En ces temps de ruissellement de milliards d‘euros et de dollars, on n’ose même plus les compter, sur les banques, les entreprises, les plus grandes bien sûr et avant tout , la fable du néolibéralisme en prend un coup.
Mais il n’y a pas que ces monstrueux flux d’argent, il y a aussi la circulation du public au privé des ‘élites’ dont on ne sait plus trop s’ils sont des hommes politiques ou des financiers. On avait déjà eu Lamy à l’OMC (organisation mondiale du commerce) , Draghi directement de chez Goldman Sachs à la BCE (Banque Centrale Européenne ), Lagarde d’un des plus grands cabinet d’affaires au FMI (Fond Monétaires Internationale) puis à la BCE.
L’archétype c’est bien sûr le modèle états-unien: Steven Mnuchin, secrétaire d’État au Trésor, 17ans chez Goldman Sachs puis chez Dune capital, fonds d’investissement finançant les films de la propagande hollywoodienne.
Macron confirme et nous installe dans un après qui accentue tous les pires traits de l’avant.
Louis-Charles Viossat, Monsieur vaccin, vient tout droit des sociétés pharmaceutiques états-uniennes.
À l’heure où l’administration précipitée du vaccin Pfizer met à nu un système uniquement assoiffé de profits quoiqu’il en coûte de la santé des travailleurs ce n’est pas une maladresse mais bien l’affirmation de la soumission pleine et entière des États aux intérêts de l’impérialisme.
Le ‘néolibéralisme’ n’est pas un chancre purulent sur un capitalisme sain.
Tous ces événements que la pandémie ne fait que précipiter brutalement sont l’expression d’une réalité bien vivante : celle d’un capitalisme qui a asservi les États et ce de toutes les façons possibles, bref un Capitalisme Monopoliste d’État!
SCANDALE : le passé du «Monsieur Vaccin» de Macron
3 décembre 2020
Louis-Charles Viossat, le « Monsieur vaccin » choisi par Emmanuel Macron mi-octobre pour piloter la campagne de vaccination française contre le Covid-19, est subitement sorti des radars. L’homme chargé par le Président de la République de représenter les intérêts français face à Big Pharma est… un ancien lobbyiste de deux laboratoires pharmaceutiques américains. Une bombe médiatique à retardement. Un nouveau scandale pour Emmanuel Macron.
Un « Monsieur vaccin » subitement sorti des radars
Louis-Charles Viossat. Ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose. C’est le « Monsieur vaccin » du gouvernement. Il a été choisi mi-octobre par l’Élysée et Matignon. Sa tâche est immense : organiser le chantier de la stratégie vaccinale contre la Covid-19. Rien que ça. « Monsieur vaccin » a reçu dès le 2 novembre les représentants des laboratoires. Objectif ? Recenser dans l’ensemble du pays les réfrigérateurs pouvant conserver les nouveaux vaccins à très basse température. Puis « Monsieur Vaccin », ce surnom rassurant et facilement identifiable dans la myriade de portefeuilles gouvernementaux, a subitement disparu. Celui qui devait être le « chef d’orchestre » de cet immense chantier que constitue la campagne de vaccination contre le coronavirus… est sorti des radars.
Présenté à la mi-octobre comme un « barbu jovial », un « inspecteur général des affaires sociales » propulsé « grand organisateur » de cette future campagne de vaccination n’est plus aujourd’hui qu’un simple « rouage parmi d’autres » selon l’Élysée. Pourquoi ce tel revirement dans la communication gouvernementale ? Pourquoi une disparition si soudaine des radars médiatiques pour celui qui devait être le « Monsieur vaccin » de Macron ? La réponse tient en deux lettres : C.V. Le gouvernement a sans doute peur que le CV de « Monsieur vaccin » constitue une bombe médiatique à retardement. Et vous allez comprendre pourquoi.
Un passé de… lobbyiste pour deux laboratoires pharmaceutiques travaillant aujourd’hui sur le vaccin contre le Covid-19
Louis-Charles Viossat ou l’idéal type du haut fonctionnaire. Max Weber se serait régalé. Issu de la bourgeoisie parisienne, passé par l’École alsacienne, les prépas du lycée Louis-le-Grand et Sciences Po, Louis-Charles Viossat termine ses études à… l’ÉNA. Le suspens était proche de zéro. Un parcours on ne peut plus classique pour un haut fonctionnaire. Le jeune énarque devient ensuite conseiller technique de Jacques Barrot, ministre du Travail et des Affaires sociales au début du septennat Chirac. La suite est croustillante quand on connaît ses responsabilités actuelles.
En septembre 2001, Louis-Charles Viossat rejoint le privé et la filiale française du laboratoire pharmaceutique américain Lilly. Laboratoire qui teste aujourd’hui… deux anticorps monoclonaux dans le traitement du Covid-19. Intéressant. Celui qui est aujourd’hui chargé de piloter la campagne de vaccination contre la Covid-19, n’était pas une petite main au sein du laboratoire américain. Louis-Charles Viossat était directeur « Corporate Affaires ». Directeur des affaires commerciales en français.
Mais ce n’est pas le seul lien qu’entretient le « Monsieur vaccin » de Macron avec Big Pharma. Louis-Charles Viossat va en effet rejoindre un second laboratoire pharmaceutique en mai 2009. Avant cela ? Comme nombre de hauts fonctionnaires, Louis-Charles Viossat est repassé par le public. Ce qu’on appelle le « rétro-pantouflage » : le fait pour un haut fonctionnaire, après avoir servi des intérêts privés, de revenir dans le public. Vous vous rappelez du CPE ? Le fameux « Contrat Première Embauche » qui avait provoqué une immense opposition populaire dans le pays entre février et avril 2006 ? C’est Louis-Charles Viossat qui l’avait imaginé. Le retrait du CPE constitue d’ailleurs une des dernières grandes victoires du mouvement social. Contre « Monsieur vaccin » donc.
Nouveau scandale en vue pour Emmanuel Macron ?
Après avoir échoué avec le CPE, Louis-Charles Viossat pantoufle à nouveau et retourne donc servir un second laboratoire pharmaceutique en mai 2009. AbbVie-Abbott, entreprise biopharmaceutique américaine, l’embauche comme directeur des affaires institutionnelles. Louis-Charles Viossat est chargé de superviser les lobbyistes de l’entreprise auprès des institutions européennes, des pays d’Europe de l’Ouest et du Canada. C’est ce que nous révèle sa page Linkedin.
Voilà qui est chargé de dealer avec Pfizer et les plus grands laboratoires pharmaceutiques de la planète pour la campagne de vaccination française contre le coronavirus. Voilà qui est l’homme chargé d’assurer les intérêts français face à Big Pharma : un ancien lobbyiste des laboratoires pharmaceutiques, un des leurs. Emmanuel Macron a choisi un général qui a servi les intérêts des laboratoires américains… en train de se positionner sur le marché des vaccins contre la Covid-19. Voilà pourquoi le gouvernement met sans doute moins en avant « Monsieur vaccin », par peur que son CV soit sorti dans la presse.
Mais comment être surpris par ce nouveau scandale qui devrait éclabousser le gouvernement Macron et révéler une fois de plus les intérêts servis par l’ancien banquier d’affaire ? La réunion où se réunit le « dolder », le lobby des lobbies, qui rassemble les quarante plus grand laboratoires pharmaceutiques du monde s’est tenue le lundi 9 juillet 2018… à l’Élysée.
Par Pierre Joigneaux.
https://linsoumission.fr/2020/12/03/scandale-le-passe-du-monsieur-vaccin-de-macron/