Les coïncidences de dates n’indiquent objectivement rien, quoi qu’en pensent ou croient en penser les amateurs d’horoscopes et autres diseurs de bonne aventure. N’empêche qu’elles peuvent parler subjectivement et remuer l’imaginaire.
C’est aussi un 25 novembre 2020 que nous quitte, lui aussi prématurément, Diego Maradona, l’un des plus grands footballeurs de tous les temps, un « artiste des peuples » en son genre qui signa plusieurs fois des actes footballistiquement parfaits, des moments de grâce absolus. Certes, cet homme issu d’un milieu très pauvre ne fut jamais un « saint » et nul ne songe à donner sa biographie ou ses conceptions diététiques en modèle, comme si modèle il pouvait y avoir quand il s’agit pour chacun de
mener sa vie singulière d’humain. Mais ce que la grande presse méprisante reproche avant tout à Diego, c’est son patriotisme argentin et sud-américain ardent, sa fidélité à la figure cubano-argentine du Che, son refus têtu de rompre avec sa classe d’origine, celle des déshérités, et par dessus tout, ce péché suprême et digne de toutes les damnations : Maradona était un proche de Fidel, de Chavez, un défenseur actif de Cuba socialiste et de l’Alternative bolivarienne des Amériques, au point de se faire tatouer sur la peau les visages du Che et de Fidel. Quelle différence avec l’immense majorité des médiocres milliardaires en culottes courtes (il y a heureusement quelques heureuses exceptions) qui ne pensent que transfert juteux, qui ne répètent en fin de match que ce qu’a dit le « coach », et qui changent de club, de maillot et de camp au gré de leur cotation sur ce contre-exemplaire marché aux esclaves dorés qu’est le « mercato » !
C’est un 25 novembre qu’est mort, fauché en pleine jeunesse, Gérard Philippe, cet immense acteur, indéfectible ami des communistes. Il fut aussi le fondateur et animateur du Théâtre National Populaire et du Festival d’Avignon à côté de Jean Vilar, cet autre communisant que traîna dans la boue la pseudo extrême gauche soixante-huitarde indigne qui tentait alors, en toute « créativité », de tuer Avignon après avoir réalisé l’exploit, pensait-elle, d’abattre à jamais le Festival de Cannes, ce vestige (largement dévoyé depuis il est vrai) du Front populaire antifasciste. Gérard, Prince de Hombourg, du TNP et d’Avignon, tu fus un « artiste du peuple », artist naroda, comme on disait en Union soviétique, et un grand homme de bien; et voilà pourquoi tant d’années plus tard, une organisation modeste, mais franchement communiste et totalement désintéressée comme notre PRCF, fait quelques instants refleurir ton nom sous la plume de Floréal.
C’est aussi un 25 novembre 2020 que nous quitte, lui aussi prématurément, Diego Maradona, l’un des plus grands footballeurs de tous les temps, un « artiste des peuples » en son genre qui signa plusieurs fois des actes footballistiquement parfaits, des moments de grâce absolus. Certes, cet homme issu d’un milieu très pauvre ne fut jamais un « saint » et nul ne songe à donner sa biographie ou ses conceptions diététiques en modèle, comme si modèle il pouvait y avoir quand il s’agit pour chacun de
mener sa vie singulière d’humain. Mais ce que la grande presse méprisante reproche avant tout à Diego, c’est son patriotisme argentin et sud-américain ardent, sa fidélité à la figure cubano-argentine du Che, son refus têtu de rompre avec sa classe d’origine, celle des déshérités, et par dessus tout, ce péché suprême et digne de toutes les damnations : Maradona était un proche de Fidel, de Chavez, un défenseur actif de Cuba socialiste et de l’Alternative bolivarienne des Amériques, au point de se faire tatouer sur la peau les visages du Che et de Fidel. Quelle différence avec l’immense majorité des médiocres milliardaires en culottes courtes (il y a heureusement quelques heureuses exceptions) qui ne pensent que transfert juteux, qui ne répètent en fin de match que ce qu’a dit le « coach », et qui changent de club, de maillot et de camp au gré de leur cotation sur ce contre-exemplaire marché aux esclaves dorés qu’est le « mercato » !
Enfin, au-dessus de toute espèce de comparaison calendaire, tant son nom brille au firmament de ces « hommes historiques » que selon Hegel, le devenir humain ne fournit qu’en très petit nombre en chaque siècle, Fidel est mort lui aussi un 25 novembre. Non seulement après avoir subi et surmonté maints lâchages et défections dans sa construction de l’avant-garde, non seulement après avoir mené à la victoire une révolution d’importance mondiale, non seulement après avoir construit le socialisme et bravé l’Empire capitaliste le plus cruel et génocidaire qui fût depuis feu le Troisième Reich, non seulement avoir fait de Cuba – initialement le bordel et le casino des « States » voisins – le pays le plus instruit et le mieux soigné des Amériques, non seulement provoqué la défaite militaire de l’apartheid à la mémorable bataille
de Cuito Carnevale, mais encore, encore et surtout, repris au sol le flambeau d’Octobre 17 qu’avait veulement renié Gorbatchev, pour maintenir, réchauffé et transmettre aux plus jeunes l’idéal révolutionnaire en pleine nuit contre-révolutionnaire mondiale. Ainsi ce passeur de sens et d’histoire s’est-il montré semblable à ces relayeurs décrit par le poète latin Lucrèce qui, d’une génération à l’autre, « se transmettent les flambeaux de la vie » (« quasi cursores vitai lampada tradunt »). Et en cadeau royal de départ, le « Commandante en jefe de la Revolution », comme disait affectueusement l’homme de la rue cubain, nous a également légué le slogan qui résume nos tâches présentes de communistes, de patriotes, d’amis de la vie et de la raison en ces temps où, militairement, économiquement, socialement, politiquement, viralement même, le capitalisme étale sa nature proprement exterministe :
de Cuito Carnevale, mais encore, encore et surtout, repris au sol le flambeau d’Octobre 17 qu’avait veulement renié Gorbatchev, pour maintenir, réchauffé et transmettre aux plus jeunes l’idéal révolutionnaire en pleine nuit contre-révolutionnaire mondiale. Ainsi ce passeur de sens et d’histoire s’est-il montré semblable à ces relayeurs décrit par le poète latin Lucrèce qui, d’une génération à l’autre, « se transmettent les flambeaux de la vie » (« quasi cursores vitai lampada tradunt »). Et en cadeau royal de départ, le « Commandante en jefe de la Revolution », comme disait affectueusement l’homme de la rue cubain, nous a également légué le slogan qui résume nos tâches présentes de communistes, de patriotes, d’amis de la vie et de la raison en ces temps où, militairement, économiquement, socialement, politiquement, viralement même, le capitalisme étale sa nature proprement exterministe :
Bien entendu, et nous le disions en commençant l’écriture de ce billet-hommage, l’apport de ces trois hommes à l’histoire humaine est foncièrement hétérogène, et les comparer, encore moins les mesurer les uns aux autres, eux qui rêvaient tous d’égalité entre les humains, n’a aucun sens. Que néanmoins, de retentir quelques instants à l’unisson, leurs glas respectifs n’en résonnent pas moins brièvement, mais joyeusement et dynamiquement, dans nos cœurs, en cette sombre fin d’année 2020.