Confédération CGT : bienvenue dans le monde des bisounours
Rebelotte ! La confédération de la CGT a de nouveau signé un texte pour le moins étonnant, dont voici le résumé : la gentille CGT demande, accompagnée de la gentille CFDT et l’ensemble des gentilles organisations syndicales françaises membres de la gentille Confédération Européenne des Syndicats (CES), à la gentille Ministre du travail Elisabeth Borne du gentil gouvernement Castex sous la présidence du gentil Emmanuel Macron, s’il est possible, grâce à la gentille Union Européenne, de mettre en place un gentil SMIC européen pour les gentils travailleurs de France et d’ailleurs.
Mieux vaut en rire, mais ça n’en reste pas moins grave et nous oblige, une nouvelle fois, à rétablir la réalité.
D’abord, concernant la CFDT, et en premier lieu sa direction, voici une liste non exhaustive et uniquement pour l’année 2020 de ces trahisons : acceptation de la retraite par point ; critique du syndicat CGT Renault Sandouville pour sa victoire judiciaire contre les mesures insuffisantes pour la reprise du travail sur le site garantissant la sécurité sanitaire pour les ouvriers ; elle a permis la vente de Suez à Veolia avec la complicité du gouvernement et, enfin, elle a signé le « Ségur de la santé » dont la gigantesque inconséquence et pour tout dire l’escroquerie, éclatent au grand jour dans cette période de re-confinement. Rien que ça et juste pour une année !
Pour ce qui concerne la CES, cette dernière a appelé à voter OUI à la constitution européenne de 2005, donc à « la concurrence libre et non faussée » qui se traduit par la destruction des services publics – hôpital et éducation nationale en tête – , du code du travail et de la désindustrialisation massive de notre pays ; elle n’a, également, apporté aucun soutien aux grands mouvements de grèves de notre pays (grève contre la casse de la SNCF de 2018 ; mouvement des gilets jaunes ; grève contre la casse des retraites de 2019/2020…) ; elle est, de plus, actuellement dirigée par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT !
Aussi, qu’attendre de ce gouvernement ? Lui qui roule exclusivement pour le grand patronat ; qui a plus que jamais cassé le code du travail (ordonnances Macron) ; qui affiche tout son mépris pour la classe laborieuse (des « Gaulois réfractaires », aux « cyniques et fainéants » en passant par ceux « qui ne sont rien ») ; qui a mutilé et réprimé le mouvement populaire comme jamais et qui a poussé l’ignominie jusqu’à profiter de la crise sanitaire du Covid-19 pour faire passer la casse des retraites à coup de 49-3 !
Pour finir, qu’attendre de l’Union Européenne ? Elle qui est de toutes les injonctions pour casser le code du travail et les services publics, de toutes les privatisations, de toutes les réécritures de l’histoire ; de toutes les atteintes à la démocratie (comme le NON français du 29 mai 2005 qu’elle a enterré), elle encore qui a sommé à 63 reprises les pays membres de l’union de baisser leur dépense de santé !
Après un tel bilan (très loin d’être exhaustif), nous nous demandons donc bien ce qu’attend Martinez d’une telle démarche ? À part, bien sûr, si le but est de réhabiliter CFDT, CES, gouvernement et Union Européenne !
Nous notons également cet étrange procédé qui consiste à exclure de ces « manœuvres » les syndicats non membres de la CES… drôle de conception de l’unité ! À moins que ces derniers n’aient pas souhaité s’associer à cette « démarche », ô combien courageuse…
En tout cas, voilà désormais à quoi se résume l’action de la confédération : s’acoquiner avec des ONG douteuses pour le monde du travail et entretenir une relation épistolaire avec le gouvernement…
Pendant ce temps, les soignants sont verbalisés et réprimés parce qu’ils osent réclamer des moyens pendant le confinement ; idem pour les professeurs et les lycéens dont le protocole sanitaire est aussi efficace qu’un pansement sur une jambe de bois ; nos hôpitaux, croulant sous les malades du Covid après leurs casses à répétitions et la gestion de la crise sanitaire catastrophique par les autorités, ainsi que les ouvriers de nos dernières usines, sont tous deux sacrifiés sur l’autel du profit, de la rentabilité, de la concurrence et du moins disant social.
Alors, nous direz-vous, que proposons-nous et qu’attendons-nous de notre CGT dans cette trouble période ? Très simplement qu’elle soit de classe et de masse ; qu’elle organise le « tous ensemble et en même temps » ; qu’elle porte un projet de rupture avec le système actuel ; qu’elle reparle de « socialisation des moyens de production » (comme il était indiqué dans ses statuts jusqu’au congrès de décembre 1995) ; qu’elle œuvre à l’unité à la base et non pas à des unités de façade au sommet.
Bref, qu’elle soit la CGT de Frachon, Croizat et Krazucki, c’est-à-dire qu’elle lutte ! Nous en avons cruellement besoin !
Alors n’attendons plus et organisons-nous à la base avec toutes les forces qui sont sur des bases claires, membres ou non de la CGT, pour établir une stratégie identifiant clairement nos ennemis de classe (le capitalisme et ses valets, à savoir l’OTAN, l’Union Européenne, le MEDEF et le régime Macron), proposant une démarche unitaire pour construire le « tous ensemble et en même temps » à la base !
Thomas R. Secrétaire adjoint de la commission luttes du PRCF
Revue de presse des luttes
RATP : Les syndicats appellent à la grève le 19 novembre….Un démantèlement tranche par tranche de la RATP, à l’instar de ce qu’a connu le rail britannique, dans les années 90 lors de sa privatisation. C’est ce que craignent les syndicats de la RATP. Selon eux, le gouvernement doit bientôt publier les décrets d’application de la loi d’orientation des mobilités (LOM). Ceux-ci fixeraient les modalités de « transfert du personnel RATP vers des entreprises de droit privé », expliquent dans un communiqué commun l’UNSA, la CGT, SUD, Solidaires et un syndicat autonome de la régie. À partir de 2024, 18 000 agents de surface seront ainsi soumis à la fin du monopole de RATP sur sa partie bus. Puis ce sera au tour de ceux du métro, et enfin du RER.
Opposée à ce qu’elle considère comme une attaque synonyme de « reculs sociaux de plusieurs décennies en termes de conditions de travail, de rémunération, de congés annuels, de repos, d’augmentation du temps de travail, de liquidation à terme du statut du personnel RATP », l’intersyndicale appelle tous les agents à une première journée de grève le 19 novembre. « C’est encore plus grave pour nous que la réforme des retraites. C’est tout qui saute », explique un syndicaliste joint au téléphone. Les organisations syndicales doivent se réunir de nouveau le 4 novembre pour amplifier leur mobilisation et organiser la journée du 19 novembre.
Bras de fer à ARCELORMITTAL
Source : CGT
Les salariés français du géant de la sidérurgie on fait quinze jours de grèves début octobre pour obtenir une prime de 2000 €, au regard de leurs efforts durant la crise sanitaire, et le maintien de leur salaire en cas de chômage partiel. « La direction refuse de céder, mais c’est un mouvement historique » estime Philippe Verbeke, coordinateur CGT du groupe, pour qui l'(action a renforcé le rapport de force en vue des NAO.
L’action paye – Groupe Barbier
Source : CGT
Après neuf jours de gréves au côté de leur syndicat, la CGT-THCB 43, les salariés de deux ateliers de recyclage plastique du groupe Barbier situés en Haute-Loire, ont obtenu 50 euros d’augmentation (dont 20 euros de blanchisserie). Leurs tenues de travail seront perfectionnées et une commission paritaire sera mis en place afin d’améliorer les conditions de travail au sein de l’entreprise.
Di-Gestion indigeste chez MCDONAL’S
Source : CGT
Deux enquête de Médiapart et StreetPres,basées en France sur 38 témoignages, surtout des femmes, auxquels s’ajoutent 40 témoignages recueillis par le collectif Mcdroits, révèlent des pratiques discriminatoires systématiques, des harcèlement, d’agressions sexistes et grossophobes au sein des fast-foods de la chaîne. En mai, une coalition internationale de syndicats avait porté plaite devant l’OCDE contre le groupe pour « harcèlement sexuel systématique ».
Flexibilité à outrance à la BNP PARIBAS
Source : CGT
le 13 octobre, les salariés de la banque étaient appelé à faire gréve, par une large intersyndicale, pour s’opposer au « projet des horaires » qui vise à adapter l’amplitude d’ouverture des agences à leur fréquentation. Ce risque de bouleverser le quotidien des salariés (perte de RTT, difficulté pour fair garder les enfants…).
Terminal ferry de Naye (Ille et Vilaine) – Dockers solidaires
Source : CGT
Pour protester contre le licenciement de 32 ouvriers du port, suite à la liquidation de l’entreprise Saint-Malo Manutention (SMM), les dockers, soutenu par la CGT, ont manifesté devant le terminal ferry de Naye, en septembre. Ils ont finalement obtenu la signature d’un accord en négociation, avec le préfet et la région, permettant la reprise sur le port de 25 licenciés et un plan de reconversion pour les 7 autres.
Bourdon distribution
Source : France info
Après 52 jours de grève, la cgt-ma dénonçait le refus de dialogue de la direction. Leurs revendications portent essentiellement sur une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail. Le syndicat soutient que les grévistes sont harcelés, menacés ou intimidés sur les piquets de grève. La direction à plusieurs reprises dénonçait quant à elle le blocage de plusieurs accès aux dépôts du magasin.
Laboratoire Boiron
Source : Le Monde 17/09/2020
Du jamais-vu de mémoire de salariés des laboratoires Boiron. Plusieurs centaines d’employés ont manifesté devant le siège social du leader mondial de l’homéopathie, mercredi 16 septembre, à Messimy, au sud-ouest de Lyon. Venus de plusieurs régions françaises, parfois de très loin, les salariés, soudés dans une intersyndicale, ont bruyamment contesté la suppression de 646 emplois, sur un total de 2 400. La mesure, annoncée au mois de mars, juste avant le confinement, vise la suppression de douze sites de conditionnement et de distribution des produits du groupe.
General Electric
Source : France Bleu
Ils accusent le groupe américain de « »détruire l’emploi » » à Belfort. 200 salariés de General Electric sont réunis ce jeudi matin devant la porte des 3 chênes à Belfort. Après le plan social dans les turbines à gaz l’an dernier et 485 suppressions de poste, ils craignent de nouvelles saignées dans la division hydraulique et chez Steam, la branche qui travaillent notamment pour les nouvelles centrales à charbon. Marché duquel GE a décidé de se retirer laissant planer le doute sur d’éventuelles fermetures de site. Hydro, de son côté, doit fermer à court terme. Le plan social prévoit la suppression de 89 postes à Belfort.
Airbus – remise en cause des acquis sociaux
Source : France 3
« Le projet d’accord de performance collective prévoit selon les syndicats la remise en cause des acquis sociaux comme le gel de la politique salariale jusqu’à juin 2022, la révision du dispositif du compte épargne-temps, la révision d’indemnités retraites, de l’aménagement du temps de travail du personnel au régime horaire ou encore le rapprochement des statuts entre Airbus SAS et Airbus Opérations. Pour la CGT, par cette annonce « »le groupe ne fait que rajouter de l’inquiétude et de la tension chez les salariés, la direction s’attaque à des avantages sociaux acquis après-guerre, et cela les syndicats ne peuvent pas l’accepter » ». Des annonces qui divisent les partenaires sociaux. De son côté le syndicat CFE-CGC d’Airbus est plus modéré dans ces propos et ne ferme pas la porte aux négociations, « »la priorité est d’éviter les licenciements …s’il faut faire des efforts pour améliorer la compétitivité de l’entreprise, le débat mérite d’être ouvert » » commente Fabrice Nicoud, délégué syndical CFE-CGC dans la Tribune.
Grève à l’hôpital de Laval
Source : France bleu
Un troisième service rejoint la grève illimitée à l’hôpital de Laval ce 10 septembre. C’est le service d’hôpital de semaine. « Le compte n’y est pas », selon le syndicat FO qui dénonce le manque de renforts promis par la direction dans le contexte de la crise sanitaire. Un autre service est en grève illimitée à l’hôpital de Laval depuis ce 10 septembre, c’est le service d’hôpital de semaine qui accueille des patients en gastroentérologie. Il rejoint le service de court séjour de gériatrie et celui de médecine interne et infectiologie. Ce dernier qui s’occupe des patients covid est lui en grève depuis le 19 août
Motoriste Safran – discrimination syndical
Source : Le Figaro
La CGT porte devant la justice la première action de groupe pour discrimination syndicale
Le syndicat a engagé des poursuites contre le motoriste Safran Aircraft Engines devant le tribunal de Paris
Valeo – accord de compétitivité
Source : Ouest-France
Des salariés de l’usine Valeo, spécialisée dans la fabrication de radiateurs de voitures, poursuivaient leur mouvement de grève, mardi 29 septembre 2020, à Laval (Mayenne). Ils contestaient depuis lundi 28 septembre 2020, la signature d’un nouvel accord de compétitivité dans leur groupe et craignent pour l’avenir de leur site.
Gazel Energie- La Cgt refuse le plan social
Source : CGT
La CGT, comme cela a déjà été affirmé, ne négociera pas la régression sociale et les licenciements. La seule discussion possible porte encore et toujours sur les projets industriels permettant de sauvegarder et développer l’activité du site et les emplois afin de garantir une indépendance énergétique et de répondre aux besoins des populations. L’avenir industriel du département est directement lié à notre capacité à produire de l’électricité. De ce fait, les élus CGT ont quitté l’instance après avoir lu une déclaration. De plus, notre démarche syndicale a permis de convaincre les autres organisations syndicales de nous suivre et la totalité des élus a donc quitté la réunion.
Total – Loire-Atlantique
Source : Le Parisien
la raffinerie Total de Donges à l’arrêt en raison d’une grève. La direction a présenté aux syndicats un projet prévoyant que le site de Donges fonctionne à terme avec 558 postes contre 622 actuellement.
Renault – dégraisse
Source : La tribune
Le plan du constructeur automobile français pour sortir du rouge prévoit plus de 2 milliards d’euros d’économies sur trois ans, la fermeture du site de recyclage de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), la fin de l’assemblage de voitures à Flins (Yvelines) et 15.000 suppressions d’emplois dans le monde, dont 4.600 en France. Pour les syndicats, dont l’avis est consultatif, c’est non. La CFDT notamment fustige un plan drastique annoncé « »alors que la stratégie de l’entreprise reste basée sur des hypothèses qui évoluent tous les jours.
Biopath-Unilabs
Source : Le Parisien
Les salariés des laboratoires de biologie médicale Biopath-Unilabs réclament, notamment, une revalorisation de leurs salaires pour un travail accentué par la crise du Covid. Ce jeudi soir, après trois jours de grève, les négociations sont à l’arrêt.
Hopital de Longjumeau
Source : facebook
Manifestations des femmes de ménage de l’hôpital de Longjumeau dont les conditions de travail se sont dégradées depuis qu’elles ont été passées en sous traitance dans une société privée Promain.
HAD Vesale
le personnel en grève pour l’embauche de nouveau personnel, la titularisation des CDD, l’octroi d’une prime et de tickets restaurant, l’arrêt de la substitution des patients pour cause d’engorgement du service vers les EHPAD et les infirmières libérales.
Collins Aerospace
C’est la première fois que l’on doit se bagarrer pour nos emplois ! » Pour les salariés de l’entreprise Collins Aerospace, la pilule est dure à avaler. La direction de la société industrielle, spécialisée dans la production de pièces aéronautiques, a annoncé jeudi dernier la suppression de 150 postes répartis entre ses deux sites de Saint-Ouen-l’Aumône (85 postes) et Saint-Marcel près de Vernon dans l’Eure (75 postes). Les départs devraient s’échelonner entre avril et décembre 2021. Plus d’une centaine de salariés se sont rassemblés aux portes du siège val-d’oisien, dans la zone d’activités du Vert galant, pour manifester.
Alinéa
La famille Mulliez profite des dispositions de l’ordonnance Macron du 20/05/2020 pour racheter Alinéa dont elle vient de déposer le bilan. Elle efface au passage une bonne partie de ses dettes, ferme 17 magasins sur 26 et licencie 992 personnes
Grève des salariés du Monoprix à Poitiers : « C’est parce qu’on est là tous les jours qu’ils font du chiffre »
Source : Revolution permanente
Vendredi 9 octobre, une quinzaine de salarié.e.s ont tenu un piquet de grève devant le centre commercial du centre-ville de Poitiers. Une première dans le département. Les salariés dénoncent le gel des salaires mposé par l’enseigne qui refuse d’embaucher des personnels et réclament la prime Covid.
Automobile. Après 5 jours de grève les sous-traitants STPI de PSA obtiennent des concessions
Source : Révolution permanente
La grève chez STPI, sous-traitant de PSA, s’est terminée mardi. Une grève sur les sites de Muhouse et Sochaux, à laquelle se sont joints des femmes de ménage ainsi que des intérimaires. Si toutes les revendications n’ont pas été satisfaites, cette lutte nous donne un exemple pour la suite du combat.
Rassemblement des cheminots à Lille devant le Conseil Régional
Source : Médiapart
En ce vendredi 23 octobre 2020, les cheminots se rallient afin de défendre ce qu’il reste de l’entreprise ferroviaire publique française. L’ouverture à la concurrence, prévue pour 2021 en région Hauts de France représentera une perte des droits acquis pour les salariés mais aussi beaucoup d’incertitudes concernant les usagers.
Biocoop
Source : L’Humanité
l’idéal solidaire en compote….En lutte pour de meilleures rémunérations et contre l’ouverture le dimanche, des salariés du Retour à la terre, franchise de commerce bio, dénoncent une dérive managériale éloignée des valeurs de la marque. Ils occupent un magasin depuis vendredi.
Val-de-Marne des soignantes en grève dorment dans leur Ehpad…..
Source : CGT
Les grévistes dorment sur place, on parle de mères de famille dont les enfants viennent de partir en vacances scolaires, elles font des sacrifices considérables », explique Barbara Filhol secrétaire départementale de la CGT Santé Social du Val-de-Marne. Déjà trois jours que la plupart des aides soignantes et agents de service hospitalier (ASH) en CDI de l’Ehpad Saint-Joseph à Cachan (une vingtaine) ont arrêté le travail.
Elles s’opposent à un accord proposé par leur employeur l’Association Monsieur Vincent : travailler 12h payées 10h. La direction souhaite en effet que le personnel soit présent sur l’établissement pendant 12h en incluant deux heures de repos théorique, qui ne sont pas payées, mais au cours desquelles ils doivent être prêt à intervenir sur demande.
Barbara Filhol enrage : « Ils prétextent que les soignantes peuvent rentrer chez elles pendant ce temps… Mais quand on connaît un peu Cachan et la région parisienne on sait que c’est impossible. C’est un argument qui est d’autant plus de mauvaise foi que sur ces deux heures, les salariées doivent garder leur téléphone allumé et être prêtes à intervenir. C’est du travail dissimulé. »
L’employeur a justifié cette mesure par des problèmes financiers. D’après lui, si cette dernière n’était pas acceptée, il serait obligé de vendre l’Ehpad. « Ce n’est rien de moins que du chantage », affirme Barbara Filhol qui devrait négocier avec l’Association Monsieur Vincent dans l’après-midi.
Soutenus par d’autres syndicats (éducation, retraités, territoriaux…) le rassemblement organisé par les soignantes aujourd’hui pendant que la négociation avait lieu a rassemblé une cinquantaine de personnes. « Vous pouvez être sûr que les résidents sont aux fenêtres, ce n’est pas tous les jours qu’ils voient autant d’animation », conclut Barbara Filhol.
Le personnel de la clinique psychiatrique nantaise fait plier le groupe australien Ramsay.
Elles sont arrivées avec la pancarte du jour « Clinique du Parc, 35e jour de grève », en ajoutant un sous-titre oral « dont 29 consécutifs »… Ce n’était pas prévu, mais ce 15 octobre la soirée de soutien a aussi été l’annonce de la fin de conflit. Elles réclamaient 100 € d’augmentation, elles ont signé pour 60 € net, une prime « exceptionnelle » de 100 €, plus un accord sur la prime habillage/déshabillage, inscrite dans la convention collective, mais jamais versée, et une prime à l’intéressement.
« Physiquement, moralement et financièrement, ça commençait à être dur même si nous avons eu énormément de soutien. On en est à plus de 9000 messages sur notre groupe WhatsApp », note Fanny, secrétaire administrative depuis 11 ans. « Nous ne voulions pas un résultat clivant, excluant. C’était la même chose pour tout le monde, point barre : agents de service, administratifs, soignants, même le cadre qui n’a jamais été en grève… » Fini la musique sur le piquet de grève, les confettis, les délires au mégaphone.
Le collectif n’était pas préparé à une si longue grève. « Nous avons commencé le 16 juin et l’on tout de suite vu qu’on n’était pas entendues. Une prime de rentrée et des tickets resto, ce n’est pas ça qu’on voulait. À la rentrée nous sommes parties en grève reconductible, et nous avons eu aussitôt une forte mobilisation à tous les postes, administratif, agents hospitaliers, psychologues, infirmières, aide-soignantes » lâche Khadija, infirmière depuis un an.
La lutte « pour une meilleure considération des soignants » demande aussi une revalorisation des salaires. Une aide-soignante touche par exemple 1150 € net par mois avec un week-end de garde malgré 5 ans d’expérience, une infirmière avec 15 ans d’expérience gagne 1500 € net par mois avec un week-end de garde également : « C’est 300 € à 400 € de moins que dans le public, alors que les gens sont persuadés que dans le privé on gagne mieux… », soupire Khadija. Exerçant en libéral, les médecins n’ont pas fait grève. Mais ils ont soutenu le mouvement, certains passant tous les jours voir les grévistes.
« Et puis là, surprise : la direction nous a réquisitionnées en nous envoyant des huissiers à domicile pour nous remettre la lettre… Même au personnel en arrêt de travail… » En fait, dans le privé, et sans notion de danger imminent, le personnel ne peut pas être légalement réquisitionné. « On a même tenté de me réquisitionner sur un contrat que je n’avais pas encore signé », rigole Olivier, infirmier en remplacement depuis trois ans et demi, en contrats d’un à trois jours. Le tout assorti d’intimidations : « On nous a dit qu’on risquait 6 mois de prison et 10 000 € d’amende. Il paraît que ça venait d’un courrier de l’ARS (Agence régionale de santé) qu’on a demandé à voir et qui ne nous a jamais été montré… »
« Quand la direction s’est rendu compte que la manœuvre avait échoué, décision a été prise de transférer les patients ailleurs, dans des villes aux alentours, mais jusqu’à Rennes et Laval à 110 et 135 km de Nantes. Nous ne pensions pas que la direction viderait la clinique. C’est de la psychiatrie, beaucoup d’écoute, d’entretiens, de relationnel… Nous connaissons nos patients. Le jour du ballet des ambulances, nous étions très tristes. C’était du gâchis… » Évidemment, la direction de Ramsay a tenté le grand classique de la culpabilisation en parlant de « vraie prise en otage des patients ».
Fanny n’en revient pas : « La solidarité a été formidable ». Syndicale, amicale, militante… Au B17, lieu autogéré nantais situé à 800 m de la clinique, la soirée de soutien est à l’initiative du groupe des Féministes révolutionnaires qui a fourni croissants et café et prêté son mégaphone très apprécié par le piquet de grève.
Dans cette clinique pratiquement sans syndiqué·es, les grévistes ont découvert que leurs déléguées du personnel ne s’investissaient pas dans la grève. Et comme la direction ne voulait parler qu’avec ces représentantes connues, beaucoup de temps a été perdu. Mais l’auto-organisation a plutôt bien fonctionné. Si le mouvement a été bien suivi, plusieurs facteurs y ont contribué : les personnels non remplacées (aide-soignante de nuit, responsable hospitalière, responsable qualité…) ont mis un surcroît de pression. La dégradation des conditions de travail, le sous-effectif, l’absence de formation, les salaires au ras des pâquerettes ont cristallisé une énergie qui couvait.
« Et puis la mauvaise foi, les coups bas de la direction ont bien aidé à renforcer la cohésion d’un groupe qui fonctionnait déjà bien ensemble, très soudé. La division n’a jamais pris. Même avec les médecins ça n’a pas marché quand la direction leur a raconté : “Vous ne savez pas ce que les grévistes disent sur votre compte…” La grève a resserré les liens. Nous avons prévu une fête de fin de grève. On va se prendre un week-end, en louant un gîte pour être entre nous… » La solidarité a été formidable. Bon, 60 € d’augmentation, ce n’est peut-être pas énorme… Elles parlent à la fois de victoire et de défaite : « Nous perdons une petite bataille, mais la guerre n’est pas finie ».
La clinique du parc est le seul établissement psychiatrique privé à Nantes. Une cinquantaine de salariées, à 90 % des femmes, pour un établissement du groupe Ramsay santé, filiale du groupe australien Ramsay Health Care qui a en 2014 racheté la Générale de Santé en partenariat avec Crédit Agricole Assurances. Le chiffre d’affaires annuel de Ramsay Santé a grimpé de 51,7 % au bilan de juin 2019, et de 44,4 % (1,93 milliard d’euros) lors de la publication des chiffres en févier dernier.
Sodexo prévoit de supprimer plus de 2000 emplois en France
Source : Le figaro
Le géant de la restauration collective va se séparer de près de 7% de ses effectifs, «en majorité dans le segment Services aux entreprises».
La colère des aides-soignantes à domicile
Source : France Info
A Barentin (76), près de Rouen, les professionnelles du soin à domicile s’estiment discriminées par rapport à leurs collègues exerçant au sein des hôpitaux. Elles ne toucheront pas la revalorisation mensuelle de 183 euros prévues par les accords du Ségur de la santé.—-francetvinfo.fr
Lyon : Hôpital Edouard Herriot
Au tour des soignants de l’hôpital Edouard Herriot de se mettre en grève. A l’initiative du syndicat SUD, un préavis a été déposée à partir de ce lundi jusqu’au dimanche 8 novembre.
Respect des congés et moyens supplémentaire
En pleine crise sanitaire, le syndicat dénonce un manque de moyens humains et matériels. Il réclame ainsi plus de personnels formés pour remplacer les nombreux arrêts maladie mais aussi du matériel de protection -masques FFP2, gants, surblouses- en quantité suffisante.
Après les personnels des services de réanimation des Hospices civils de Lyon, au tour des soignants de l’hôpital Edouard Herriot de se mettre en grèves. Le syndicat souhaite aussi que la direction respecte les congés de fin d’année pour préserver les soignants déjà fatigués au moment d’affronter la deuxième vague de l’épidémie. Il exige également une hausse de salaire immédiate de 300 euros.
Rhône- Hôpital Henry-Gabrielle : coup d’arrêt au projet de transfert sur Desgenettes
Source : Le Progrès de Lyon
L’Association de Sauvegarde de l’hôpital Henry-Gabrielle et les syndicats CFDT, CGT et FO de Desgenettes confirment l’arrêt de ce projet sur lequel les autorités concernées ne souhaitent pas communiquer. Pour l’Association de sauvegarde, c’est « une première victoire ». « Depuis 2016, nous avons dénoncé ce projet qui allait à l’encontre des intérêts des patients handicapés et de leurs familles
Grandpuits :
28/10/2020
Blocage des expéditions de carburant durant 48 heures à la raffinerie Total……A l’issue de leur assemblée générale, la CGT, la CFDT et FO ont voté la grève, pour une durée de 48 heures. Par cette grève, ces salariés dénoncent « le refus du groupe pétrolier de programmer des réunions supplémentaires dédiées à l’emploi ». Ils annoncent « la coupure de toutes les expéditions de produits par tout moyen, route, fer ou pipeline, jusqu’à samedi 6 heures ».
L’Équipe
Source : L’Humanité
Le groupe Amaury sacrifie la presse sportive…..Un comité social d’entreprise a prévu la suppression de plusieurs dizaines d’emplois, et le sacrifice de deux titres du groupe.
Le couperet est tombé jeudi 28 octobre : l’Équipe va supprimer 50 postes, son supplément de mode Sport and Style et transformer l’hebdomadaire France Football en mensuel. Au total, ce sont 70,6 suppressions d’emploi sur 400 qui sont en jeu, et douze emplois qui vont être créés sur l’édition numérique. Les licenciements vont impacter tous les services, et dans un premier temps sur la base de volontariat, préviennent les syndicats. Lesquels alertent et se révoltent : le groupe est dans une situation financière saine, ce qui rend encore plus indigestes les décisions autoritaires de la direction. Au Figaro, où sont prévus 60 licenciements, le service des sports a ainsi été purement et simplement rayé du journal, relève le magazine Challenges .
Blocage des lycées
Devant l’absurdité d’un confinement visiblement géré avec les pieds, les lycéens se sont mobilisés ce matin, notamment à Paris dont les images font en ce moment le tour des réseaux sociaux. En effet, d’après les témoignages, tant des élèves que des profs, il semble que rien n’ait changé avec le confinement. Les cours se font de la même manière qu’avant et l’incompréhension grandit face à des mesures de façade complètement inutiles et pourtant imposées par la force.
Exploitées, sous payées et violentées : les conditions de travail conditions inhumaines des domestiques au Qatar…..
Source : Libération.fr
Amnesty International dresse un rapport glaçant, malgré les réformes ayant eu lieu au Qatar ces dernières années donnant plus de droits aux immigrés.
Elles font partie des centaines de milliers de femmes qui laissent chaque année derrière elle famille et enfants pour rejoindre le Qatar et espérer meilleurs salaires. Mais une fois sur place, la réalité diffère bien souvent de leurs attentes. Alors que la loi sur les travailleurs domestiques est entrée en vigueur en 2017, imposant un jour de congé minimum par semaine, dix heures maximum de travail quotidiennes (négociables avec l’employeur) et des congés payés, Amnesty International a interrogé 105 femmes sur leurs conditions de travail. Toutes sont ou ont été domestiques pour des particuliers au Qatar.
D’après leurs témoignages, les récentes avancées inscrites dans la loi ne semblent pas se retrouver dans la pratique. La grande majorité de ces femmes affirme travailler sept jours par semaine, en moyenne seize heures par jour. Si le salaire tombe à la fin du mois, c’est déjà une bonne nouvelle, et bien évidemment, les heures supplémentaires ne sont pas payées Je vais te couper la langue»
Pour 40 de ces domestiques, des mauvais traitements, allant de violences physiques et morales à des agressions sexuelles, étaient, ou sont toujours, monnaie courante. «Notre patronne nous crachait dessus, et me donnait des gifles. Elle m’a aussi frappée dans le dos», raconte l’une d’entre elle. Une autre se souvient des propos tenus par son employeur à plusieurs reprises : «Tu es un monstre. Je vais te couper la langue. Je vais te tuer.» Certaines expliquent aussi avoir dormi dans des pièces insalubres, parfois à même le sol, et plusieurs jurent avoir été sous-alimentées.
«Aucune des femmes à qui Amnesty a parlé a vu son agresseur inquiété pour ses actes, explique Steve Cockburn, directeur en charge de l’économie et de la justice sociale pour Amnesty International. L’introduction en 2017 de la loi sur les travailleurs domestiques était un pas en avant pour la protection et les droits des travailleurs au Qatar. Malheureusement, les femmes à qui on a parlé montrent clairement que ces réformes n’ont pas été proprement mises en place. Si le Qatar veut protéger les domestiques de l’exploitation, il doit envoyer un message fort aux employeurs, en montrant que ces abus ne sont pas tolérés.»
Dans un communiqué envoyé à l’ONG, le gouvernement qatari se dit prêt à travailler avec Amnesty International pour que «les coupables soient tenus de rendre des comptes», à condition qu’il soit «prouvé que les allégations sont vraies». Il rappelle néanmoins que depuis 2017 «le Qatar en fait plus que n’importe quel pays dans la région sur les besoins et demandes des travailleurs domestiques». On imagine à la lecture de ces mots le soulagement des dizaines de milliers de domestiques toujours exploitées dans le pays. Sans compter les travailleurs étrangers qui participent à la construction des stades pour la coupe du monde de football 2022, et le payent parfois de leur vie.
L’usine PSA de Rennes réduit la voilure, 500 postes «suspendus»
Ces postes concernent essentiellement des intérimaires recrutés cet été en raison du succès commercial du C5 Aircross……«À partir du 16 novembre, 500 postes vont être suspendus, essentiellement des intérimaires. Notre réseau commercial est fermé et nous anticipons une baisse du marché automobile de 25%», a déclaré une responsable de la communication de PSA, ajoutant que les intérimaires sous contrat «ne seront pas renouvelés ou se retrouveront au chômage partiel». Les salariés en contrat à durée indéterminée seront affectés en équipe de jour et doubleront certains de leurs collègues.
Besançon : 600 manifestants protestent contre la gestion du Covid-19 –Malgré le reconfinement, environ 600 personnes ont défilé ce samedi dans le centre de Besançon, pour protester contre les mesures restrictives prises par le gouvernement, et plus largement, contre la politique menée sous le mandat Macron. Dans les rues : des soignants, des enseignants, des retraités, des jeunes, des Gilets jaunes. Beaucoup dénoncent la « casse » de l’hôpital public et au-delà, les dérives du capitalisme. Déclarée en préfecture par un collectif de différentes entités syndicales, politiques et associatives, la manifestation s’est déroulée dans le calme. Seul un étudiant, suspecté d’avoir brisé une vitre, a été interpellé.
Le Printemps veut fermer quatre de ses grands magasins
Source : AFP – 10/11/2020
Ce mardi, le groupe qui emploie plus de 3000 salariés a annoncé ces mesures pour «assurer la pérennité de ses activités». Trois magasins Citadium à Paris et Toulon et plus de 400 emplois sont aussi menacés…..Affecté par les crises successives, des gilets jaunes à celle du Covid-19, le Printemps se dirige-t-il vers un hiver budgétaire ? C’est en tout cas ce que laissent entendre les annonces du groupe de grands magasins ce mardi dans le cadre d’un «plan de relance» visant à «assurer la pérennité de ses activités». Sans évoquer de dates précises dans son communiqué le Printemps, dont le nouveau président Jean-Marc Bellaiche a pris ses fonctions à la rentrée, entend fermer quatre de ses magasins à son nom à Paris (au centre Italie 2), Strasbourg, Metz et Le Havre. Trois magasins Citadium sont également concernés à Paris (Champs-Elysées, Printemps Nation) et Toulon. De quoi faire craindre un nouveau plan social et des suppressions de postes.
A ce propos, le groupe détenu depuis 2013 par le fonds quatari Disa et qui emploie 3000 salariés dans ses 19 magasins à son nom en France (auxquels il faut ajouter les huit Citadium), n’a pas fait part d’éventuelles menaces sur l’emploi, sa priorité étant «d’accompagner les salariés concernés par ce projet avec des mesures appropriées et personnalisées». Et même si ce mardi soir, un porte-parole évoque dans le Monde 428 emplois supprimés d’ici juillet 2021, de leurs côtés, les syndicats (la CGT comme la CFDT), interrogés par l’AFP, avancent, eux, le chiffre de 450, conformément à l’annonce faite par la direction en CSE ce mardi matin. Selon les Echos, le vaisseau amiral du groupe sur le boulevard Haussman est en revanche épargné.
L’objectif de ce plan d’économies affiché par la direction est bien entendu de «réduire les pertes opérationnelles du groupe». Car malgré 1,7 milliards d’euros de ventes l’an dernier, celles-ci sont «en recul de 17 % sur les cinq dernières années». Des difficultés exacerbées par la pandémie de Covid-19 qui a drastiquement fait chuter les flux de touristes dans l’Hexagone, notamment dans la capitale. Et c’est pour cela que le groupe se dit aujourd’hui «dans l’obligation de transformer son modèle pour arrêter les pertes, s’adapter aux exigences de marché et assurer sa pérennité sur le long terme».
Suppression de postes à la Société générale : «Les plans sociaux s’enchaînent, là ça ne passe plus»
La nouvelle réduction des effectifs au sein de la banque française, qui s’inscrit dans le cadre d’un plan d’économies de 450 millions d’euros, va être de 640 emplois. Elle se fera dans la division «Banque de financement et d’investissement»
La Société générale confirme que la branche «Banque de financement et d’investissement» (BFI) va se séparer de 640 employés sur le territoire. Dans un communiqué publié ce lundi, le groupe affirme que les mobilités et départs volontaires seront favorisés «dans le cadre de l’accord sur l’emploi signé en 2019». Ce protocole alloue un mois de salaire par semestre d’ancienneté aux salariés dont le poste sera supprimé afin de favoriser les départs.
Les activités de marché seront les plus touchées par cet aménagement, avec près d’un tiers des postes supprimés. La branche dédiée aux titres de bourse se verra également allégée de 160 postes, dont 60 dans son antenne nantaise. Les métiers de conformités seront, eux, réduits de 140 postes, les ressources humaines de 50 et la communication de 20.
Une interminable restructuration
Ce projet s’inscrit dans un large plan d’économies de 450 millions d’euros d’ici 2023, annoncé cet été par Société générale en réponse à ses résultats du deuxième trimestre plombé par la crise du Covid 19. Pénalisé par sa BFI, le groupe affichait 1,26 milliard d’euros de pertes entre mars et juin, ses pires chiffres depuis 2008. Déjà dans le rouge depuis le début de l’année, la rivale de BNP-Paribas voit ses comptes encore plombés au troisième trimestre avec un résultat opérationnel en recul de 1,49 milliard d’euros. En Bourse aussi, les affaires vont mal. Depuis le mois de janvier, la Société générale a perdu 58% de sa valeur, bien plus que ses concurrents français, la BNP Paribas (-37%) ou le Crédit agricole (-42,5%). Sans parler de la concurrence de plus en plus agressive des banques dématérialisées, qui bénéficient de moins de contraintes réglementaires en Europe.
Ces suppressions de postes interviennent un peu plus d’un an après une coupe des effectifs de 1 600 salariés, dont 750 en France. Un vaste chantier de restructuration de sa banque de détail en France, entamé il y a près de huit ans. La Générale vise notamment à préserver sa rentabilité tout répondant aux évolutions numériques.
«La Société générale justifie ces coupes par l’automatisation des métiers, pourtant la charge de travail reste la même», regrette Johanna Delestre, déléguée syndicale à la CFDT Société générale. La représentante souligne l’inquiétude des salariés qui, à chaque réorganisation des effectifs, voient leur équipe se réduire. «Ceux qui restent devront travailler à flux tendu. Le groupe multiplie les plans de départ volontaire avant même que leurs tâches soient facilitées par l’automatisation», dénonce-t-elle.
«Dans certains cas, explique Nicolas (1), employé au département Risk de la Société générale, les emplois sont simplement délocalisés à Bangalore, en Inde.» Le salarié, dont la division est visée par quelques suppressions de postes, espère profiter de cette opportunité pour quitter le groupe qui n’offre selon lui «aucune perspective d’avenir». «Depuis l’affaire Kerviel en 2008, les plans sociaux s’enchaînent, là ça ne passe plus chez les salariés», avance la déléguée CFDT.
La Société générale était dans le rouge avant la crise sanitaire. En cinq ans, la banque a supprimé près de 3 500 postes et fermé près de 500 agences. A ces restructurations en série, s’ajoute l’annonce d’un projet de fusion des réseaux Société générale et Crédit du nord, un plan qui fait craindre aux salariés de nouvelles réductions des effectifs.
Grève à la mairie de : Saint-Denis : les agents durcissent le mouvement
Source : Révolution permanente
Malgré un conflit qui dure et le mépris de leur employeur, les grévistes restent mobilisés et ont proposé leur propre plateforme de revendications, dans un mouvement qui appelle à s’étendre aux villes voisines, notamment à Paris.
Depuis le 2 octobre, les agents de la Mairie de Saint-Denis sont en grève pour s’opposer aux attaques contre leurs salaires et leur temps de travail. Jouant la stratégie du pourrissement et de la judiciarisation du conflit , le Maire PS de Saint-Denis Mathieu Hanotin n’en démord pas et refuse toujours à ce jour de recevoir les organisation syndicales rassemblées en intersyndicale (CGT, Sud, Unsa, FSU) pour faire passer sa réforme, revenant sur les indemnités des agents en leur proposant de travailler plus.
Manifestations étudiantes – Menace de lourdes peines de prisons
Occuper son université, bloquer un conseil d’administration, faire débrayer son amphithéâtre sera potentiellement passible de 3 ans de prison et de 45 000 € d’amende. C’est une des surprises de la fin du processus législatif de loi de programmation de la recherche (LPPR). Fin octobre, avec l’appui du gouvernement, les sénateurs avaient ajouté un amendement stipulant que « le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur sans y être habilité […] ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but d’entraver la tenue d’un débat organisé dans les locaux de celui ci, est puni d’un an d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende ».
Lundi 9 novembre, la commission mixte paritaire réunie pour « égaliser » les versions du projet de loi de l’Assemblée nationale et du Sénat a confirmé cet article et l’a même alourdi, selon le site Academia, un portail consacré à l’emploi dans la recherche et à la critique de la précarisation de l’enseignement supérieur. Ainsi, le but relativement restrictif « d’entraver un débat organisé dans les locaux » devient « le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ». Plutôt vaste ! De plus, le fait de commettre ce délit en réunion – ce qui est le propre de tout mouvement de contestation – fait passer la sanction à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende.
Une arme de destruction massive contre les mouvements étudiants à venir. En effet, l’introduction d’un tel délit pour les établissements scolaires en 2010 avait conduit à l’affaire du Lycée Bergson et à la poursuite d’une vingtaine de lycéens et d’étudiants. Une situation qui pourrait se reproduire et devenir la norme. Car, à moins que le gouvernement autorise un amendement revenant sur cet article, le texte sera voté définitivement en l’état par les deux chambres, probablement la semaine prochaine.
J’ai lu avec attention le nouvel Info luttes de Novembre et je félicite au nom de la Commission luttes tous les camarades qui ont relevé l’actualité antisociale du gouvernement Macron.
Bravo et bonne continuation !
Antoine Luci