payer des enchères pour les fréquences 2G, 3G, 4G, 5G, Energie, y compris nucléaire, Eolien et solaire, les transports publics (la SNCF chinoise est 100 % publique en monopole et en plein développement via TGV et lignes secondaires financées massivement par l’Etat communiste et emploie plusieurs millions de cheminots fonctionnaires mais oui chers ultralibéraux), l’électronique, l’automobile/Bus/scooter/ Vélo électrique, etc….et est devenu N°1 mondial de l’ensemble de ces filières industrielles en étant partie de rien il y a 40 ans.
Aux US, en Europe depuis Reagan et Thatcher, c’est le désert et le COVID 19 n’y a aucun rempart étatique car l’Etat dans ces pays n’existe plus grâce à Reagan et Thatcher.
Question primordiale et qui explique peut-être (sûrement) tout ce foutoir :
L’Etat a-t-il en lui le sens de l’intérêt et du bien commun ou bien n’est-il plus que
le principal rouage qui actionne le bras du Capital et de l’Oligarchie ?
La réponse coule de source.