Cette fin d’année 2020 se termine sous la neige dans les massifs forestiers de l’Est de la France. Une météo qui cependant ne cache pas l’inquiétante évolution climatique. D’autant plus inquiétante que les forêts sont gravement menacées, et ce alors que c’est un incroyable patrimoine biologique non seulement pour la biodiversité mais également pour la régulation climatique. Menacées sur l’autel du profit capitaliste et de la liquidation du service public des forêts. Un service public parmi les plus anciens de l’État en France et qui a fait la preuve pourtant de son efficacité.
C’est pourquoi les forestiers de l’ONF, au service de la forêt publique lancent l’alerte dans une vidéo.
PARCE QU’#ONVEUTDELANEIGE ! Pour 2021, Les forestiers résistants de l’#ONF lancent l’alerte : la neige est en voie de disparition et le gouvernement maltraite son seul allié contre le changement climatique : NOS #FORÊTS !
Signez la pétition contre la privatisation de l’ONF, comme déjà 100 000 personnes
https://www.canopee-asso.org/non-a-la-privatisation-de-lonf/
Alors que le gouvernement distribue les milliards pour soutenir les entreprises les plus polluantes, il accélère le démantèlement de l’Office National des Forêts. Ne les laissons pas faire! Depuis 20 ans, l’Office National des Forêts est sous pression : en 2019, c’est 1 emploi sur 20 qui a été supprimé. Moins d’agents, c’est moins de surveillance et une forêt livrée aux seuls intérêts économiques.
Au détour d’une loi sur la simplification de l’action publique en octobre et aujourd’hui du débat sur le budget, le gouvernement multiplie les manœuvres pour accélérer la réduction des effectifs et remplacer les fonctionnaires par des salariés de droit privé. Au prétexte d’équilibrer les comptes, l’ONF est découpée en filiales et ses activités ouvertes à la concurrence. Avec la fin du statut de fonctionnaire, les agents restants seraient soumis à une pression beaucoup plus forte de la direction pour augmenter les prélèvements en forêt.
Dans l’indifférence générale, nous sommes en train d’assister à une remise en cause du fondement même du code forestier et de la notion de service public forestier.
Parce que la forêt publique est un bien commun que nous devons préserver, je demande l’ouverture d’un débat public sur l’avenir de nos forêts et la fin de la suppression des postes à l’ONF. Je demande, au contraire, que davantage de moyens soient accordés pour restaurer un bon état écologique des forêts françaises.