« Le capital épuise deux choses, le travailleur et la nature », Le Capital, Karl Marx.
La Commission royale d’enquête sur les feux en Australie a rendu un rapport ce vendredi 30 octobre 2020[1], suite aux grands incendies ayant ravagé le pays de 2019 à mars 2020. À l’époque, cela avait amené une réaction internationale d’empathie pour l’Australie et sa faune menacée[2]. La Commission constate que ce genre d’événement rare en temps normal, risque de devenir la norme dans les années à venir, recommandant au gouvernement d’obtenir des données fiables sur le réchauffement climatique, vraisemblablement à l’origine de ces incidents.
En effet, de juin 2019 au 8 mars 2020, des feux de brousse sans interruption ont détruit 18,6 millions d’hectares, soit la superficie d’un pays comme le Ghana. Cet incendie a causé 33 morts, tué et entrainé le déplacement d’environ 3 milliards d’animaux (et à termes plusieurs espèces menacées pourraient disparaître), de même qu’une perte de 7 milliards de dollars pour l’économie du pays. Le rapport s’inquiète qu’au cours d’une année, des évènements comme une sécheresse, des vagues de chaleur, des feux de forêts, des violentes tempêtes et des inondations aient touché le pays. À l’avenir, le niveau des mers risque d’augmenter, les inondations et les incendies de forêts de devenir plus fréquents, s’alarme la Commission. D’ici 2050, cela pourrait se chiffrer en une perte de 27 milliards de dollars.
Le Premier ministre du gouvernement d’Australie a beaucoup été attaqué par les écologistes et autres militants progressistes à cause de sa tendance à nier le réchauffement climatique, mais aussi parce qu’il était en vacances lorsque des pompiers mourraient ou qu’en général il semblait se désintéresser de la question alors que le fléau a détruit une bonne partie du pays. Ce qui a pu renforcer cette colère, c’est que certains gouvernements régionaux et le gouvernement d’Australie ont fait des coupes dans le budget du service des pompiers, des coupes qui ont donc été catastrophiques pour l’Australie et, si celles-ci sont maintenues, amèneront à d’autres désastres. Il faut ajouter le fait qu’il n’existe pas un service de pompiers unique, ce qui entraine des retards et un manque de coordination entre les services, avec la formation qui va avec. C’est pour cela que nos camarades du Parti communiste d’Australie, qui viennent de fêter leurs 100 ans, s’étaient fait l’écho d’une telle revendication en 2010[3].
Nous, militants du PRCF et des JRCF, sommes contre l’exterminisme capitaliste. Nous assurons notre soutien plein et entier à nos camarades communistes d’Australie et aux progressistes du pays. Les coupes budgétaires au sein de services essentiels comme les pompiers ne sont pas sans rappeler notre propre situation française lors des pics de chaleurs, ou de nous renvoyer à notre dernier confinement face à un budget de la santé qui n’est pas drastiquement augmenté et des usines vitales toujours démantelées. Le capitalisme épuise les travailleurs et la nature, risquant la survie de l’humanité. Supprimons donc le capitalisme.
Ambroise- JRCF.
http://jrcf.over-blog.org/2020/11/ce-qui-etait-sans-precedent-est-maintenant-notre-avenir.html
[1] « Australie : les catastrophes seront plus « graves et fréquentes », selon la commission des feux », Le Figaro, 30 octobre 2020.
[2] « Pray for Australia :Netizens stand in solidarityamidragingbushfires », Republicworld, 5 janvier 2020.
[3]The Guardian, « Firefighters call for one service », 21 avril 2010. Ajoutons l’article « Bushfires : Catastrophic Failure to Govern » datant 27 janvier 2020 au sujet des incendies.