Dans un texte adressé à l’Union européenne, diverses personnalités de premier plan la somment de reconnaître le résultat des élections législatives du 6 décembre prochain, respectant ainsi l’expression de la volonté souveraine du peuple vénézuélien, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit des peuples à l’autodétermination.
Un appel qui résonne comme un avertissement alors que dans moins d’un mois le Venezuela tiendra ses élections législatives. Des élections que l’Union Européenne se précipite à piétiner dès lors qu’elle n’en accepte qu’un seul résultat, celui conforme aux intérêts de l’impérialisme USA-UE, désignant par avance les vainqueurs. On vient de le voir de façon éclatante avec le putsch qu’elle a soutenu en Bolivie. On l’a constaté d’ailleurs également sur le vieux continent même : l’UE a piétiné l’ensemble des résultats des référendums qui n’allaient pas dans son sens, celui du renforcement permanent et supranational de la dictature du Capital contre les peuples. Les Français savent ce qui a été fait de leur vote du 29 mai 2005.
D’ailleurs plutôt que de soutenir le processus électoral au Venezuela, l’Union Européenne vient de décider de nouvelles sanctions économiques contre le Venezuela participant ainsi directement à renforcer le blocus et la guerre économique menée par les USA, qui frappent de façon criminelle le Venezuela et son peuple.
Parmi les signataires figurent déjà M. Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix ; Mme. Dilma Roussef, ancienne présidente du Brésil ; Rafael Correa, ancien président de l’Equateur ; Evo Morales, ancien président de la Bolivie; Ignacio Ramonet ; Alfred De Zayas ; Gleisi Hoffman, deputée fédérale et présidente du Parti des travailleurs du Brasil ; Jean-Luc Mélenchon, député dirigeant de la France Insoumise, France ; Juan Carlos Monedero, universitaire, Espagne; Paulo Pimenta, député fédéral du Brésil; Fernando Buen Abad, Mexique ; Florencia Lagos, Chili ; Katu Arconada, Espagne/Bolivie; Stella Calloni, Argentine; Javier Couso, ex eurodéputé Espagne; Geraldina Colotti, Italie; Maite Mila, vice-présidente du Parti de la Gauche européenne; Carlos Aznarez, directeur de «resumen latino americano» et plusieurs personnalités d’Europe et Amérique latine.
« L’Union européenne doit reconnaître le résultat des urnes au Venezuela
Pétition en ligne sur le blog « Les 2 Rives »
Le 6 décembre 2020, comme le stipule leur Constitution, les citoyens vénézuéliens sont appelés aux urnes pour choisir de nouveaux représentants à l’Assemblée nationale.
Outre la diversité pléthorique des propositions politiques (107 partis en lice, 14.400 candidats pour 277 sièges de députés), l’occasion de cette élection représente surtout une sortie possible, démocratique, légale et pacifique à la crise politique et institutionnelle ouverte par l’auto-proclamation, en janvier 2019, de Juan Guaido comme « président intérimaire » du Venezuela.
Au cours de l’année 2020, les discussions entre le gouvernement et une partie de l’opposition résolue à rejoindre le chemin constitutionnel, ont conduit à l’établissement de nouvelles garanties électorales, unanimement acceptées par toutes les tendances politiques impliquées dans ce processus électoral.
Malgré ses appels répétés au dialogue au Venezuela, l’Union européenne a refusé d’accepter ce nouveau consensus démocratique et a finalement décidé de repousser l’invitation de l’État vénézuélien d’envoyer des d’observateurs comme garants du bon déroulement des élections.
Cette contradiction est le fruit des pressions constantes de l’administration des États-Unis, embourbée au Venezuela dans une entreprise pour laquelle la priorité n’est pas le respect de la démocratie ni des processus électoraux, mais bien le «changement de régime», quel qu’en soit le coût. Cet alignement sur la politique des pires faucons de Washington signe l’abdication d’une politique étrangère indépendante pourtant mise en avant dans de nombreux discours d’intention.
Si l’Union européenne tient véritablement à être ce qu’elle prétend, un vecteur de paix dans un monde en turbulence, elle ne doit pas soutenir la voie de la violence et de la confrontation au Venezuela.
C’est pourquoi nous demandons à l’Union européenne qu’elle reconnaisse le verdict qui sortira des urnes le 6 décembre, et qu’elle soutienne le choix démocratique des vénézuéliens. »
‘La Unión Europea debe reconocer el resultado de las elecciones del 6D en Venezuela‘
El 6 de diciembre de 2020, tal como lo estipula su Constitución, los ciudadanos venezolanos están convocados a elegir nuevos representantes a la Asamblea Nacional.
Además de la pletórica diversidad de propuestas políticas (107 partidos en liza, 14.400 candidatos para los 277 escaños parlamentarios), esta elección representa, sobre todo, una salida democrática, legal y pacífica de la crisis política e institucional generada, en enero de 2019, por la autoproclamación de Juan Guaidó como « presidente interino » de Venezuela.
En el transcurso del año 2020, las discusiones entre el gobierno y la oposición decidida a retomar la senda constitucional han llevado al establecimiento de nuevas garantías electorales, aceptadas unánimemente por todas las tendencias políticas involucradas en este proceso electoral.
A pesar de sus reiterados llamamientos al diálogo en Venezuela, la Unión Europea se negó a aceptar este nuevo consenso democrático. Y decidió, finalmente, rechazar la invitación del Estado venezolano a enviar observadores para garantizar el buen desarrollo de los escrutinios.
Esta contradicción es producto de la permanente presión de la administración de los Estados Unidos, inmersa en una operación cuya prioridad no es el respeto a la democracia o a los procesos electorales, sino el “cambio de régimen”, cueste lo que cueste. Este alineamiento con la política de los halcones de Washington es una grave señal de abdicación de una política exterior independiente que se venía exhibiendo en numerosos discursos de intención.
Si la Unión Europea apostara verdaderamente a ser un vector de paz en un mundo de turbulencias, no debería sostener la vía de la violencia y de la confrontación en Venezuela.
Por eso pedimos a la Unión Europea que reconozca el resultado electoral del próximo 6 de diciembre, y apoye la voluntad democrática de los venezolanos.»